Après une dramatisation absolument ridicule de la réunion d’hier (en se mettant une telle pression, il était bien évident que l’accord était proche), les dirigeants européens sont parvenus à un nouvel accord, qui correspond peu ou prou aux désidératas Allemands.
Sarkozy : je cède donc je suis
Il y a dix jours, la France voulait que la BCE finance l’augmentation des moyens du FESF, que la dette grecque ne soit pas davantage restructurée et proposait une augmentation des garanties allemandes, tout en étant prête à un grand pas en avant fédéraliste. L’Allemagne refusait absolument que la BCE finance le FESF, souhaitait une restructuration forte de la dette grecque, refusait d’engager un mark de plus tout en étant peu ouvert à une évolution fédéraliste.
Et finalement, c’est la façon dont l’Europe fonctionne depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Le président élu, qui avait pourtant le « non » au TCE dans sa manche pour négocier un « mini traité limité aux questions institutionnelles tenant compte du vote des Français » avait fini par céder et accepter un TCE bis, au mépris du vote du 29 mai 2005. De même, il avait avalé son chapeau lors de la création de l’Union Pour la Méditerranée, qui comprend… l’Allemagne !
Bienvenue dans l’Europe allemande
Bref, par-delà les postures et les effets d’annonce, Nicolas Sarkozy est devenu la carpette d’Angela Merkel, comme l’illustre ce dessin de The Economist. Bien sûr, il est frustrant de voir notre pays ravalé au rang de faire-valoir d’une Allemagne qui décide de tout. Il faut noter qu’Angela Merkel a l’intelligence de ne pas fanfaronner sur le sujet, ne cherchant jamais à voler la vedette aux autres, au contraire de notre président qui se présente systématiquement plus important qu’il ne l’est en réalité.
Paradoxalement, même si cela impose une austérité proprement imbécile, l’Europe allemande est une moins mauvaise solution que l’Europe voulue par les fédéralistes Français. Au moins, le dérapage supranational est limité, les Etats restent aux commandes et cette construction sera plus facile à défaire que les tours de Babel voulue par certains. L’Allemagne a imposé un soutien national aux banques, sans passer par un dispositif européen.
Bizarremment, cette voie allemande trouve également les faveurs du Monde, qui la préfère à une fin de l’euro. Dans un éditorial assez désemparé, le quotidien vespéral, entre deux contre-vérités, se résigne à cette Europe allemande. Alain Minc s’est également distingué en se félicitant que la démocratie allemande ne prenne pas en compte l’opinion publique ou en refusant d’admettre qu’il y a une crise de la zone euro ou qu’une monnaie surévaluée pose problème.
Pourtant, l’intransigeance légitime de Berlin condamne sans doute la monnaie unique à terme. Certes, la Grèce devrait y gagner une bouffée d’air qui devrait retarder sa sortie de la monnaie unique, mais les déséquilibres fondamentaux de la zone euro ne sont absolument pas corrigés par cet accord, qui est un nouveau pansement sur une jambe de bois.
Bref, les dirigeants européens ont repoussé le moment où ils finiront par devoir démanteler cette construction baroque et artificielle qu’est l’euro. L’intelligence de l’Allemagne est d’éviter les mécanismes qui compliqueraient une telle issue.
Sur ce sujet, lire le papier de Liior sur le Mécanisme Européen de Stabilité.
Grèce : les marchés rassurés par le plan européen de sauvetage.
RépondreSupprimerAthènes n’a pas attendu longtemps pour tester les marchés. Après la décision prise par ses partenaires de voler à son secours en cas de difficulté, la Grèce a lancé aujourd’hui un emprunt de 5 milliards d’euros sur 7 ans, un placement porté par les banques Alpha Bank, Emporiki, Société Générale, Crédit agricole, ING et Merrill Lynch.
Les marchés ont bien réagi : à midi, le livre d’offres se montait déjà à 7 milliards d’euros à un taux de 6 %, soit 310 points de base de plus que l’emprunt allemand sur la même durée. Il y a une semaine, le spread (écart de taux) était de 370 points de base sur 7 ans.
Par comparaison, le Portugal emprunte sur 7 ans à 3,82 % et la Turquie, à 4,23 %, ce qui montre que la crise de confiance est loin d’être terminée. Néanmoins, dans les salles de marché, on estime que les spreads devraient continuer à se resserrer dans les prochaines semaines. L’Eurozone a-t-elle gagné son pari ?
Lundi 29 mars 2010.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/03/gr%C3%A8ce-les-march%C3%A9s-rassur%C3%A9s-par-le-plan-europ%C3%A9en-de-sauvetage.html
C'est ça, le plus important : les marchés ont été rassurés par le plan européen de sauvetage.
C'est d'ailleurs la caractéristique de tous les plans européens de sauvetage : à chaque plan européen de sauvetage, les marchés sont rassurés.
Pronostic : après le prochain plan européen de sauvetage, les marchés seront de nouveau rassurés.
Quelle surprise, la "solution miracle" tant attendue n'en est pas une et est seulement une façon de gagner du temps.
RépondreSupprimerAlors certes, ça ne touche pas aux structures de l'Europe / €, donc, ne complexifie pas un éventuel démantèlement... mais ça va couter une véritable fortune.
Tout ça pour que nos cher saigneurs puissent se faire réélire en se faisant passer pour les sauveur du monde... et pouvoir ensuite nous présurer quand les effets de ce pseudo plan de sauvetages auront été engloutit par la pyramide de Ponzi qu'est le sacro-saint "Marché"...
Enfin... si le pansement sur la jambe de bois tient suffisamment longtemps...
La recapitalisation des banques, quelle plaisanterie ! 106Mds€, bon, ok, alors :
* 5,2 Mds pour les Allemands, ils devraient pouvoir sans trop de problèmes et à moindre frais..
* 8,8 Mds pour la France.. bon, ça reste presque 'raisonnable'
* 26 Mds pour l'Espagne... HA HA HA
* 14,7 Mds pour l'Italie... HA HA HA
* 7,8 Mds pour le Portugal... HA HA HA
* 30 Mds pour la Grèce... MOUHAHAHAHHAHAHA
Là, il faudra qu'on m'explique où ces pays étranglés dont les banques sont déjà agonisantes vont trouver tous ces milliards... surtout en s’essayant sur 50% des dettes de la Grèce.
JP Pernault et Y Calvi vont ils poser la question au petit Nicolas ce soir lors du Grand Show du petit sot ?
Même chose pour le "bras de levier" du FESF... "Voyez braves gens, j'ai là devants vous 250Mds €, ABRACADABRA ! hop, en voila 1000 !! Magiiiiie !!!"
Après David Copperfield, voici Nicolas Sarkosy le nouveau Grand Magicien à la top-model, bientôt en tournée dans toute la France (planquez tout!). Et bien sur en avant première ce soir sur les 2 premières chaines de l'ORTF ! (et en couleur svp!!)
Bon, si j'ai bien compris, le FESF restera a 250Mds, et ils vont créé un machin a coté, qui n'a pas de nom (donc pas de réelle existante), alimenté par les Chinois et autres acheteurs éventuels de l'Europe... C'est à la fois Noêl et les Soldes en avance pour certains !
Et bien sur, pendant ce temps, la BCE continuera à racheter les dettes des uns et des autres vu que personne d'autre n'en veut... Avec quel pognon ? bhaaaa............
Ma guillotine, où est ma guillotine !!!!!!!!
Quoi qu'on fasse, la France détenant #20% (20,8% en fait) des parts dans la zone euro, en sera pour 20% , plus 20% des parts des pays qui feront appel au FESF car ne pouvant plus se financer à des taux raisonnables ( pour moi, un taux raisonnable, c'est zéro)
RépondreSupprimerComme l'écrit Hervé Nathan, c'est l'histoire des Shadocks qui creusent un trou pour en combler un autre.
En ce qui concerne la Grèce, pour que sa dette n'augmente pas il faudrait qu'elle fasse une croissance de 4% (et les recettes fiscale en même proportion) si on admet 2% d'inflation.
"la France voulait que la BCE finance l’augmentation des moyens du FESF, que la dette grecque ne soit pas davantage restructurée et proposait une augmentation des garanties allemandes, tout en étant prête à un grand pas en avant fédéraliste..."
RépondreSupprimerOn l'a échappé belle ! et les Grecs aussi !
La France voulait ? plutôt Sarkozy et les politiques qui nous gouvernent !
"Pourtant, l’intransigeance légitime de Berlin condamne sans doute la monnaie unique à terme.(...) Bref, les dirigeants européens ont repoussé le moment où ils finiront par devoir démanteler cette construction baroque et artificielle qu’est l’euro. L’intelligence de l’Allemagne est d’éviter les mécanismes qui compliqueraient une telle issue."
Peut-être, mais moi j'appelle ça reculer pour mieux sauter !
Sinon, j'ai un peu de mal à comprendre: les banques abandonnent 100 milliards d'euros mais leur cote remonte et les bourses aussi !
Ah ! j'oubliais ! l'euro remonte lui aussi !
RépondreSupprimerArticle de Sapir dans Marianne 2.. à ne pas manquer : http://www.marianne2.fr/Sapir-l-accord-signe-ne-fait-que-prolonger-l-agonie-de-l-euro_a211943.html
RépondreSupprimerAJH
Alain34, ces chiffres de recapitalisation ont de quoi faire sourire, mais pas pour ce que vous pensez. Si on admet, comme les dirigeants européens le font, une décote de 50% sur la dette grecque (et on sait que ça finira par être bien plus), ce sont les banques allemandes et françaises qui vont le plus trinquer. Sachant que le système bancaire allemand est l'un des plus fragiles en Europe (petites caisses d'épargne très vulnérables + deux grosses banques, Deutsche Bank et Commerzbank, qui ont beaucoup perdu dans cette crise), j'ai peine à croire que l'Allemagne ait besoin de si peu de recapitalisation. Idem pour la France.
RépondreSupprimerJe ne connais pas forcément le cas portugais, grec ou italien, mais pour l'Espagne, le chiffre est plus qu'étonnant, sachant que toutes les banques les plus fragiles (qui étaient de trop nombreuses caisses d'épargne régionales) ont fusionné et sont entrées en bourse pour se renforcer, ce qui a largement amélioré le sort de la plupart d'entre elles. L'Espagne a d'ailleurs les plus importantes banques de la zone euro : les Santander, BBVA ou Sabadell sont très présentes sur la marché latino-américain où elles épongent largement leurs pertes européennes. Santander a même fait main basse sur des banques britanniques, allemandes et polonaises durant la crise et n'a jamais été aussi puissante. Mais les fameux tests européens ne tiennent pas en compte un grand nombre de provisions mises de côté par les banques espagnoles pour faire face à la crise, les fameux "colchones", comme par hasard. Il y a, je crois, une vraie volonté d'en rajouter une couche sur les pays jugés les plus en difficulté, quitte à déformer largement la réalité, alors même que ce sont les Allemands et les Français (outre les Grecs) qui ont le plus à craindre pour leurs banques. Attitude étrange... ou pas tant que ça. Car les banques espagnoles sont globalement loin d'être "à l'agonie"...
Encore un succès total pour la zone euro ?
RépondreSupprimerBen oui : comme d'habitude, la zone euro a rassuré les marchés.
Et comme d'habitude, les bourses européennes sont en hausse de 9 %.
Et comme d'habitude, les valeurs bancaires explosent les hausses : + 23 % pour la Société Générale, + 20 % pour BNP Paribas, + 18 % pour Crédit agricole.
Et comme d'habitude, le feu de paille ne durera que quelques jours.
Et comme d'habitude, le naufrage de la zone euro reprendra son rythme habituel.
Vous vous rappelez de mai 2010 ?
Lundi 10 mai 2010 :
Le CAC 40 termine en hausse historique de 9,66 %.
La Bourse de Paris s’envole. L’indice vedette de la place parisienne, CAC 40, a enregistré lundi sa troisième plus forte hausse de son histoire (+ 9,66 %), après l'annonce d'un plan d’aide européen. L’Union européenne a décidé de mettre en place un plan de stabilisation de 750 milliards d’euros, dont 440 milliards d’euros de crédits bilatéraux et garanties.
Le CAC 40 a gagné 327,70 points à 3.720,29 points, avec 10,752 milliards d'euros échangés, un niveau particulièrement élevé.
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le vert.
Les valeurs bancaires marquent les plus importantes hausses : Société Générale (+ 23,86 %, à 40,60 euros), AXA (+ 21,87 %, à 14,405 euros), BNP Paribas (+ 20,90 %, à 53,11 euros), Crédit Agricole (+ 18,65 %, à 10,75 euros), Dexia (+ 17,27 %, à 3,87 euros).
http://www.actualite-francaise.com/depeches/cac-40-termine-hausse-historique,9230.html
Bien choisi le dessin avec Sarkozy dans le rôle du "singe" du side-car Europe proche de la panne, et qui je suppose est un BMW " Bringen den Wagen in die Werkstatt"( amener la voiture au garage ).
RépondreSupprimerOlaf
Voilà comment ça va finir :
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=pi6LKmtc_4s
Olaf
@Nicolas : j'ai pris les chiffres ici : http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/10/26/les-banques-recapitalisees-a-hauteur-de-106-milliards-deuros/
RépondreSupprimerJe ne dis pas le contraire, Alain34 : ce n'est pas vous que je critiquais mais les conclusions de l'Union européenne. Il faut avoir juste un peu de recul pour se rendre compte qu'on dit beaucoup de bêtises sur les pays européens à l'heure actuelle, comme sur l'Espagne, par exemple.
RépondreSupprimerOui, oui, pas de soucis. mais c'est vrai qu'il vaut mieux donner une source :)
RépondreSupprimerPour l'Espagne, pour être frontalier et pour y aller passer régulièrement depuis 30 ans, j'ai vu l'évolution... avant l'Europe, au début de l'Europe, l'age d'or, et depuis 2008... Le coup de frein est bien sensible et bien visible.
Après, l'état 'interne' des banques, je sais pas :)
Il faut lire l'analyse de Martin Wolf dans le Monde éco de lundi, comme d'habitude très bonne, qui conclut la même chose que toi: on peut apporter une bouffée d'oxygène temporaire au système, mais le déséquilibre fondamental consistant à avoir un bloc mercantiliste au coeur de la zone, écrasant une périphérie condamnée à n'être au mieux qu'un éternel Mezzogiorno, n'est pas tenable.
RépondreSupprimerWolf dit n'avoir pas de solution. Le passage à une monnaie commune autour de laquelle s'ajuste des monnaies semi-nationales sur la base de la balance des transactions courantes, avec contrôle des capitaux, est pourtant la plus évidente. Et c'est celle que nous prônons, n'est-ce pas?
Géry
Alain34 : c'est évident, mais après, en 1975, l'Espagne avait certes un certain retard sur d'autres pays européens... tout en étant la dixième puissance mondiale (plan de stabilisation de 1959, investissements dans les années 60, tourisme, agriculture, nucléaire...). Je déteste qu'on dise que l'Espagne doit tout à l'UE, rien de plus faux. Et il reste de nombreux secteurs compétitifs malgré la crise, ce que les médias écrasent toujours.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer"Accord du 26 octobre : les gouvernements de la zone Euro continuent de prendre un énorme risque de procyclicité"
RépondreSupprimerhttp://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60628
Et pourquoi tous les pays de la zone euro ne demanderaient ils pas aussi aux banques d'abandonner 50% ?
RépondreSupprimerPoint intéressant soulevé par Jean Marc Daniel dans c'dans l'air ce soir
RépondreSupprimerSi les chinois veulent racheter de la dette ou des actifs, ils vont fournir des dollars à la BCE, lesquels seront échangés contre des euros fabriqués par la BCE, euros qui permettront aux chinois leurs achats.
Mais il s'agit bien d'une création nette de monnaie "euros" : on aurait mieux fait de les produire directement en permettant à la BCE de monétiser directement les titres de dette.
Bazooka européen :
RépondreSupprimerhttp://www.presseurop.eu/fr/content/cartoon/1102881-arme-de-confusion-massive
@ A-J Holbecq
RépondreSupprimer"pour moi, un taux raisonnable, c'est zéro"
Voilà qui nous éviterait des comptes d'apothicaires, des crise hypothéquaires et des poussées d'urticaire !
La sagesse même...
:-)
@ BA
RépondreSupprimerMerci pour ce rappel.
@ Tous,
Pour l'instant, le passage à 1000 milliards du FESF sans le moindre engagement supplémentaire des Etats reste bien mystérieux. Sarkozy n'a pas répondu d'ailleurs.
La meilleure analyse que j'ai lue :
RépondreSupprimerJacques Sapir : "L'accord signé ne fait que prolonger l'agonie de l'euro."
http://www.marianne2.fr/Sapir-l-accord-signe-ne-fait-que-prolonger-l-agonie-de-l-euro_a211943.html
@ A-J Holbecq
RépondreSupprimer"Si les chinois veulent racheter de la dette ou des actifs, ils vont fournir des dollars à la BCE, lesquels seront échangés contre des euros fabriqués par la BCE, euros qui permettront aux chinois leurs achats.
Mais il s'agit bien d'une création nette de monnaie "euros" "
A condition que la BCE ne stérilise pas cette création monétaire en bloquant ses rachats de titres ou en maintenant son taux de base à un niveau irréaliste...
En dehors de celà : le problème n°1 de l'Europe est le déficit commercial - "la dette" en elle-même n'est qu'une illusion d'optique, effaçable par des mesures administratives adéquates. Le déficit commercial en revanche traduit la perte de compétitivité des nos économies ; la France produit près de 3% de moins qu'elle dépense ! Et que fait-on pour "redresser" la situation ? On fait entrer des capitaux chinois qui feront encore augmenter l'euro... ou achèteront en retour des produits chinois qui creuseront notre déficit. Le degré de sottise de ce plan dépasse en vérité ce que nous avions connu jusqu'alors : c'est un plan de tiers-mondisation de l'Europe - peut-être inspiré des traités léonins imposés à la Chine par les puissances occidentales au XIXe siècle pour détruire ses industries et l'ouvrir à la colonisation ?
Le truc drôle, c'est que à droite, à gauche, chez les protectionnistes, au gouvernement, on ne parle jamais de la fraude fiscale qui est pourtant l'une des plus grosses avaries du système.
RépondreSupprimerOlaf
@J. Halpern
RépondreSupprimerD'accord avec vos deux observations
@ J Halpern
RépondreSupprimerComplètement d'accord. Quand je pense que quelques imbéciles se réjouissent de la remontée de l'euro !