The Economist vient de consacrer un long dossier de 14 pages sur
l’opportunité que représentent les gaz de schistes. Un plaidoyer à sens
unique en faveur de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels qui
amène à se poser la
question des ressources qui existent en France.
Révolution
énergétique aux Etats-Unis
Il y a seulement
douze ans, personne n’exploitait les gaz de schistes outre-Atlantique. Avec la
mise au point de la technologie dite de fracturation, très peu chère, la
production a explosé et représente aujourd’hui pas moins de 7% de la consommation totale
d’énergie du pays, un tiers de la consommation totale de gaz. La baisse
très forte du prix du gaz (équivalent à 15 dollars l’équivalent baril de
pétrole), a profondément transformé la première économie mondiale.
Tout
d’abord, il y a eu un remplacement massif des centrales de production
d’électricité à charbon par des centrales à gaz, qui relâchent 50% de CO2 de moins.
Du coup, les Etats-Unis parviennent enfin à réduire leurs émissions globales,
au moment même où l’inverse se passe en Europe puisque les prix très élevés du
gaz importé (basés dans des contrats long terme indexés sur le pétrole)
provoquent au contraire une conversion vers des centrales à charbon, notamment
en Allemagne !
Mais les
effets de l’exploitation des gaz de schistes ne s’arrêtent pas là. En effet, la persistance d’un prix du gaz
largement inférieur au prix mondial aux Etats-Unis (-80% en moyenne !)
produit d’autres conséquences très positives pour le pays. Outre le bonus
commercial, les industriels qui utilisent beaucoup d’hydrocarbures ont donc
intérêt à produire aux Etats-Unis, ce qui provoque un rapatriement d’activités
pétrochimiques, qui pourrait apporter jusqu’à 0,5 point de croissance par
an !
Que faire
en France ?
En effet,
aux Etats-Unis, l’exploitation a souvent été rapide et désordonnée, du fait de
la propriété privée du sous-sol. Les écologistes pointent des fuites de gaz
(les fameux robinets qui peuvent prendre feu), le risque de pollution de la
nappe phréatique, l’énorme consommation d’eau, la pollution du sous-sol et les
risques de provoquer des tremblements de terre. The Economist ne fait pas vraiment dans la nuance dans ce dossier
et balaie d’un revers de main l’ensemble de ces critiques.
Pour eux,
les incidents viennent de puits qui n’étaient pas aux normes. La consommation
d’eau ne serait pas supérieure aux procédés d’exploitation des autres
hydrocarbures. Et il n’y aurait pas de risques pour les nappes phréatiques
puisqu’elles se trouvent à 100 mètres de profondeur alors que les gaz de
schistes sont présents entre 1000 et 5000 mètres mais pour ce faire, The Economist reprend une illustration d’ExxonMobil
dont on peut douter qu’elle soit 100% impartiale.
Du coup,
difficile de se faire une opinion tant les deux parties tiennent un discours
opposé. Pour avancer, il serait sans doute bon de procéder à des tests, avec
les techniques actuelles mais surtout en développant des techniques plus
propres, en associant Total (dans lequel l’Etat devrait prendre une minorité de
blocage, qui pourrait être négociée contre des droits d’exploitation), mais
aussi des groupes écologistes incontestables, de manière totalement
transparente.
Pour avoir un avis équilibré, il serait interressant de voir ce que Corinne Lepage a publié à ce sujet...
RépondreSupprimerPS: il doit y avoir des rapports du parlement français ou européen à ce sujet ?
Mathieu
N'oublions pas que de tels choix nous engagent pour plusieurs dizaines d'années ; la rentabilité à dix ans peut se révéler une impasse à 20 ou 30 ans. Le gaz de schiste n'est-il pas le moyen de prolonger un paradigme énergétique en voie d'épuisement ?
RépondreSupprimer* Comme vous le soulignez le débat est pollué (!) par le biais idéologique des courants écologistes, qui récusent ab initiam toute innovation d'envergure. La question technique est évincée par un discours antiscientifique préformaté, dont le nucléaire est l’archétype. Or la seule position de principe que peut tenir un citoyen normalement informé est "je ne sais pas", tant ces questions exigent une expertise technique.
Pour en revenir au gaz de schiste : il ne faudrait pas que les compagnies pétrolières orientent l'innovation en fonction du déploiement de leurs équipements et savoir-faire particuliers. Leur discoure n'est évidemment pas plus crédible que celui des écolos professionnels. Peut-être une État restauré envisagerait-il l'instauration d'un conseil scientifique chargé de fournir une expertise indépendante (ce qui supposerait de rémunérer des experts indépendants des lobbies)?
* Nous avons d'autres options aussi prometteuses a priori que le gaz de schiste, qui nous émanciperaient des hydrocarbures. Les économies d'énergies recèlent des gains énormes et connus, tant en matière de logement que d'automobile - gains qu'il faudrait comparer à ceux qu’amènerait le gaz de schiste. Ensuite nous sommes au bord d'innovations technologiques fondamentales, en matière de conservation de l'électricité et d'exploitation de l'énergie solaire. Enfin, la nouvelle génération des centrales nucléaires serait vraisemblablement encore plus sûre et plus productive que celles d'aujourd'hui, seul le fanatisme des écologistes nous empêche d'avancer dans une recherche a priori moins risquée que le gaz de schiste et pour laquelle nous avons encore une grande expertise technique.
Tout à fait d'accord sur le discours antiscientifique préformaté.
SupprimerPour le débat, d'une part il y a des représentants des industriels qui ont un discours médiatique publicitaire. Cependant, les industriels restent plus crédibles à mon sens que les ONG car ils ont, eux, une expertise technique et peuvent avoir à rendre des comptes/dédommager en cas de problème.
La question est celle du stockage de l'électricité, qui était réputée être difficile à faire de manière économiquement efficace. Il est nécessaire pour faire correspondre l'offre d'électrons à la demande. Actuellement on se repose soit sur du stockage dans des barrages (l'eau est remontée en période d'excès d'offre, elle alimente les turbines en cas d'excès de demande), soit sur des centrales à gaz dont on entend dire qu'elles sont plus pratiques que le nucléaire pour un fonctionnement intermittent, sur les pointes de consommation.
Pareil, je me sens totalement incompétent pour évaluer les risques liés à l'exploitation des gaz de schistes. Une commission aussi indépendante que possible serait nécessaire.
RépondreSupprimerIl est vrai par ailleurs qu'un chantier national de réhabilitation des bâtiments pour les isoler mieux serait une bonne initiative. Mais rien dans ce gouvernement ou le précédent ne va dans ce sens. On préfère subventionner des bagnoles électriques dont le rendement global est très discutable.
Isoler un bâtiment, c'est 10 à 20 centimètres d'isolant sur les parois. Des isolants d'origine végétale en réduisent le coût de fabrication énergétique et écologique par rapport à la laine de verre ou au polystyrène. De plus cela créerait de l'emploi local.
Parfaitement d'accord avec J.Halpern. J'ajouterai que quand il parle du fanatisme des écologistes, il pourrait souvent parler aussi de leur malhonnêteté, la malheureuse Ecologie, si nécessaire, n'étant souvent plus rien d'autre qu'un bizeness pour crapules et escrocs de toutes sortes, ou que le fonds de commerce de Belles Ames professionnelles. Mais malheureusement, l'écologie telle qu'elle est devenue fait partie des nombreux débats interdits en France. Si vous vous déclarez "concerné(e)" par l'écologie, vous êtes intouchable et puis c'est tout.
RépondreSupprimerPour le nucléaire, si l'on ne peut qu'être d'accord avec ceux qui dénoncent la fragilité et la vulnérabilité des centrales classiques, il existe maintenant une nouvelle technologie, extrêmement prometteuse et dont on ne nous parle évidemment JAMAIS en France : les micro-centrales, directement dérivées des machines de sous-marins lance-engins.
Pouvant être toutes petites ( certaines sont transportables par camion ! ) elles sont parfaitement à l'abri du terrorisme, des risques sismiques et autres accidents, mettant en oeuvre un réacteur non rechargeable et coulé directement dans le béton. Ne me demandez pas comment les problèmes de refroidissement sont résolus, mais ils le sont. La seule chose qui dépasse est une prise électrique ! Une seule d'entre elles peut fournir l'énergie nécessaire à une agglomération de 20 habitants pendant vingt ou trente ans ! Bien entendu on peut les interconnecter pour alimenter des réseaux plus puissants.
Documentez-vous là-dessus, vous verrez, c'est très curieux et très prometteur, même si les journalistes et les "écologistes" français seraient prêts à mourir plutôt que d'en entendre parler. Cela commence à se répandre un peu partout, d'ailleurs. Si cela se trouve il y en a déjà en France. Pour qu'on ne sache pas qu'il y en a une il suffit de ne pas le dire et de faire repartir le camion qui l'a amenée.
Ah, j'oubliais ! Principaux producteurs ( à l'heure actuelle, et liste non exhaustive ) : L'Allemagne, le Japon, Israël, l'Afrique du Sud, l'Argentine, et, bien entendu... la France.
Sancelrien
Je voulais dire 20 000 habitants, évidemment !
SupprimerSancelrien
J'imagine que vous parlez de petites centrales nucléaires dérivés des centrales actuelles ( fonctionnant sur les mêmes principes que les centrales actuelles mais en plus petit ), à moins qu'il ne s'agit d'une tout autre technologie ?
SupprimerPour les petites centrales nucléaires modulaires elles peuvent en effet être construites en série, livrées sur place et être rechargées une fois tout les 10 ans voir une fois tout les 30 ans. Elles ont une puissance comprise entre 10 MW et 200 MW électriques ( en gros 1 MW suffit à alimenter 1000 foyers pour une consommation moyenne ), elles peuvent aussi dessaler l'eau de mer et fournir de la chaleur à un réseau urbain de chaleur.
Les russes ont mêmes construits des centrales nucléaires flottantes en incorporant des petits réacteurs dans un bateau.
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-durable-1/d/la-centrale-nucleaire-flottante-russe-en-bonne-voie_25582/
" Ne me demandez pas comment les problèmes de refroidissement sont résolus, mais ils le sont."
En fait on utilise la convection naturelle pour refroidir le réacteur ( pas besoin de pompes pour évacuer la chaleur, à Fukushima c'est la panne des pompes de refroidissement qui a entrainné la catastrophe ).
De plus comme ils sont beaucoup moins puissants, en cas de fonte du coeur la quantité de corium à refroidir est faible et l'accident est plus facile à maîtriser.
Le problème c'est que les gros réacteurs de 1000 MW sont plus compétitifs économiquement à cause d'un effet d'économies d'échelle mais ça pourrait changer.
Voilà une petite présentation d'un type du CEA sur les petits réacteurs :
www.amisduvisiatome.com/Archives/Bernard_Bonin.pdf
Je pense qu'il s'agit d'une autre technologie, dérivé aussi simple et direct que possible de la technologie militaire pour les réacteurs embarqués. Mais nous sommes d'accord sur l'essentiel : les centrales gigantesques, fragiles et vulnérables d'aujourd'hui vont disparaître au profit de quelque chose de beaucoup plus simple et moins coûteux. Cela ne signifiera évidemment pas la fin du recours au nucléaire, au contraire, dirais-je.
SupprimerUn bien ou un mal ? Question de "croyances religieuses", à mon avis.
Sancelrien
En fait quand je posais la question d'une tout autre technologie, je me demandais si ces centrales fonctionnaient sur des principes totalement nouveaux que je ne connaissais pas.
SupprimerLa technologie militaire, bien que différente des réacteurs civils ( géométrie du coeur, densité de puissance ...), fonctionne en gros sur les mêmes principes que les réacteurs civils : ce sont pour la plupart des réacteurs à eau pressurisée comme les centrales d'EDF ; j'ai vu qu'il existe aussi des petits réacteurs refroidis au sodium liquide ( comme la centrale Superphénix ) ou au plomb liquide ( comme dans certains sous marins rapides russes qui utilisaient du plomb-bismuth ).
"Un bien ou un mal ? Question de "croyances religieuses", à mon avis"
Jusqu'à présent la politique de sûreté dans le nucléaire on se contentait surtout de faire en sorte que les accidents graves ne puissent pas survenir ; dans les concepts actuels on essaye de plus en plus de faire en sorte qu'on puisse les gérer si jamais ils arrivent, ce qui est une meilleur approche selon moi ( mais je ne suis pas spécialiste, mon avis ne vaut pas grand chose ).
Du coup je préférerais plus de réacteurs de faible puissance que moins de réacteurs de forte puissance, mais vous avez raison ça tient plus de l'intuition qu'autre chose.
Cordialement.
@ Sancelrien & Raiden
SupprimerMerci pour toutes ces informations, passionnantes.
Que de sujets à travailler en vue de 2017 !
à la page 29 de la présentation du CEA, il est indiqué que les petits (réacteurs) ne mangeront pas les gros, pour des raisons de coûts.
SupprimerEt, un peu plus loin, que se pose la question de la protection de ces petites infrastructures contre des actes de malveillance.
Leur conclusion est que ces petites centrales ont un intérêt, mais dans un marché de niche : le Grand Soir devra se faire ailleurs.
Il y a aussi les voitures autonomes, encore une fois ce sont les US qui montrent la voie.
RépondreSupprimerhttp://www.slate.fr/story/58361/voiture-electrique-autonome-changer-votre-vie
Votre article soulève deux problèmes généraux qui pourraient s'appliquer aussi au nucléaire, aux nanotechnologies, aux OGM, etc...
RépondreSupprimer- un problème de démocratie : vous avez beau aimer ou non le gaz de schiste ce n'est pas vous qui décidez mais un ministre conseillé par des technocrates ( pas forcément neutres ou compétents ) ou dans le meilleur des cas à l'assemblée nationale ( un peu plus légitime mais encore facilement corruptible ). Il y a des solutions à ça notamment le référendum d'initiative populaire ( que les élus ne veulent pas nous accorder comme par hasard ... démocratie dites vous? )
- le deuxième problème est de constituer un groupe d'experts qui soient à la fois : compétents , relativements " neutres " et enfin non corruptibles ( anonymes ?). Néanmoins dans le cadre d'un débat public pour un référendum, la présence d'un tel groupe d'expert n'est peut être pas nécessaire ( mais souhaitable ).
Ce qui est insensé c'est de ne même pas permettre de savoir si la question se pose(puisque l'on ne sait même pas si les réserves sont avérées et exploitables)!
RépondreSupprimerEt puis militer pour une évaluation des ressources ce serait à coup sûr semer la zizanie dans la majorité(puisque Montebourg se pose des questions alors que Batho est vent debout...),et ridiculiser la droite...
Entre parenthèse encore une fois on mesure le niveau du débat dans le pays,quand on est contre les gaz de schistes on favorise de facto...le charbon(on soupçonne de grandes compagnies productrices de charbon de financer en sous-main les militants "écologistes",éternels idiots utiles),en France le nucléaire(et quand on est aussi contre le nucléaire on méprise ouvertement la classe populaire!)!
Notez que Allègre(on en pense ce que l'on veut mais il reste un scientifique de classe mondiale)milite ardemment pour les gaz de schistes,mais condamne fermement les sables bitumineux(je ne suis pas sûr que l'on puisse parler de "schistes bitumineux",il me semble qu'il y a les huiles de schistes et les sables bitumineux).
Enfin vous oubliez un point crucial,le code minier!
Aujourd'hui en France le sous-sol appartient à l'Etat,dès lors comment s'étonner que les propriétaires fonciers s'opposent à l'exploitation(alors qu'aux Etats-Unis les propriétaires profitent de la manne).
Personnellement,si l'exploitation était un jour autorisée,je serais favorable à un mixte,une fiscalité assez lourde(les bénéfices des propriétaires fonciers seraient en effet plantureux),l'enrichissement pourrait en effet être considéré comme "sans cause".Reste à bien positionner le curseur(faire la balance entre les désagréments et le bénéfice net).
@ Balthazar
RépondreSupprimerComplètement d'accord sur votre premier point. Ce que je trouve incroyable, c'est qu'il est même difficile de poser la question en France. Je pense qu'il faut en débattre et je trouve gênant qu'il est extrêmement perturbant de voir le refus dogmatique, quasiment religieux de certains groupes écologistes et lire parallèlement le dossier de The Economist, 100% favorable. Difficile de savoir où est la vérité. Il faut donc travailler pour essayer de la trouver.
Je n'avais pas oublié le code minier. C'est pour cela que j'avais souligné qu'aux Etats-Unis, contrairement à la France, le sol appartient aux particuliers.
@ Raiden, Olaf & J Halpern
Complètement d'accord. Le Grenelle de l'Environnement peut-il indiquer qu'il est possible de réunir tous les acteurs pour prendre de bonnes décisions ?
Naturellement, il faut travailler sur d'autres sources d'énergie car ces gaz de schistes ne sont pas des ressources renouvelables.
@ Mathieu
Je vais essayer de regarder.
Au delà du gaz de schiste, se pose aussi la question de l'impact de politiques européennes communes aux différents pays sur la France, pour deux critères en particulier : mise en concurrence et obligation d'installation en énergies non émettrices de CO2 et non nucléaires.
RépondreSupprimerActuellement, le parc français produit le courant le moins cher d'Europe de l'Ouest, et le moins émetteur de CO2 avec la Suède.
Voici par exemple les indicateurs fournis par Eurostat, permettant de comparer entre les différents pays (par exemple, Allemagne et Danemark, en tenant compte pour ce dernier pays des différences de population ; ce sont les exemples habituellement donnés par les "écologistes" de pays vertueux, car ayant déployé des ENR) :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/product_details/publication?p_product_code=KS-DK-11-001
p. 152 : production de déchets par secteur d'activité
P. 144 : émission de CO2
On voit que la France est beaucoup mieux placée : elle émet par exemple 10 fois moins de CO2 que l'Allemagne pour son électricité !
Or, les politiques uniformes au niveau européen impliquent :
- la mise en concurrence : pourquoi, puisque les prix sont déjà les plus bas d'Europe de l'Ouest ? cf par exemple le lien suivant sur la loi Nome : http://www.sauvonsleclimat.org/audio/b%20a%20ba%20energie/24%20-%20la%20loi%20NOME,%20G%C3%A9rard%20PIERRE.m4a
- l'installation de panneaux solaires et d'éoliennes : pourquoi, puisque nous sommes déjà peu émetteurs de CO2 ? cf par exemple les articles suivants sur ce thème :
http://www.sauvonsleclimat.org/etudeshtml/optimiser-le-deploiement-des-energies-renouvelables-mieux-faire-pour-moins-cher/35-fparticles/1208-optimiser-le-deploiement-des-energies-renouvelables-mieux-faire-pour-moins-cher.html
http://www.sauvonsleclimat.org/articles-selectionneshtml/lenergie-dans-le-monde-en-2011-quelles-lecons-en-tirer-pour-lavenir/35-fparticles/1184-lenergie-dans-le-monde-en-2011-quelles-lecons-en-tirer-pour-lavenir.html
Ces articles indiquent en particulier que le photovoltaïque devrait peut-être être intéressant à moyen terme, mais avec de nouvelles technologies de conception. Cela implique en particulier que la priorité devrait être la R&D plutôt que le déploiement à marche forcée avec les technologies actuelles...
Il se dit que des rapports favorables à ce genre de techniques - foire au pognon, toujours - ont été rédigés par des gars dont l'objectivité était un tantinet sujet à caution. C'est vrai ? Pour ou contre le grand chef ?
RépondreSupprimerje crois que la bonne question a se poser est la finalité de ces énergies bruler de l’essence dans les embouteillage , aller chercher des légumes et des fruits a des milliers de km quand nous en avons dans le jardin vivre chez soi a 20 degrés avec un pull ou a poil a 25 . Notre avenir s'il existe encore est sans doute une société beaucoup plus technologique et énormément plus sobre
RépondreSupprimer@Anonyme29 juillet 2012 12:16
RépondreSupprimer"quand il parle du fanatisme des écologistes, il pourrait souvent parler aussi de leur malhonnêteté, la malheureuse Ecologie, si nécessaire, n'étant souvent plus rien d'autre qu'un bizeness pour crapules et escrocs de toutes sortes, ou que le fonds de commerce de Belles Ames professionnelles."
Ces propos me paraissent illustrer ce qui relève de l'irrationnel tout en se réclamant de l'analyse scientifique. En montrant combien le débat est asymétrique.
Voilà d'un côté des entrepreneurs disposant d'un pouvoir financier supérieur aux Etats qui ont leurs entrées dans tous les gouvernements. On les dit vertueux. Et pourtant prenez une seconde pour vous informer sur ce que ces gens sont capables de faire dans les forêts Canadiennes avec l'exploitation des schistes bitumineux. Il y a des faits. Ils montrent que nous avons affaire à une association de malfaiteurs qui se foutent des conséquences de leurs actes pourvu qu'ils se fassent un maximum de fric. Peut-on prendre leurs déclarations pour argent comptant ?
En face nous aurions des écologistes crapuleux et escrocs. Qu'il y ait des crétins doctrinaires, j'en ai rencontré. Largement de quoi fuir la mouvance. Mais crapuleux ? En majorité ? Gérant un fond de commerce ? Faut être précis alors. De quels milliards s'agit-il ? De quelles escroqueries ? Je ne parle même pas de jugements avérés. Juste m'indiquer de quels faits ont les soupçonne. Sorti de là, on est dans le ragot et l'insinuation.
Asymétrique parce que ces gens, avec leurs petits moyens sont qualifiés par ceux qui disposent d'une puissance et de moyens illimités d'éco terroristes. Ca ne dérange personne de débiter ce genre de connerie ?
L'article pale d'études évoquant des gisements fabuleux. Quelles études ? Faites par qui ? Ce sont des suppositions qui n'ont rien de scientifiques et ne sont destinées qu'à justifier la mise en exploitation. Au nom d'un intérêt supérieur que l'on nomme indépendance énergétique.
L'exploitation pétrolière pollue énormément. Elle transforme en cloaque les zones de forage. Allez voir ce qu'il reste du golf de Guinée. Raison pour laquelle une partie de la population s'oppose tout autant aux forages au large de Port Cros. Notre sanctuaire. Ca pose un autre débat. Nous exigeons notre quota de pétrole mais nous ne voulons pas de ça chez nous. Car son exploitation est une véritable saloperie. Pouvons-nous tout arrêter ? La question paraît stupide. Devons nous alors en crever ? Là est le débat.
L'autre question qu'il faudrait avoir le courage de se poser est celle de savoir à quoi sert ce sursit si c'est pour se retrouver en panne sèche ensuite. Reculer pour mieux sauter ? Nos exigences d'aujourd'hui justifient-elles les disettes de demain ? Sarko s'est payer la gueule des Teutons en les qualifiant de trouillards au sujet de l'arrêt du nucléaire. Dans dix ans ils auront vingt ans d'avance sur nous puisqu'ils travaillent en ce sens depuis dix ans déjà. Face à la raréfaction d'une ressource non renouvelable devons nous la sucer jusqu'à la mort ou nous nous décidons enfin à mettre toutes nos capacité intellectuelles pour inventer une alternative ?
Amicalement
Franz