Début
octobre, suite
au jugement du Conseil Constitutionnel, l’Assemblée devrait se prononcer
sur le TSCG, le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, qui
instaure une camisole budgétaire pour les pays de la zone euro.
Heureusement, une campagne se monte pour exiger un référendum.
Un traité
doublement scandaleux
Ce traité
européen est un
des trois textes concoctés en deux ans dont l’objectif est de contrôler le
niveau des déficits et de la dette des pays européens ! Il est la face
publique de deux autres séries de textes, le six pack et le two pack,
qui visent à instaurer une véritable règle
d’or camisole budgétaire pour les Etats membres. Après avoir retiré le
pouvoir monétaire aux dirigeants politiques nationaux, cette Europe cherche
maintenant à leur confisquer le pouvoir budgétaire.
Comme
le soulignent d’innombrables économistes, les plans d’austérité suivies
actuellement en Europe, sous la pression de la troïka technocratique (FMI, BCE,
Commission) sont un « barbarisme »
pour reprendre le mot employé par le « prix Nobel d’économie » 2008,
Paul Krugman, dans
son dernier livre. Patrick Artus, chef économiste de Natixis, a rejoint les
voix des critiques du TSCG dans
une vidéo récente, dénonçant à la fois le principe même de la règle mais
aussi son timing.
Pour
Krugman, « durant la Grande
Dépression, les dirigeants avaient une excuse : personne ne comprenait ce
qui se passait ou comment la régler. Les dirigeants d’aujourd’hui n’ont pas
cette excuse ». Lui et Joseph Stigltz, lauréat 2001, expliquent depuis
trois ans que cette
crise est une crise de la demande et qu’il est totalement contre-productif
de couper ainsi les dépenses. Le pire en Europe, c’est que les faits (en Grèce
et en Espagne) démontrent qu’ils ont raison mais personne n’écoute.
Il faut
exiger un référendum !