Porté par
les sondages, l’ancien
collaborateur de Nicolas Sarkozy a décidé de se lancer dans la course à la
présidentielle. Alors que tout le monde le présente comme un gaulliste
social, c’est l’occasion de se poser la question de ce qu’il reste du gaullisme
à l’UMP.
Copé, ou
la trahison assumée
A titre
personnel, je
n’aime pas du tout Jean-François Copé, qui est pour moi un clône de Nicolas
Sarkozy, au détail près qu’il a fait l’ENA. Tout chez lui rappelle le président
sorti : l’ambition 100% personnelle aussi démesurée qu’affichée, le
cynisme, une (trop) grande assurance de soi, une grande aisance dans les médias
ou un même goût pour le libéralisme anglo-saxon complètement déconnecté des
traditions de notre pays et plus encore du du gaullisme.
D’ailleurs,
Jean-François Copé ne se réclame pas du gaullisme, ce que des études d’image
lui ont sans doute recommandé. Le secrétaire général de l’UMP représente cette
génération de droite post-gaulliste, qui a totalement digéré et oublié tout
ce que le Général avait laissé au pays. Néanmoins, on ne peut pas dire qu’il y
a totalement tromperie sur la marchandise, tant il avance (pour l’instant)
démasqué vers les électeurs et les militants de l’UMP. Il veut l’Elysée, point.
Le
député-maire de Meaux, part un peu dans la position de Jacques Chirac en 1995
face à Edouard Balladur. Il tient l’appareil, dispose de bien davantage de
soutiens dans le parti, s’étant créé un solide réseau d’affidés depuis qu’il en
est à la tête. Il semble très populaire dans l’appareil et chez les militants
qui apprécient son caractère de chef et son engagement de tous les instants. Mais
François Fillon, très populaire dans les sondages, est un sacré adversaire.
Fillon,
ou la trahison sournoise
Mais il est
pour le moins surprenant de qualifier l’ancien hôte de Matignon de
« gaulliste social ». Gaulliste,
lui qui proposait de supprimer le poste de Premier Ministre, alors que le
Général avait voulu ce couple à la tête de l’exécutif, pierre angulaire de nos
Institutions ? Gaulliste,
lui qui a accepté que l’on viole le résultat du référendum de 2005 en ratifiant
le traité de Lisbonne et qui a accepté de considérables remises en cause de
notre souveraineté nationale, que chérissait le Général ?
Gaulliste
social, lui qui a abandonné les classes populaires à la mondialisation, qui
a refusé tout coup de pouce au SMIC, qui n’a pas hésité à alourdir la fiscalité
des bas revenus tout en baissant le bouclier fiscal puis en sabrant
l’ISF ? On pourrait lui appliquer le bon mot que Marie-France Garaud avait
eu au sujet d’Edouard Balladur, à savoir qu’il est « la face de Georges Pompidou qui n’a pas été imprégné par le Général de
Gaulle ». Bref, François Fillon est une imposture.
Bien sûr,
l’élection de l’un ou de l’autre aura un vrai sens pour l’UMP, qui ne prendra
pas la même direction. Néanmoins, pour les Français, pour le gaullisme,
les deux chemins que Fillon et Copé proposent sont le même chemin de cette
mondialisation antisociale et supranationale, et donc anti-gaulliste.
Je ne crois pas du tout que l'élection du président de l'UMP sera un évènement majeur. Aujourd'hui ce sont les sondages et les médias qui font les candidats à la présidentielle, principalement d'opposition. Il y a un an, F. Hollande n'était qu'un habile politicien de province, un pataugeur du Marais (ce qu'il est). En trois mois on en a fait un Roosevelt français. Dans quatre ans, un plan média nous créera un candidat UMP, et rien ne dit que ce sera forcément Fillon ou Copé. Personnellement, je vois bien le surgissement de NKM. C'est une femme jeune, 100% conforme à la bien-pensance, libéral et européiste, tout pour plaire au Monde et à Libération. On verra bien...
RépondreSupprimerBien dit. Je partage ce constat à 100 %. Les adhérents de l'UMP auront le choix entre le quasi-clone de Nicolas Sarkozy face au renégat - davantage que l'imposteur - du gaullisme social (et peut-être bientôt face au fils spirituel de Jacques Chirac aussi européiste que les deux précédents). Les vrais gaullistes devraient tous se rendre compte que leur avenir n'est plus à l'UMP mais à DLR. Que l'on ne nous parle plus de realpolitik ! Les enjeux sont trop importants.
RépondreSupprimerune news passée sous silence par les média francais (le rayage de parquet par les dents de Copé c'est pas un scoop... je partage votre aversion pour cet homme a 100% avec le même constat...)
RépondreSupprimerLe pacte fiscale UE Allemand contestée devant les tribunaux
Bloomberg / Francfort 1 juillet 2012, 00:33 IST
Des législateurs allemands et un groupe démocrate ont déposé plainte pour contester la participation du pays au pacte fiscal Européen et au fond de sauvetage permanent (MES) après que le parlement a approuvé les mesures hier soir.
Le groupe "L'Europe a besoin plus de démocratie" a déposé plainte auprès de la Cour fédérale constitutionnelle de Karlsruhe au nom d'environ 12.000 pétitionnaires via Internet, déclare ce groupe sur son site Internet après que les lois ont été adoptées. Peter Gauweiler, un député du parti-soeur bavarois à la chancelière Angela Merkel, chrétien démocrate, a également déposé une pétition auprès de la cour, dit-il sur son site Internet.
Des députés de gauche de l'opposition ont également déposé une plainte, a déclaré aujourd'hui par téléphone le porte-parole Michael Schlick.
Les demandeurs allèguent que le MES et le pacte fiscal remet en cause le principe de la règle démocratique et empiéte sur les pouvoirs des législateurs allemands. Ces nouveaux instruments franchissent la limite des dispositions de la constitution Allemande pour l'intégration européenne. Les nouvelles règles ne devraient prendre effet que si elle sont approuvée par un référendum, soutient le document.
Le parlement Allemand a approuvé les lois la nuit dernière. Les mesures remportant les deux tiers des majorités dans les chambres inférieures et supérieures, le Bundestag et le Bundesrat, dans des sessions qui se sont étendues jusqu'à près de minuit.
Mise en attente :
Les deux mesures sont actuellement en attente de la signature du président allemand Joachim Gauck, qui a dit le 21 Juin qu'il attendrait l'adoption d'éventuelles poursuites contestant les nouvelles lois, comme demandé par le tribunal de Karlsruhe.
Les plaignants ont aussi demandé aux juges de mettre les deux lois en attente pendant qu'ils étudient leurs actions. Ils s'appuient sur une décision rendue par le haut tribunal en septembre, qui, dégageant l'Allemagne de sa participation au FESF, a déclaré que le parlement doit garder le contrôle sur "les décisions budgétaires élémentaires". Or, le parlement ne peut renoncer à son autonomie budgétaire pour «céder» à des mécanismes qui pourraient conduire à des charges imprévisibles, avaient alors dit les juges.
Le tribunal a alors abrogé le FESF, parce que les règles en vigeur de l'union monétaire ne permettent pas la prise de responsabilité des décisions financières d'autres Etats, "y compris la communautarisation directe ou indirecte de la dette publique".
Le plus haut tribunal allemand a limité le pouvoir discrétionnaire de Mme Merkel dans les politiques communautaires de sauvetage, dans au moins trois arrêts. Le 19 Juin, le tribunal a déclaré que la constitution exige du gouvernement une participation du Parlement en matière d'intégration a l'union européenne, ce qui couvre également l'ESM.
En février, les juges ont limité les pouvoirs d'une commission parlementaire mis en place pour approuver les mesures d'urgence par le FESF, en disant que plus de législateurs devaient être impliqués.
source : http://www.business-standard.com/india/news/germanys-eu-fiscal-pact-challenged-in-court/478992/
Donc si j'ai bien traduit, la justice allemande met Merkel dans la panade et les sommets européens sont du gros foutage de gueule... heureusement qu'on peut compter sur les potos démocrates boches et les journalistes étrangers !
DARK SIDE
RépondreSupprimerSoi-même - C'est avec une formule chimique de ce genre que Socrate s'est donné la mort?
Soi- Dans mon désir d'en finir avec toi, ce serait plutôt alchimique.
Soi-même - Si j'ai bien tout compris, tu as versé le poison dans l'un de ces deux verres mais tu ignores dans lequel?
Soi - Une chance sur une de se débarrasser l'une de l'autre.
Soi-même - Je ne sais pas si c'est bien ce qu'on fait ?
Soi - Pourquoi est-ce que tu fais le bien ?
Soi-même - Le sens du devoir, ça ne te dit rien ?
Soi - Rien... pour moi, le devoir n'a aucun sens
Soi-même - Quand tu tends la main à quelqu'un qui se noie, tu crées du sens.... moral et ce n'est pas plus mal
Soi - Non... tu ne le fais pas parce que c'est bien... mais parce que ça te fait du bien... parce que c'est bon. Ni bien... ni mal... mais que du bon et du mauvais pour ton mental... rien de moral.
Soi-même - Quand on martyrise un enfant sous tes yeux... ce n'est pas seulement ton moi qui est ébranlé ou qui trouve ça mauvais, mais tout moi, en toi, se sentirait concerné... malaise particulier devient malaise universel... malaise pour tout l'univers.
Soi - Ce n'est qu'une prétention à l'universel... un recours au sens moral pour justifier les carences de notre sensibilité.
Soi-même - Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il y a en moi, quelque chose de plus fort que moi... au-dedans, tout en étant au-dessus et au-delà... la trace d'une Loi qui m'ordonne de ne pas t'abandonner... de te tendre la main quand tu es mal en point.
Soi - J'insiste et je persiste : le bien que tu fais... tu ne le fais pas pour rien... tu le fais... pour qu'on te le rende... pour que les hommes ou Dieu te le rendent... Je ne voudrais pas enfoncer le clou en te disant que ça ressemble étrangement à un investissement ... donnant-donnant... gagnant-gagnant, calcul mental déguisé en sainte morale.
Soi-même - Quand je cours le risque d'abriter sous mon toit, les membres d'une famille de clandestins, je ne vois pas l'ombre d'un calcul. Je ne vois que leur intérêt. Pas du tout le mien.
Soi - C'est déjà autre chose. Ce n'est plus de l'investissement au premier degré... mais de l'investissement au second degré... qu'on appelle de l'engagement politique... Attention, j'ai dit politique... Je n'ai pas dit moral ou éthique...
Ce n'est pas mon sentiment qui fait la Loi mais l'assentiment de tous ceux qui ont le même sentiment que moi... égoïsme puissance N.
...
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/07/dark-side/
Les 2 personnes citées n'ont rien de gaulliste même si on peut concéder à Fillon de par son ex-appartenance à la mouvance gaulliste de Philippe Seguin.Il manque de caractère pour s'être bien accommodé de l'imposture "gaulliste" de Sarkozy comme son "dir-cab" puisque le quinquennat a réduit la fonction de Premier Ministre à ce rôle. De même l'inversion puis la coïncidence du calendrier électoral présidentiel puis législatif a abaissé encore plus l'Assemblée Nationale et d'ailleurs les Français ne s'y sont pas trompés puis que le taux d'abstention a été anormalement élevé.
RépondreSupprimerDe toutes les façons il n'y a rien de bon à attendre de ces gens-là comme des socialistes, qui défendront envers et contre tout l'UE et une mondialisation néolibérales dont les français souffrent. Nous avons à faire comme du temps de l'URSS à des oligarques soucieux de leurs propres intérêts et un système dont les Français ne veulent plus mais sans trouver le Gorbatchev plus lucide et éclairé pour dire "ça suffit, le système est malsain, changeons-le!"
Pourquoi, diable, voulez-vous que François Fillon trahisse le gaullisme.
RépondreSupprimerLe gaullisme, autant que je le sache, c'est l'indépendance de la France, le pragmatisme en politique, le choix de la modernité technique (un aspect qu'on sous-évalue bien souvent) et le principe de responsabilité individuelle (au moins en politique).
En quoi, François Fillon incarne-t-il cela ?
A tout choisir, François Fillon est plutôt issu de la classe politique conservatrice traditionnelle. Un air de Louis Philippe - des réseaux, une bonne morale "bourgeoise", de l'apparence, le bien pensé (bien pensant ?). Ca n'a pas grand chose à voir avec le gaullisme.
Monsieur Fillon est comme monsieur Bertin. Il ne peut pas trahir le gaullisme. Il ne l'a jamais été.
@ Léonard,
RépondreSupprimerMalheureusement, beaucoup le présentent comme un gaulliste...
@ Cording et Eric A
Complètement d'accord.
@ Anonyme
Merci pour l'information.
@ Tony
Les sondages ne font pas tout (cf les primaires écolos). A priori, cela devrait se jouer entre Fillon et Copé, mais on ne peut pas exclure une surprise.
Les sondages influences grandement le choix des vainqueurs lors des primaires. Tout peut arriver en cinq ans. On l'a complétement oublié, mais aux lendemains de la défaite de Royal en 2007, celui qui était le favori pour devenir le prochain chef du PS et candidat à la présidentielle était Bertrand Delanoë.
SupprimerUne remarque d'ordre générale: ne pas voir de la trahison partout et en titre de blogs alors qu'il n'y a que des choix politiques dictés soit par une conviction européiste à tout prix ou un opportunisme de gens qui ne pensent ni réfléchissent plus depuis longtemps trop occupés à leurs petites affaires dans leur petit coin.
RépondreSupprimerJe crois surtout qu'ils sont les héritiers de cette bouillie idéologique qui est le chiraquisme. Il est d'ailleurs intéressant de noter le parallélisme entre Mitterrand et Chirac. Un homme de droite (Mitterrand) et un homme de gauche (Chirac) qui se retrouvent chefs de leurs camps opposés. Leaders de la droite et de la gauche pendant 25 à 30 ans, ils sont les instigateurs de la dilution idéologique de celles-ci. La gauche abandonne le peuple avec Mitterrand, la droite abandonne la nation avec Chirac.
RépondreSupprimerhors sujet mais il serais intéressant d'en parler
RépondreSupprimerhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120701trib000706679/le-scandale-du-libor-devaste-la-city-.html
@ Tony
RépondreSupprimerC'est juste. On ne peut pas exclure une surprise, même s'il manque du temps d'ici à novembre.
Remarque intéressante sur Chirac et Mitterrand. Nous avons besoin d'idéologues (même s'il faut garder du pragmatisme)
@ Cording
C'est juste, mais quand j'attends les médias parler de "gaullisme social" au sujet de Fillon, la moutarde me monte au nez.
@ Patrice
Merci. J'ai fait un tweet sur le sujet.
DE GAULLE...humaniste ??? Moi crois savoir qu'il ne lui avait été laissé aucune latitude, entre une assemblée nationale et une restauration militaro-catholique : son génie me semblait avoir été surtout militaro-diplomatique : il avait saisi que le nucléaire serait l'atout-maître : aurait-il été indonésien qu'il aurait fait l'union du SUD-EST asiatique.
RépondreSupprimerNon, tranformer son pays en bombe vivante ne me semblait pas la quintescence de l'art de se gouverner ; c'était, par contre, d'une grande audace diplomatico-militaire...et l'audace a payé.
surtout que les décisions sur le nucléaire civil ont été prisent sous la quatrième république
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