Ce qu’il y a de juste dans leur critique
Si la critique de The Economist est parfois sévère, elle n’en demeure pas moins parfois très juste. Il critique la frivolité des débats abordés (viande halal…) et l’absence de véritable débat économique tirant les leçons de la crise. Il s’étonne de voir les sujets économiques aussi peu abordés, ou alors à travers des mesures plus symboliques que réellement structurantes (comme le taux d’imposition à 75% pour les personnes gagnant plus d’un million d’euros par an).
L’hebdomadaire anglais tire un portrait peu flatteur des deux principaux candidats. Nicolas Sarkozy est particulièrement peu épargné. Même s’il le crédite de quelques réformes positives à ses yeux (retraites, universités), The Economist dénonce ses contradictions en soulignant qu’il avait commencé la campagne en parlant du modèle allemand avant de tourner casaque. Puis, il souligne que le traité de Schengen était en cours de révision et dénonce ses annonces.
François Hollande est également largement critiqué, notamment pour sa proposition de nouvelle tranche d’impôt sur le revenu, même si Olivier Ferrand, président de Terra Nova admet qu’elle est largement « symbolique ». Le journal des élites globalisées apprécie peu la critique de la finance et souligne le double discours de François Hollande à ce sujet, qui avait dit à Londres que « la gauche a libéralisé l’économie et ouvert les marchés financiers ».
Une critique également abusive