vendredi 18 mai 2012

Grèce : la bêtise effarante du Monde


C’est dans un éditorial stupéfiant de bêtise que Le Monde a essayé une nouvelle fois de faire peur au sujet de la probable sortie de la Grèce de la monnaie unique. Comment ce journal, qui se dit de référence, peut se laisser aller à une telle démagogie ?

Une mauvaise foi extraordinaire

Le dernier paragraphe affirme « Pour les Grecs, ce (la sortie de l’euro) serait une tragédie pire encore que celle qu’ils vivent. Ils n’ont guère à attendre du retour à la drachme, qui, même dévaluée de 50%, n’améliorerait pas leurs comptes extérieurs pour une raison simple : la Grèce n’a rien à exporter. Le niveau de vie ne tomberait pas de 10 à 20% comme aujourd’hui, mais de 50%. Le pays a besoin d’investissements pas d’une dévaluation compétitive ».

Le Monde aurait voulu illustrer mon papier de mardi sur la gauche sectaire qu’il n’aurait pas fait autrement. Voici un journal supposé sérieux qui commet un éditorial digne d’un gamin euro béat qui ne connaîtrait rien à l’économie. Le quotidien vespéral affirme donc qu’une dévaluation de 50% de la drachme provoquerait une baisse du pouvoir d’achat de 50%, ce qui serait le cas si la Grèce importait 100% de son PIB. Mais, selon l’OCDE, les importations pèsent 20% du PIB.

Bien sûr, le pouvoir d’achat baisserait de 50% sur les importations, mais rapporté à la structure économique du pays, cela représente une perte de 10% du pouvoir d’achat. En outre, si la Grèce importe deux fois plus qu’elle n’exporte, cela indique tout de même que le pays a des choses à exporter justement (10% de son PIB), dont les ventes s’envoleraient en cas de dévaluation de la drachme. Idem pour le tourisme (16% du PIB), qui profiterait très largement d’une sortie de l’euro.

Une mauvaise analyse du problème

Il y a un point où Le Monde a raison, c’est que la Grèce a besoin d’investissements. Or, dans un euro trop cher avec la liberté de circulation des capitaux, le pays ne peut pas investir, puisque les capitaux fuient le pays, en anticipation de sa future sortie de la monnaie unique. Et justement, comme en Argentine, la sortie de l’euro est le seul moyen de relancer les investissements puisque cela rendrait de nouveau l’économie grecque compétitive et intéressante pour les entreprises.

En effet, avec une monnaie moins chère, il y aurait beaucoup plus d’intérêt à produire en Grèce et le pays attirerait plus de touristes, qui dépenseraient plus, ce qui susciterait justement des investissements dans les capacités productives et d’accueil touristique du pays. Mais Le Monde caricature outrageusement les conséquences d’une dévaluation alors que justement, une étude de Jonathan Tepper démontre au contraire tous les bienfaits de la dévaluation dans un tel cas.

Il est intéressant de noter que toutes les expériences passées de dévaluation sont ignorées, puisqu’elles démontrent le contraire. L’impasse intellectuelle des partisans de la monnaie unique est bien illustrée par l’émission de mardi de Ce soir ou jamais, où intervenait Jacques Sapir dont la cohérence contrastait avec les incertitudes de Daniel Cohen et Christian Saint Etienne, alors que Jean Quatremer ne voulait pas donner au peuple le droit de s’exprimer sur les plans d’austérité.

Il est absolument insensé que Le Monde s’exprime de manière aussi caricaturale sur le sujet. Cela démontre sans doute que face à l’impasse dans laquelle se trouve le système qu’il défend, il refuse de débattre et s’enferme dans une défense religieuse qui n’a plus rien à voir avec la raison.

36 commentaires:

  1. Vous avez raison, Laurent, on n'est pas dans le domaine du raisonnable, mais dans celui du dogme.

    En parlant de dogme, une petite digression :

    Hier soir sur A2, interview d'Arnaud Montebourg par MM. X et Y ( Je ne fais pas à ce genre de "journalistes" l'honneur de me souvenir de leur nom ). Montebourg expliquait, très raisonnablement d'ailleurs, que l'industrie française ne peut pas repartir sans une forme de protectionnisme, européen si possible, français sinon. Vous auriez vu les airs outrés et scandalisés des deux autres ! Montebourg est maintenant ministre d'un gouvernement socialiste, alors ils étaient bien obligés de le ménager un peu. Sinon, ils l'auraient traité comme ils ont traité NDA.

    Le dogme, vous dis-je !

    Sancelrien

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  2. @ Sancelrien

    Il faut que je vois cela ! C'est bien qu'il continue à tenir ce discours (surtout être prêt à faire du protectionnisme à l'échelle nationale). Soit il l'appliquera (ce dont je doute...) et ce sera bien pour la France, soit il ne le fera pas, et il préparera le terrain pour de vrais protectionnistes.

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    1. J'aurais dû ajouter que cet interview a montré que les convictions anti-mondialistes affichées par Montebourg sont sincères. Mais je ne suis pas certain que ce soit un atout pour rester longtemps dans un gouvernement Hollande.
      Sancelrien

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    2. J'indique de nouveau, à votre intention Sancelrien et pour aller dans votre sens, ce débat qui a eu lieu il y a trois jours entre Montebourg et le journaliste du Frankfurter Allgemeine Zeitung, Christian Schubert.(http://www.bfmtv.com/bfmtv-2012-le-face-a-face-actu27639.html)

      J'espère ne pas me tromper, mais je crois que Montebourg a fini par convaincre ses camarades de la nécessité d'une forme de protectionnisme. Le travail est loin d'être achevé mais de nombreux signes convergent. Il faut dire que sous la forme light (insuffisante certes) de la réciprocité, il est quasiment impossible de lui opposer une argumentation raisonnable. C'est par cette porte-là vraisemblablement que l'idée va commencer à s'introduire dans la pratique. Il faudra aller plus loin, mais ce premier pas était peut-être le plus difficile à faire, car il implique un bouleversement idéologique.

      Emmanuel B

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    3. Je vais regarder tout cela. Merci pour l'information.

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    4. il faut lire l'ouvrage de Maurice Allais "La mondialisation la destruction des emplois et la croissance" qui date déjà de 1999
      Qui écrit sur la "préférence communautaire " et les "organisations régionales " cette vision est extrêmement intéressante

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  3. Proposition de Jean-Claude Trichet (l'un des responsables du désastre actuel de la zone euro en tant qu'ancien président de la BCE promouvant une politique d'euro fort désastreuse pour les économies fragiles de la zone euro).

    Jean-Claude Trichet a un plan pour sauver l'euro :

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE84H00V20120518


    « WASHINGTON (Reuters) - Jean-Claude Trichet a proposé jeudi que l'Union européenne soit habilitée à prendre en charge le budget d'un Etat membre s'il constate son incapacité à mettre de l'ordre dans ses finances, dans le cadre de mesures pour préserver l'euro des conséquences de la crise grecque.

    L'ancien président de la Banque centrale européenne, dont le mandat s'est terminé en novembre, préconise, en l'absence d'une union fédérale politiquement difficile à appliquer, l'activation d'un mécanisme fédéral exceptionnel, quand la politique budgétaire d'un pays menace l'ensemble de l'union monétaire.

    "Le fédéralisme d'exception me semble non seulement nécessaire pour garantir une solide union économique et monétaire, mais il pourrait aussi s'adapter à la véritable nature de l'Europe sur le long terme. Je ne crois pas que nous aurons un grand budget (centralisé) de l'UE", a-t-il déclaré dans un discours devant l'institut Peterson d'économie internationale à Washington.

    Jean-Claude Trichet a noté que les éléments de ce mécanisme étaient déjà en place, les pays membres ayant accepté, dans le pacte budgétaire européen, de surveiller leurs budgets respectifs et de sanctionner les déficits excessifs.

    La prochaine étape, selon l'ex-patron de la BCE, serait de placer un pays sous administration européenne quand son gouvernement ou son parlement ne sont pas en mesure d'appliquer des politiques budgétaires approuvées par l'UE.

    La mesure devrait être approuvée par le conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement et par le Parlement européen, afin de maintenir un droit de regard des électeurs sur la décision. »

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    1. Vous remarquerez que pour ce bon Mr Trichet, les citoyens du pays concerné n'ont absolument pas leur mot à dire.

      Sancelrien

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    2. En clair, Trichet propose donc une forme de dictature.

      Il me rendrait révolutionnaire...

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    3. En ce qui me concerne c'est déjà fait.
      Ce n'est pas simplement une forme de dictature, c'est de la dictature tout court.

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  4. Marc HELAUDAIS18 mai 2012 à 10:29

    Les propos de Trichet sont à vomir. Il piétine la démocratie mais l'aspect positif est qu'il renforce mon envie de renvoyer au placard tous ces européens béats, incapables de reconnaitre que leur modèle a échoué.

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  5. une petite faute dans le paragraphe "une mauvaise foi extraordinaire" : 1re ligne, Or et non pas Hors. commentaire à effacer car sans intérêt ! Bravo pour votre blog.

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  6. Bernard RAYBAUD18 mai 2012 à 10:37

    Je ne m'étendrai pas, tout est dit et très bien dit; bravo pour ton analyse parfaite et j'en conclue qu'effectivement il est plus que dommage de voir un journal parait-il aussi sérieux tomber aussi bas dans ses publications.
    Plus que dommage, mais en plus bien plus dommageable du fait de l'audience de cette presse. Notre ère de médiatisation tendancieuse et pourrie laissera pour l'histoire de bien piètres témoignages.
    Bernard

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  7. Laurent Pinsolle, mais vous vous êtes de bonne foi? Le seule intérêt que vous portez à la Grèce est due au fait qu'elle puisse sortir de l'euro pour valider vos thèses peu importe si elle élit des nazis et des gauchistes. Quand au "vrai protectionniste" vous pouvez toujours rêver qu'on va faire confiance à des gens qui ont fait campagne pour l'élection de hollande comme vous avez fait tout au long de ce quinquennat.

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    1. A Fiorino : La déception de ceux qui pensent avoir perdu à cause d'autres, la satisfaction de ceux qui pensent avoir gagné sur un plan idéologique (mais quoi d'autre en réalité...), votre commentaire me fait penser à cela.
      Ainsi passe au second plan la véritable urgence du moment, la situation de notre pays au sein d'un ensemble qui ne fonctionne pas, une pensée unique qui nous est imposée par les principaux mouvements politiques, et canaux médiatiques. Et des analyses sensées, étayées, documentées, produites par des observateurs, des économistes, français et étrangers, certains politiques, que l'on ne veut surtout pas entendre.
      Pourquoi la Grèce en est-elle à élire des nazis et des gauchistes, Pourquoi?
      Quelles stratégies, politique et économique, sont à l'oeuvre, depuis quand, et par Qui?
      Il me semble que ces questions portent en elles leurs réponses, bien plus sûrement que la critique de personnes, ou de mouvements politiques qui tentent de proposer des alternatives sérieuses à un système moribond et mortifère.
      Bien sur, vous avez cependant le droit d'y croire encore...

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    2. @ Marc

      C'est effarant en effet.

      @ Anonyme

      Merci x 2

      @ Bernard

      Merci

      @ Fiorino

      Vous êtes fatiguant avec vos commentaires lapidaires ridicules. Si la Grèce m'intéresse, c'est surtout parce que ce pays démontre qu'une idéologie dogmatique peut pousser à la torture économique d'un peuple. Et comme la France et l'Europe poussent à ces horreurs, quelque part, j'ai honte de ce que nous leur faisons.

      Remettez-vous de la défaite de Sarkozy. Vous en verrez d'autre. Il n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Et je vous signale que je n'ai pas fait la campagne de Hollande. Je n'ai pas pris position entre les deux tours.

      @ Sophie

      Très juste. Le PASOK, ND et le Laos torture les Grecs. Assez logiquement, ils cessent de voter pour eux. J'espère que les alternatifs les plus modérés l'emporteront.

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    3. Oui, moi aussi je me demande ce que vous venez faire sur ce blog, puisque vous n'êtes jamais d'accord avec quoi que ce soit de ce qui s'y dit ( ce qui est parfaitement votre droit, que personne ne songe à vous contester ). Pourquoi y perdre votre temps et nous faire perdre le nôtre ?

      Sancelrien

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    4. @ Pinsolle
      Bien sûr que vous avez fait campagne pour hollande il suffit de voir la façon dont vous avez presenté le débat hollande-sarko. Et encore les drapeaux à la bastille qui serait la faute de sarko alors qu'on a vu ça déjà evec chirac. Non vous en avez rien à faire des grecs qui d'ailleurs ne veulent pas du tout une sortie de l'euro donc respectez aussi leur volonté.
      @ Sancelrien
      Il me semble qu'en donnant 1,7% à DLR les électeurs ont largement demontré que c'est plutôt vous à perdre votre temps sur ce blogue. Ceci dit ici c'est plutôt la pensée unique au sujet de l'Europe.

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    5. @ Fiorino,

      Que les grecs, en réalité, "ne veuillent pas du tout une sortie de l'euro"... reste à prouver.

      Que la propagande européiste presque outrancière tant elle est constante et appuyée par TOUS les médias locaux, berne les citoyens grecs avec le même genre de mensonges et d'âneries que relate le présent article, en les apeurant, et en prophétisant un futur apocalyptique en cas de sortie de l'euro... ET...

      ...ET QU'EN PARALLELE, le même clan de bien-pensants fasse soigneusement sonder la population sur cette thématique; est une manipulation permanente, faisant partie de la stratégie indigne et vile, de la part de ceux qui veulent que les grecs continuent à vivre cet enfer.

      Les manipulateurs vont alors clamer des résultats qui ne sont que la conséquence d'une gigantesque manipulation, que je m'abstiendrai de nourrir d'autres qualificatifs pour ne pas être ordurier.

      Au Portugal, (autre Nation dévastée par les hérésies de cette europe), cette machination est exactement identique. Toute l'information sur l'europe y est faussée. La subjectivité y danse la valse avec le mensonge, sur un air constant de notes de pipo propagandistes, que même Giscard en son temps aurait pu jouer avec plus de justesse sur son accordéon.

      Tout débat médiatique y est uniquement orienté et systématiquement ramené à sa plus simple expression réductrice.Grotesque et caricatural. La population y est plus infantilisée que dans une maternelle.

      Pas un seul débat télévisé, où l'on daigne inviter un des interlocuteurs ayant une position osant aller à l'encontre de la pensée unique eurocrate. Pas un.

      Depuis que la troika a pris le pouvoir au Portugal au total mépris de la constitution, de la démocratie et des citoyens, "l'information médiatique" sur l'europe y est d'un tel "lissage orienté", qu'elle reléguerait l'information fournie par les médias de ancienne Urss au niveau du Canard Enchâiné en France.

      Les invités soigneusement filtrés, ne se contredisent en réalité que sur la façon de rôtir les portugais. L'un se prononce pour le four au feu de bois; l'autre pour le four électrique.

      Chacun s'exprimant avec un talent de comédien et une fausse conviction apparente, laissant presque croire qu'il s'agit d'un vrai débat, et pas d'une authentique guignolade, face à laquelle le regretté Zavatta aurait été un clown dramatique.

      Evidemment aucun des deux interlocuteurs n'envisage une seconde l'éventualité... de ne pas rôtir les portugais du tout !

      La seule "hypothèse" sujette à "analyse" se cantonne toujours à "On sait que de toute façon, on doit rester dans l'europe et l'euro, et qu'il va nous falloir souffrir et supporter l'austérité". Partant de là, tout débat est une affaire entendue; une course truquée où les complices on franchi la ligne d'arrivée avant même le départ. Arnaque !

      Comment voulez-vous que des citoyens ainsi manipulés en permanence par une dizaine de mêmes têtes envahissant les médias à tour de rôle, qui s'auto-autorisent - sans rire - à s'affirmer comme détenteurs d'une vérité Quatremerienne, donc prétentieuse, hautaine et étriquée; puissent décemment faire valoir "leur" propre opinion ?

      D'autant plus que la "science" économique, qui est loin d'en être une, (par son incapacité à s'avérer exacte puisque dépendante de milliers de facteurs hypothétiques), est un aspect étranger pour l'énorme partie de la population. Par ce fait, elle ne peut que se fier aux "certitudes" des "auto-proclamés experts" propageant en réalité inepties, incohérences et mensonges.

      On les arrose de propagande européiste clamant les bienfaits de l'euro et de cette europe, tout en les terrifiant avec des menaces surréalistes en cas de sortie de cette souricière pourtant en total échec.

      Les grecs seraient donc "en majorité pour l'euro", disiez-vous ?

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    6. @ Fiorino, (suite :)

      Si le bon sens et la bonne foi s'avèrent des denrées onéreuses en ces temps de crise européenne provoquée par ceux qui comme vous préfèrent se cantonner à l'aveuglement plutôt qu'adhérer à la sagesse de la reconnaissance des faits, montrez un peu logique élémentaire, puisque celle-ci peut encore pour pas un rond, échapper à toute subjectivité.

      Franchement,

      Les populations européennes (parmi les rares non baillonnées), se sont majoritairement prononcées en 2005 contre le traité de Lisbonne. Pensez-vous que 7 ans de péripéties désastreuses après, et des années de souffrances subies plus tard, que ces mêmes populations ont augmenté leur "taux d'amour" pour tout ce qui de près ou de loin, concerne cette europe qui les mine ?

      Pouvez-vous donc "logiquement" y croire un seul instant, si vous excluez l'immensité de l'incidence de la manipulation eurocrate ? (Qui dépense 2,7 Millards par an avec nos deniers pour "sa communication" propagandiste)

      Votre réponse sera celle qui conviendra le mieux à votre affirmation hâtive, objet de mon intervention. :)

      Redonnez un sens à votre cohérence, et une cohérence à vos sens.

      Vous n'y perdrez pas :)

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  8. Merci pour ce billet qui m'avait moi aussi choqué!

    Encore pire à mon humble avis:
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/05/18/97002-20120518FILWWW00366-trichet-a-plan-pour-sauver-l-euro.php

    A quand la dictature?

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  9. Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault fixe comme horizon le sommet européen des 28 et 29 juin pour trouver un accord avec l'Allemagne sur un pacte de croissance européen, ajoutant qu'il fallait «se parler en toute franchise» et «beaucoup travailler» d'ici là."

    Il a noté qu'on "n'avait pas vu la chancelière (Angela Merkel) sursauter" lorsque François Hollande a évoqué les eurobonds, ces emprunts européens mutualisés destinés à financer des grands projets, durant sa conférence de presse à Berlin mardi.
    Jean-Marc Ayrault a estimé que les Européens devaient s'efforcer "de converger, parce qu'il faut sortir de la crise", lors de la rencontre informelle du 23 mai. "Mais ça ne peut pas se faire en 24 heures ou 48 heures. Il faut faire les choses sérieusement", a-t-il ajouté.
    Comme on lui demandait de préciser son horizon, le chef du gouvernement a expliqué: "Je vous rappelle que nous avons un autre sommet européen à la fin du mois de juin. C'est d'ici là qu'il faut beaucoup travailler".
    Fin avril, Angela Merkel avait affirmé que l'Union européenne préparait "un agenda croissance pour le sommet européen de juin".
    Interrogée sur les souhaits de François Hollande, alors engagé dans le second tour de l'élection présidentielle, d'ajouter un volet croissance au pacte budgétaire européen, Mme Merkel avait réitéré qu'il n'y aurait "pas de nouvelles négociations" sur ce traité en lui-même.

    http://www.20minutes.fr/economie/936239-croissance-paris-fixe-fin-juin-comme-horizon-accord-berlin

    On voit que le président de la république et le premier ministre français s'accrochent encore aux eurobonds que les allemands devraient refuser pour des raisons expliquées dans diverses études économiques dont une de Laurent Pinsolle :

    http://www.marianne2.fr/Ce-que-les-eurobonds-couteraient-a-l-Allemagne_a209557.html

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pourquoi-paris-et-berlin-ne-veulent-pas-des-eurobonds_260918.html

    Essentiellement l'Allemagne refuse les eurobonds pour ne pas à avoir à mettre la main au portefeuille dans des proportions sans doutes importantes, pour elle, et difficiles à évaluer sur le long terme.

    Que feront le président de la république et le gouvernement français si à la fin du mois de juin 2012 il n'auront, selon toute vraisemblance, rien obtenu de l'Allemagne en matière d'eurobonds, ni, sans doute aussi, sur la proposition de relancer la croissance par un gros crédit d'investissement? On verra si d'ici là Arnaud Montebourg aura obtenu quelque chose en matière de protectionnisme européen qu'il juge indispensable pour stopper le processus de désindustrialisation de l’Europe.Peut-être y a-t-il une possibilité de ce côté là ?

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    1. Je vais faire un papier demain sur le sujet. Mais je ne me fais aucune illusion.

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  10. @Sancelrien (anonyme 1er :p)

    Ce point du dogmatisme est je pense important, aussi je vous conseille, pour approfondir, de voir aussi ce qu'expliquait Frederic Lordon sur le point du "dogmatisme" des économistes : il explique que l'économie est une science a la base, mais dont l'input principal n'est pas scientifique, mais plutôt d'ordre psychologique. or les économistes refusent souvent ce constat objectif.

    vidéo a voir : http://www.dailymotion.com/video/xdzm42_l-economie-guidee-par-l-opinion-et_school

    Ainsi on entends souvent parler de :
    - "la confiance"
    - rumeurs (c'est là dessus que jouent les spéculateurs qui ont compris l'importance de la psychologie dans l'économie)
    - Panique, lors des bankruns par exemple,
    - épargne (qui tient surtout dans la confiance des ménages en l'avenir, et autres aspects psychologiques)
    - sans parler du fétichisme de certains "collectionneurs" d'argent, dont certains par exemple fêtent leur premier million ...
    - etc etc...

    Bref le principal moteur de l'économie n'est pas "la science", qui ne produit que des micro-ajustement, mais un ensemble de croyances portant l'économie (et donc les monnaies) au rang de religion.

    Dans une certaine acception, on pourrait y voir un certain lien avec le succès de la scientologie, du "culte de la réussite" ...

    Bien entendu, tout cela dit dans une certaine mesure, Lordon parle surtout des "salles de marchés" ^^

    Age

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    1. une intéressante réflexion d'Hervé Jamet sur la science que je partage et la question "Les mathématiques sont-elles une science ?" qui rejoint cette question "l’économie est elle une science ?"

      http://www.jamet.org/Reflexions/Science/Definition.html

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    2. Merci, je vais regarder ça.
      Anonyme Ier :-p

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    3. @ Age et Patrice

      Merci pour ces liens. Lordon, en général, c'est très bon. J'en parlerai demain.

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    4. L'économie est peut être une science.
      Mais avec un nombre de paramètres colossaux, dont le facteur humain, qui a lui seul est tout un poème.
      Si je devais comparer l'économie a une science, ce serait a la météorologie... c'est dire la complexité du truc.
      Par exemple, vouloir appliquer ou refuser des solutions qui ont marchés ou pas il y a 5, 10, 50, 100 ans n'a aucun sens. la population n'est pas la même, le développement des uns et des autres nom plus, certaines choses sont plus chère d'autres moins, etc etc...

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    5. oui je fais également cette comparaison avec la météorologie ; Allais parle de l’évidence empirique , la bonne solution serait peut être d’être très réactif sur ce qui fonctionne ou non sur le moment cela veut dire d'abord éradiquer le dogme et la "ya du boulot"

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    6. @ Alain34 et Patrice Lamy

      Bonne comparaison en tout cas. Si c'est une science, cela ne va pas au-delà. En fait, c'est une science humaine (et non scientifique), ce qui explique qu'il n'y ait pas de vérité absolue, tout dépendant des hommes...

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  11. Vendredi 18 mai 2012 :

    Royaume-Uni : l'imprimeur de billets De La Rue prêt à la sortie de la Grèce.

    Le groupe britannique De La Rue, dont l'impression de billets de banque est l'une des principales activités, dispose de plans d'urgence pour imprimer des drachmes au cas où la Grèce sortait de la zone euro, a-t-on appris vendredi d'une source du secteur.

    Le commissaire européen Karel De Gucht a déclaré dans un entretien publié vendredi que la Commission et la Banque centrale européenne (BCE) planchaient sur un tel scénario, reconnaissant pour la première fois ce qu'aucun responsable de l'UE n'avait confirmé jusqu'à présent.

    La source, qui a requis l'anonymat, a déclaré qu'en tant qu'imprimeur privé, De La Rue se devait d'envisager que la Grèce abandonne la monnaie unique.

    La nécessité, dans ce cas, de fournir en un temps réduit une masse considérable de drachmes pourrait contraindre les autorités grecques à faire appel à des sociétés privées pour venir en aide aux imprimeries nationales.

    Cette éventualité a déjà profité à De La Rue : à la Bourse de Londres, l'action du groupe a gagné 11% depuis un mois. Vendredi, le titre gagnait 0,35% à la mi-journée alors que l'indice FTSE 100 cédait 0,72%.

    Le groupe britannique, numéro un mondial de l'impression de billets de banque, imprime plus de 150 monnaies nationales.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00444419-l-imprimeur-de-billets-de-la-rue-pret-a-la-sortie-de-la-grece-324810.php

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    1. Michel Duchemin19 mai 2012 à 00:52

      Bonsoir

      Ce qui est rassurant, c'est que même de l'autre coté de l'atlantique certains économistes en arrivent à prôner la sortie de l'euro pour la GRECE et donc par conséquent la mise en place d'un protectionnisme de fait.

      http://www.project-syndicate.org/commentary/greece-must-exit/french

      Dans le cas présenté par Nouriel ROUBINI, il semble que la BCE est un rôle à jouer dans cette sortie (ce qui me surprendrai fortement si elle acceptait de coopérer) mais cela prouve que l'idée de sortie de l'euro progresse.

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  12. Le parti pris idéologique de la part du quotidien vespéral des marchés financiers et de l'Europe libérale n'est pas nouveau, il y a longtemps que comme toute la presse même celle dite d'information comme les magazines "le Point", l'Express, le Nouvel Observateur sont partiaux, sont des journaux d'opinion. En 2005 ils ont tous fait campagne pour le Oui au "TCE" et ont copieusement insulté les Français qui avaient osé voter Non. L'équipe dirigeante à cette époque du Monde : le trio Minc-Plénel-Colombani a contribué à couler ce journal de référence qu'il était. Minc, un mauvais homme d'affaire et un essayiste qui s'est toujours trompé, Plénel,le trotskyste culturel et sa vision policière du monde qui a violé le secret de l'instruction avec la complaisance de la juge Eva Joly lors des affaires Elf avec Roland Dumas et procureur acharné contre la Vè République, Colombani, le fils d'autonomiste corse réfugié dans l'Italie de Mussolini tous 2 ont des comptes à régler avec leur pays et l'Europe permet de liquider la singularité française puisque nous étions europhobes le 30 mai 2005 selon JM Colombani alors qu'ils sont francophobes! Je n'invente rien: ils l'ont écrit dans leurs livres!
    Tout cela pour rappeler qu'à mes yeux "Le Monde" a cessé depuis longtemps d'être le journal de référence même s'il reste le moins mauvais d'une presse française paresseuse et très conformiste.

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  13. @ Cording

    Complètement d'accord : "le moins mauvais d'une presse française paresseuse et très conformiste". Très bonne formule !

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  14. @ cording
    La singularité française? Par rapport à quoi?
    La singularité française est morte avec De Gaulle. Tout ce que vous dites sur la presse est assez vrai (en tout cas pour Le Monde) mais franchment les français qui ont voté pour le NON ne l'ont pas fait pour la même raison que vous. Votre problème ce que vous avez cru voir dans le NON une adhésion au thèses souveranistes ce qui n'était pas le cas, il y avait bien d'autres motivations aussi. Mais bon de toute façon ici apparament c'est la pensée unique.

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  15. @ Sophie
    Je ne suis pas aussi manichéen, je pense que sarkozy a sa part de responsabilité, et pas uniquement lui mais aussi la majorité des deputés. Cependant que ce soit Marine Le Pen et Pinsolle, après le débat ils se sont complimenté tout de suite avec hollande en le donnant nettement gagnant alors qu'il a encore bien recuperé. La haïne de Pinsolle envers sarkozy est bien antecedente à celle que certains ont envers NDA. Si non en Grèce personne veut la sortie de l'euro donc je ne vois pas de quoi on est en train de discuter, je trouve assez peu gaulliste recherche les solutions dans un pays etranger car vous n'arrivez pas à convaincre dans votre pays. De ce point de vue vous même vous attribuez votre échec à la presse aux medias. Donc pas très différent de ma posture (non?)

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