Coup de théâtre stupéfiant hier : Georges Papandréou a annoncé un référendum sur le nouveau plan européen et affirmé que « si les Grecs n’en veulent pas, il ne sera pas adopté ». Vu ce que traverse le pays depuis deux ans, l’issue semble incertaine, comme le sort de l’euro.
Le bon choix de Georges Papandréou
Le premier ministre socialiste mène une politique mortifère : une dépression économique sans précédent qui a fait s’envoler le chômage de 7 à 16% avec un cocktail monstrueux de coupes dans les budgets de l’Etat et de hausses d’impôt, allant jusqu’à compromettre la santé de la population, comme le rapporte Pierre Lévy. Jusqu’à présent, le gouvernement suivait les demandes de la troïka technocratique sans rien demander au peuple, malgré d’immenses protestations.
Pour le coup, le fait de demander aux Grecs de trancher est une excellente décision. Il est parfaitement légitime de demander au peuple de trancher des choix aussi importants. Merci donc au premier ministre d’avoir pris une telle décision, qui l’honore grandement. Même s’il aurait été légitime de le faire plus tôt, ce qui compte, c’est que ce sont les Grecs qui vont décider ou non de se soumettre à cet accord européen. La démocratie semble reprendre la main.
Certaines réactions sont proprement détestables, évoquant le risque d’organiser un référendum ou se demandant ce qu’il faudra faire si les Grecs disent « non », comme s’il était possible de ne pas en tenir compte. Un tel référendum est plus que légitime, il était profondément souhaitable étant donné la gravité des décisions qui sont prises depuis deux ans. Georges Papandréou ouvre la voie à une solution argentine si jamais le peuple grec devait dire non à cette Europe qui la torture.
Quelle issue pour le référendum
Il y a bientôt deux ans, j’écrivais que « le tabou de la sortie de l’euro (était) levé par la Grèce ». Quel merveilleux symbole si le berceau de la démocratie venait à dire « non » à ces plans inhumains et venait à enclencher le processus de déconstruction de la monnaie unique. La souffrance du peuple grec fait qu’aujourd’hui, une telle issue semble bien possible et pourrait accélérer le calendrier, contrairement à mes pronostics où j’annonçais que le supplice de l’euro allait durer.
Mais même si le « non » a ses chances, une issue positive ne peut être exclue. En effet, une partie de la Grèce peut refuser de mordre la main qui l’a nourrie pendant si longtemps, comme je le dis depuis 18 mois. En outre, toutes les principales formations politiques devraient soutenir le « oui ». Que se passera-t-il si le « non » gagne ? Enfin, l’accord de restructuration de la dette de la semaine dernière pourrait pousser les Grecs à accepter du fait de « l’effort » des banques.
Bref, ne sous-estimons la capacité du camp du « oui » à faire une campagne féroce pour faire passer son choix. On peut déjà imaginer les prévisions catastrophistes qui seront faites en cas de « non », ou la mobilisation d’une grande partie des médias et des élites en faveur du soutien au plan européen. Quelle sera la réaction du peuple grec ? Se laissera-t-il intimidé, ou hésitera-t-il à dire « non » à une Europe, qui, avant de l’avoir torturé, l’a beaucoup et longtemps aidé ?
Merci au premier ministre grec de donner la parole à son peuple. C’était le choix qu’il fallait faire dans un tel contexte. Ce faisant, il reprend la main sur la troïka en donnant le choix à ses concitoyens de rester dans ce carcan absurde ou de suivre le chemin de l’Argentine. Croisons les doigts !
Etant donnés les évènements qui ont provoqué la décision de Monsieur Papandréou, ce n'est pas eulement une défaite électorale qu'il craint.
RépondreSupprimerSancelrien
En ce 1er novembre, veille du 2 novembre, préparons-nous à fêter l'UE et l'euro !
RépondreSupprimerLe Grand Nicolas doit aller en Grèce et prononcer un discours fleuve qui annoncera aux peuples d'Europe la voie à suivre dans cette nébuleuse financière et technocratique
RépondreSupprimerCourage on y es presque, que le souffle de Liberté terrasse ces dictateurs.......
Il est en effet normal que le chef du gouvernement provoque un référendum sur un sujet si important... Et pourtant quelle surprise pour les dirigeants européens, Sarkho en tête, visiblement demander l'avis du peuple ils n'y pensaient pas !
RépondreSupprimerJe suis peut-être pessimiste mais je crains que le "oui" l'emporte ... les "grands" médias et partis vont en effet tout faire pour effrayer les citoyens (plus de retraite et..)...ce sera comme en France en 2005 mais puissance 10 !
Quoiqu'il en soit les 3 prochains mois pourraient permettre à DLR de se faire entendre un plus....
Cordialement
Je continue dans le genre ignoble (Caroline Fourest dirait qu'il faut m'enlever le droit de vote et, sans rire, vous allez voir cette antienne revenir de plus en plus ouvertement et de plus souvent, avec tout l'UMPS d'accord avec ça : salaud de peuple ! Il faut l'empêcher de voter !) : la France en sera là où en est la Grèce en 2017 au plus tard.
RépondreSupprimerSancelrien
Nous l’avons vu à nos dépens en 2005 : dire non ne suffit pas, il faut être capable de voter ensuite pour une majorité qui propose autre chose. Il y a un risque élevé que les Grecs répondent non et qu’un nouveau plan de sauvetage soit négocié qui ressemble à celui qui aura été rejeté. Sauf si les Grecs votent pour un autre parti que le PASOK ou les conservateurs, ce qui semble malheureusement peu probable, il faudrait un tremblement de terre politique dans toute l’Europe pour que nous soyons débarrassés des mêmes qui se succèdent au pouvoir depuis des lustres.
RépondreSupprimerCertes l’annonce d’un référendum est une bonne chose, mais apparemment il n’aurait pas lieu avant février. D’ici là, aucune décision ne pourra vraisemblablement être prise et nous ne pourrons donc assister qu’à la poursuite du pourrissement de la situation (PIB en baisse, chômage de masse, fuite des capitaux qui s’accentue…). De plus les possibilités de financement de la Grèce seraient bloquées. Qui imagine le FMI ou le fond européen débloquer leur aide face à cette incertitude ? Je ne sais pas où en sont les échéances grecs mais si nous devons assister à une impossibilité de payer les fonctionnaires, j’ai bien peur que les grecs ne voient qu’en l’Europe et l’euro la possibilité de sortir de l’impasse face à ce pourrissement! Et comme déjà mentionner plus haut, les grands médias et les partisans du oui feront tous pour accentuer les peurs.
RépondreSupprimerResultat : Voilà l’acceptation populaire européenne de la rigueur et la soumission au marché pour encore de nombreuses années grâce à la jurisprudence grec…
Si Papandreou en est a organiser un referendum ce n'est pas par crainte d'une défaite électorale il existe l'équivalent de l'umps mais bien le retour des colonels alors au point ou ils en sont ce n'est pas les grand medias ni la troika qui va les impressionner
RépondreSupprimerSi le non est voté, ce sera une véritable chance pour la Grèce qui pourra retrouver son autonomie économique et financière.
RépondreSupprimerSi le oui est voté, à l'issue d'une campagne, menée par les "élites", basée sur la politique de la peur car il faut sauver le monde (cela parait ridicule mais c'est notre Président qui l'a dit), cela ne fera que reculer l'échéance où l'évidence l'emportera.
Il ne faudra pas baisser les bras et garder la ligne directrice qui rendra à la France sa dignité ce qui ne veut absolument pas dire que c'est mettre une croix sur l'UE.
@ MH44
RépondreSupprimerSi le non l’emporte, la situation ne sera pas débloquée pour autant !
En effet, la vraie question qui devrait être posée aux Grecs, c’est : "voulez-vous rester dans la zone euro ou en sortir ?"
Mais ce n’est pas cette question qui va leur être posée, on va leur demander s’ils acceptent le plan de sauvetage. Seulement c’est une fausse question, car tant qu’ils resteront dans la zone euro, ils n’auront pas le choix de rejeter le plan de sauvetage voulu par les Allemands et accepté par les autres pays européens.
Les évènements se précipitant a une vitesse accélérée depuis quelques semaines... L'euro vit ces dernières heures c'est sur! L'article 16 sera prochainement applique si la tourmente emporte également la France!
RépondreSupprimerEst-il autorisé, pour les citoyens, de venir s'interroger sur le rôle des médias pendant cette période de crise ?
RépondreSupprimerQue dit la presse (radio, télé, journaux, médias en général)grecque du référendum, que dit-elle d'ailleurs depuis 6 mois des causes du "marasme" grec, que dit-elle des citoyens descendus dans la rue ?
Peut-on interroger ce pouvoir ? Est-ce autorisé ?
Est-ce que Big Brother nous regarde ? Est-ce que c'est nous qui regardons Big Brother ? Ou est-ce que tout est tout à fait normal ?
Je n'ai pas de réponse à ces questions...
D'accord avec "Anonyme" :
RépondreSupprimer"Dire non ne suffit pas, il faut être capable de voter ensuite pour une majorité qui propose autre chose. Il y a un risque élevé que les Grecs répondent non et qu’un nouveau plan de sauvetage soit négocié qui ressemble à celui qui aura été rejeté."
Dimanche 2 mai 2010 : chute du domino grec.
RépondreSupprimerAprès une semaine de discussions, la zone euro a validé, dimanche 2 mai, l’accord négocié entre Athènes, le FMI, et la Commission européenne pour aider la Grèce à éviter la faillite. Au total, les Grecs se verront prêter 110 milliards d’euros sur trois ans sous forme de prêts bilatéraux.
http://www.euractiv.fr/economie-finance/article/2010/05/02/fmi-zone-euros-pretent-110-milliards-deuros-grece_67164
Dimanche 28 novembre 2010 : chute du domino irlandais.
Après l'Irlande, l'Europe craint l'effet domino.
Comme prévu, les pays de la monnaie unique s'apprêtent ce dimanche soir à donner un feu vert définitif à un plan de renflouement de 85 milliards d'euros pour Dublin. Mais ils cherchent à aller au-delà. Avec l'espoir de contrer durablement la défiance des investisseurs et d'empêcher la chute d'autres dominos dans la zone euro.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/11/28/04016-20101128ARTFIG00207-apres-l-irlande-l-europe-craint-l-effet-domino.php
Mardi 3 mai 2011 : chute du domino portugais.
Un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros pour le Portugal.
Le premier ministre démissionnaire, José Socrates, a annoncé aux Portugais, mardi 3 mai dans la soirée, que son gouvernement était parvenu à un "bon accord" avec les délégations de l'UE et du FMI chargées de négocier le programme d'aide financière demandée par le pays pour un montant de 78 milliards d'euros sur trois ans.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/05/03/le-portugal-conclut-un-accord-avec-l-ue-et-le-fmi-sur-un-plan-d-aide-financiere_1516514_3234.html
2011 ? Ou alors 2012 ? Chute du domino italien.
Les investisseurs internationaux n'ont plus du tout confiance dans la capacité de l'Italie à rembourser ses dettes.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Désolée de casser l'ambiance mais je ne partage pas votre entousiame.
RépondreSupprimerLa proposition dz Papendréou d'un référendum à cet instant précis où la troïka décide d'effacer 50 % de dettes, vius trouvez pas cela suspect ?
De quoi mettre toutes les chances de leur côté pour verrouiller l'opinion et le système fédéraliste et obtenir un OUI majoritaire.
Un référendum qui tombe à pic.
Je n'ai aucune confiance en ces empaffés.
GAIA
A aninyme 13 h 53
RépondreSupprimerJe viens de vous lire.
Je partage votre avis, à savoir que la question posée va être biaisée, que les grecs vont l'avoir dans l'os et nous par dessus le marché.
La majorité qui va se dégager servira à cautionner la piursuite du plan et légitimer la mise en place de la gouvernance économique majoritairement votée par les grecs.
Bizarre que ce référendum arrive maintenant, c'est illogique.
Ou la question de la sortie est posée sans ambiguité ou elle est déviée et, là, y'a baleine sous gravillon.
GAIA
(rectif ortho enthousiasme).
Le referendum est une porte de sortie politique pour Papandréou et peut-être sa dernière carte pour obliger ses "partenaires" à desserrer un peu l'étau pour éviter le défaut de paiement et la sortie de l'euro. A l'arrière plan, il y a le précédent islandais - même si l'Islande n'était pas engluée dans l'euro.
RépondreSupprimerMais personne ne contrôle la dynamique engagée et il n'est pas du tout sûr que l'euro tienne jusqu'au referendum. L'"inquiétude" des spéculateurs s'est déjà polarisée sur l'Italie et c'est ce maillon là qui risque de dévisser à la prochaine panique.
La seule et unique solution pour sauver l'Euro serait de charger la banque Centrale du refinancement illimitée des budgets déficitaires mais 1) cela calmerait la crise spéculative mais ne résoudrait pas le grand écart des soldes commerciaux et 2) l'Europe du Nord ne voudra pas financer le Sud via l'inflation.
Donc la seule solution ne sera pas mise en œuvre, il reste à espérer que la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et... la France décident d'arrêter les frais avant d'être ruinées par les plans de purge. Papandréou montre la voie malgré lui.
La France n'a vraiment pas le beau rôle dans cette affaire : à courir stupidement derrière le "modèle" allemand, elle s'est enchaînée à des institutions ineptes et destructrices, a saccagé son industrie et a entraîné l'Europe du Sud dans cette galère. Dans les dernières négociations, elle s'est montrée incapable de défendre ses intérêts face à l’Allemagne, Sarkozy a conclu un véritable "Munich économique" alors que nous aurions un boulevard pour proposer la fameuse "autre Europe" dont on nous parle tant.
Quant à l'Allemagne, il serait bon de la laisser quelques temps commercer avec des partenaires monétairement libres. Son "modèle" ne tient que par nos déficits, qu'elle tente donc de soutenir sa croissance sans nous endetter. je suis convaincu qu'expérience faite, les négociations se présenteraient très différemment !
En tout cas, cette campagne présidentielle promet d'être passionnante... attention cependant : l'opinion se polarisera assez vite dans les turbulences, ceux qui n'auront pas atteint la masse critique dans les mois qui viennent risquent bien de voir leur espace définitivement occupé par d'autres, l'histoire ne repassera pas les plats.
@ Tous
RépondreSupprimerJe ne comprends pas la date du référendum. Il y a clairement intérêt à faire plutôt vite pour éviter un pourrissement de la situation.
@ Joël
Complètement d'accord.
@ MH44
Totalement d'accord. Le point, c'est que la monnaie unique peut disparaître si le non l'emporte. Mais même si le oui l'emporte, alors, rien n'est joué pour l'avenir. C'est juste un sursis.
@ Joe
Très juste. Une victoire du "non" ne sera pas suffisante car ils peuvent faire comme avec le Danemark et l'Irlande et revenir avec un nouveau plan...
@ Gaia
Très juste : ils essaient d'utiliser l'effacement de 50% des dettes privées pour faire passer le référendum.
Juste une remarque complémentaire : les eurocrates se déchaînent contre le referendum, alors que le "Munich du 26 octobre" ne prévoit pas moins que la mise sous tutelle de leur budget. Aliéner la souveraineté d'un état sans même consulter son peuple, est-ce le fin mot de leur "Europe" ? Le scandale eut été que le peuple grec soit privé d'expression sur un sujet aussi fondamental. Il convient de demander à notre gouvernement s'il est prêt à nous mettre aussi sous tutelle sans nous consulter sur simple injonction de l'"Europe"...
RépondreSupprimerAprès cette troisième intervention ( cela commence à faire beaucoup, excusez-moi ) j'arrête là.
RépondreSupprimerhttp://www.dedefensa.org/article-l_onu_annonce_l_insurrection_globale_papandreou_est_le_premier_insurge_01_11_2011.html
Ou plutôt non, pas tout à fait.
Il est clair que l'annonce du référendum grec fait entrer le monde ( j'ai bien dit le monde ) dans une période d'incertitudes et de risques majeurs qui ne se terminera probablement pas sans casse. Mais enfin comme le dit Nicolas Dupont-Aignant : "De la part des Grecs il s'agit d'un sursaut de dignité face à des dirigeants qui méprisent le peuple".
Le système économique mondial est en train de s'effondrer et dans l'absolu ( probablement pas pour vous ni pour moi ) ce ne sera pas une perte. Quelle monstrueuse absurdité où l'on voit la Chine se préparer à acheter l'Europe pour que les Européens puissent continuer à lui acheter les saloperies qu'elle fabrique et dont ils n'ont pas besoin !
Pour la France, maintenant ( j'écris ceci à 16h 15 ) la réunion prévue à l'Elysée à 17 heures sera un sommet de grotesquerie après que Nicolas Sarkozy ait téléphoné à sa Maman Angela Merkel. Ils seront d'accord tous les deux pour dire que Monsieur Papandréou est très vilain, mais après ? Vont-ils annoncer que les chars français ( le Leclerc est très supérieur au Leopard ) et allemands vont envahir la Grèce, exterminer son peuple à 99,999% et soumettre les douze survivants à la loi des marchés ? Et Leurs Excellences les Ministres, que vont-ils ou elles faire, à part recommander au Président un bon restaurant pour son séjour à Nice et tomber d'accord sur le fait que lui-même n'a pas de chance et que Monsieur Papandréou est décidément très vilain ?
Pour finir nous aurons la douce joie de voir l'UMPS, tous partis confondus, dans la posture avantageuse d'un chat tombé dans une bassine. Eeeuuuh... Quelqu'un a une idée ?
Décidément, les élections 2012 seront plus amusantes que prévu. Quant au vilain Monsieur Papandréou, il commence à avoir peur pour sa peau, tout simplement.
Sancelrien
Vous oubliez un peu vite le vote de confiance de ce vendredi au parlement grec, qui va de facto déboucher sur des élections anticipées ... Donc le référendum sera le résultat des élections à venir en Grèce ...
RépondreSupprimerPapandréou veut sauver sa tête !
RépondreSupprimerhttp://www.wmaker.net/mappemonde/
Dis moi Laurent, comment créer avec ton nouveau hébergeur un fil d'info sur mon site. Je n'arrive pas à trouver la solution
D'accord avec "Anonyme" (est-ce le même que tout à l'heure ?) :
RépondreSupprimer"Vous oubliez un peu vite le vote de confiance de ce vendredi au parlement grec, qui va de facto déboucher sur des élections anticipées ... Donc le référendum sera le résultat des élections à venir en Grèce…"
Apparemment Papandréou est en train de se faire lâcher, il pourrait être renversé très vite. Voici ce que dit un certain Prévélakis sur le site du JDD :
"Le chef de l’opposition a estimé que ce référendum était suicidaire et qu’il ferait tout pour l’empêcher. Or le meilleur moyen pour cela est de renverser le gouvernement actuel."
Après il y a encore une autre possibilité. D'après Méluche, le référendum était une revendication des manifestants depuis des mois. Alors si Papandréou est renversé, ou s'il démissionne, il pourrait peut-être revenir en faisant une campagne pro-référendum (à condition bien sûr que ses camarades veulent bien le suivre dans cette voie). Là j'affabule un peu, mais pas plus que Quatremer quand il nous prédit la fin du monde…
DERNIERE MINUTE : SUR BFM RUMEUR DE DEMISSION IMMINENTE DE PAPANDREOU
L'oligarchie réussirait à évacuer Papandréou et le referendum ? L'opération aurait au moins montré l'antinomie entre les fédéralisme financier et la démocratie. Les masques tombent.
RépondreSupprimerEn lisant tous les billets qui précèdent –et dieu sait s’il y en a qui témoignent d’une grande suite dans les idées- je ne peux m’empêcher de penser que cette décision constitue une formidable brèche dans l’hermétisme de la boîte de pandore. Tout peut en sortir, et cela quelles que soient les intentions tordues des uns et des autres.
RépondreSupprimerIl s’en est même trouvé un pour évoquer « les colonels » (ah ! Le fascisme !). Dans le contexte actuel, des colonels capable de faire prendre à la très démocratique Union européenne un virage inédit en lui retirant au passage son faux nez, je n’en vois guère qu’à l’OTAN (comme l’a très judicieusement rappelé Edgar sur sa « lettre » il n’y a pas très longtemps).
Cela commence à devenir intéressant…
@Joe Liqueur
RépondreSupprimerMerci pour l'article du JDD qui me comforte dans mon analyse.
Cdlt,
JPL
Quel bonheur de regarder BFM TV et itélé depuis ce matin... comme c'est agréable... je n'arrive pas à me départir d'un vrai sourire de satisfaction à l'écoute de nos camarades journalistes desdites chaînes d'information.
RépondreSupprimerEnfin une porte qui va s'ouvrir pour la fin de cet euro et le début d'une nouvelle europe.
RépondreSupprimerComme à Valmy: VIVE LA NATION!!
Point de précipitation Guillaume, il faut d'ores et déjà s'atteler à totalement déconstruire, et avec une grande application, ce modèle politique qu'est l'UE qui récuse - et encore ce jour - la voix des peuples. Nos amis ont de la ressource, méfions-nous. La voie d'un retour vers d'authentiques démocraties, débarrassées du joug de l'UE, semble possible, mais restons prudent.
RépondreSupprimerLa BCE rachètera virtuellement l'ensemble de la dette publique de la zone euro, effet d'annonce garanti. Fin de la partie, l'Allemagne pliera, sinon ses exportations tombent, c'est déjà le cas, et abandonnera son vieux démon.
RépondreSupprimerOlaf
@ Global Tartarin
RépondreSupprimerEn effet, comme par miracle, BFM et iTELE se mettent à évoquer le cas de l'Islande, celui de l'Argentine, et même cette "rumeur complètement folle" selon laquelle la Bundesbank serait en train de frapper des marks (Nicolas Doze sur BFM bizness ce matin).
Je vous recommande d'ailleurs cette émission d'aujourd'hui, c'est assez ébouriffant, surtout vers la fin…
@Olaf,
RépondreSupprimerC'est un raisonnement d'expert qui, comme à son habitude, ne prend pas en cause la volonté populaire, et est d'ores et déjà en dehors de l'histoire en train de se faire. Vous maîtrisez tout sur le papier, mais rien dans le réel politique quand celui-ci bouge - ou non d'ailleurs, Cf la crise de 2008 - un peu plus que d'habitude. En tout état de cause, la situation en Europe signe l'échec effarant d'un gouvernement des experts. J'attends avec impatience le moment où l'on viendra nous expliquer, la presse, que la crise est due, non aux experts européistes et économistes dérégulateurs en tous genres, mais par le seul fait du NON grec. Le mécano s'effondre, est c'est un authentique bonheur que de voir ce Leviathan Hobbesien au service de lui-même en train d'exploser en vol. Nous sommes à l'heure des comptes rendus aux peuples, ce qui ne va pas plaire à tout le monde.
@Jo Liqueur
RépondreSupprimerBadaboum, badaboum... j'interrompt ma lecture des "Cours sur la philosophie grecque" de Bergson par une mesure de BFM, une d'itélé, et une tasse de Sencha, et je recommence...
Badaboum, badaboum... le bonheur, c'est simple comme un referendum, de la philo grecque et une bonne dose de programmes comiques !
Global Tartarin
RépondreSupprimerLe propre des experts c'est de se tromper parfois, pas toujours. Pas sûr que l'UE ait été inspirée par des experts...
Papandréou cherche une assise pour poursuivre son mandat, et est probablement près à quitter ses fonctions, lassé de la situation. Il joue sa dernière carte, tenter de tordre un peu le bras de l'UE pour assouplir le plan. Il sait qu'il est le domino premier dont tous ont peur, il utilise cette position de cygne noir. A t il un plan B de sortie de l'UE, c'est moins évident, mais qui sait, il a su jouer double jeu dans les dernières négociations pour prendre au cou la France et l'Allemagne à l'improviste.
Olaf
J'oubliais, l'effet de levier qu'utilise à sa façon politique Papandréou, c'est quand même les grecs qui l'ont modélisé, Archimède. Donc les grecs ne faisaient pas que de la philo.
RépondreSupprimerSarko, Estrosi le motodidacte hâbleur de Nice, Merkel sont pris de revers, mais c'est ça l'art de la stratégie, sortir des conventions.
Rien que pour ça, je dis chapeau bas à Papandréou qui a peut être plus d'un tour dans son sac.
On verra...
Olaf
Merci pour cet éclairage, surtout sur toutes les craintes que l'on peut avoir quant au caractère "démocratique" du déroulement de ce référendum.
RépondreSupprimerBeaucoup disent que la Grece donne une (nouvelle) leçon de démocratie, mais attendons de voir quand même le déroulement du référendum...
@ Tous
RépondreSupprimerJe suis d'accord, les élections de 2012 vont être intéressantes car ce qui est fait depuis plus de trois ans dépasse l'entendement. L'annulation du référendum est le meilleur moyen de démontrer à nouveau le caractère anti-démocratique de cette Europe.
@LP,
RépondreSupprimerEn 2012, l'émiettement du vote patriote pourrait être déterminant quant à l'avenir du pays. Je ne comprends pas votre positionnement vis-à-vis de MLP. Il me semble qu'il y a, notamment, un décalage incroyable entre les reproches souvent de nature anecdotique que vous opposez à MLP - et qui, majoritairement, me semble t-il, n'intéressent ni directement celle-ci ni le fond - et l'importance des enjeux de 2012. Tout ça est assez incompréhensible. Nous ne sommes pas à une heure où nous pouvons nous permettre de couper les cheveux en quatre - surtout qu'en la cause rien ne permet de douter objectivement de son républicanisme. Ne perdons pas de vu l'essentiel. Le rassemblement est impératif.
@ Global Tartarin
RépondreSupprimerVous voulez défendre un projet souverainiste et patriote clean du point de vue éthique.
Fort bien !
Mais pourquoi vouloir le faire au sein d'un parti qui a l'histoire du FN ?
Qu'est-ce qui justifie cette stratégie ?
A part l'envie de Marine de sauver le parti de papa ?
Mais n'y a-t-il pas alors de la part de Marine un mauvais mélange entre affaires privées et publiques ? Faut-il donc qu'elle engage la France dans ses histoires de famille et de loyauté envers son père ?
@LaGaule
RépondreSupprimeroui c'est bien ce que je pense
et juste pour rigoler : Le seul moyen de sauver l'euro est un ETAT FEDERAL (USE Union State of Europa ) et en 2015 USAE ou USEA au choix
@ Patrice L
RépondreSupprimerOu bien l'UERSS ?
http://www.youtube.com/watch?v=JYvrRdsxU4w
c'est aussi une possibilité !
RépondreSupprimermais sur l’éventualité d'un coup d’état le ministre de la defense Panos Beglitis, a limogé les chefs d'état major des différentes armes, ce qui n'est pas exactement banal ; les médias ont soigneusement caché ce fait !