samedi 14 janvier 2012

Non, la sortie de l’euro n’alourdirait pas la dette



Le mauvais procès de la dévaluation

Il est malheureux que Marine Le Pen encombre le débat sur la monnaie unique, d’autant plus qu’elle le fait avec de mauvais arguments. En effet, c’est elle qui affirme que le franc serait dévalué de 20%, ce qui permet à Philippe Ricard d’affirmer imprudemment que des économistes soutiennent que cela serait sans doute plus. J’attends qu’il nous donne la source de cette information. La seule étude (celle d’ING) évaluant les nouvelles parités monétaires impliquait une stabilité du franc.

En effet, en cas de fin de la monnaie unique, l’euro pourrait être transformé en unité de compte, comme l’était l’ECU, composé de fractions des monnaies nationales. Mais du coup, le franc resterait à parité avec l’euro, le mark et le florin s’appréciant (entre 1,1 et 1,25 euros probablement), alors que la lire, la peseta et l’escudo baisseraient (entre 0,75 et 0,9 euros), la drachme baissant sans doute encore plus. Comme pour les dettes souveraines, la France serait à la moyenne…

Une sortie qui facilite la gestion de la dette de la France

Du coup, il n’y aurait pas de réévaluation de notre dette extérieure, contrairement à ce qu’affirme très légèrement Marine Le Pen. Et même la dévaluation de la lire ne poserait pas forcément un gros problème, étant donné que la majorité de la dette italienne est détenue localement. En revanche, il faut être honnête, la situation du Portugal et de la Grèce impliquerait une restructuration. Mais, après tout, cela a déjà été fait en 2011 pour maintenir Athènes dans la monnaie unique.

En outre, la monétisation permettrait de s’affranchir des marchés financiers. Bien sûr, elle est interdite par les traités actuels, comme le souligne Philippe Ricard, mais il suffit de les dénoncer. En outre, cela ne provoque pas forcément d’inflation, tout dépendant du montant et du contexte. Si la masse monétaire privée a tendance à baisser et que le climat économique n’est pas à la surchauffe, avec un fort chômage, le risque est faible, comme le montrent les Etats-Unis depuis trois ans.

A quand la sortie de l’euro ?

Jacques Sapir a fait très récemment un excellent papier sur les raisons pour lesquelles la crise pourrait rapidement s’aggraver. Tous les points sont valides. Les risques d’embrasement sont là. Et ils sont forts. Il y a un vrai risque d’explosion de la zone euro dans les prochains mois, la Grèce représentant le foyer le plus dangereux avec des élections législatives. Cependant, comme je le dis depuis deux ans sans discontinuer, je crois malheureusement que le supplice de l’euro va durer.

En effet, depuis quelques semaines, la détente est à l’œuvre sur les marchés financiers. Les dernières adjudications du Trésor italien ont permis une baisse importante des taux. Les interventions massives des banques centrales semblent avoir convaincu des investisseurs de passer à autre chose après près de deux ans d’un psychodrame à rebondissements. Bien sûr, rien n’est réglé, mais la bourse est trop basse pour baisser plus encore et la détermination des dirigeants européens est là.

Nous sommes dans l’œil du cyclone de la crise de la zone euro. Rien n’est réglé, mais nous sommes rentrés dans une période plus calme. Toute la question est de savoir combien de temps cela va-t-il durer. Les dirigeants actuels ont trop investi dans l’euro pour l’abandonner aisément… 

33 commentaires:

  1. Pronostic : cinq Etats du sud de l'Europe vont quitter la zone euro (Espagne, Italie, Portugal, Chypre, Grèce).

    Standard and Poor's abaisse de deux crans la note de l'Espagne, de l'Italie, du Portugal et de Chypre, tous les quatre avec perspective négative.

    La zone euro va exploser : les cinq Etats du sud de l'Europe ne pourront pas rester dans la zone euro.

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  2. Même si le franc valait 0,80 euros, la dette étant libellée en monnaie nationale resterait à sa valeur nominale: 1700 MdF en remplacement de 1700 Md€... simplement parce que nous n'avons pas emprunté en devises étrangères...

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    1. Puisque personne n'a pris cette peine, je vais vous expliquer.

      La dette française est aujourd'hui libellée en euro. Juridiquement, l'Etat français s'est engagé à rembourser les créanciers dans cette monnaie.

      A l'impossible, nul n'est tenu et si jamais l'euro disparaissait, l'Etat français pourra rembourser dans une valeur équivalente, mais dans la nouvelle monnaie émise...

      Tythan

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    2. Le « Code monétaire et financier » français spécifie bien (Chapitre Ier : L’unité monétaire - Article L111-1) : « La monnaie de la France est l’euro. Un euro est divisé en cent centimes ».
      Il en est probablement de même pour tous les pays ayant basculé des monnaies nationales en euro.
      Il semble exister 3 possibilités juridiques si un pays quitte l’euro ou se retrouve exclu de l’euro pour une quelconque raison
      a) Toute sa dette reste libellée en euro qui devient donc pour lui une devise étrangère, nonobstant le fait qu’elle ait été peut être (sur les long termes) encore en partie émise initialement dans l’ancienne monnaie nationale.
      b) Seule la dette ayant été souscrite entre le moment du passage officiel en euros et le moment où ce pays quitte l’euro est dû dans cette monnaie. La dette ayant subie une transformation initiale de monnaie nationale vers monnaie « euro » ne doit être comptabilisée qu’en monnaie nationale et non en « devise euro »
      c) Toute la dette publique a été transformée des anciennes monnaies nationales en monnaie nationale euro lors du passage, sans d’ailleurs qu’aucune des détenteurs n’impose que sa créance soit remboursée en francs
      Pour notre part nous défendons le point de vue « c ». La dette française est libellée en monnaie nationale (qui est pour le moment l'euro) et resterait libellée en monnaie nationale au cas où nous repasserions, qu’elle qu’en soit la cause, à une autre monnaie nationale à la parité de 1 pour 1
      Ce raisonnement ne s’applique pas pour d'éventuelles dettes (publiques ou privées)en monnaies étrangères; dollars, yens, FS qui devront être remboursées dans leur devise d’origine.

      Complément:
      a) raisonnement par l’absurde : si l'euro explosait (qu'il n'y ait plus d'euros)... en quoi faudrait-il donc rembourser?
      b) aucun contrat de prêts par l'Agence France Trésor n'envisage cette clause de remboursement en monnaie étrangère (ce que deviendrait l'euro) si nous le quittions
      c) Jacques Nikonoff soutient ce point de vue, nous semble t-il
      c) Charles Gave soutient cette argumentation à la page 129 de son livre « L'État est mort, vive l'État »: « la réintroduction de la drachme permettrait aux autorités locales de spolier tranquillement ces détenteurs d'obligations qui, rappelons-le, ne votent pas en Grèce ... A cela, on répond que la dette grecque ayant été libellée en euros devra être remboursée en euros, ce qui est bien sûr une tromperie juridique. La dette grecque a été émise dans la monnaie de l'État souverain grec, aujourd'hui l'euro, demain la drachme, et sera remboursé dans la monnaie ayant cours légal dans ce pays au moment du remboursement."


      Notre dette est en "monnaie nationale", pas en devises étrangère, de même que le passage de la dette du franc à l'euro n'a fait aucune histoire de la part des zinzins.


      Notre dette publique, si elle est de 1700 Md€ (au moment de la décision), deviendrait simplement une dette de 1700 Milliards de Francs Français (un autre choix de parité ne changerait pas le problème : si par volonté politique il était décidé de retrouver notre ancienne parité de 6,559.., la dette de 1700 milliards d’euros deviendrait simplement 11150 milliards de francs)
      Il en est de même des dettes privées.

      Les variations postérieures du taux de change au moment du passage de l’euro vers une monnaie nationale n’interviennent pas au niveau de ce raisonnement
      Nous n’essayons pas non plus ici de parler des conséquences économiques, ni d’éventuelles actions en justice de créanciers qui se sentiraient floués, ni de la nécessité d’un audit prônée par certains (et que nous soutenons)

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  3. ces histoires d'euro commencent à me gonfler.
    la France était dans la merde bien avant l'euro, avec chomage de masse et deficit excessif.
    a quoi rime cette fixation sur une monnaie qui est l'une des moins mal gérée au monde ?
    vous voulez quoi ? en faire une monnaie de singe comme le dollar ?
    un pays ne se sort de la mouise qu'en se remuant le cul, et en protégeant son marché pour éviter la concurrence déloyale des pays sous-développés (et en plus souvent dictatoriaux).
    concentrons-nous la dessus au lieu de divaguer sur la monnaie,qui n'est pas une variable d'ajustement à laisser entre les mains de politicards démagogues.
    cordialement.

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  4. @Anonyme

    Il faut essayer de reflechir de façon posée.
    Ca ne vous interpelle pas que la zone euro est celle qui a eu le moins de croissance dans le monde ? Vous trouvez pas que c'est un peu gros de penser que c'est une coincidence ?
    Le deficit excessif ? Il est apparu dans les années 90 après le traité de Maastricht avec la politique du "franç fort" en preparation à l'euro. C'était pas l'euro il est vrai, mais l'euro nous interdit de revenir sur cette politique de monnaie forte.
    Les politicards démagogues que vous craignez sont presque tous pour le maintien de l'euro. Et l'arme nucleaire aussi est aux mains de politicards je vous signale...Finalement il vaut mieux supprimer les Etats car il faudra forcement faire confiance a des dirigeants....

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  5. @ André-Jacques

    Oui, mais il n'y a pas de scénario crédible où le franc tomberait à 0,8 euro. Et puis, comme tu le soulignes, nous aurions toujours la liberté de convertir nos dettes en euros en nouveaux francs, mais comme cela n'est pas nécessaire et que cela ajouterait aux perturbations passagères du retour aux monnaies nationales, mieux vaut sans doute l'éviter.

    @ Anonyme

    Voici un dossier complet pour expliquer pourquoi il faut sortir de la monnaie unique :

    http://www.gaullistelibre.com/2011/11/dossier-sur-la-sortie-de-leuro.html

    @ TeoNeo

    Complètement d'accord.

    @ BA

    Cela risque de prendre du temps. Vous pouvez constater qu'il y a près de 2 ans, on débattait déjà d'une fin rapide de la monnaie unique et que je pronostiquai une sortie lente. Malheureusement, j'ai eu raison sur ce point.

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  6. Malheureusement ils parviennent a gagner du temps en bidouillant et surtout en pourrissant la BCE.
    Enfin, je dis gagner, mais c'est plutôt "acheter" avec notre argent, ca fera encore plus mal quand ça craquera, comme toute cavalerie.

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  7. @ Laurent Pinsolle
    Vous devriez peut-être commenter cet article paru sur atlantico, doit-j'en conclure que les gaullistes sont à côté des anglosaxons pour détruire l'euro?
    Fiorino
    http://www.atlantico.fr/decryptage/france-triple-moodys-standard-poor-fitch-ratings-anglo-saxon-complot-euro-jean-marc-daniel-266412.html

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    1. Les États-Unis ont toujours été complaisants avec l'euro et ont poussé leurs affidés - Europe de l'est, Turquie - à s'en rapprocher. Je n'ai jamais vu un signe sérieux d'une "inquiétude" des États-Unis face à l'euro et surtout pas la crainte d'une "concurrence" au dollar qui n'existe que dans l'esprit de quelques eurolâtres : C'est le déclin productif de l'Europe qui l'écarte de la route des États-Unis, pas la "crise de l'euro".
      Autre chose est que les milieux anglo-saxons (et même étrangers en général) ont compris comme nous que l'euro est une impasse qui risque d'entraîner dans son effondrement une nouvelle crise financière. Voilà ce qui inquiète les milieux d'affaire anglo-saxons qui préfèreraient, à juste titre, une sortie organisée.

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    2. Oui bien sûr la crise est partie des subprimes que les agences de notations n'ont pas vu venir mais par contre dès qu'il s'agit de l'euro ils sont tous très compétents parce que ça vous arrange.

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  8. @ Fiorino

    C'est vraiment du "pipeau". Barack Obama a fait tout son possible pour convaincre Angela Merkel de sauver la monnaie unique. Ce n'est pas parce que des économistes anglo-saxons soulignent les vices de forme de cette construction baroque et artificielle qu'il faut en conclure à un complot. C'est un moyen de souder les européens derrière cette monstruosité monétaire.

    @ Tythan

    Nul n'empêche l'Etat de convertir autoritairement nos créances en euros en nouveaux francs au passage à la monnaie nationale. Je ne crois pas que ce soit souhaitable, je pense que c'est inutile, mais c'est une possibilité.

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    1. Ah bon parce que la Merkel si non elle aurait laissé coulé l'euro...

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    2. Je suis extrêmement heureux que tu dises que tu ne crois pas que ce soit souhaitable et même que tu penses que c'est inutile!

      Comme je le pensais, tu es tout à fait d'accord avec moi et en désaccord avec mes contradicteurs.

      Il serait bon qu'enfin tu t'en rendes compte,

      Tythan

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  9. Rester dans avec l'euro ou sortir d'euro c'est un faux débat.

    On va se concentrer sur "la technique" sans regarder le fond!

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  10. Bonjour Laurent, et bonne année
    La situation de ce début d'année valide vos analyses (plus que celles de Sapir ou Todd): la situation économique se dégrade partout dans l'euroland, l'Espagne s'attend à un chômage "astronomique", la Grèce court tout droit à la faillite, nous perdons notre triple A, le FESF va le faire aussi dans les jours qui viennent... Et pourtant, tout le monde, des Etats aux marchés, souhaite garder coûte que coûte cette machine à perdre qu'est l'euro. Même S&P a annoncé qu'elle ne croyait pas à une fin de l'euro. Pourtant, elle affirme que le problème de la zone euro est l'"écart de compétitivité qui n'a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique". (cf le lien: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/14/04016-20120114ARTFIG00445-sampp-s-explique-la-reponse-a-la-crise-n-est-pas-la-bonne.php)
    Ma question est celle-là: pourquoi cet aveuglement généralisé? Il saute aux yeux, désormais, que nous souffrons des ravages d'une monnaie inadaptée aux pays du sud et à la France. De plus en plus de spécialistes l'admettent... et pourtant, on continue à faire comme si l'euro nous protégeait, comme si son maintien était inévitable... J'avoue n'y rien comprendre.
    Bravo en tout cas pour la pertinence de vos analyses. Vous avez eu raison à la fois sur le diagnostic (le désastre de l'euro) et sur l'incapacité de nos dirigeants à appliquer le remède approprié.

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  11. Pourquoi Sans P a dégradé na note de la France
    «les chefs d'Etat n'ont pas forcément établi le bon diagnostic sur les raisons profondes de cette crise». Ce qui, selon S&P, les empêche d'y apporter les bonnes réponses. «Tous les pays se concentrent essentiellement sur des remèdes budgétaires en réduisant leurs déficits excessifs, en particulier dans les pays périphériques, mais la crise de la zone euro s'explique surtout par un écart de compétitivité qui n'a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique», estime Moritz Kraemer.
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/14/04016-20120114ARTFIG00445-sampp-s-explique-la-reponse-a-la-crise-n-est-pas-la-bonne.php

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  12. Le supplice de l'euro ne peut plus durer très longtemps et même si,en ce moment, l'Italie emprunte à des taux moins élevés cela ne va pas durer parce que bientôt il lui faudra emprunter 190 milliards d'euro, qui lui prêtera une telle somme et à quel taux? Le prochain défaut de la Grèce, aveuglément refusé par les dirigeants européens, se produira dans les pires conditions et peut avoir l'effet d'un château de cartes. L'intransigeance de la finance privée à accepter la décote de 50% de la dette grecque nous y conduit même si l'impact doit être relativisées puisque les banques se sont débarrassée des dettes souveraines au profit des fonds spéculatifs.
    @ A J Holbecq
    Ce que vous dites est très juste mais reste très théorique et résistera pas sous le choc des réalités, cela sera bafoué comme le sont tous les traités européens!

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  13. Étienne Chouard complète et cite largement le livre de NDA "l'Arnaque du siècle" http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/01/13/181-les-noms-des-gredins-prives-qui-tiennent-les-renes-de-la-dette-publique-comme-on-tient-la-bride-d-un-cheval-dresse


    Avec un petit détail croustillant en ajout
    // On peut ajouter que Peter R. Fisher, coresponsable de la gestion obligataire chez BlackRock, et ancien sous-secrétaire du Trésor américain, est membre du Comité stratégique de l'Agence France Trésor. Or, Blackrock est un fonds vautour qui est un des actionnaires principaux de McGraw-Hill, lequel contrôle... STANDARD & POORS !!!!!!
    //

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  14. Quelle est la légitimité de STANDARD and Poor's ?

    Quel est la légitimité du système économique que le monde subit?

    Aucune.

    Nous sommes dans une tragédie qui sert les intérêts d'une minorité au détriment de la société.

    "L’agence Standard & Poor’s propose des analyses financières surtout en ce qui concerne les obligations et les actions, son indice boursier américain, le S&P 500 est très connu. Il a d’ailleurs son équivalent au Canada et en Australie.

    Historiquement, l’activité de cette agence remonte aux années 1860." ==> Et bien, cette agence de notation n'est pas très perspicace et humaine.... Depuis, le temps, les Etats auraient du comprendre à qui ils avaient à faire....

    48 fois par an, Standard & Poor’s met à disposition de ses abonnés une lettre d’informations sur les marchés boursiers avec son analyse et des recommandations. ==> sans doute que c'est elle qui a recommandé à Sarkozy de baisser le taux d'intérêt du livret A, des petits.... ;-))

    C’est cette agence de notation qui a lancé l’hypothèse, en avril 2011 qu’il serait judicieux d’abaisser la note des états-unis dont les dettes publiques représentent 98 % de leur PIB. Ce qu’elle fera au centre d’une vive polémique en aout 2011, en ramenant la note maximale du pays (Triple A, AAA) à AA+. Pour justifier cette rétrogradation S&P qualifia de négative la perspective du pays le plus endetté du monde, en ajoutant une option sur une possible nouvelle baisse d’ici deux ans en fonction des politiques appliquées dans le sens de la réduction son déficit public.

    Depuis la fin de l’année 2011, l’agence de notation a aussi été mis en cause après une annonce injustifié de dégradation de la note française. Au cœur de toutes les polémiques, S&P pourrait à moyen terme pourrait faire l’objet d’une enquête de la Securities and Exchange Commission" ==> les gouvernants doivent aimer prendre des coups de bâton ! Quelle est la place des Hommes dans tout cela ?

    Et beh, il est grand temps que le peuple retrouve le pouvoir afin de mettre une grande claque à l'oligarchie financière qui freine le Progrès le vrai Progrès au service des Hommes et pour que l'argent nous serve au lieu de nous asservir.


    Il faudrait que les grands de la finance rencontre des CHEMINADE qui avait prédit dès 1995, le cataclysme économique et boursier.... Même si aujourd'hui, on peut dire que le glass steagall est insuffisant et qu'il vaut mieux suivre l'analyse du 100% Monnaie....

    Mais avec en plus une commission d'enquête financière sur les origines de la crise française, Européenne et mondiale...là, les électeurs reprendraient confiance.

    Il faut faire table rase de ces voyous au col blanc et trouver des hommes dont la grandeur sera intellectuelle, courage et avec un sens de l'honneur qui manque cruellement à tous ces laquais ! Bref, un gaulliste, un vrai. Qui laisse le peuple s'exprimer et engagera un raisonnement mondial sur l'avenir des Hommes. C'est de France que cette investissement humain doit naître.

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  15. @ Anonyme

    Voici un papier que j'ai fait sur le 100% monnaie :

    http://www.gaullistelibre.com/2011/12/introduction-au-100-monnaie.html

    @ A-J

    Merci pour l'info

    @ Cording

    En théorie, vous avez raison, mais dans les faits, tout est fait pour faire tenir l'euro. Difficile de savoir combien de temps cela peut durer. Tout peut exploser dans quelques mois, mais cela peut aussi durer quelques années...

    @ Anne

    Merci pour cette citation qui montre la bêtise des politiques suivies.

    @ Alexis

    Merci et bonne année à vous aussi. L'aveuglement vient d'un défaut de logiciel. Les gens qui ne gouvernent ne veulent juste pas réfléchir à l'alternative d'une sortie de l'euro, qui est totalement inconcevable. Ils ne sont pas équipés pour y réfléchir. Leur cerveau se ferme. Pour eux, il n'est pas possible de revenir aux monnaies nationales. Il y a un vrai blocage psychologique, renforcé par un grand conformisme intellectuel. Personne dans leur entourage ne conteste l'existence de l'euro.

    Cela me fait penser à cette phrase d'Einstein que NDA cite souvent : il ne faut pas attendre des gens qui ont créé les problèmes qu'ils les résolvent.

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    1. Bonjour,

      Quand bien même vous auriez raison de penser que revenir au franc cela n'engendrerait ni inflation, ni augmentation de notre dette, pouvons-nous prendre le risque du contraire? NON! Nous avons changé de monnaie il y a dix ans, il y a eu une inflation sur les produits de consommation courante et globalement, certains défendent l'idée contraire qu'il n'y a pas eu d'augmentation du coût de la vie! Je défends l'euro, je ne veux pas prendre le risque de quelconque conséquence en revenant au franc. Militant MODEM

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    2. Je vous renvoie à mon dossier très développé sur le sujet :

      http://www.gaullistelibre.com/2011/11/dossier-sur-la-sortie-de-leuro.html

      Vous verrez qu'il ne s'agit pas d'une idée en l'air, que les conséquences sont étudiées et qu'il vaut mieux pour tout le monde mettre rapidement fin à cette expérience hasardeuse, comme le dit Paul Krugman.

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  16. @ James

    Et vous voulez bien prendre le risque de voir l'Etat définitivement privé du contrôle de sa masse monétaire, sachant que cela complique singulièrement le financement de la croissance et des investissements ? Ou alors vous pensez peut-être qu'en allégeant les "charges" patronales, une croissance fabuleuse va être libérée, que des forces créatives formidables vont surgir du tréfonds de la société ? Moi je n'y crois pas. Je pense que la croissance, on ne va pas la chercher "avec les dents", mais qu'on la planifie à coups de commandes publiques. Tout ça pour dire que ce n'est pas seulement un problème de coût de la vie ! L'Etat doit retrouver l'usage de ses outils macro-économiques, et le contrôle de la masse monétaire en est un - parmi d'autres, mais ce n'est pas le moindre.

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  17. Vous pouvez avoir raison quant à la durée de survie du système mais cela fait déjà presque 2 ans que les oligarques européens essaient de sauver l'euro sans grand succès jusqu'à présent. Deux raisons m'incitent à penser que sa mort s'approche : le blog de Bertrand Renouvin "le pire est à venir" et l'entretien de Frédéric Lordon accordé à la Revue des Livres repris sur le site Contreinfo.fr qui annonce la tempête à venir d'une ampleur insoupçonnée. Enfin cela s'appelle le principe de réalité.

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  18. oui je crois que le premier a sortir sera la Grece et ce sera le sauve qui peut . Il faut vraiement tordre le coup a cette histoire idiote d'alourdissement de la dette en cas de sortie de l'euro c'est une antienne umps

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  19. « Ce scénario n’est à mes yeux pas souhaitable mais il ne doit pas non plus être considéré comme tabou »

    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Un-grand-patron-allemand-evoque-une-sortie-de-l-Allemagne-de-l-euro_6346-2032422-fils-10_filDMA.Htm

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  20. Lundi 16 janvier 2012 :

    Mario Draghi (BCE) : « Sans triple A, le FESF doit être renfloué. »

    Strasbourg (Parlement européen) - Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé lundi que le Fonds de secours européen FESF, privé de sa note AAA par Standard and Poor's, devrait être renfloué pour garder sa force de frappe en l'état.

    Il faut des contributions supplémentaires des pays encore notés AAA pour que le FESF conserve la même capacité ou puisse prêter au même taux, même après une dégradation, a-t-il dit lors d'une audition devant le Parlement européen.

    (©AFP / 16 janvier 2012 20h33)

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Draghi_BCE_sans_triple_A_le_FESF_doit_etre_renfloue160120122001.asp

    En zone euro, quatre Etats sont notés AAA.

    Ces quatre Etats AAA sont des Etats du nord de l'Europe : l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande.

    Dans les mois qui viennent, ces quatre Etats AAA accepteront-ils de payer des contributions supplémentaires au FESF pour aider les autres Etats de la zone euro ?

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  21. La Chine, les USA et surement des institutions privés (banques surtout) possèdent des réserves en Euro: peut être est ce pour cela que la volonté de maintenir cette monnaie (inefficace pour les économies nationales et pour l'Europe) est si forte. Les détenteurs d'euros doivent influencer les choix des politiques européennes et nationales ( des pays de la zone euro)...
    Qui voudra du franc, de deutsh mark dévalué?
    La sortie de l'euro semble fermé par ces décideurs bien au dessus de nos dirigeants et ce indépendamment de toute manipulation/conspiration. Ils sont pragmatique et veulent sauver leur investissement sur le long terme: le remboursement des emprunts en euro... maintien d'une réserve de monnaie au taux de change élevé (par apport au dollar par exemple)... de quoi faire tourner pour de longues années les marchés financiers (bien que ceux ci soient enrhumer)...

    Ne faut il pas réformer le systèmes des échanges financiers internationaux en premier lieu et revenir à un système d'étalon plus durable?

    Bien sur je suis favorable a une sortie de l'euro: mais si le problème des échangés financiers mondiaux n'est pas réglé il risque d'y avoir de sérieux blocages contre la sortie de l'euro.
    Tout semble fait (plan d'austérité) non pas pour rembourser la dette mais pour revaloriser la capacité a rembourser la dette pour que les grands de la finance continuent à prêter (sinon le système financier risque de s'écrouler).

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    1. "Ne faut il pas réformer le systèmes des échanges financiers internationaux en premier lieu et revenir à un système d'étalon plus durable?"

      C'est malheureusement hors de portée : nous pourrions reprendre la main sur notre politique nationale, mais pas imposer "en premier lieu" un accord international. Il est évident que des solutions coordonnées selon toujours plus efficaces que des solutions unilatérales, le problème est dans le degré de réalisme politique et culturel de ces solutions. De même, une super-nation européenne présenterait beaucoup d'avantages économiques sur des économies nationales fragmentées. Mais cette super-nation, que nous vantent les européistes, ne se construira pas comme un lego : les stratégies des États existants, les consciences collectives déjà constituées, les disparités culturelles créent des obstacles insurmontables à court terme. C'est pour cela que l'agitation de l'idéal d'une Europe supranationale conduit à l'impuissance totale en nous interdisant les solutions réalistes qui permettraient aux États réellement existants de jouer leur rôle. C'est assez proche de l'équation soviétique : s'accrocher à un système désastreux sous prétexte du système idéal qu'il serait sensé préparer...

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    2. En cas de sortie de l'euro pourquoi devrions-nous emprunter sur les marchés extérieurs notre propre monnaie pour couvrir un déficit budgétaire? Nos seuls besoins d'emprunts extérieurs correspondent aux soldes des différentes balances (formant la balance des transactions courantes), par exemple notre balance du commerce extérieur... nous imposant de nous fournir, sur les marchés, les devises dont nous aurions besoin pour acheter ce que nous ne savons pas produire.

      "Qui voudra du franc, de deutsh mark dévalué?"
      Pourquoi donc seraient-ils dévalués (l'un et l'autre) par rapport à l'euro. La parité d'une monnaie n'est pas la conséquence de sa taille, mais de la qualité économique du pays qui l'utilise.

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  22. <<<<<<<<<<<<Comme le dit Laurent "Les dirigeants actuels ont trop investi dans l’euro pour l’abandonner aisément… "
    En effet cette monnaie est politique

    <<<<<<<<<<<<<L'économiste Alain Cotta, universitaire et professeur d'économie émérite à HEC et à l'université Paris Dauphine, qui prévoyait la crise quand la plupart des économistes fonçaient dedans tête baissée, publie un ouvrage sur le sort de l'euro. Une monnaie unique qui ne fait plus l'unanimité et qu'il faut quitter pour revenir à une monnaie commune ou au franc.

    « L'euro a une tare congénitale c'est qu'elle n'est pas une monnaie économique, d'ailleurs les américains ne s'y sont pas trompés et l'ont dit dès le début : l'euro est une monnaie politique ; l'euro est née d'une volonté politique indépendante et complètement ignorante des phénomènes et des conditions économiques d'une monnaie unique. »

    « La situation économique de la France n'a jamais été aussi mauvaise depuis 50 ans. »

    « Entre les socialistes et l'UMP il y a un accord de fond. »


    Sortir de l'euro ou mourir à petit feu, le titre de son livre donne le ton au discours de l'économiste. En trois actes, Alain Cotta démontre pourquoi et comment la France doit sortir de l'euro pour revenir au franc.

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  23. @ Tout va très...

    Et voici le résumé de ce livre, que j'avais fait il y a quelques mois :

    http://www.gaullistelibre.com/2011/09/alain-cotta-flingue-la-monnaie-unique.html

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