Un
scénariste paresseux de sitcom n’oserait pas écrire un tel script. Depuis deux
ans et demi, les sommets s’enchaînent, les déclarations se suivent, avec une
ressemblance troublante, sans qu’aucune solution ne parvienne à être trouvée
pour faire fonctionner la zone euro. Nouvel exemple cette semaine…
Des
marchés fébriles
Mercredi
soir, c’était la catastrophe. Les
marchés étaient devenus fiévreux depuis la fin de semaine dernière et les
manifestations en Espagne. Le taux des obligations espagnols avait alors passé
le cap des 7,5%, renchérissant dangereusement le coût de la dette du pays et
compliquant encore davantage le plan d’austérité annoncé par Mariano Rajoy. Au
sommet de la crise, un
communiqué sortait exigeant l’application immédiate des annonces du dernier
sommet.
Las, cette
initiative de Madrid, qui associait Rome et Paris à cette demande, semble avoir
été un peu trop précipitée et a été désavouée dans les deux autres capitales,
ajoutant à la confusion ambiante. Des rumeurs de sortie prochaine de la Grèce
de la zone euro (du fait du FMI) commençaient à circuler. Mercredi, Moody’s
plaçait la note de l’Allemagne et du fonds de secours européen sous surveillance
négative. Tout semblait réuni pour une répétition des crises précédentes.
Mais
finalement, un répit s’est installé cette fin de semaine après les déclarations
de Mario Draghi qui a assuré que « la
BCE sera prête à tout pour préserver l’euro (…) Croyez-moi, ce sera
suffisant ». L’idée serait que la BCE et le FESF rachètent
conjointement de la dette espagnole et italienne. Cette simple perspective a
permis au CAC 40 de gagner 6% en deux jours, aux taux espagnols de passer sous
les 7% et les taux italiens sous les 6%, un recul de plus d’un demi-point.
La zone
euro, toujours dans l’impasse
Plus grave,
pendant ce temps, les peuples souffrent. Le PIB de la Grèce devrait à nouveau
reculer de 7% cette année, soit une baisse de l’ordre de 20% en 4 ans,
comparable à la Grande Dépression qu’avaient traversé les Etats-Unis. Le
taux de chômage a de nouveau battu un record en Espagne, avec plus de 24% de la
population active touchée, soit près de 5,7 millions personnes ! Et
dans ce deux pays, les populations doivent faire avec des plans d’austérité
sauvages.
Il est
proprement sidérant de constater la débauche de moyens et d’imagination des
dirigeants européens pour essayer de faire fonctionner cette monnaie unique,
qui ne marche pas, au même moment où ils mettent en place de telles coupes dans
les budgets publics tout en laissant faire les délocalisations, comme
le fait le PS avec l’appel d’offre d’un centre d’appel pour la région Ile de
France. Pourquoi ne mettent-ils pas plus d’énergie à défendre les emplois
et la vie de la population ?
L'interview de Draghi est un morceau d'anthologie. Tout y passe depuis la légitimité démocratique jusqu'au mandat à géométrie variable de la BCE (qui inclue "la préservation de l'euro" mais pas de "résoudre les problèmes financiers des états - parce que l'un peut aller sans l'autre ?) et à une prise de position sur l'union politique.
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/21/mario-draghi-non-l-euro-n-est-pas-en-danger_1736746_3234.html
Bas les masques !
Un article intéressant (si on apprécie les provocations des économistes de l'école autrichienne du moins…) de l’économiste libéral Pascal Salin est paru dans le Wall Street Journal du 18/07 : « There is no Euro crisis » : http://online.wsj.com/article/SB10001424052702303754904577530381082945926.html (une présentation en français ici : http://www.contrepoints.org/2012/07/24/91318-pascal-salin-il-ny-pas-de-crise-de-leuro).
RépondreSupprimerSalin met bien en évidence que la zone euro est, depuis l’origine, une construction politique vouée à unifier l’Europe : « The "euro crisis" is a pure political construction without any economic content. It could even be said that the crisis is a splendid opportunity for many politicians to impose some of their longstanding goals on everyone else. »
Son approche est typiquement libérale en ce qu’elle conteste que le principe même de la monnaie unique ait quelque responsabilité que ce soit dans les difficultés des États (son point de vue initial sur l'euro avait été exposé dans ce papier : http://www.scribd.com/doc/84340920/Pascal-SALIN-L’Euro-une-Monnaie-Constructiviste). Fondamentalement, la crise actuelle est à ses yeux un problème de dette publique liée aux politiques dispendieuses d’États mauvais gestionnaires. Le problème des dettes souveraines n’est devenu celui de la zone euro que parce que les politiciens ont décidé que les pays devaient être solidaires entre eux. Pourtant souligne-t-il, aux États-Unis, lorsqu’un État connaît un fort endettement, personne ne songerait à parler de « crise du dollar ».
La nécessité de sauver la monnaie unique sert en fait de prétexte selon Salin pour justifier un renforcement de l’intégration européenne et encore plus de centralisation économique au sein de la zone euro, alors que la solution aux difficultés actuelles réside dans la diminution drastique par chaque État des prélèvements obligatoires et la déréglementation du marché du travail.
J'ai du respect pour Salin, bien qu'il m'apparaisse comme le type même de l'intellectuel théorique. Son honnêté intellectuelle le conduit à pousser jusqu'à leurs dernières extrémités, sans s'embarrasser de précautions oratoires, les conséquences de la réflexion de son maître à penser, Hayek. Mais je m'interroge sur la curieuse incapacité des membres de cette école économique à percevoir ce que leurs théories (et les pratiques qui s'en inspirent) portent en elles de violence sociale. J'ai du mal à voir dans leur conception du marché autre chose qu'une forme particulièrement subtile de darwinisme social. Comme l'a dit Alain Caillé, « à défaut de l'achat d'une paix sociale par l'Etat-Providence, l'ordre de marché aurait été balayé depuis longtemps ».
YPB
"J'ai du mal à voir dans leur conception du marché autre chose qu'une forme particulièrement subtile de darwinisme social."
Supprimersubtile ? je dirait plutôt sournoise : il suffit de lire ce texte d'une bêtise ahurissante (http://bastiat.org/fr/abondance_disette.html) pour percevoir toute la fourberie et l'hypocrisie de la réflexion :
Aucune critique de la surabondance, du gachis, qu'il transforme (on ne saurait dire pourquoi) en belle "abondance".
donc rien sur le gachis, qui fausse la loi de l'offre et de la demande en privant naturellement le producteur de la vente d'une partie de sa production...
Et donc rien sur la substitution des ressources (on est pas tous obligés de bouffer du riz), qui elle-même influence cette loi... : le marché du poisson est-il directement dépendant de celui de la viande ? la "semi-disette" de chaque constituerait une catastrophe même si l'adjonction des deux constitue une franche opulence ?
Bref j'ai trouvé ce texte d'un raisonnement d'une assez grande pauvreté ...
Effectivement, ce n'est ni plus ni moins que du darwinisme, où le consommateur est curieusement en compétition avec le producteur... alors que l'on pourrait tout aussi bien arguer que leur intérêt commun est bien que l'un achète ce que l'autre a à vendre, et que l'autre vende le maximum de sa production, non ?
vous voyez un marchand qui a diversifié sa production, chacune étant "rare", refuser a tout les clients qui passent sa porte toute marchandise sous prétexte qu'ils n'ont pas assez d'argent ? aurait-il donc un "désir secret" suicidaire ?
Bref, 1/ cette logique favorise systématiquement le plus riche et
2/ contrairement aux voeux pieux de ce monsieur de permettre a l'homme d'améliorer sa condition, là où ce raisonnement se marche sur la tête, c'est que l'opulence comme moteur de l'économie bloque la diversification (l'idéal étant de produire toujours plus de la même chose).
Le contre-exemple type de ce 2eme point : seules les productions "rares" constituent une diversité (mathématiquement si j'ose dire).
En projection, d'après moi ce raisonnement propose :
- des "pauvres" totalement uniformes (uniforme de travail, ne bouffent que du riz),
- des riches très diversifiés.
Avoir le culot de prétendre que "consulter exclusivement l'intérêt immédiat de la production, c'est consulter un intérêt antisocial" constitue tout simplement de la démagogie pure et simple.
Amha, raisonnement par trop simpliste, infantilisant, bref démago, c'est ainsi que je vois la chose.
Age
La deuxième restructuration de la dette grecque va coûter entre 70 et 100 milliards d'euros aux 17 banques centrales nationales et aussi à la BCE.
RépondreSupprimerIl va donc falloir recapitaliser les banques centrales nationales et recapitaliser la BCE.
Deux possibilités :
1- Les contribuables de la zone euro vont devoir payer entre 70 et 100 milliards d'euros d'impôts supplémentaires.
2- Ou alors on va épargner les contribuables : les banques centrales nationales vont devoir vendre une partie de leurs réserves d'or.
Quelle possibilité va choisir François Hollande en France, Mariano Rajoy en Espagne, Mario Monti en Italie, etc ?
Lisez cet article :
La Banque de France va-t-elle devoir vendre son Or ?
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120727trib000711375/la-banque-de-france-va-t-elle-devoir-vendre-son-or-.html
Les jours qui viennent pourraient s’avérer intéressants. A la fois on pourrait demander à la BCE de faire cadeau à la Grèce de ses créances ce qui conduiraient des États dont la France à devoir recapitaliser la BCE, tout en demandant à celle-ci d’acheter massivement de nouvelles créances douteuses espagnoles et italiennes car il faut sauver l’euro à tout prix, y compris au prix de la folie car ses concepteurs ne veulent pas admettre qu’une union monétaire d’États Souverains avec des économies divergentes ne peut pas marcher.
SupprimerPour l’instant la stratégie de l’Allemagne est de sauver la zone euro parce qu’elle y a intérêt mais en évitant de trop mettre la main au portefeuille. Cette Stratégie est également vouée à l’échec. En cas d’explosion de l’euro, l’Allemagne subirait à la fois une forte perte de compétitivité et une forte perte en capital. En cas de sauvetage de l’euro (à la hauteur des besoins des pays en difficulté), l’Allemagne subirait une forte hausse de ses taux d’intérêt en raison de la mutualisation nécessaire des dettes et des politiques de soutien de la croissance. Si les investisseurs réalisent ce piège, ils risquent d’exclure progressivement la dette de l’Allemagne de la liste des valeurs refuge (et celle de la France aussi cela va sans dire), ce qui, comme on l’a vu déjà à la fin de juillet 2012, pourrait profiter à la dette des Etats-Unis. Voir « And the loser is… l’Allemagne ! » par Patrick Artus d’où j’ai extrais ces quelques remarques :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65276
Saul
@BA
SupprimerUne recapitalisation de 5 milliards (soit moins 1 milliard pour la France) suffirait probablement pour garder un effet de levier de l'ordre de 25...
@ Marco
RépondreSupprimerTrès juste. A garder pour un prochain bêtisier européen.
@ YPB
Merci pour les liens. Complètement d'accord : les néolibéraux n'ont pas la moindre idée de la violence de leurs idées. Ce sont en général des gens qui vivent dans une bulle coupée des réalités.
@ BA
Comment vont-ils nous vendre ce énième plan ?
Ach, fous afez loupé ma rébonze a YPB herr binsolle (je sais pas pourquoi l'accent allemand, surement ce contact avec l'école autrichienne...)
Supprimern'étant pas économiste, j'ai une critique très personnelle, plutôt logique et politico-citoyen, de ce texte de Bastiat que l'on m'a recommandé ... me trompes-je selon vous ? :x
Age
On rappellera juste, pour commenter le titre, qu'avant de faire naufrage et d'être immortalisé par Géricault, la Méduse était un navire négrier. Tout un symbole, en réalité.
RépondreSupprimerL'euro fonctionne exactement comme prévu
RépondreSupprimerPain Is the Agenda: The Method in the ECB's Madness
http://slackwire.blogspot.com/2012/06/pain-is-agenda-method-in-ecbs-madness.html
ECB's Means (Lost Decade With High Unemployment) To An End (Structural Reform)
http://bubblesandbusts.blogspot.com/2012/07/ecbs-means-lost-decade-with-high.html
Robert Mundell, evil genius of the euro
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/jun/26/robert-mundell-evil-genius-euro
Depuis Monnet et Kojève, la construction européenne relève de l'arnaque assumée par la technocratie. A savoir de mener dans l'impasse pour passer le pas du fédéralisme. Ce machiavélisme de bonnes intentions en est à son point de vérité.
RépondreSupprimerPour ma part, j'estime que le truandage actuel de la construction européenne est une erreur.
Je pense qu'il est temps d'arreter de tartiner sur le passé ad nauseam et de s ' intéresser a l'avenir ; par exemple ou se situer
RépondreSupprimerhttp://www.enquete-debat.fr/archives/debat-entre-alain-de-benoist-et-philippe-simonnot-pour-ou-contre-la-decroissance
Où se situer ?
SupprimerIci : http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/06/22/de-la-croissance-a-la-transition-ecologique-et-sociale/
Dimanche 29 juillet 2012 :
RépondreSupprimerLes Allemands pensent qu'ils seraient mieux sans l'euro (sondage).
Une majorité des Allemands pensent que leur pays serait en meilleure situation sans l'euro, selon un sondage paru dimanche, alors que le ministre de l'Economie a répété ses doutes sur le maintien de la Grèce dans la zone euro.
Selon le sondage Emnid pour l'hebdomadaire Bild am Sonntag, 51% des Allemands pensent que l'économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation si elle ne faisait pas partie des 17 pays de la zone euro.
Vingt-neuf pour cent pensent que la situation serait pire.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00457718-les-allemands-pensent-qu-ils-seraient-mieux-sans-l-euro-sondage-348521.php
Lundi 30 juillet 2012 :
RépondreSupprimerMadrid ne demandera pas l'aide des fonds européens.
"L'Espagne ne demandera pas aux fonds de sauvetage européens d'acheter sa dette même si le pays souhaiterait voir rapidement reculer ses coûts d'emprunt", déclare le directeur du Trésor espagnol Inigo Fernandez de Mesa dans une interview au quotidien local Expansion.
"Le Trésor émettra de la dette en 2013 pour les régions ayant sollicité l'aide de Madrid pour se financer", précise Inigo Fernandez de Mesa.
Les 17 régions autonomes d'Espagne sont exclues de fait des marchés financiers, et nombre d'entre elles envisagent de se financer par le biais d'une ligne de crédit de 18 milliards d'euros mise en place par le gouvernement central.
"Il n'est pas à l'ordre du jour de l'Espagne de demander au fonds d'acheter de la dette, pas du tout. Cela ne s'est pas produit et je peux vous assurer que cela ne se produira pas", déclare Inigo Fernandez de Mesa.
(Dépêche Reuters)
Mardi 17 juillet 2012 :
Selon les calculs du FMI, la dette publique de la Grèce sera de 171 % du PIB en 2013.
La dette publique de l'Italie sera de 126,4 % du PIB en 2013.
La dette publique de l'Irlande sera de 121,2 % du PIB.
La dette publique du Portugal sera de 118,6 % du PIB.
La dette publique de l'Espagne sera de 96,5 % du PIB.
La dette publique du Royaume-Uni sera de 92,7 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 90,1 % du PIB.
C'est la page 2 :
http://www.scribd.com/doc/100206742/IMF2
@ Age
RépondreSupprimerEn effet, la subtilité est rarement le fort des néolibéraux… J’avais fait une analyse de leur proposition (et de Salin également) dans une étude de la banque libre en décembre :
http://www.gaullistelibre.com/2011/12/la-banque-libre-un-delire-neoliberal.html
Honnêtement, je n’accord plus beaucoup d’importance à leurs théories fumeuses, toujours coupées de la réalité (avec des hypothèses plus ridicules les unes que les autres) : le marché s’équilibrerait forcément tout seul. La somme des égoïsmes produirait forcément du bien commun et non simplement beaucoup d’égoïsme. Et naturellement, l’Etat serait forcément moins efficace que le privé…
@ BA
Merci pour les liens.
@ Saul
Bizarremment, les marchés n’ont pas réagi en ce début de semaine… Mais cela ne devrait pas tarder. S’il faut recapitaliser la BCE, cela risque de mettre un sacré bazar en effet. Pas sûr que l’Allemagne veuille sauver l’euro. Je crois surtout qu’ils veulent préserver leurs intérêts et prendre le moins de risque financier possible. Malgré tout, ils ne veulent pas prendre l’initiative du démontage de l’euro. Pas sûr que les pertes de l’Allemagne soit si importantes, malgré les dires de P.Artus et de Merrill Lynch.
N’oublions pas que lors de l’explosion du SME en 1993, les fortes dévaluations n’avaient pas provoqué un effondrement de l’économie allemande. Bien sûr, il y aurait un impact économique, mais je ne pense pas qu’il atteindrait 7% du PIB. Et de toutes les façons, cela reste faible par rapport à la caution solidaire de 150% PIB imaginée par les euros obligations de l’institut Bruegel.
@ Allena
Merci pour les liens. Un bon sujet de papier
@ Olaf
Complètement d’accord
@ Patrice & A-J
Ce serait un bon débat, même si je persiste à croire à une croissance plus économe.
Mardi 31 juillet 2012 :
RépondreSupprimerZone euro : le chômage à un niveau record en juin, à 11,2%.
Le taux de chômage de la zone euro s'est établi à 11,2% de la population active en juin, comme le mois précédent où le chiffre a été révisé à la hausse, a indiqué mardi l'office européen de statistiques Eurostat.
Selon les estimations d'Eurostat, 17,8 millions de personnes étaient au chômage dans la zone euro en juin, soit 123.000 de plus que le mois précédent.
Nouveau record de chômage en Italie.
Le taux de chômage a atteint un nouveau record en juin en Italie en s'inscrivant à 10,8% de la population active, contre 10,6% en mai, alors que la péninsule est empêtrée dans la récession, selon une estimation provisoire publiée mardi par l'institut des statistiques.
Ce niveau est le plus élevé depuis le début de la série statistique des chiffres mensuels de l'emploi qui remonte à janvier 2004.
Pour le quatrième mois consécutif, le chômage dépasse la barre symbolique des 10%. Selon les données corrigées des variations saisonnières publiées par l'institut national des statistiques (Istat), le nombre de personnes à la recherche d'un emploi s'est élevé à 2,792 millions en juin dans le pays, ce qui représente une hausse de 2,7% sur un mois (+73.000 personnes) et un bond de 37,5% sur un an (+761.000 personnes).
Chez les jeunes de 15-24 ans, le taux de chômage a en revanche reculé à 34,3% contre 35,3% en mai.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/07/31/97002-20120731FILWWW00304-nouveau-reccord-de-chomage-en-italie.php