Aujourd’hui se termine le Salon de l’Agriculture, un grand moment d’échange entre le monde agricole et le pays, le rendez-vous annuel qui rappelle l’attachement charnel de notre Nation à ses agriculteurs, ce lien spécial qui n’existe peut-être nulle part ailleurs.
Des agriculteurs abandonnés
La très forte remontée du prix des céréales a permis de nettement améliorer la situation des céréaliers. Cependant, cette évolution est proprement catastrophique pour les éleveurs et les producteurs de lait, pour lesquels les céréales sont une matière première essentielle et dont l’augmentation du prix pèse terriblement sur leurs exploitations. Pire, les prix du lait et de la viande restent désespérément bas, ne permettant pas d’amortir la forte hausse du prix des céréales.
C’est là toute la difficulté d’un métier où l’évolution anarchique des prix, abandonnés au marché, peut plonger l’exploitation d’un agriculteur dans le rouge sans qu’il ne puisse rien y faire. Aucune activité économique n’est aussi aléatoire et difficile que l’agriculture depuis que la France a capitulé et abandonné les prix de soutien de la PAC, qui protégeaient les exploitants des aléas trop exubérants et irrationnels des marchés, dont ils sont la variable d’ajustement.
Bien sûr, le gouvernement prend parfois des mesures de soutien, des prêts ou des aides temporaires pour essayer d’aider une profession en grande difficulté. Mais nous sommes plus dans de la compassion momentanée que dans une réforme structurelle qui permettrait aux agriculteurs d’enfin vivre de leur métier et de ne pas être coincés entre des marchés erratiques et des centrales d’achat qui mettent toujours plus de pression sur les prix, face à des agriculteurs impuissants.
Un candidat à l’écoute des agriculteurs
Comme tous les candidats à l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan est lui aussi passé au Salon de l’Agriculture, comme l’a rapporté le Monde, dans un article que je vous recommande. Il y a retrouvé la productrice de lait dont le témoignage avait bouleversé l’assistance du Congrès de lancement de la campagne le 22 janvier. Il a rappelé les grandes difficultés de la filière laitière en brandissant un contrat type Lactalis, qui ne précise pas le prix auquel le lait est acheté.
NDA a dénoncé le servage des producteurs de lait par rapport aux grands groupes qui utilisent leur production. Il a développé son programme, qui permettrait aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail. Outre des prix garantis, il a proposé d’instaurer de nouveau une préférence communautaire. Puis il a rencontré les responsables de la Coordination Rurale pour discuter concrètement des mesures à mettre en place pour l’ensemble de la filière agricole.
A cette occasion, il a dénoncé la politique européenne menée par nos dirigeants et s’est dit prêt à créer une crise salutaire, comme l’avait fait le Général de Gaulle. C’est à une refonte complète de notre politique agricole qu’il faudra s’atteler tant l’Union Européenne ne sert désormais que les intérêts des multinationales, en cherchant à imposer par tous les moyens les OGM de Monsanto, en cherchant à promouvoir l’utilisation des farines animales ou en protégeant les grands semenciers.
Justement "Mon oeil" d'hier 03/03 à 13H15 sur France2 nous parlait de politique virtuelle au travers du salon de l'agriculture :
RépondreSupprimerhttp://13h15-le-samedi.france2.fr/
Comment distinguer un paysan réel du monde agricole virtuel qui séjourne 6 jours par an à Paris porte de Versailles ? Il est très surprenant que les professionnels de l'agriculture prennent parti en effet pour M. Sarkozy et pour M. Hollande.
Sarkozy à la ferme : "Moi, je n'ai pas 40 hectares."
RépondreSupprimerAvant son accueil sous les huées à Bayonne, le déplacement de Nicolas Sarkozy dans le Sud-Ouest avait déjà débuté sous le signe de la tension.
France Inter a diffusé vendredi 2 mars un extrait de l'échange du président-candidat avec un couple d'agriculteurs rencontrés, en compagnie de Michèle Alliot-Marie, à Itxassou, au sud-est de Bayonne.
L'éleveuse évoquait la pénibilité de son travail et ses problèmes financiers :
L'agricultrice : "Ecoutez, on n'est pas aux 35 heures, hein."
Nicolas Sarkozy : "Moi non plus."
L'agriculteur : "Oui, mais on n'a pas le même salaire."
L'agricultrice : "Nous, on n'a rien. On vivote."
Nicolas Sarkozy : "Moi, je ne suis pas propriétaire de 40 hectares, hein, ok ?"
L'agricultrice : "Mais vous avez autre chose en banque peut être."
http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120302.OBS2765/video-sarkozy-a-la-ferme-moi-je-n-ai-pas-40-hectares.html
Rappel :
Le salaire mensuel du président Nicolas Sarkozy sera augmenté à partir du 1er janvier 2008 de 172 %, et non de 140 %, écrit Le Monde.
Le quotidien explique que la plupart des journaux, dont lui-même, avaient fondé leurs calculs sur une note de l'Elysée, mais que le plus grand flou régnait lors du vote de cette mesure le 30 octobre à l'Assemblée nationale.
Or, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, qui a défendu les amendements du gouvernement sur le budget de l'Elysée, a fourni des précisions au Monde.
Il en ressort que de 7.084 euros à l'heure actuelle, l'indemnité nette mensuelle du président de la République passera à 19.331 euros, soit une augmentation de 172 %.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-salaire-de-sarkozy-augmente-de-172-pourcent-et-non-140-pourcent_467694.html
Il faut arrêter de délirer sur les indemnités de Président 20000 E c'est a peine un salaire de cadre supérieur c'est typique du populisme ; ce n'est pas cela que l'on peut reprocher a NS pas plus que l'avion mais nous pouvons lui reprocher de n'avoir pas habité le costume de se conduire comme un clown et de ridiculiser la France
RépondreSupprimerD'accord avec vous... les rémunération des traders ou des "grands" financiers (ou des "grands" patrons ou des "grands" sportifs ou des grands tout ce qu'on veut) qui pour beaucoup représentent plus de 50 fois le smic (et certaines 500 fois) sont autrement plus injustes.
SupprimerEst-ce une raison ? Comparons tous ces politiques qui ne sont pas à plaindre financièrement, loin de là, au Général de Gaulle qui réglait lui même ses factures d'électricité à l'Elysée.
SupprimerOui " c’était de Gaulle" il venait d'un monde qui savait se tenir et qui détestait l'argent qui corrompt tout ; maintenant pour faire du fric il faut taper dans un ballon et avoir du vent plein la tête ; mais je maintiens que la politique est un métier difficile et épuisant et certes les députés les maires de grande ville etc ont des indemnités correctes mais qui ne sont pas meilleures a celle de cadres supérieurs
SupprimerIl ne faudrait pas oublier non plus le problème de suppression de terres agricoles au profit de constructions (centres commerciaux, musées, habitations, parc de loisirs, etc). Cela aussi est grave.
RépondreSupprimerIl ne faudrait pas oublier non plus la suppression de terres agricoles au profit de création de centres commerciaux, d'habitations, de parc de loisirs, etc. Cela aussi est grave.
RépondreSupprimerLes ventes de Bentley, constructeur de voitures de grand luxe, montent en fleche.
RépondreSupprimerhttp://www.leblogauto.com/2012/03/business-bentley-demarre-2012-en-fanfare.html#comments
Les ventes de bateaux et pas des petits, également, et là, c'est encore un autre niveau... Les jets privés également...
Supprimer