Depuis deux mois, j’ai réactualisé l’ensemble des arguments en faveur de la sortie de l’euro mais aussi détaillant comment nous pourrions passer d’une monnaie unique à une monnaie commune s’appuyant sur des monnaies nationales. Vous trouverez ici les liens vers les articles qui vous permettront d’avoir une vision globale de ce débat de plus en plus d’actualité :
Avec la crise, l'envie d'Europe des Français s'effondre.
Sondage exclusif Atlantico / IFOP. En deux mois, le désir des Français d'aller vers davantage d'intégration européenne est passé de 51 % à 43 %. Une chute de 8 % qui exprime le décalage entre le discours des principaux dirigeants européens et ce que pensent les citoyens de l'avenir de la construction européenne.
Atlantico : Votre étude montre qu'en septembre, 51 % des Français que vous aviez interrogés étaient "favorables à une intégration européenne renforcée avec une politique économique et budgétaire unique". Ils ne sont désormais que 43 %. Comment expliquez-vous ce fort recul de 8 % en seulement deux mois ?
Jérôme Fourquet (IFOP) : Nous n’étions pas habitués à des oscillations aussi fortes sur des périodes aussi courtes. La raison est d’abord contextuelle, la zone euro est complètement déstabilisée, la pression est très forte. Les annonces de sommet européen, les démissions de plusieurs dirigeants européens ou la méfiance des marchés financiers à l’égard des États contribuent chaque jour à prolonger cet état de fait.
L’intégration européenne correspond à l’idée d’avoir des politiques économiques qui soient davantage coordonnées, avec une convergence des taux d’imposition, une lutte contre la dette et le déficit en instaurant une règle d’or commune, etc. La grande majorité des dirigeants européens y sont favorables pour sortir de la crise de l’Euro. Mais les Français interrogés semblent ne pas partager leurs vues.
57 % des personnes interrogées souhaitent moins d’intégration européenne et plus de politiques économiques propres à chaque Etat. Cette majorité assez nette tend à montrer que le peuple ne se retrouve pas dans les propos et les thèses défendues par nos dirigeants. Pour eux, l’Etat nation est la solution. Ils ne veulent plus être dépendants de ce qui peut se passer en Grèce ou en Italie. Certains remettent même en cause la monnaie commune. Il existe bien sûr des positions intermédiaires : beaucoup, sans dire qu’ils veulent revenir au Franc, condamnent les excès d’une trop forte intégration européenne.
Atlantico : 68 % des femmes se disent favorables à moins d'intégration européenne, contre seulement 45 % des hommes. Comment expliquer un tel écart ?
Jérôme Fourquet : Il existe une marge énorme entre les hommes et les femmes. Sans doute parce que les femmes sont plus ancrées dans les difficultés de la vie quotidienne, plus sensibles aux questions de pouvoir d’achat. Elles sont donc beaucoup plus réfractaires à une accélération de la construction européenne.
Atlantico : Les "jeunes" semblent également souhaiter moins d'intégration européenne que les "vieux"...
Jérôme Fourquet : Tout à fait. C’est d’ailleurs le même clivage que nous avions observé dans notre étude commune précédente sur la question du retour au Franc. On constate que dans l’histoire de la construction européenne, par exemple au moment de Maastricht, le clivage générationnel fonctionne. Mais à l'époque de Maastricht, les jeunes générations étaient l’âme marchande de la construction européenne, elles étaient tournées vers l’avenir et croyaient davantage au « rêve européen ». Les tranches d’âge plus âgées étaient d’avantage attachées au concept traditionnel d’Etat nation. Aujourd'hui, c'est l'inverse.
Je pense que l’on explique cela plus par une réaction à la crise que par une réaction en rapport à l’Europe. Ce sont les catégories les plus fragilisées qui sont le plus favorables à un retour en arrière en matière d’intégration économique. Les catégories les plus favorisées, et qui votent davantage à droite, restent sur la ligne des dirigeants européens en poussant vers plus d’intégration.
Atlantico : Comment expliquez-vous les divergences partisanes sur cette question européenne ?
Jérôme Fourquet : On retrouve ici le clivage de 2005 sur le référendum constitutionnel européen entre les tenants du oui et du non.
IM-PO-SSI-BLE de sortir de l'euro... Sans au préalable sortir de l'Union Européenne ! (L'article 50 du T.U.E. permet la sortie de l'Union Européenne) mais pas de l'euro !
NDA a tout faut, comme Marine Le Pen sur ce sujet ! JCB LE GAULLISTE
Quoi qu´il arrive , la zone euro est condamné . Demandé pus de 7 % d´intéret aux bons dt Trésor Espagnoles et Italiens est de fait une declaration de suicided
Il se trouve que j'ai discuté avec des experts, et je crois que cet argument ne tient. Ce n'est pas parce que la sortie de l'euro n'est pas prévu dans les traités qu'on ne peut pas sortir. Outre la relativité des traités en période exceptionnelle (le Pacte de Stabilité, déchiré par l'Allemagne, les traités actuels, piétinés par les dirigeants européens et le fait que je ne vois pas ce qui pourrait être fait pour nous en empêcher), mais surtout, je persiste : parce que rien est prévu, tout peut être fait. Vous est-il interdit de respirer parce qu'il n'est pas prévu que les citoyens peuvent respirer librement dans les textes de loi.
En outre, je trouve extrêmement cocasse, pour ne pas dire contradictoire, que des personnes aussi hostiles à la construction européenne souhaitent se soumettre à l'ordre juridique européen qu'il dénonce pour sortir de l'UE. Je trouve que l'attitude du MPEP est beaucoup plus cohérente avec sa volonté de désobéissance. Pour moi, si le peuple décide que l'on sort de l'euro, on sort et il n'y a pas à remettre notre destin dans les mains des procédures absurdes de l'UE.
Avec la crise, l'envie d'Europe des Français s'effondre.
RépondreSupprimerSondage exclusif Atlantico / IFOP. En deux mois, le désir des Français d'aller vers davantage d'intégration européenne est passé de 51 % à 43 %. Une chute de 8 % qui exprime le décalage entre le discours des principaux dirigeants européens et ce que pensent les citoyens de l'avenir de la construction européenne.
Atlantico : Votre étude montre qu'en septembre, 51 % des Français que vous aviez interrogés étaient "favorables à une intégration européenne renforcée avec une politique économique et budgétaire unique". Ils ne sont désormais que 43 %. Comment expliquez-vous ce fort recul de 8 % en seulement deux mois ?
Jérôme Fourquet (IFOP) : Nous n’étions pas habitués à des oscillations aussi fortes sur des périodes aussi courtes. La raison est d’abord contextuelle, la zone euro est complètement déstabilisée, la pression est très forte. Les annonces de sommet européen, les démissions de plusieurs dirigeants européens ou la méfiance des marchés financiers à l’égard des États contribuent chaque jour à prolonger cet état de fait.
L’intégration européenne correspond à l’idée d’avoir des politiques économiques qui soient davantage coordonnées, avec une convergence des taux d’imposition, une lutte contre la dette et le déficit en instaurant une règle d’or commune, etc. La grande majorité des dirigeants européens y sont favorables pour sortir de la crise de l’Euro. Mais les Français interrogés semblent ne pas partager leurs vues.
57 % des personnes interrogées souhaitent moins d’intégration européenne et plus de politiques économiques propres à chaque Etat. Cette majorité assez nette tend à montrer que le peuple ne se retrouve pas dans les propos et les thèses défendues par nos dirigeants. Pour eux, l’Etat nation est la solution. Ils ne veulent plus être dépendants de ce qui peut se passer en Grèce ou en Italie. Certains remettent même en cause la monnaie commune. Il existe bien sûr des positions intermédiaires : beaucoup, sans dire qu’ils veulent revenir au Franc, condamnent les excès d’une trop forte intégration européenne.
Atlantico : 68 % des femmes se disent favorables à moins d'intégration européenne, contre seulement 45 % des hommes. Comment expliquer un tel écart ?
Jérôme Fourquet : Il existe une marge énorme entre les hommes et les femmes. Sans doute parce que les femmes sont plus ancrées dans les difficultés de la vie quotidienne, plus sensibles aux questions de pouvoir d’achat. Elles sont donc beaucoup plus réfractaires à une accélération de la construction européenne.
Atlantico : Les "jeunes" semblent également souhaiter moins d'intégration européenne que les "vieux"...
Jérôme Fourquet : Tout à fait. C’est d’ailleurs le même clivage que nous avions observé dans notre étude commune précédente sur la question du retour au Franc. On constate que dans l’histoire de la construction européenne, par exemple au moment de Maastricht, le clivage générationnel fonctionne. Mais à l'époque de Maastricht, les jeunes générations étaient l’âme marchande de la construction européenne, elles étaient tournées vers l’avenir et croyaient davantage au « rêve européen ». Les tranches d’âge plus âgées étaient d’avantage attachées au concept traditionnel d’Etat nation. Aujourd'hui, c'est l'inverse.
Je pense que l’on explique cela plus par une réaction à la crise que par une réaction en rapport à l’Europe. Ce sont les catégories les plus fragilisées qui sont le plus favorables à un retour en arrière en matière d’intégration économique. Les catégories les plus favorisées, et qui votent davantage à droite, restent sur la ligne des dirigeants européens en poussant vers plus d’intégration.
Atlantico : Comment expliquez-vous les divergences partisanes sur cette question européenne ?
Jérôme Fourquet : On retrouve ici le clivage de 2005 sur le référendum constitutionnel européen entre les tenants du oui et du non.
@ BA
RépondreSupprimerMerci pour cette information.
Bravo pour l'intervention vidéo. C'est très clair.
RépondreSupprimerEmmanuel B
IM-PO-SSI-BLE de sortir de l'euro... Sans au préalable sortir de l'Union Européenne !
RépondreSupprimer(L'article 50 du T.U.E. permet la sortie de l'Union Européenne) mais pas de l'euro !
NDA a tout faut, comme Marine Le Pen sur ce sujet !
JCB LE GAULLISTE
il n'y a pas de texte interdisant de sortir de l'euro donc rien n’empêche de sortir de l'euro
RépondreSupprimerA propos du financement des etats, Jean Claude Werrebrouck propos un article simple schéma à l´appui:
RépondreSupprimerhttp://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-reforme-de-la-finance-des-schemas-pour-bien-comprendre-les-enjeux-88221901.html
Quoi qu´il arrive , la zone euro est condamné . Demandé pus de 7 % d´intéret aux bons dt Trésor Espagnoles et Italiens est de fait une declaration de suicided
@ Emmanuel
RépondreSupprimerMerci.
@ JCB Le Gaulliste
Il se trouve que j'ai discuté avec des experts, et je crois que cet argument ne tient. Ce n'est pas parce que la sortie de l'euro n'est pas prévu dans les traités qu'on ne peut pas sortir. Outre la relativité des traités en période exceptionnelle (le Pacte de Stabilité, déchiré par l'Allemagne, les traités actuels, piétinés par les dirigeants européens et le fait que je ne vois pas ce qui pourrait être fait pour nous en empêcher), mais surtout, je persiste : parce que rien est prévu, tout peut être fait. Vous est-il interdit de respirer parce qu'il n'est pas prévu que les citoyens peuvent respirer librement dans les textes de loi.
En outre, je trouve extrêmement cocasse, pour ne pas dire contradictoire, que des personnes aussi hostiles à la construction européenne souhaitent se soumettre à l'ordre juridique européen qu'il dénonce pour sortir de l'UE. Je trouve que l'attitude du MPEP est beaucoup plus cohérente avec sa volonté de désobéissance. Pour moi, si le peuple décide que l'on sort de l'euro, on sort et il n'y a pas à remettre notre destin dans les mains des procédures absurdes de l'UE.
Humour anglais :"perte de souveraineté des 17 membres de la zone euro..." si l'on sort de l'euro...
RépondreSupprimer