vendredi 20 avril 2012

Pourquoi je soutiens Nicolas Dupont-Aignan


Dimanche 22, nous voterons pour le premier tour des élections présidentielles. Bien évidemment, je voterai pour Nicolas Dupont-Aignan, le candidat dont j’ai l’honneur d’être un porte-parole. L’occasion pour moi de revenir sur les raisons qui me poussent à le soutenir.

Un peu d’histoire…

Je ne vais pas ici développer le programme que Nicolas Dupont-Aignan a défendu pour cette élection. Je le partage et le défends depuis longtemps, plus longtemps encore que le début de mon premier blog, plus longtemps encore que quand j’écrivais dans des journaux étudiants. A dire vrai, j’ai trouvé en lui l’héritier idéologique de Philippe Séguin et Jean-Pierre Chevènement, les deux hommes qui ont le plus compté dans ma construction idéologique.

Mais dans mon parcours personnel, il y a eu un avant Séguin, un avant Chevènement. Quand j’étais encore tout jeune, j’étais chiraquien. Mon premier souvenir politique remonte à 1985 (j’avais 11 ans) avec le débat entre le Premier Ministre de l’époque, Laurent Fabius et celui qui allait le devenir, Jacques Chirac. Et j’avais été séduit, comme on peut l’être à cet âge, par celui qui était alors président du RPR. Je me souviens avoir été passionné par les élections de 1986.

Et en 1988, alors que je n’avais pas encore 14 ans, je me souviens que je barrais le nom de Raymond Barre sur les affiches pour le remplacer par Jacques Chirac. C’est bien pour lui que j’ai pris ma carte du RPR en 1991. Paradoxalement, je n’avais pas encore découvert le gaullisme. Je ne l’ai finalement découvert qu’à la veille de mes 18 ans, grâce au débat sur le traité de Maastricht et l’autre politique (opposée à la politique de franc cher incarnée par Bérégovoy puis Balladur).

Ces deux débats ont finalement posé toutes les bases de ma pensée politique, que ce soit sur le primat du politique, le protectionnisme, la monnaie ou la finance. En suivant Philippe Séguin, j’ai soutenu Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1995, présidant son comité de soutien à l’ESSEC, lancé dès la fin 1994, à un moment où personne ne lui donnait la moindre chose. Par la suite, j’ai naturellement été déçu par les choix politiques faits au début de son septennat.

Un alliage des bons côtés de Chirac et Séguin

Et au final, je retrouve chez Nicolas Dupont-Aignan les bons côtés de Jacques Chirac sans les mauvais. Comme avec l’ancien président de la République, on retrouve un côté chaleureux, un amour de la France et des Français, une immense force de travail, un côté bulldozer sympathique, mais aussi une modestie bien rare chez les hommes politiques de premier plan. Je trouve aussi qu’il y a quelque chose de Jacques Chirac dans les prestations médiatiques de NDA.

Mais il y ajoute une honnêteté à toute épreuve et surtout une colonne vertébrale idéologique robuste. En cela, Nicolas Dupont-Aignan est bien un héritier de Philippe Séguin, qui lui avait confié le poste oh combien stratégique des fédérations en 1997, quand il avait pris la tête du RPR. NDA n’a pas attendu que l’Etat revienne à la mode avec la crise de 2008 pour défendre les services publics, s’opposer à la libéralisation décidée en 2002, ou à la privatisation des autoroutes.

C’est un homme de convictions comme il n’y en a plus beaucoup dans la vie politique française. Ce n’est pas une girouette qui bouge avec le vent. A ce titre, je vous invite à voir le discours qu’il a tenu au Bataclan mardi 17 avril. Vous verrez que l’essentiel de ce discours a été dit sans être lu et venait de ses tripes, de ses rencontres avec les maires et les Français depuis 18 mois. Loin des discours artificiels et creux du PS et de l’UMP, rien de tel pour découvrir l’homme.

Un homme de terrain et d’Etat

Par-delà les idées et les qualités humaines, Nicolas Dupont-Aignan, c’est aussi l’alliage assez surprenant d’un Homme d’Etat et d’un homme de terrain. Car outre une grande maîtrise des dossiers nationaux et internationaux, il est aussi un élu de banlieue depuis 1995. En effet, il a été élu maire de la ville d’Yerres dans l’Essonne en remplacement d’un élu socialiste qui avait mené la ville à la faillite. Depuis, il l’a redressée au point qu’il a été réélu à 80% au premier tour en 2008 !

Ce faisant, il est le maire le mieux réélu de France pour une ville de plus de trente mille habitants, signe qu’il y a bien une méthode Dupont-Aignan. Et il suffit de rencontrer ses administrés pour comprendre à quel point ils sont attachés à leur maire, fruit d’une écoute permanente de la population et d’une gestion responsable mais innovante de sa ville. Face à des candidats qui n’ont jamais démontré grand chose dans la gestion publique, cela rassure de voir un tel bilan.

Naturellement, gérer une ville et gérer un pays, ce n’est pas la même chose. Mais on voit bien que Nicolas Dupont-Aignan a toutes les qualités pour gérer la France. Sa force de travail et sa curiosité intellectuelle (qui lui fait lire Frédéric Lordon) lui permettent une maîtrise de tous les sujets essentiels pour notre pays (économie, éducation, sécurité, services publics). Il sait raisonner globalement tout en ne perdant jamais de vue la réalité concrète du terrain, ce que vivent les Français.

En travaillant pour Nicolas Dupont-Aignan depuis maintenant cinq ans, j’ai découvert un Homme d’Etat qui a toutes les qualités pour devenir demain président de la République. Bien sûr, ce ne sera pas en 2012, mais chaque voix de plus le 22 avril sera un moyen de l’aider à y arriver. Et cela vaut le coup.

11 commentaires:

  1. Jusqu'à présent toutes les vélléités de promouvoir une autre politique se sont enlisées dans les manoeuvres d'appareil. Seguin comme Chevènement se sont marginalisés pour ne pas rompre avec le RPR et le PS. La force de Dupont-Aignan et de DLR est de tenir bon est de s'inscrire dans la durée. Mais attention, cela suppose une traversée du désert pleines de sollicitation et de mirage. Il est bien connu que pour stériliser un opposant, il faut lui offrir un poste attrayant, ministère, perchoir ou présidence de la Cour des Comptes.

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  2. Dans 5 ans, la situation sera le plus probablement pire, comme elle est pire qu'il y a 5 et 10 ans.

    Balance commerciale en chute, dette en hausse, salaires à la baisse, prestations sociales idem.

    Les français qui auront majoritairement voté à chaque fois comme des manches seront dans la situation des grecs, la corde au cou, n'ayant plus le temps de réfléchir étant trop occupés à chercher leur pitance.

    Pour le moment, c'est le scénario le plus probable.

    Mélenchon ressortira de sa boite comme un diable, voulant diriger l'Europe, tel Napoléon, qui lui rira au nez.

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    1. On va voir bientôt si les Grecs voteront à nouveau comme des manches. Je crains fort que les Français non plus, pendant 5 ans, n'aient pas plus le temps de réfléchir et voteront à nouveau "comme des manches" (UMPS ou équivalent) ... qui donc a dit "les français sont des veaux" ?

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    2. Si la France est dans la situation de la Grèce, toute l'Europe (sans exception) aura largement coulé depuis longtemps, donc vaut mieux pas l'espérer !

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    3. Pour le moment les français sont des veaux, comme les grecs sont des moutons. Avec un peu de chance les uns deviendront des taureaux et les autres des béliers.

      Je n'espère pas que ça coule, je dis juste que c'est parti pour.

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    4. @ Tous,

      Pas d'accord sur le jugement que vous portez sur les Français. Ils ne sont pas des veaux, ils manquent tout simplement d'un bon choix. En 2007, il n'y avait personne... Et en 2012, évidemment il y a NDA, mais il faut toujours un peu de temps pour s'imposer. Et ce n'est pas en une élection qu'un candidat d'un nouveau parti peut s'imposer.

      En outre, notre situation n'est pas celle de la Grèce, d'où un moindre sentiment d'urgence.

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    5. @Laurent

      J'espère que tu as raison mais personnellement ça fait plus de 30 ans que j'attends "le bon choix" ... j'ai aussi beaucoup d'espoirs en NDA, mais 5 ans de plus c'est long :(

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  3. "Pourquoi je soutiens Nicolas Dupont-Aignan" ? Ça serait un peu vache pour un porte-parole de ne pas appuyer son candidat ;-))

    Un bon billet sur votre parcours idéologique, c'est toujours intéressant de voir "d'où viennent" les gens.

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  4. @ J Halpern

    L'analyse est très juste. Je crois que vu ce que nous avons traversé de 2007 à 2012, nous sommes armés pour 5 ans. En outre, les militants ont vraiment été exceptionnels, pour les parrainages, sur le terrain. Je crois que cela nous permettra de continuer sur cette voie.

    @ Olaf

    C'est juste. Second tour NDA / Mélenchon en 2017. Cela aurait de la gueule !

    @ CJ Willy

    Bien vu ! J'en ai profité pour expliquer une partie de mon parcours (mais pas tout, car ce n'était pas le but du billet) et surtout parler un peu de l'homme, pas seulement des idées.

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    1. Avec Mélenchon, ce serait même de "la grande gueule".

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  5. Vendredi 20 avril 2012 :

    Les banques se préparent à l’éclatement de la zone euro.

    par Philippe Herlin, chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.

    http://ladettedelafrance.blogspot.fr/2012/04/les-banques-se-preparent-leclatement-de.html

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