Dimanche soir, le Parlement grec a voté un plan absolument inhumain qui avalise une baisse de 22% du salaire minimum (qui va passer sous les 500 euros nets par mois). Face à cette horreur européenne, il convient de réfléchir aux issues qui s’offrent à la Grèce.
Quand les transferts ne sont pas suffisants…
Bien sûr, davantage de solidarité permettrait d’aider la Grèce, mais cette solidarité est aujourd’hui freinée par le trucage des comptes, les déficits et le fait que les pays européens et le FMI financent déjà la trésorerie du pays depuis deux ans, même si la Grèce n’est pas responsable de tout. Du coup, elle est difficilement vendable aux peuples et aux dirigeants politiques, notamment en Allemagne, qui tient les cordons de la bourse dans cette construction baroque qu’est la monnaie unique.
Mais ce que démontre le texte voté dimanche, c’est que le problème de la Grèce aujourd’hui n’est pas seulement un problème de financement de sa dette, mais aussi un problème de compétitivité, puisque la troïka s’est attaqué au salaire minimum. Dans un système de change fixe, il n’est plus possible de regagner en compétitivité en dévaluant. La seule solution est une baisse des salaires, ce qui est autrement plus brutal pour le pouvoir d’achat, comme on le voit.
La sortie de l’euro est la seule solution…
De facto, une sortie de la monnaie unique, comme je l’évoquais dès la fin 2009, aurait été la meilleure solution pour les Grecs et l’est encore aujourd’hui. En dévaluant de 40 à 50%, la Grèce retrouverait d’un coup une forte compétitivité. Certes, les Grecs perdraient en pouvoir d’achat, mais uniquement sur les produits d’importations, ce qui serait beaucoup moins violent que les baisses uniformes imposées par l’abaissement des salaires en place depuis deux ans.
En outre, cela représenterait un fort encouragement pour les industriels locaux qui deviendraient d’un seul coup beaucoup plus compétitifs, ce qui mettrait fin à l’envolée monstrueuse du chômage. La sortie de l’euro permettrait de relancer l’économie, alors que le maintien dans la monnaie unique prépare une longue dépression économique. Mieux, la dévaluation apporterait beaucoup d’argent au secteur du tourisme (16% du PIB) puisque les mêmes devises apporteraient plus de drachmes.
NDA l’avait compris avant les autres
Bien sûr, aujourd’hui, une majorité du peuple grec semble vouloir encore garder la monnaie unique. Mais les conséquences prétendument catastrophiques d’une sortie de l’euro (défaut, baisse spectaculaire du pouvoir d’achat) se passent toutes pour essayer de maintenir la Grèce dans l’euro. Nicolas Dupont-Aignan avait bien raison d’interpeller l’Assemblée Nationale en mai 2010 pour souligner que les politiques menées étaient totalement absurdes et mèneraient au chaos.
Lundi soir, il est allé témoigner son soutien à la Grèce en allant à une manifestation de protestation contre les plans inhumains infligés au peuple Grec. Malheureusement, il a été pris à partie par quelques militants du NPA qui n’ont pas hésité à le bousculer, démontrant un manque de tolérance bien peu démocratique. Heureusement, des militants et des sympathisants du Front de Gauche ont exprimé leur soutien à la démarche de NDA et je les en remercie.
Ce que les dirigeants européens et la majorité de sa classe politique imposent au peuple grec est totalement inhumain et révoltant. Comment ne pas comprendre la révolte d’un peuple qui se fait saigner pour sauver une monnaie et épargner des créanciers ? Rendez-vous en avril pour les législatives.
Je suppose que pour une partie de la gauche, Dupont-Aignan est un monstre, un facho, ai-je lu une fois. J'ai hâte de voir l'évolution de cette gauche lorsque l'ouverture totale des frontières sera passée de mode. Pour les Grecs, comme pour les Italiens et les Espagnols peut-être, l'un des problèmes n'est-il pas également dans l'absence d'alternative politique? Comment changer de politique si l'essentiel de la classe politique est européiste?
RépondreSupprimerJard.
** la conjuration des mondialistes et euro-fédéralistes contre les peuples se démasque **
RépondreSupprimerLe blog greekcrisis met en évidence (1) que de nombreux policiers qui défendaient le parlement ne parlaient pas grec, (2)que les casseurs cagoulés n'étaient pas interpellés par la police et pouvaient tout détruire sans risques pour leurs personnes (3)que les manifestants subissaient une overdose de produits chimiques jamais utilisés auparavant et d'une densité extrême à proximité du parlement pour empêcher tout contact entre députés et la foule.
On voit qu'à Paris comme à Athènes le clivage n'est pas gauche droite mais soumis et insoumis au pouvoir totalitaire des mondialistes.
Le système aux abois devient agressivement violent, il sait qu'il va perdre car ses solutions ne marchent pas, il pratique donc la surenchère de propagande et de violence pour sidérer et décourager les populations asservies.
Cordialement
Olivarus
Si les Grecs ne profitent pas des législatives pour se débarrasser de cette ignoble et stupide classe politique ( pas beaucoup plus ignoble et stupide que la nôtre, d'ailleurs ) qui n'hésite pas à torturer son peuple par soumission aux banquiers, il ne faudra plus essayer de m'apitoyer sur leur sort. Je serai obligé de dire qu'ils ne méritent pas mieux.
RépondreSupprimerSancelrien
Suite à ce que je disais plus haut, il est clair que nous autres Français allons nous retrouver devant le même choix dans les années qui viennent.
RépondreSupprimerSancelrien
N'y aurait-il pas une solution à la fois plus rapide, plus simple, et plus efficace pour la Grèce (ou pour un autre éventuel membre de la zone euro aux prises avec des pbs similaires)de faire évoluer sa situation et par voie de conséquence celle de l'Europe ?
RépondreSupprimerJe veux parler de la REQUISITION DE LA BANQUE CENTRALE GRECQUE par le gouvernement grec, que Jacques Sapir avait déjà imaginé (http://www.marianne2.fr/Comment-Papandreou-aurait-pu-eviter-l-ukase-du-directoire-Merkozie_a212260.html) lorsque Papandréou voulait faire un référendum; Cette solution, qui demande un certain courage politique certes, permettrait aux Grecs de reprendre la maîtrise de leur destin. Elle pourrait éventuellement éviter (voir les différentes hypothèses de Sapir)la sortie de la Grèce de l'euro.
Le gouvernement grec actuel n'envisagera certainement pas une telle politique rebelle. Mais on peut peut-être l'espérer du prochain président (de gauche) de la République Française. Sapir le suggère. C'est aussi le sous-entendu que je lis dans les déclarations actuelles de JPCh,, par esemple celle d'avant-hier: "Il et temps de dire non".
Ou est la différence entre baisser le pouvoir d'achat d'importations par les grecs , ainsi que baisser les prix à l'exportation, par la baisse des salaires et faire de même par un retour à une drachme dévaluée ?
RépondreSupprimerQuand au destin de la Grèce, ça fait un bout de temps qu'il lui échappe, de bien avant l'Euro, du fait d'une désorganisation historique incroyable de son état qui était flagrante.
Olaf
Olaf
"La gauche a été au gouvernement pendant 15 ans au cours desquels nous avons libéralisé l'économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n'y a rien à craindre", a affirmé François Hollande lundi 13 février au journal britannique "The Guardian" dans un entretien titré "François Hollande cherche à rassurer la City" (la place financière de Londres).
RépondreSupprimerhttp://www.francetv.fr/2012/hollande-rassure-la-city-et-choque-sa-gauche-98371
@Laurent
RépondreSupprimerNous avons une légère divergence d'opion sur la question de la dévaluation. Tu présente la dévaluation comme un remède en elle même. Je pense personnellement que c'est surtout un moyen pour permettre une vaste politique de relance comme je l'ai expliqué dans mon dernier texte:
http://lebondosage.over-blog.fr/article-grece-bientot-la-solution-finale-99218092.html
En période de maigre croissance mondiale, il est utopique de croire que la seule dévaluation pourrait sortir nos pays de la stagnation.
@Olaf
Il y a une différence énorme c'est que la baisse des salaires n'est pas homogène, loin de là. Elle touche uniquement les populations les plus faibles et celles qui sont le moins protégées socialement. Ce n'est pas l'état qui donne les salaires, sauf dans la fonction publique. L'état ne joue que sur le salaire minimum. Alors que la dévaluation touche tout le monde à égalité quel que soit le revenu, il y a fort à parier que seul les petits revenus seront touchés par cette réforme stupide. Tout ce que va faire cette "réforme" c'est déformer encore un peu plus la répartition des richesses locales en concentrant encore plus le revenu vers les couches sociales les plus aisées. L'impact sur la compétitivité sera faible car la Grèce n'est pas l'Allemagne et qu'elle n'a pas sa discipline. Une telle politique dans un pays de mentalité méditerranéenne aura un impact fortement négatif.
Soit :
RépondreSupprimer"Il y a peu d'exemples de dévaluations internes réussies : une dévaluation interne met beaucoup plus de temps qu'une dévaluation du taux de change à atteindre le même objectif de baisse des prix ; pendant la période de transition, la demande s'effondre, le chômage explose et le système financier vacille. Ce type de convulsion était fréquent à l'époque de l'étalon-or."
http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0201872471132-l-euro-est-il-sauve-282694.php
Une solution intermédiaire du type euro-drachme, dont le taux de parité avec l'euro serait négocié périodiquement comme dans le cas d'une monnaie commune pour ne pas le laisser aux marchés ne serait t elle pas possible ?
Olaf
@red2
RépondreSupprimerMilitant au parti de gauche j’ai pour ma part beaucoup d’estime pour le combat mené par NDA. Je regrette sincèrement la réaction de ces quelques excités j’en parlerai en réunion de section, surtout qu’avec ce genre d’événement c’est dur de convaincre du sérieux de la candidature de Jean Luc Mélenchon…
Qu’est ce que le pseudo clivage gauche-droite peut être lourd et pénible aujourd’hui. Franchement il y a beaucoup plus de points communs entre le PG le MDC et DLR les républicains des deux rives comme on dit qu’entre DLR et les ancien Villieriste ou le PG et le NPA. Mais du fait du clivage gauche/droite on préfère caricaturer les positions de chacun et chercher l’embrouille plutôt que de voir cet essentiel qui pourrait clairement nous rassembler dans des combats communs.
Bon courage pour votre campagne.
(@red2)
Le président du directoire de Bosch, l'un des industriels les plus respectés d'Allemagne et proche conseiller de la chancelière Angela Merkel, a plaidé pour une sortie de la Grèce de l'Union européenne dans un entretien à Manager Magazin.
RépondreSupprimer"Cet Etat, avec ses retraités fantômes et ses gens riches qui ne paient pas d'impôts, un Etat qui n'a pas d'administration qui fonctionne, n'a pas sa place dans l'Union européenne," a déclaré Franz Fehrenbach dans un entretien à paraître vendredi 17 février.
Il s'agit du dernier en date d'une liste de grands dirigeants d'entreprises allemandes à s'élever contre le rôle de la Grèce dans l'UE et contre la mise en place d'un deuxième plan d'aide. Selon une enquête menée auprès de plus de 300 dirigeants parue dans le magazine, environ 57 % d'entre eux souhaitent une sortie de la Grèce de la zone euro et un retour à la drachme.
A la question de savoir ce que les dirigeants politiques devraient faire si la Grèce ne quittait par la zone euro de son propre chef, Franz Fehrenbach, qui ne s'exprimait pas en tant que conseiller du gouvernement, a répondu : "Alors, l'Union Européenne doit modifier ses lois et l'expulser, aussi difficile que cela puisse paraître."
Reste par ailleurs un désaccord sur le point de savoir s'il faut conserver l'objectif d'un niveau d'endettement public grec ramené à 120% du PIB d'ici 2020 ou si on peut le laisser atteindre un niveau plus élevé, par exemple 125% du PIB. Sur ce point, "il y a les fétichistes du 120% qui n'en démordent pas", en particulier les Pays-Bas, l'Allemagne et la Finlande, selon une source proche des négociations.
"Nous faisons face à une situation particulière, on nous pose toujours de nouvelles conditions, et cela est dû au fait qu'il y a des puissances dans l'Europe qui jouent avec le feu, qui croient que la décision d'octobre sur le nouveau prêt pourrait ne pas être appliquée, et qui veulent que la Grèce soit hors de la zone euro", a déclaré le ministre des Finances grec M. Vénizélos, à l'issue d'une rencontre sur l'économie avec le président grec Carolos Papoulias.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a réaffirmé mercredi la volonté de son pays d'aider la Grèce, mais seulement si celle-ci n'était pas "un puits sans fond".
Mais le Luxembourg, quatrième pays de la zone euro toujours noté "triple A" par les trois grandes agences de notation avec l'Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande, a également manifesté son impatience ces derniers jours.
Son ministre des Finances, Luc Frieden, a laissé entendre lundi que la Grèce pourrait être exclue de la zone euro si elle ne tenait pas ses promesses de réformes et de réduction du déficit public. "S'ils ne font pas tout cela, je pense qu'alors nous devrons continuer avec 16 pays" dans l'Union monétaire et "qu'ils s'excluent eux-mêmes de la zone euro", a-t-il dit.
http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-amere-et-determinee-face-a-des-europeens-intransigeants-2116d225dbd6ea3b0c2c988bd4ad4cd6
En clair :
L'Allemagne, l'Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande, ne veulent plus prêter des dizaines de milliards d'euros à la Grèce, car ils savent que la Grèce ne les leur remboursera jamais.
L'Allemagne, l'Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande, veulent que la Grèce quitte la zone euro.
"On peut lire, toujours dans la FAZ, que les principaux acteurs de l’économie allemande ont fait marcher leur calculette : provisionner les pertes consécutives à un défaut grec est, au bout du compte, moins coûteux que de remplir le tonneau des Danaïdes. Comme il est politiquement impossible d’obtenir de l’UE une décision d’expulsion de la Grèce de la zone euro, il faut donc procéder autrement."
RépondreSupprimerhttp://www.causeur.fr/grece-a-quoi-joue-merkel,15601
Olaf
Sympathisant du Parti de Gauche je tiens également à dénoncer l'attitude de certains lors de la manifestation de lundi en faveur du peuple grecque, ce genre de comportement ne dessert absolument personne et est d'autant plus indigne qu'elle est dirigée contre un candidat qui n'a (du moins je l'espère !) absolument aucun lien avec le "néo fascisme" porté par le Front National et quelques partis d'hurluberlues comme le MPF, certes n'existant plus aujourd'hui, ou la Droite Populaire, courant de l'UMP.
RépondreSupprimerMais justement les caricatures, même abusives, ne tombent pas du ciel. Déjà que le NDA subit un ostracisme totale des médias, il ne profite même pas du très peu de temps de parole qui lui est accordé pour poser une limite claire et limpide entre lui et les mouvements d'extrême droite, d'où, à mon avis, cette réaction des militants lundi qui ne voyaient pas en Dupont Aignan un gaulliste social et patriote, mais un énième vulgaire candidat souverainiste de type Le Pen ou Villier portant des valeurs xénophobes, nationalistes et égoïstes.
D'où mon avis ici présent qu'il serait grand temps que vous montiez au créneau contre le phénomène Le Pen.
Vous êtes censés représenter un courant politique qui s'est toujours radicalement opposé aux fascistes, il est donc quasiment de votre devoir de monter au front face à Le Pen, de proclamer qu'elle n'est pas l'alternance à droite, qu'elle n'est pas une candidate portant les valeurs républicaines de la France, qu'elle n'est qu'une vulgaire néo fasciste attisant les haines entre les Français et ne propose aucune solution fiable ou viable pour lutter contre le grand capital contrairement à ce qu'elle veut faire croire. De surcroît cela vous saura tout bénéfique électoralement, car si nous le Front de Gauche tapons autant sur les idées du FN, ce n'est pas pour récupérer son électorat (qui est principalement de droite), mais pour "vacciner" (dixit M. Mélenchon) le reste de la France contre le vote Le Pen. C'est justement un parti comme vous le plus enclin à capter les électeurs du Front National, non pas parce que ces derniers sont fascistes (hormis un solide noyau de militant), mais parce qu'ils sont de droite et ne voit pour l'instant qu'en le FN la réelle alternance de droite, faute de mieux. D'où votre intérêt de vous opposer vigoureusement et catégoriquement au FN et de ne pas cultiver l'ambivalence entre vous et eux !
Enfin pour ce qui est du clivage droite / gauche, si il a été effectivement anéanti par le PS, RPR et UDF qui ont respectivement massacré, trahie, poignardé dans le dos l'idéologie qu'ils étaient censés porter (socialisme démocratique, gaullisme social, christianisme social...) il n'en reste pas moins que je trouve que ce clivage est en train de renaître actuellement grâce à aux Front de Gauche et NDA qui reprennent l'identité qui ont toujours été les leurs à gauche et à droite. Là où les gros partis les ont abandonné au profit d'une soumission totale au système oligarchique présent. Je suis ceux d'ailleurs qui attendent, ou espèrent, impatiemment un débat Mélenchon / Dupont-Aignan, qui je pense apporterait beaucoup au débat politique actuel.
Désolé des nombreuses fautes d'orthographes ou syntaxiques mais j'ai écrit tout ça un peu à la va-vite !
@TheMsPrivate
Le Parti de Gauche est une pseudo-opposition à l'oligarchie financière, vous verrez Mélanchon appeler à voter pour l'oligarque Hollande après son cinéma du premier tour. Ils sert à canaliser l'indignation et à reporter des voix au deuxième tour. C'est un plastron.
SupprimerLes vrais fascistes sont à gauche. Ils empêchent NDA de s'exprimer, ce que personne ne fait à droite ou au FN.
Le mot "fasciste" est utilisé à tort et à travers par la gauche vraiment fasciste dans ses méthodes. C'est l'accusateur qui oublie de se regarder dans la glace.
Cordialement
Olivarus
Je ne savais pas que les medias étaient tous des fascistes de gauche ! On en apprend tout les jours.
SupprimerPour ce qui est de l'utilisation du terme fascisme, je suis très loin d'en user à tort et à travers je connais sa définition politique idéologique, et, en effet, tout dans le Front National actuellement tendent à la comparaison avec le fascisme hitlérien d'autrefois (mais certes en plus soft, on pourrait qualifier Mme Le Pen de fasciste parfumé). Si vous préférez vous voiler la face et nier l'existence du problème FN, cela vous regarde, mais je trouve dommage qu'un parti censé représenter le gaullisme ait peur de l'ogre FN.
A bon entendeur.
TheMsPrivate
Vous n'avez pas l'air de très bien connaître votre sujet ! Où voyez vous en France ou dans le programme du FN ( qui ne passera pas et pour lequel je ne voterai pas, n'étant pas un parti de gouvernement ) l'équivalent des lois raciales, l'euthanasie des handicapés et des homosexuels, l'enrégimentement des enfants ( vous avez entendu parler des Jeunesses Hitlériennes ? ) des SA, des SS, des pogroms organisés, de la préparation même pas dissimulée d'une guerre mondiale, des camps de concentration sans même parler de camps d'extermination ?
SupprimerLa presse muselée ? Mais c'est déjà fait ! Quelle différence de fond voyez-vous entre le Figaro ( je viens de résilier mon abonnement ), Libé et le Monde à part le goût pour les leçons de morale propre aux socialistes ?
Y en a marre de ces gens qui couinent au Retour De La Bête Immonde sans avoir la moindre idée de ce qu'a REELLEMENT été la Bête Immonde !
Documentez-vous un peu, à la fin !
Je vous recommande "Ascension et chute du Troisième Reich" de William L. Shirer, disponible en Livre de Poche. Et en plus, pour me laver de tout soupçon, l'auteur ( un excellent journaliste qui a vécu en Allemagne de 1930 à 1939 ) est juif.
Sancelrien
@TheMsPrivate
Supprimer"fascisme parfumé" ? Je retiens l'expression. Vous avez en partie raison sur le danger représenté par le FN, même si, comme le souligne Sancelrien, il faut garder le sens des proportion. Mais je crois que vous vous trompez sur la stratégie. Ce n'est pas en se polarisant sur le FN que vous apporterez des réponses aux milieux populaires tentés par son discours. Il faut montrer une vraie alternative à l'UMPS, car ce sont eux qui incarnent l'ordre néolibéral. Crier au péril fasciste est dans ce contexte une diversion, qui renforce le FN dans son rôle de seul véritable opposant. Zéro concession, évidemment, en particulier sur la question de l'immigration. Mais le FN n'est pas l'ennemi principal, mais ses idiots utiles.
Autre remarque : la gauche sincère et les républicains ont vocation à se retrouver, comme en 1940 ou comme lors des campagnes contre Maastricht et le TCE. Les huluberlus qui ont bousculé NDA incarnent les forces qui ne veulent à aucun prix sortir d'un rôle de flanc-garde vociférant de l'ordre dominant. Ce sont vos pires ennemis.
C'dans l'air ce soir:
RépondreSupprimerIl semble que l'U.E. veuille empêcher les élections d'avril!
@ Sancelrien
RépondreSupprimerSauf si aucun parti ne propose une véritable alternative...
@ AJH
Ce serait très grave après le précédent de novembre.
@ Red2 et The(MS)
Merci pour vos commentaires. Cela fait plaisir de voir des réactions comme les vôtres et celles d'autres personnes. Je vous souhaite également une bonne campagne.
Sur le Front National. Si vous consultez mon blog ou l'ancien (ou les nombreux débats que j'ai eu dans les commentaires), vous verrez que je ne suis pas le dernier à le combattre. Enfin, pas sûr que l'électorat du FN soit de droite. Sa carte électorale ressemble à s'y méprendre à celle du PCF d'il y a 30 ans...
@ Olivarus
Là, vous exagérez. L'UMP n'est pas toute rose sur le niveau d'expression de NDA, comme il l'a souvent expliqué. Attention à ne pas utiliser trop facilement certains termes et les banaliser.
@ TheMS
Attention, Olivarus n'est pas le représentant d'un parti gaulliste, que je sache. Et j'ai pris des positions extrêmement claires sur la question du FN. Je vous invite à taper Marine Le Pen dans le moteur de recherche du blog ou du blog précédent pour le voir. Malgré tout, je n'emploierai pas ce terme, aussi parfumé soit-il, même s'il est troublant que le FN utilise un logo directement inspiré des héritiers de Mussolini (ce que tout le monde semble oublier) et qu'il ait présenté un nazillon aux cantonales. Malgré tout, je ne crois pas qu'on puisse qualifier ce parti de la sorte, au moins globalement.
Le fascisme et le communisme
SupprimerComme catholique , pour clarifier ma position, si l'on me parle National Socialisme ou communisme, je sors deux encycliques du pape Pie XI sorties à huit jours d'intervalle.
Mit Brennender Sorge, (Avec une grande sollicitude), encyclique lue dans toutes les églises d'Allemagne et condamant le National Socialisme comme un paganisme racialiste.
Divini Redemptoris, condamnant le communisme comme intrinsèquement pervers.
Combien de catholiques payèrent de leur sang cette double condamnation...
Je regarde donc avec sévérité ceux qui à gauche ou à droite sont complaisants avec une des idéologies sans voir l'idéologie meurtrière d'en face, ce qui est un cas général.
Je regarde donc avec ironie ceux qui dénoncent le fascisme sans dénoncer le communisme mais se complaisent dans des alliances avec lui comme s'il était plus respectable dans l'art d'assassiner que son compère Nazi. Staline et Hitler firent alliance dans le meurtre de masse.
Cordialement
Olivarus
Le laïc que je suis ne peut qu'approuver cette position.
SupprimerCordialement,
Laurent
@red2
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec vous, toute embrouille entre le FdG et DLR serait contre productive et ne ferait le jeu que des tenants du système.
Pour ma part, je respecte les valeurs et la sincérité de chacune de ces deux formations politiques.
@TheMsPrivate
Concernant la question du positionnement de DLR contre le FN, j'aimerais tout comme vous des prises de position encore plus claires de NDA sur le sujet. Cela correspondrait à ce que j'attends d'un gaulliste social.
Reste que cette question posée régulièrement à NDA en interview est aussi une question piège. Les journalistes cherchent à le mettre en position d'infériorité (et à faire tourner le chronomètre) en l'amenant encore et encore à se justifier au lieu de parler de son programme.
Jean-Luc Mélenchon subit souvent aussi ce type de procédé.
Marco
@ Marco
SupprimerTrès juste : c'est une question piège et qui commence sévèrement à me fatiguer ! Et elle fait perdre un temps précieux quand on a 0,1% du temps de parole...
NDA devrait être beaucoup plus sec en réponse a cette question mainte fois posée il est parfois trop gentil avec les journalistes
SupprimerAlors pour la question du fascisme je vais préciser vu que cela n'était pas du tout évident dans mes précédents posts.
RépondreSupprimerJe parlais en réalité de la campagne politique de Hitler (et non de sa politique mise en place après sa prise du pouvoir) et plus précisément de son "national-socialisme", c'est-à-dire de mettre dans le même panier nationalisme de pacotille et socialisme révolutionnaire, ce qui aboutit à une soupe infâme et brunâtre qui par-ailleurs ne tient pas la route une seule seconde face à une analyse solide de fond.
Ce procédé est surtout payant électoralement étant donné qu'il permet de ratisser "large", je rappelle d'ailleurs que le Général Boulanger sous la IIIème République avait usé d'une méthode assez similaire (je fais d'ailleurs parti de ceux qui pensent qu'il fut l'un des précurseurs du fascisme des années 30 mais c'est un autre débat). D'où l'emploi du terme fascisme. Le national socialisme n'est rien d'autre qu'un pillage idéologique, une technique purement électoraliste, on chasse aussi bien à droite qu'à gauche en promettant tout et n'importe quoi à tout le monde afin d'attirer le plus possible de voix. Hors c'est exactement à ça que joue Mme Le Pen, contrairement à son père qui exprimait des position de l'extrême droite pure et dure (complètement à droite sur tout les sujets possibles et imaginable).
Pour cette raison le fascisme de droite ou de gauche n'existe pas, le fascisme essaye d'englober toute la droite et la gauche pour dépasser cette notion, le gaullisme aussi me direz-vous (d'où une grande importance de poser des limites claires entre vous et la mère Le Pen !) mais ce dernier propose de la cohérence ainsi qu'une vision et des analyses claires sur la situation, le national-socialisme lui non. Il préfère attiser les haines, proclamer tout et son contraire, promettre cela aux uns, ceci aux autres, qu'importe ! Tant que cela sert ses intérêts. Cependant derrière le rideau de fumée il y a une vérité, une idée qui ne changera jamais dans cette mouvance politique, c'est la haine de l'autre, et tout les moyens sont bons pour parvenir au pouvoir et appliquer cette politique de la haine.
Voilà donc mon avis sur le fascisme porté par le FN aujourd'hui.
Pour finir je reviens sur un possible débat NDA / Mélenchon il faut qu'un tel débat ait lieu, les anti-systèmes ne doivent pas camper sur leurs positions et rester seuls dans leurs coins, il faut qu'ils discutent entre eux. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle mort du libéralisme économique, des simples réformes ne suffiront pas à sauver ce capitalisme fou, il faut donc que les anti-système qui proposent une vision différente de la société débattent du modèle qu'il propose, les confrontent. Débattre avec les Hollande, Sarkozy, Bayrou ne servira hélas pas à grand chose tant ils sont assujettis au système néo-libéral.
Sur-ce je file me coucher et vous souhaite bonne chance pour votre campagne.
The MsPrivate
"Le national socialisme n'est rien d'autre qu'un pillage idéologique, une technique purement électoraliste, on chasse aussi bien à droite qu'à gauche en promettant tout et n'importe quoi à tout le monde afin d'attirer le plus possible de voix."
Supprimervu comme cela la campagne de 2007 de Sarkozy c'est du national-socialisme idem pour Hollande actuellement quand il va faire ses révérences au libéralisme Anglo-Saxon
Le communisme est aussi condamnable que le fascisme.
SupprimerQuand vous tiendrez un discours aussi sévère pour le communisme que pour le fascisme, vous trouverez l'équilibre politique.
D'un vieux catholique.
Cordialement
Olivarus
@ Laurent Pinsolle
RépondreSupprimerMais les grecs ne veulent pas sortir de l'euro, donc la question ce n'est pas de le laisser sortir, mais vous voulez carrement les virer sans leur accord, tout simplement pour donner raison à NDA et pas par solidarité avec eux.
"Lundi soir, il est allé témoigner son soutien à la Grèce en allant à une manifestation de protestation contre les plans inhumains infligés au peuple Grec. Malheureusement, il a été pris à partie par quelques militants du NPA qui n’ont pas hésité à le bousculer,"
RépondreSupprimerC'est pire que cela, il s'est tout simplement fait traiter de racistes, nazi et que sais je encore !
@ Gaulliste social
RépondreSupprimerC'est juste mais je n'avais pas spécialement envie d'écrire dans un papier ces termes totalement ridicules.
@ Fiorino
Je ne nie pas que les Grecs ne veulent pas (aujourd'hui) sortir de l'euro. Je ne veux pas non plus les virer de l'euro. Et je ne dis pas ça pour avoir raison ou donner à raison à NDA, juste parce que je pense que ce serait beaucoup mieux pour la Grèce et les Grecs.
@ TheMS
C'est plus clair. Le débat sera intéressant en effet.
Anne-Laure Delatte, professeur d'économie à Rouen Business School, estime que la Grèce n'a plus vraiment le choix : elle doit se préparer au retour de sa monnaie nationale.
RépondreSupprimerChallenges : La Grèce peut-elle rester dans la zone euro ?
Anne-Laure Delatte : Les Grecs ne vont pas avoir le choix. Pour le moment, la situation est absurde. Soit la Grèce reste sous perfusion de l'Europe et le chômage continue d’augmenter, soit l'Union européenne la contraint à faire défaut dès le 20 mars prochain en refusant le versement des 130 milliards, du coup les investisseurs ne lui prêteront plus et c’est donc la sortie forcée de l’euro. Les mesures actuelles sont très coûteuses socialement : réduire le SMIC de 22 % à 500 euros ne pourra pas être supporté longtemps. Si la réduction de 22 % du SMIC grec était appliquée à la France, notre SMIC passerait de 1.100 euros net à 880 euros. C’est intenable. Depuis 2009, le ralentissement de l’économie grecque atteint - 12 %, et on s’attend à une récession de - 6 % en 2013. Aujourd’hui en Grèce, un jeune sur deux est au chômage. Le peuple ne peut pas supporter l’austérité pendant dix ans.
Une sortie de l’euro peut-elle être salutaire pour la Grèce ?
Conserver coûte que coûte l’euro entraînera nécessairement une augmentation du chômage. Or, il existe une solution moins coûteuse sur le plan social, celle de la dévaluation. Mais pour dévaluer il faut avoir sa propre monnaie, ce qui achèverait d’exclure la Grèce des marchés financiers d’une part et qui risquerait aussi de faire sombrer le pays dans l’hyperinflation. Pourtant, même le Fonds monétaire international a montré que l’austérité ne porte ses fruits que lorsqu'elle est accompagnée d’une dévaluation. C'est ce qui s'est passé en Finlande en 1992.
Le retour de la drachme n'appauvrirait-il pas les Grecs ?
A l’automne dernier, la banque japonaise Nomura a tenté d’évaluer ce que vaudrait la drachme aujourd’hui. Ce serait 60 % de ce qu'elle valait au moment de l’entrée dans la zone euro. Ce qui compte, si la Grèce récupère son ancienne monnaie, c’est d’éviter l’hyperinflation et cela dépendra du gouvernement. Une solution pourrait consister à opérer une "drachmisation" de l’économie c’est-à-dire à convertir l’ensemble des actifs en drachmes. Ensuite, il faut empêcher une sortie massive de l’argent du pays. Or, beaucoup de Grecs ont déjà anticipé la sortie de l’euro. Depuis l’automne, ce ne sont pas moins de 40 milliards d’euros de capitaux qui sont sortis du pays pour être placés ailleurs, soit 17 % du PIB. Ces retraits ont bien entendu été effectués pour mettre à l'abri cet argent de tout risque de dévaluation.
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