Par un drôle de hasard, j’ai fini mardi « Sortir la France de l’impasse », votre dernier livre, dans un train me ramenant d’un débat sur les 20 ans de Maastricht avec Yannick Jadot, député européen des Verts. Et le lendemain matin, vous avez annoncé le retrait de votre candidature.
Une inspiration républicaine et progressiste
Avec Philippe Séguin, vous avez été mes premiers tuteurs idéologiques, il y a 20 ans, lors des deux débats, celui sur le traité de Maastricht et celui sur « l’autre politique ». Vous avez été les premiers hommes politiques critiques des conséquences de la mondialisation et de l’affaiblissement des Etats, notamment en Europe. C’est vous qui m’avez fait m’intéresser au gaullisme et au Général de Gaulle. C’est pour cela que je garde votre visage sur la bannière de mon blog.
Depuis une vingtaine d’années, vous avez défendu des idées qui avaient bien besoin de l’être. Votre opposition à la première guerre du Golfe était une introduction à l’opposition de la France à la seconde expédition en Irak. Votre opposition au statut de la Corse représentait une exigence d’égalité républicaine opposée aux communautarismes qui mitent notre Etat. Vous apportez votre pierre au débat d’idées avec votre excellente fondation Res Publica.
Une voix dans la campagne présidentielle
Quand vous avez annoncé votre candidature, paradoxalement, je n’étais pas inquiet par la division du camp républicain. Pour moi, un plus un pouvait être égal à trois… Je pensais que nous ne serions pas de trop pour défendre des idées qui sont tellement caricaturées, que ce soit la sortie de l’euro, le protectionnisme, ou la construction d’une Europe des nations. Et paradoxalement, nous nous serions peut-être renforcés l’un l’autre du fait de l’égalité des temps de parole.
Tout comme « La France est-elle finie ? », votre livre « Sortir la France de l’impasse » est une contribution utile à la campagne présidentielle. Comment ne pas partager votre analyse de l’impasse économique, de la crise de l’éducation nationale, de la remise en cause de notre modèle républicain ou votre critique de la repentance ? Bref, encore une fois, les points de convergence abondent, comme j’avais pu le constater il y a 18 mois lors des universités de rentrée du MRC.
Quel choix pour 2012 ?
Etant donné mon parcours (je vous ai soutenu en 2002), j’espère que vous soutiendrez Nicolas Dupont-Aignan, mon candidat à la présidentielle. Ce rassemblement, je l’appelle de mes vœux depuis longtemps et un meeting commun fin 2007. Il y a même peut-être un petit clin d’œil à son attention dans votre livre quand vous dites que le prochain président de la République « pourra être le grand « Instituteur » du peuple (du latin instituere, mettre debout »), page 199.
D’ailleurs, les quatre enjeux que vous avez posés pour cette campagne sont totalement compatibles avec le programme du président de Debout la République (réindustrialisation par une monnaie moins chère, croissance, souveraineté budgétaire et Europe des nations). De toutes les forces politiques en présence, et en essayant d’oublier mon parti-pris, il me semble que nous sommes les plus proches, comme je l’avais théorisé en parlant des deux familles de l’ordo-souverainisme.
Je sens une tension entre vos convictions et la volonté de les faire avancer plus vite. Il n’y aurait nul calcul politicien dans un soutien au PS, seulement le choix d’une stratégie qui vous semblerait plus efficace. En effet, vous pouvez penser qu’il vaut mieux soutenir un parti au pouvoir et l’influencer. Mais les Français veulent une alternative républicaine et il faut qu’elle soit forte dès 2012 pour ne pas laisser certaines idées à qui vous savez. L’évolution des scores du Modem et des Verts démontre la grande plasticité du corps électoral et nous donne toutes les raisons d’espérer étant donné le contexte actuel.
Par conséquent, je crois qu’il vaut mieux éviter les procès d’intention et vous laisser, avec le MRC, réfléchir sereinement à la position que vous prendrez pour cette élection présidentielle. Cependant, un héritier de Jospin et Delors est-il le mieux à même de répondre aux quatre enjeux que vous avez posés, et qui sont en contradiction complète avec tout ce que ses pères politiques ont construit ? Ne dit-on pas aussi en Corrèze que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ?
Cela fait trop longtemps que monsieur Chevènement tente vainement d'influencer le PS. C'est la gauche qui meurt et le parti de la France aura ses pénates ailleurs. Il ne pourra donc pas y avoir alliance entre gauche et droite républicaines, cela renforce l'hypothèse Le Pen. Les classes populaires en prennent tellement dans la figure depuis si longtemps et la situation sociale devient si grave qu'elles, que les Français ne pourront pas faire la fine bouche pour l'élection. Avec ce nouveau déséquilibre de la vie politique française, cela devrait être abstention ou Le Pen.
RépondreSupprimerJard
@ Jard
RépondreSupprimerNaturellement, pas d'accord. Si les idées alternatives venaient à n'être représentées que par Marine Le Pen, alors, elles resteront dans les marges pour plusieurs décennies encore. Il est intéressant de constater que MLP est au même niveau que son père il y a 10 ans, alors que la situation s'est très largement détériorée. Il y a bien un plafond de verre (légitime à mon sens) comme je l'affirme depuis longtemps.
La constitution d'un pôle républicain et gaulliste alternatif est donc essentielle. Et NDA en est le chef légitime aujourd'hui avec le retrait de Jean-Pierre Chevènement. Et attention à ne pas se faire berner par les sondages actuels. Nous ne pourrons juger de la validité de notre stratégie qu'une fois que les temps de parole seront égalisés car aujourd'hui, le bipartisme domine largement et les "petits" candidats sont marginalisés dans les médias.
Heureusement que le Général de Gaulle avait voulu l'égalité des temps de parole. Cela va tout changer pour les 5 dernières semaines de campagne.
J'espère que tu as raison. Nous serons fixés bientôt maintenant. As-tu une idée de la direction à suivre si FN = 25 et DLR = 5 au premier tour des dentielles?
SupprimerJard.
@ Jard
SupprimerJe ne vais rentrer dans des discussions sur des scores hypothétiques. On verra en temps et en heure. C'est de la perte de temps.
NDA à 5%, ce serait un bon score pour un parti qui existe pleinement depuis 2008 seulement. Aucun parti qui se serait lancé de la sorte n'aurait atteint un tel score en si peu de temps depuis plusieurs décennies... Cela ouvrirait le champ des possibles pour l'avenir.
Petite précision utile (mon commentaire pourrait manquer de clarté pour qui ne me lit pas fréquemment) : pour moi, il est hors de question de faire quoique ce soit avec le Front National, qui reste un parti extrémiste.
SupprimerTrès belle lettre ! J'ai toujours eu une très forte sympathie pour Monsieur Chevènement.
SupprimerVu la qualité de vos analyses, avez-vous comparé les propositions et les analyses de Chevènement, Dupont Aygnan et F. Asselineau ?
Si oui j'aimerais avoir votre point de vue à ce sujet.
Merci. Pour moi, les différences entre NDA et JPC sont très faibles (sur les questions de société, où NDA est un peu plus à droite que JPC) et sont plus sur des questions de stratégies que de fond :
Supprimer- stratégie sur l'euro : JPC présente la sortie comme un plan B, nous, c'est le plan A
- stratégie électorale : JPC veut influencer le PS, nous avons une démarche totalement indépendante
FA, je ne suis pas très fan pour plusieurs raisons. Il y a des militants très valables, mais le ton est trop souvent sectaire (je me suis plusieurs fois vu reprocher de reprendre leurs arguments, alors que mes idées sur l'Europe datent de 1992 et doivent donc surtout à JPC et Séguin), je n'aime pas et je ne crois pas à son ton complotiste et il ne s'agit pas d'un parti national.
"Si les idées alternatives venaient à n'être représentées que par Marine Le Pen, alors, elles resteront dans les marges pour plusieurs décennies encore"
SupprimerSur quels élément sérieux de débat pouvez-vous affirmer de telles choses ?
Ce n'est pas parce que l'on croit très fort à quelque chose que cette chose est le réel.
Argumentez s'il vous plaît !
Pour ma part je n'aime pas la politique politicienne.
Des arguments, des faits politiques, des idées !
Le Che sera obligé de soutenir le PS s'il veut obtenir quelques circonscriptions gagnantes pour ses amis de son mouvement...
RépondreSupprimer@ A-J
RépondreSupprimerPas du tout d'accord. Je crois que tout le parcours du Che démontre que ce n'est pas le genre de petits calculs qu'il fait. Quel autre ministre que lui a démissionné pour respecter ses convictions ? Quel autre ministre a abandonné les dorures des palais nationaux pour défendre ses idées quand il pensait que l'essentiel était en cause ?
@Laurent
SupprimerJ'espère que tu as raison.
Je crois et suis quasiment sûr que J.-P. Chevènement, comme d'habitude, va rallier et soutenir la gauche socialiste (n'oublions pas les européennes de 1999 avec la liste C. Pasqua et le soutien avorté de P. de Villiers à JPC en 2002). Ne nous leurrons pas, même pour un souverainiste de gauche, un homme de droite (gaulliste ou non), sent toujours le soufre...
RépondreSupprimerComme prévu JPC a renoncé à se présenter! Tant mieux et bon débarras! Qu'il reste couché ce porte-serviette de la gauche néolibérale! Influencer un disciple de Jacques Delors, quelle illusion! Seule la réalité fera "bouger les lignes" quand le futur président sera confronté à l'effondrement de l'euro. En attendant Montebourg a plus de chances d'influer sur les orientations actuelles du PS qui lancer ce samedi à Paris son mouvement "La rose et le réséda".
RépondreSupprimerBonne chance à Nicolas!
J'ai comme vous beaucoup d'admiration pour le Che, et ce serait formidable qu'il soutienne NDA.
RépondreSupprimerSur le fond, il est bien plus proche du souverainisme social de NDA que de l'eurofédéralisme ultralibéral devenu la religion du PS depuis 1983. Mais, je crois que malheureusement il est encore prisonnier du jeu politique traditionnel et des alliances en vue des législatives. Il a d'ailleurs attaqué NDA à la fin 2011 en disant que ce dernier voterait Sarkozy au 2ème tour. Comme vous j'ai constaté, dès les années 90, que Séguin et Chevénement défendaient les mêmes idées (avec un talent et une éloquence qui plus est comparables). Mais aucun d’entre eux n’a su rassembler les républicains des deux rives. Je suis convaincu que ce rassemblement peut avoir lieu dans les années qui viennent, mais il est sans doute encore trop tôt. Pour qu’un grand parti populaire se constitue par-delà le clivage droite-gauche, il faudrait me semble-t-il trois conditions :
- 1) d’abord que le prochain président fasse la même chose que l’ancien, confirmant qu’il n’existe plus de clivage droite-gauche. Cette condition sera la plus facile à réaliser, car il ne fait aucun doute que les socialistes, une fois arrivés au pouvoir, pratiqueront la même politique que l'UMP. Hollande commencera du reste par signer le traité budgétaire conçu sous Sarkozy, ce qui remettra le dernier levier économique qui nous reste entre les mains des eurocrates et d'Angela Merkel. Ainsi, se confirmera qu’il existe un parti de l'euro. Et les Français se souviendront sans doute, alors, de cette hallucinante photo en Une de Paris Match, quelques mois avant le référendum de 2005: Hollande et Sarkozy y apparaissaient tout sourire, et main dans la main, pour célébrer les politiques néolibérales et la dépossession de notre souveraineté auxquelles nous condamnait le traité constitutionnel.
- 2) La seconde condition est plus délicate, mais possible. Il faudrait que NDA ait le courage, et l’opportunité, de faire ce que ni le Che ni Séguin n’ont osé réaliser : aller au-delà de la frontière entre droite et gauche, pour tendre la main par exemple à Montebourg ou à Mélenchon.
- 3) La troisième condition est la plus difficile à réaliser : comment gagner la confiance des électeurs du FN tout en faisant obstacle au racisme de ce parti ? C’est là le plus gros problème, d’autant que Marine Le Pen a de bonnes chances d’arriver au second tour. Or, sa xénophobie est incompatible avec les valeurs de NDA, et évidemment avec celle des partis de gauche. J’avoue ne pas avoir de solution sur ce point, car je vois mal ce parti s’effondrer dans les années qui viennent, et en même temps son extrémisme l’empêchera toujours (et heureusement) d’arriver au pouvoir. Le paradoxe est que ce parti anti-système est celui qui permet au système de se maintenir. Pour combien de temps ?
Chevènement soutiendra Hollande pour les mêmes raisons que NDA a soutenu Sarkozy en 2007... Hélas, le souverainisme n'est pas clivant, en tout cas moins clivant que le clivage droite/gauche qui, bien que dépassé. est toujours le plus fort dans le fonctionnement de nos institutions.
RépondreSupprimerAlbert
@ Cording
RépondreSupprimerPas besoin de tomber dans de telles attaques. Tout d'abord, je crois que son parcours démontre que ce n'est pas son mode de raisonnement. Et puis, comment voulez-vous faire un rassemblement en étant aussi agressif à son égard ?
@ Alexis L
Merci pour ce commentaire mesuré.
@ Albert
On verra.
S'il est présomptueux de croire à un soutien officiel de J.P.Chevènement et du M.R.C à la candidature de
RépondreSupprimerNicolas Dupont-Aignan,je fais partie de ceux qui compte sur la capacité de discernement de ses amis et électeurs pour voter en faveur du projet de N.D.A. Nombre d' entre eux ont été déçus de voir le M.R.C réduit dans ses ambitions de devenir un grand mouvement..Le brio littéraire et la parole faconde de J.P Chevènement ont séduit surtout les milieux intellectuels mais n'ont pas su capter les classes moyennes populaires au fil du temps qui ont pourtant reconnu son courage politique par sa démission d' un gouvernement qui nous entrainait dans la guerre du Golfe.
Pourrons-nous espérer un soutien parmi les quelques dizaines d'élus locaux du M.R.C alliés au PS (régions, départements et communes)? Oseront-ils mordre la main qui les nourrit au moment où l'enjeu principal est la survie de notre pays ?
Le message que délivrera J.P.C aura toute son importance sur le fond comme sur la forme !
J'ai peur que le MRC pour le PS soit comme la Droite Populaire pour l'UMP c'est a dire un attrape mouche pour ceux qui seraient tenté d'aller voir ailleurs je pense donc que JPC fera voter Hollande sans état d’âme ; mais bien sur j'espère me tromper !
RépondreSupprimerHier une "Lettre ouverte à Arnaud Montebourg", aujourd'hui une "Lettre ouverte à Jean-Pierre Chevènement", demain une lettre ouverte pour Dominique de Villepin ?
RépondreSupprimerMême causes, mêmes conséquences. Les candidats qui vos interpellez préserveront coûte que coûte leur crédibilité électorale en ne s'écartant à aucun prix de l'obédience du parti qui les a fait naitre.
Aucune chance que Jean-Pierre Chevènement ne prenne fait et cause pour Nicolas Dupont-Aignan la perspective d'un ministère régalien étant plus probable avec le PS.
L'enfer est pavé de bonnes intentions.
Tikehau
Un symbole.
RépondreSupprimerLes ouvriers n'étaient pas là.
Les ouvriers étaient absents, alors l'Elysée a fait appel à des figurants pour jouer la comédie devant les médias.
C'est un symbole du quinquennat Sarkozy : des figurants qui jouent la comédie.
Une mascarade.
Vendredi 3 février 2012 :
Quelques jours après ses annonces télévisées, le président de la République était, jeudi 2 février, dans l'Essonne pour défendre son plan, très critiqué, pour tenter de régler la crise du logement par la hausse de 30% des droits à construire. Afin de mettre le tout en images pour les médias audiovisuels, il a visité un chantier à Mennecy où il fut accueilli par des ouvriers, avec leurs casques et en tenue de travail : la photo a depuis été reprise par toutes les rédactions, dont Le Monde.fr.
Mais Europe 1 révèle ce vendredi matin qu'une partie des ouvriers présents ne travaillaient pas sur ce chantier. Pire, certains ne seraient même pas des ouvriers en bâtiment, mais de simples figurants.
Selon un cadre du chantier qui s'est confié à la radio :"Ils voulaient plus de monde autour de Nicolas Sarkozy". L'Elysée aurait été jusqu'à demander de doubler les effectifs le temps du passage du président.
Selon Europe 1 ce serait ainsi plusieurs dizaines n'appartenant pas au chantier qui serait venu jouer la comédie en se glissant parmi les soixante vrais ouvriers. Certains aurait été rapatriés de chantiers voisins, d'autres seraient des fournisseurs, des chef de chantiers...
Les présents auraient par ailleurs été priés de faire semblant de travailler devant la presse alors qu'à cause des températures glaciales des derniers jours, il leur était normalement interdit de travailler. Selon Europe 1, ils seraient d'ailleurs rentrés chez eux juste après le chantier.
Interrogé, l'Elysée n'a pas nié. "Nous avons simplement voulu donner la possibilité d'être présents, à tous ceux qui ont, par le passé, ou auraient à l'avenir à travailler sur ce chantier", a expliqué le service communication de la présidence à Europe 1.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/03/des-figurants-pour-accueillir-nicolas-sarkozy_1638331_1471069.html
Ce message vous honore, monsieur Pinsolle. En politique il n'y a pas beaucoup de gens, en effet, qui soient capapables de rendre hommage à leurs maîtres, surtout quand ceux-ci sont encore vivants et des concurrents potentiels. Moyennant quoi, Chevènement me semble, disons-le un peu cruellement, un homme du siècle dernier. Il n'a jamais tout à fait abdiqué le marxisme, et quand il déplore la situation actuelle, il déplore les conséquences de ses propres erreurs. Il est tout de même ahurissant de le voir se plaindre de la situation de l'éducation nationale, alors que c'est lui qui a lancé le slogan de 80% d'une classe d'âge au niveau du bac !
RépondreSupprimerCordialement,
F. Sibuet
@ Tikehau
RépondreSupprimerMontebourg, ce n'était pas moi, c'était David Desgouilles. En effet, je pense que la probabilité n'est pas très grande, mais ce sont les tripes qui parlaient...
@ F Sibuet
Merci. Je ne crois pas que ce soit le marxisme. JPC ne l'évoque quasiment jamais dans ses livres. Il parle beaucoup plus du Général de Gaulle, très souvent, toujours de manière positive.
Ma théorie (elle vaut ce qu'elle vaut), c'est qu'il est un oisillon gaulliste tombé dans un nid socialiste à la naissance et qui croit qu'il est socialiste...
A L. Pinsolle. J.-P. Chevènement un "oisillon gaulliste" ?... Hum ! N'oubliez-pas qu'à l'époque de la présidence du Général, il était déjà membre de la FGDS et candidat opposant de la majorité aux législatives de 1968 dans le XIVème arrondissement de Paris (il serait intéressant de lire sa profession de foi de l'époque). De plus, son "CERES" était nettement de tendance néo-marxiste. Son "gaullisme" ne m'apparait donc pas très crédible.
RépondreSupprimer@ Laurent,
RépondreSupprimerQue pèse JPC maintenant! Pas grand chose, la situation actuelle est aussi le fruit de tous ses reniements à peser sur le cours de l'Histoire. En 2002 il s'est couché devant le PS de François Hollande, ce faisant il a sciemment liquidé tous les espoirs qu'il avait fait naître, j'ai de la mémoire et ne lui pardonne pas, depuis cela il est mort politiquement puisque le PS a détruit la représentation politique de son mouvement.
Penses-tu qu'un de Gaulle se serait comporté ainsi?
Il ne mérite guère la considération politique que tu veux bien lui attribuer.
"En 2002 il s'est couché devant le PS de François Hollande, ce faisant il a sciemment liquidé tous les espoirs qu'il avait fait naître, j'ai de la mémoire et ne lui pardonne pas"
RépondreSupprimerC"est en effet la limite du personnage, brillant intellectuel, lucide et visionnaire... mais piètre politique. Il reste que la campagne de 2002 a beaucoup contribué à la formation d'un courant "souverainiste" qui s'est retrouvé en 2005... Merci à JPC au moins pour cela. Quant à son soutien en 2012 - suivant son tropisme électoraliste,ce sera au mieux le Front de Gauche où il pourrait peut-être contrebalancer l'européisme béat des gauchistes.
Après le retrait de JP Chevènement, je vais voter pour Nicolas Dupont-Aignan ! Il faut que tous les Républicains et mes anciens camarades le poussent au-dessus des 5%. Croyez-moi, je suis ancien conseiller national du MDC en 1998-2000 (titre ronflant!) et nous devons aider M. Dupont-Aignan qui est bien seul aujourd'hui.
RépondreSupprimerSalut à tous les lecteurs de ce blog !
@ JJS
RépondreSupprimerC'est juste, son parcours dit autre chose. Mais ses écrits depuis 20 ans me semblent parmi les plus gaullistes de toute la classe politique. D'ailleurs, il cite souvent le Général et toujours de manière positive.
@ Cording
Je n'ai pas dit que c'était de Gaulle. Comme le dit bien J Halpern, il a porté nos idées pendant de nombreuses années, et si sa stratégie n'a pas réussi, que se serait-il passé s'il n'avait pas été là. Nous aurions peut-être perdu en 2005. Et le FN serait peut-être le seul parti souverainiste...
@ Eric J
Merci pour votre soutien.
Merci pour l'article.
RépondreSupprimerJ'espère que nous aurons une autre finale que l'ennuyeux Hollande / Sarkozy lors du 2ème tour en mai 2012 c'est à dire un faux duel entre 2 personnalités finalement proches sur l'essentiel.
Dixit JPC lors de sa campagne en 2002, "il faut faire turbuler les système". Donc j'espère effectivement que soit François Bayrou, soit Marine Le Pen accèderont au 2ème tour. Si c'est Bayrou la déflagration sera pire encore pour le PS et l'UMP car à la grande différence de MLP, le président du Modem peut arriver en tête au 2ème tour. Bref, il faut que l'UMP (+ probable) ou le PS implose lors de ce 1er tour. Au moins, la présidentielle aura servi à quelque chose.
Sinon OK avec Laurent, le FN est une impasse car aucune chance d'être élu lors d'un 2ème tour comme en 2002.
Je m'en doutais. Il n'y a et n'y avait rien à espérer de ce côté là : http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE82C0GM20120313
RépondreSupprimerMonsieur Chevènement se rallie, mais pas à N. Dupont-Aignan.
Il va peut être falloir songer à enlever la photo de Chevènement qui cotoie celle de Ph. Seguin, de De Gaulle et de NDA...
RépondreSupprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerEn aucun cas ! Sa photo vient du fait que ma construction intellectuelle a commencé en l'écoutant lui et Philippe Séguin et cela me restera à vie.
JPC s'est rallié a Hollande simplement pour des raison électoralistes .
RépondreSupprimerLa vieillesse est un naufrage comme disait Charles de Gaulle
C'est une divergence de stratégie et non pas de fond.
RépondreSupprimer