Vendredi soir, après maintes péripéties et la démission de plusieurs ministres, le gouvernement a fini par un accepter un nouveau plan d’austérité encore plus dur que les précédents. Hier soir, c’est le Parlement qui a avalisé à son tour cette nouvelle saignée, pour reprendre le mot de Joseph Stiglitz.
La grande régression sociale
22% de baisse pour le salaire minimum ! Voici ce que la majorité des ministres et des députés ont accepté pour satisfaire les exigences de la troïka technocratique, FMI, Commission Européenne et BCE. Comme d’habitude, il y aura des suppressions de postes dans la fonction publique, des baisses de dépenses sociales, notamment pour les retraites. Le plus incroyable reste le fait de persister dans l’erreur tant on constate aujourd’hui que cette voie est une impasse.
En effet, cela fait deux ans que la Grèce va de plans d’austérité en plans d’austérité. Le problème est que chaque plan accentue plus encore la récession du pays (dont le PIB a baissé de 6% en 2011 !). Et cette récession augmente relativement le poids de la dette et déprime les recettes fiscales, creusant plus encore le trou budgétaire, imposant in fine de nouveaux plans d’austérité. La Grèce est entrée dans un cercle vicieux sans fin, comme le souligne aussi la presse allemande.
Joseph Stiglitz a bien raison de comparer les politiques suivies en Grèce à « la pratique de la saignée dans la médecine médiévale ». Comment ne pas être révolté et avoir honte devant ce qui est imposé à la Grèce ? Le taux de chômage vient de dépasser les 20%. Près d’un jeune sur deux est sans emploi. Le pouvoir d’achat est en chute libre avec les baisses de salaires dans la fonction publique et celles à venir des salaires dans le privé avec la baisse du SMIC.
L’euro contre les peuples
Il est ahurissant que les dirigeants de la Grèce acceptent de procéder à une dévaluation interne pour rétablir la compétitivité de leur pays, tant il s’agit de la solution la plus brutale pour la population. Car les prix ne s’ajustent pas aux baisses de salaires et ceci provoque un effondrement du pouvoir d’achat de la population, encore aggravé par l’envolée du chômage. Pourtant, il y aurait eu une solution beaucoup plus simple, qui consistait à sortir de l’euro et revenir à une drachme dévaluée.
Bien sûr, le pouvoir d’achat pour les produits importés aurait beaucoup baissé, mais cela n’aurait concerné que les importations, et pas les biens locaux. Avec cette solution, les Grecs sont étranglés financièrement par des loyers ou des mensualités d’emprunt stables quand leurs salaires baissent. Même avec une dévaluation de 50%, la perte de pouvoir d’achat aurait été limitée à 5-10%. Et le regain de compétitivité aurait été beaucoup plus fort et beaucoup plus rapide.
Il y a un an, les partisans de l’euro disaient qu’une sortie de la monnaie unique provoquerait une catastrophe économique, un défaut sur les dettes et un effondrement du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, c’est le maintien de la Grèce dans l’euro qui impose ce défaut sur la dette et la baisse du pouvoir d’achat. Une sortie ne serait pas indolore, mais elle permettrait au pays de se redresser plus vite. Le problème pour l’UE est que cette sortie de l’euro signifierait la fin de la monnaie unique.
Du coup, pourquoi la Grèce veut se maintenir dans cette galère monétaire ? Certes, la population manifeste, mais une majorité soutient encore l’euro. Comme on pouvait le pressentir, cela vient sans doute du fait que le pays ne veut pas mordre la main qui l’a nourri pendant si longtemps. En outre, la manipulation des comptes et les déficits créent un sentiment de culpabilité qui explique en partie que les dirigeants acceptent d’avaler les potions amères proposées par l’Europe.
*** les banquiers prédateurs à la curée ***
RépondreSupprimerLe montant total de la dette effacée par cet accord représente un petit peu plus de 30% du PIB grec.
Les taux d’intérêt des nouveaux titres se situeront aux alentours de 4 à 5%, si les marchés ont encore un peu la foi dans le redressement éventuel, ce que rien ne laisse augurer...
Le niveau d’endettement actuel de la Grèce se situe à plus de 100% du PIB après les accords d'hier soir. Si vous accordez à un pays endetté à 100% un crédit à 4% d’intérêt par an, celui-ci sera bien obligé de faire 4% de croissance pour pouvoir payer les intérêts sans devoir à nouveau réemprunter, non? cela signifie aussi que tous les fruits de la croissance iront aux banquiers prédateurs. Quelqu’un peut-il me rappeler la dernière fois que la Grèce a fait 4% de croissance?
L’accord signé est un acte de mise à mort. Les créanciers sont en train de se partager les actifs de l’Etat grec que celui-ci va bientôt se trouver obligé de leur céder parce qu’il lui sera matériellement et mathématiquement impossible de payer 4% d’intérêts!
D'où privatisations des derniers actifs de l'Etat grec au profit des banques.
La bancocratie progresse jusqu'à l'épuisement total des peuples. Goldman Sachs et Morgan ont bien fait travailler leurs représentants non élus.
On croit rêver !!!
Olivarus
"cela vient sans doute du fait que le pays ne veut pas mordre la main qui l’a nourri pendant si longtemps" : l'excuse est séduisante mais je pense qu'elle a aujourd'hui ses limites. Rien ne justifie le traitement subi par le peuple grec aujourd'hui, et certainement pas les crédits bruxellois.
RépondreSupprimerJe ne peux même pas imaginer ce qui se passe dans ce qui sert de cerveau à ces politicards qui ne valent pas mieux que les nôtres... Quant aux nullités du FMI et de l'UE... Les législatives grecques sont bien prévues pour avril non ?
RépondreSupprimerSi oui la Grèce sera en guerre civile en mai, parce que beaucoup de Grecs auront voté pour n'importe qui leur promettant de les sortir de cette horreur à n'importe quel prix.
Et dans ce cas la Grèce fera défaut dans des conditions catastrophiques.
Sancelrien
Finalement si la Grèce sort de l'Euro comme c'est de plus en plus probable la fin de l'euro peut se rapprocher
RépondreSupprimer"Bien sûr, le pouvoir d’achat pour les produits importés aurait beaucoup baissé, mais cela n’aurait concerné que les importations, et pas les biens locaux."
RépondreSupprimerEn fait ca peut aussi concerner les biens locaux si ces biens sont produits avec des matieres premieres étrangères.
Je precise cela parce que les contradicteurs de Laurent Pinsolle ne vont pas se priver pour le rappeler et vont même exagerer cet inconvenient. Ils vont même pretendre que le prix du carburant augmentera dans la même proportion que la dévaluation, ce qui est faux. Mais il faudra s'attendre à ce genre d'argument.
Il y une spécificité grecque tout de même, qui date d'avant l'euro :
RépondreSupprimer"Il faut avoir en mémoire que la Grèce a bénéficié depuis trente ans d'un plan Marshall à la puissance dix, recevant environ 4 % de son PIB chaque année en fonds européens. Et pendant dix ans, elle a pu, grâce à l'euro, emprunter sur les marchés aux taux allemands: en clair, Athènes a bénéficié d'une préfiguration des eurobonds. Bref, entendre dire que l'Europe maltraite la Grèce est un tantinet exagéré et injuste, même si l'on peut avoir des doutes sur l'efficacité des mesures préconisées. Il ne faudrait pas que l'on oublie de s'interroger sur les responsabilités locales dans cette troisième faillite grecque en 120 ans qui montre qu'il n'y a pas de solution magique à cette crise."
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/02/il-y-a-un-malentendu-grec-au-sein-de-lunion-europ%C3%A9enne-alors-quil-ne-viendrait-%C3%A0-lid%C3%A9e-de-personne-d%C3%A9v.html
Olaf
C'est l’éternel problème. L'Europe a distribué a tout va sans rien contrôler, a fermée les yeux sur les problèmes. Le but étant bien sur de faire accepter l'idée Européenne et l'€uro.
SupprimerDonc oui, il y a sans doutes des responsabilités locales, mais pas que, il y a aussi et surtout ceux qui ont laissé faire, voire, encouragé !
Et une fois l'€uro mis en place, plus rien n'a bougé, alors que la seule chance que ca fonctionne aurait été de forcer les réformes dans tous les états de l'€urozone pour faire converger fiscalité, social, etc etc... (l'idéal bien sur aurait été de faire les chose dans le bon ordre...)
Et oui, l'Europe maltraite la Grece.. enfin, surtout le peuple Grec (le peuple hein, pas les armateurs et autre clergé qui est gavé de pognon et qui n'a jamais payé un cents d’impôt).
Bref, le peuple Grec commence a se révolter, et c'est NORMAL. Si demain ils font sauter le parlement, la commission européenne ou la BCE, faudra pas venir chouiner.
In fine, la Grèce n'aurait-elle pas intérêt à sortir de la zone euro pour se rétablir ? C'est ce que pensent certains. En dévaluant la monnaie le pays parviendrait peu ou prou au même résultat mais d'une manière plus indolore. Sauf que là encore le résultat risque de ne pas être convaincant. Au-delà des effets politiques et financiers potentiellement désastreux, cette solution serait inutile tant que l'industrie grecque est quasi inexistante, rappelle M.Probyn.
Supprimerhttp://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/02/13/la-cure-d-austerite-ne-suffira-pas-a-redresser-l-economie-grecque_1642532_1581613.html#ens_id=1508090
Olaf
"tant que l'industrie grecque est quasi inexistante" ? Mais d'une, la première ressource du commerce extérieur grec est le tourisme, qui réagirait vraisemblablement très favorablement à une dévaluation.Idem pour les exportations agricoles. Ensuite le problème est bien entendu de construire un minimum d'industrie, ce qui est exclu avec un euro surévalué, une demande intérieure en berne et interdiction faite à l’État de protéger ou prendre en charge certaines branches industrielles. Bref, de quelque côté qu'on tourne le problème, la Grèce a tout intérêt à quitter l'euro !
SupprimerVous inquiétez pas Schaüble fait tout pour sortir la Grèce de l'Euro, bien que les grecs n'y soient pas favorables :
Supprimerhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120213trib000682836/la-maladresse-calculee-de-wolfgang-schauble.html
Si la Grèce sort de l'Euro et que c'est le chaos encore pire en Grèce, j'espère que vous assumerez...
Olaf
Un ami banquier retraité m'écrit:
RépondreSupprimer// Voici sans doute ce que font actuellement toutes les banques de la Planète à la suite des injections de la BCE (Décembre et Février, à venir) et les politiques de taux quasi-zéro...
Supposez que vous ayez 5 à investir vous pouvez (si vous êtes une banque) acheter pour 100 d' OAT en empruntant 95 à la BCE à 0,25%. Si la marge de portage est de 2% (c'est un minimum) , cela veut dire que vous allez toucher 2 à rapporter aux 5 investis: 40% de rentabilité!!!!
Du cousu main ABSOLUMENT SANS AUCUN RISQUE qui permet d'obtenir une rentabilité maximale sur les fonds investis.
Bravo Mario!!!! Merci beaucoup!!!!
Si l'euro craque, pas de problème,vous avez de la monnaie de singe des deux côtés du bilan...ça s'annule ....
Quitte à financer tout cela par de la pure création monétaire, il aurait été préférable que la BC achète directement les obligations au prix de marché: au moins, elle aurait encaissé les intérêts au lieu de les passer à des profiteurs... //
Sur le blog de Gregorio Panagiotis repris sur le site Marianne2.fr on voit une photo de ce qui est promis aux politiciens et bancocrates grecs: la corde pour les pendre! En tant de guerre on fusille les traitres et en cas de guerre économique et monétaire déclarée au peuple grec notamment il est à craindre que de telles extrémités n'arrivent par désespoir!
RépondreSupprimerC'est dimanche soir que les politiciens grecs ont capitulé, une fois de plus. Les analyses de l'ancien Chancelier Helmut Schmidt exprimées lors d'un congrès du SPD sont plus lucides que l'actuelle locataire de la Chancellerie à Berlin.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerSi nous sommes dans le même cas que la Grèce dans quelques années (ce que je ne souhaite absolument pas) on va ressortir les guillotines !! Et bon nombres de traîtres de la Nation qui nous ont vendus à ces banksters vont serrer leurs petites fesses ...
SupprimerJe vais même apporter une précision la Grèce a déjà subit une baisse du PIB de 4% en 2010 et devrait également être de 4% en 2012. Donc comme quoi leurs (à la troïka) plans de rigueur à la c.. ne font qu'aggraver la situation du pays. Au lieu de laisser une lueur d'espoir aux Grecs on préfère tirer sur des ambulances ! Bravo "l'europe" et sans E majuscules elle ne le mérite pas !
RépondreSupprimerC'est en 2004 que Pujadas nous apprenait que la Grèce avait menti sur ses comptes. Pourquoi la technocratie de Bruxelles et de Francfort n'a rien fait pour aider ce pays à revenir progressivement dans les clous ? Lutte contre la fraude fiscale, création d'un cadastre, justice sociale...
RépondreSupprimerActuellement la Grèce exporte peu (olives, oranges, pêches en conserve...) et elle est en concurrence directe avec un autre pays de l'Eurogroupe : l'Espagne ! Très difficile de trouver un produit grec dans nos supermarchés. Pourquoi ?
L'entrée de la Grèce dans la zone euro, c'était le baiser de la mort pour ce pays, la faire sortir maintenant risque de l'achever.
RépondreSupprimerIl y a mieux à faire, tordre le bras du gouvernement allemand pour monter les salaires dans divers pays dont l'Allemagne en premier, et ne pas baisser les salaires grecs, faire une relance productive vers la transition écologique, dont la Grèce serait bénéficiaire :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2012/02/13/grece-on-ne-rit-plus/
Olaf
"Il y a mieux à faire, tordre le bras du gouvernement allemand pour monter les salaires dans divers pays dont l'Allemagne en premier, et ne pas baisser les salaires grecs, faire une relance productive vers la transition écologique, dont la Grèce serait bénéficiaire"
SupprimerLe degré de possibilité d'un tel retournement est proche du zéro absolu... La revue Alternatives Économiques s'est fait une spécialité des scénarios abracadabrantesques pour sauver l'euro sans sacrifier l'Europe du Sud...
Et ça, c'est abracadabrantesque ?
Supprimerhttp://www.bfmbusiness.com/toute-linfo-eco/europe-international/vers-une-augmentation-g%C3%A9n%C3%A9rale-des-salaires-en-allemagne-124140
A mon avis, ils pourraient vous retourner le compliment.
Olaf
Votre message précédent évoquait beaucoup plus qu'une éventuelle hausse de 4% des salaires dans la métallurgie allemande...
Supprimer"A mon avis, ils pourraient vous retourner le compliment." Peut-être pourraient-ils également me démontrer que Benoît XVI va adhérer à la franc-maçonnerie...
Et que vous multiplierez les petits pains en faisant revenir les grecs à la drachme, contre leur volonté qui plus est.
SupprimerOlaf
"Notre incapacité à faire preuve d’un minimum de pragmatisme et de solidarité dans la crise de la Grèce témoigne de notre peu de désir de continuer l’aventure ensemble.
SupprimerEt prouve que nous finirons tous par nous abandonner, les uns après les autres."
Bon article de Karine Berger (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3209)
Restructuration de la dette grecque : soupçon de corruption à la BCE.
RépondreSupprimerDeux articles édifiants, mettant en doute la probité de la BCE et de ses dirigeants dans les négociations portant sur la restructuration de la dette grecque, viennent de paraître ces jours-ci.
http://et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com/restructuration-de-la-dette-grecque-soupcon-de-corruption-a-la-bce-a39362567
Si j'ai bien lu, les salaires baissent mais pas les prélèvements bancaires ; les affairistes vont pouvoir tout acheter à vil prix avec la bénédiction des édiles, ce qui est normal si les politiciens sont les créatures des dits affairistes !? J'ose dire que si les grecs avaient cherché à prendre leur sort en mains, en demandant à voir les comptes au lieu de se goberger de belles promesses, ils n'en seraient pas là ! Les français ne faisant pas mieux, question civisme, ils voient ce qui les attend tous les soirs, en direct ! Qu'ils sachent ici que tant que ne sera pas atteinte la parité avec l'ouvrier-de-base chinois, ils n'auront pas atteint le fond du trou !
RépondreSupprimerLa Grece peut relancer très rapidement sont économie par le tourisme si elle sort de l'euro en récupérant le tourisme du Maghreb qui est en train de plonger avec la montée des musulmans radicaux et les citoyens des Nations d'europe en ce sens peuvent l'aider ; il faut savoir dans l'avenir avec qui nous voulons vivre le civisme peut être aussi dans ce sens
RépondreSupprimerC'est la Grèce qui devrait passer rapidement au "100% monnaie" car ce basculement a pour effet de geler un montant de dette équivalent nouvelle masse monétaire soit M1 (Dépôts à vue + monnaie fiduciaire) + environ 20% de M2 (donc 20% des épargnes) .
RépondreSupprimerEn plus, chaque année, l'augmentation souhaitable de la masse monétaire , créée directement par la banque de Grèce au bénéfice du Trésor, équivaut à une recette fiscale supplémentaire!
"Bien sûr, le pouvoir d’achat pour les produits importés aurait beaucoup baissé"
RépondreSupprimerNon, augmenté.
@ Mig74
RépondreSupprimerNon, baissé.
@ AJH
Juste.
@ Patrice
C'est juste.
@ Anonyme
Malheureusement, il faut un débouché politique et que l'idée d'une sortie de l'euro progresse dans l'opinion.
@ Olaf
Je partage complètement le commentaire de J.Halpern. C'est abracadabrantesque (sur les salaires allemands).
Sur la Grèce, il ne faut pas exagérer, la part de l'industrie reste plus importante qu'en France et il y a le tourisme (16% du PIB).
@ Seb Taf
Ce qui se passe est révoltant.
@ TeoNeo
Bon point, mais les importations, c'est, je crois, 20 à 30% du PIB. Donc tout le reste n'aurait pas été touché (70 à 80%).
@ Sancelrien
Très juste.
@ Anonyme
Je pense que cela joue, notamment dans l'attachement à l'euro.
@ Olivarus
Je suis d'accord.
Abracadabrantesque, la Grèce est un tout petit pays, et l'Allemagne augmente ses salaires avec une population active 8 fois supérieure à celle de la Grèce, avec des PME de taille internationale. Là c'est vous qui êtes abracadabrantesque.
RépondreSupprimerQuant au tourisme de la Grèce, il est moribond, la récession globale rendra ce poste de dépense des ménages étrangers vers la Grèce encore plus réduit. Sans compter la facture pétrolière que devra acquitter la Grèce pour transporter les touristes par trains, bus, avions, bateaux sur les îles et ailleurs.
Faites un peu de compta analytique et vous verrez que ça ne tient pas debout. L'industrie grecque est une industrie de minuscules entreprises, aucun facteur d'échelle permettant d'économiser sur les coûts de gestion administrative, d’investissements, ou de recherche. C'est d'ailleurs le problème de la France, mais moindre, si quand même problématique.
La Grèce n'est pas l'Argentine, d'aucune façon, en ressources spatiales et agricoles. Il est aberrant de prétendre sauver cette population de la misère en lui préconisant le casse pipe sans filet de sécurité. Car quel sera le filet de sécurité amortisseur quand la Grèce aura fait son Benji, la France de NDA ?
Olaf