Bien sûr, les
partisans de l’intégration européenne font toujours miroiter une Europe sociale
ou solidaire, qui serait plus démocratique. Mais force est de constater que
depuis près de trente ans, elle rime avec un
néo-libéralisme dogmatique et un despotisme volontiers post-démocratique.
L’intégration
européenne avant tout
C’est après
une discussion avec un ami que la réalité m’a sauté aux yeux. En effet, j’ai pu
constater que l’intégration européenne passe avant le progrès social ou la
démocratie, même pour des personnes attachées aux deux. Car c’est le vice de
cette construction européenne que de pousser à des
politiques fondamentalement antisociales et antidémocratiques.
L’intégration européenne devient l’objectif suprême, auquel tout est
subordonné, quelqu’en soient les conséquences.
Premier
exemple : la monnaie unique ne fonctionne pas car cela revient à imposer
une politique unique à des pays trop différents. Sapir
ou Artus ont parfaitement démontré qu’il n’y a pas 36 solutions pour résoudre
les déséquilibres actuels : une dévaluation interne (en restant dans
la monnaie unique) ou une dévaluation externe (qui imposer d’en sortir). Malgré
l’évidence du coût social bien plus important de la première, la survie de la
monnaie unique passe avant la douleur des peuples…
Deuxième
exemple : le processus de décision extrêmement compliqué pour répondre à
la crise de la zone euro. Non seulement les fédéralistes font l’erreur
d’attribuer la crise aux déficits (qui en sont surtout la conséquence), mais en
plus, beaucoup ux sont prêts à mettre les budgets sous tutelle technocratique
(ce qui a été fait en partie par le
TSCG, le
six pack, puis le two pack), une remise en cause
fondamentale de nos démocraties. Mais là encore, l’intégration européenne
prime.
Des
ferments despotiques et antisociaux
Du coup, ils
ne parviennent pas à voir que leur manière de fonctionner conduit à prendre des
décisions détestables (qui finiront, soit dit en passant, par détruire l’idée
européenne). Il est proprement hallucinant d’entendre Mario
Draghi ou Pierre
Moscovici admettre que les politiques d’austérité vont produire beaucoup de
dégâts tout en étant incapables d’essayer de faire autre chose, alors même que
des « prix Nobel d’économie » ne cessent de leur indiquer une autre
direction.
Et quand les
peuples ou les gouvernements viennent à contester la direction choisie, c’est
forcément qu’ils ont tort et on commence à entendre des contestations de la
démocratie, comme le rapporte bien le livre « Circus Politicus », notamment
avec l’épisode lamentable du référendum puis de la démission de Papandréou en
Grèce. On ne compte plus les jugements négatifs à l’égard de la démocratie
dans des institutions largement à l’abri de l’opinion des peuples.
L’UE est un
monstre. Les objectifs d’une partie de ses pères étaient peut-être louables,
mais ils ont engendré une organisation politique absolument détestable, qui
promeut les politiques les plus antisociales de la planète, tout en prenant de
gros arrangements avec la démocratie. Il faut donc lui couper la tête.
Mède alors, Pinsolle se réveille et perse sa cuirasse. C'est d'un autre niveau qu'un texte sur les disputes de l'UMP, hein!
RépondreSupprimerOui, les Européistes sont des malades mentaux, des fous furieux. Oui, ils vont détruire au moins les sociétés latines. Pour moi, entre cela et Le Pen, j'estime que la seconde est un pari largement jouable.
Par contre, je crois que tu fais une erreur, la fin de la démocratie est une tendance lourde dans les pays riches et vieux, l'UE en permet seulement la mise à mort très facilement. Si nous étions en France, la lutte serait plus équilibrée mais la menace resterait.
Jard.
"Les européistes sont des malades mentaux"
SupprimerÀ enfermer donc ?
Tiens donc on se proclame démocrate (partant du postulat caché que la démocratie a pour cadre indépassable la Nation) et on utilise les pires techniques de l'Union Soviétique pour discréditer l'adversaire !
un texte "à la gloire" des "europhoriques" et des forcenés de l'intégration
RépondreSupprimerhttp://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article188
Je suis 100 % d'accord , mon probleme est que si je partage le programme économique de Mme Le Pen, je ne partage pas mais alors pas du tout ses idées sur l'immigration, l'islam etc....
RépondreSupprimerQue faut il faire pour qu'un parti " normal" mais avec un certain poids électoral defénde enfin ces idées souverainistes de bon sens ???
Curieux l'immigration et l'islam sont les meilleurs amis des européistes destruction de l'idée de Nation et lobotomisation religiofaciste !!!!
SupprimerOn commence a discerner, sortant de l'opacité de la brume, qui les dissimulaient, les véritables contours de l'Union Européenne.Il semble qu'elle ne soit qu'un marche-pied vers l'établissement d'une entité mondiale basée sur la finance et dominée par une oligarchie financiére. Le moyen de domination est trés simple et redoudablement efficace puisqu'il est basé uniquement sur le contrôle de la monnaie au niveau des banques centrales. La quasi-totalité de l'humanité croit encore que les banques centrales sont des organes gouvernementaux alors qu'elles sont toutes la propriété de banques privées.
RépondreSupprimerL'euro est une étape indispensable de ce plan mondial, et la santé des économies européennes ne compte pas, pas plus que le sort des peuples.
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerpour aller dans le sens de Jard, E.Todd a eu le nez fin dans son livre "après l'empire", où il expliquait pourquoi l'Occident allait vers des régimes post-démocratiques, de type oligarchique: c'est une conséquence fatale de l'enrichissement des classes moyennes, qui par intérêt et par peur d'un déclassement social causé par l'ascension des classes populaires, verrouillent le système démocratique au profit d'un système aristocratique. En France et en Europe, ce verrouillage est incarné par le choix de l'UE.
Je vais encore allumer une mèche sur la question, mais après un charge aussi violente, comment pouvez-vous encore envisager que la France puisse rester dans l'UE? Les partisans du système sont aussi dogmatiques que les dirigeants du parti communiste est-allemand après la chute du mur de Berlin! C'est dire s'ils iront jusqu'au bout de leur logique, je devrais dire de leur dogme car pour eux, l'Union Europe est et reste toujours la solution aux problèmes qu'elle cause! Les eurolâtres sont décidément des vrais khmers bleus!
CVT
"Ensuite, ils sont dans une véritable guerre religieuse où toute personne qui remet en cause le moindre « acquis communautaire » est un agent du mal, un nationaliste ou un fasciste mal dégrossi. Il n’y a plus de dialogue possible, seulement une excommunication."
RépondreSupprimerVous avez mis, Laurent, le doigt sur l'une des grandes difficultés de "parler Europe" avec des européistes ; ils sont fermés à tout raisonnement rationnel car il s'agit bien d'une sorte de foi aveugle.
Je constate que c'est surtout vrai pour la génération des papy-boomers. Il me semble que la jeunesse d'aujourd'hui est moins dans cette foi aveugle d'une Europe qui serait l'alpha et l'omega de toute politique. A suivre...
"les politiques les plus antisociales de la planète". Il faut savoir raison garder Mr Pinsolle !
RépondreSupprimerAinsi quand Roosevelt a fait dans son pays l'intégration que réclament les fédéralistes européens aujourd'hui, il a rendu son pays néo-libéral et despotique ?
RépondreSupprimerQuelle blague !
Laurent Pinsolle a mangé du lion , nous allons ressortir la bascule a charlot elle se rouille
RépondreSupprimer@jmfayard,
RépondreSupprimercomparaison malhonnête: les Etats-Unis sont UNE NATION! L'UE n'est qu'un agrégation d'états souverains!
CVT
En quoi la comparaison est malhonnête ?
SupprimerLes pays européens ne sont plus entièrement souverains depuis Maastricht au moins
L'Europe est à la croisée des chemins avec certains aspects d'une confédération et d'autres d'une fédération
Quand aux Etats-Unis, ils n'étaient qu'une confédération à l'origine.
il y a eu une première crise économique et ils se sont transformés en fédération, avec un pouvoir central très limité (une litanie de "Congress should not..")
il y a eu la crise de 29 et Roosevelt a porté le budget fédéral à un poids suffisamment significatif pour avoir une influence macro-économique (dans l'UE on se déchire pour 1% du PIB)
Donc en quoi la comparaison est malhonnête ?
La comparaison est extrêmement malhonnête, car seuls 2 des états fédérés des USA ont été des nations indépendantes : le Texas, resté indépendant seulement 9 ans avant de rejoindre les USA et Hawaï, qui a été purement et simplement colonisé. Les USA ne sont pas nés d'une union de 13 pays indépendants, mais d'une séparation de 13 provinces anglaises du reste du pays.
SupprimerLes USA sont une nation depuis leur indépendance de la GB. L'ue est actuellement une organisation internationale, même si les pays qui en sont membres lui ont délégué beaucoup trop de leur souveraineté : c'est d'ailleurs là la cause de leurs problèmes, puisqu'ils ont ainsi abandonné les moyens de contrôles qui leur permettaient de mener des politiques économiques adaptées à leur spécificités. Privés de ces moyens de contrôle, et donc de défense, ils coulent, c'est logique. Le fait que l'ue soit une organisation internationale implique que ses pays membres puissent la quitter (Article 50 du Traité de Lisbonne => actuellement la meilleure solution pour sortir de cette crise pour tous ces pays), alors qu'un état fédéré des USA ne peut pas quitter l'oncle Sam, la guerre de Sécession fut d'ailleurs menée en application de ce principe (et non pas pour libérer des fils de déportés d'un esclavage rendu déjà obsolète par la mécanisation)
Il y a un certain temps que je me demandait comment le faire remarquer, mais il me semble que tout cela est une conséquence logique du projet européen de base, à savoir la négation des conflits.
RépondreSupprimerPuisque tout conflit est supposé impossible, alors tout désaccord est obligatoirement soluble dans le compromis, c'est à dire dans le marché. De même, il ne peut y avoir de lutte entre les classes sociales, les intérêts de tous étant supposés parfaitement convergent dès l'abord. Ce qui nous amène à la conclusion logique que l'opinion publique ne peut être en désaccord avec l'opinion des élites, le consensus étant par hypothèse absolu.
Dans ces conditions il ne peut y avoir de politique, seules existent des problèmes techniques devant être réglés par des techniciens, sachant que la totalité de la population est par hypothèse du même avis que les techniciens. Fondamentalement, c'est un projet de négation de la séparation entre les individus, qui ressemble énormément au representative agent des modèles économiques.
@Anonyme,
Supprimervous soulevez l'un des points essentiels de la construction européenne à propos de la négation des conflits: la démocratie, par définition, c'est le choix, mais surtout la confrontation PACIFIQUE de conflits d'intérêts contradictoires. Chaque personne ou groupe de personnes doit pouvoir y défendre ses intérêts, ses valeurs ou ses convictions. Ce qui peut être problématique dans le cadre de prise de décisions, et dans l'efficacité des actions politiques. Mais la légitimité du pouvoir est à ce prix: tous les avis doivent pouvoir s'exprimer.
Le grand problème du mode de fonctionnement l'UE, comme vous l'expliquez si bien dans votre post, c'est que mécaniquement, en recherchant le consensus pour éteindre les conflits, elle est LA NEGATION MEME DE LA DEMOCRATIE. C'est un danger que Pierre Mendès-France avait perçu dès 1957 lors de la ratification du traité de Rome. Mais là où il avait été plus loin que vous, c'est qu'il avait affirmé que, de décisions techniques en décisions techniques, les technocrates faisaient une politique.
CVT
Cette réflexion sur la négation des conflits comme facteur d'explication à la crise européenne est probablement la plus brillante que j'ai jamais lue. Et sa suite logique sur la négation de la démocratie s'impose également.
SupprimerVous avez mis le doigt sur une question essentielle.
@jmfayard,
RépondreSupprimerDésolé si je suis dur, mais je persiste et signe: vous sombrez dans le nominalisme!
IL N'Y A PAS DE PEUPLE EUROPEEN, et l'UE n'est pas un PAYS! Le fédéralisme n'est qu'un mode d'organisation des états, il n'en précède par l'existence! C'est en cela que je trouve votre argument profondément malhonnête car c'est une construction ad hoc: vous présupposez l'existence d'une nation européenne pour finir par dire qu'il faut tout mettre en oeuvre pour la créer!
Dans l'UE, les pays membres SONT ET RESTENT SOUVERAINS: la règle de l'unanimité existe dès qu'il y a TRANSFERT (donc ABANDON) de SOUVERAINETE. Ce n'est pas parce que des technocrates se sont substitués à maintes reprises aux souverains que la manoeuvre reste légitime et signale l'existence d'un état.
De plus, les USA ont toujours été un état fédéral, avec Washington comme capitale fédérale. Bruxelles n'est pas une capitale, elle n'est que le centre des institutions de l'Union Européenne!
Quand à votre comparaison avec Roosvelt, là encore, ça ne tient pas la route une seconde: l'Etat américain étant fédéral, il peut lever un impôt NATIONAL! Or à l'heure ou nous parlons, il n'y a pas de NATION EUROPEENNE, faute de communauté politique car, par construction, les peuples des états membres y restent souverains! Ceci explique la raison pour laquelle il est IMPOSSIBLE d'obtenir un budget européen plus élevé: le sentiment d'appartenance des gens à un ensemble européen EST INEXISTANT! Il n'y a pas d'affinités entre les diverses composantes de l'Union Européenne!
Le parallèle américain sert à duper l'opinion sur la nature de la construction européenne, qui est de nature purement aristocratique et technocratique, anti-démocratique car au service d' intérêts capitalistes particulièrement voraces. C'est aussi l'autre aspect de la malhonnêteté de vos arguments.
CVT
à CVT
RépondreSupprimer"Dans l'UE, les pays membres SONT ET RESTENT SOUVERAINS"
Ben non. La France peut battre monnaie par exemple ? Souveraineté limitée.
Les décisions au sein de la BCE se prennent à la majorité, l'UE est sur ce point fédéraliste
> "De plus, les USA ont toujours été un état fédéral"
J'avais pas les dates en tête, mais pas entre 1776 et 1789
Ils ont tenté la confédération et ça n'a pas marché, le pragmatisme américain a fait le reste.
> Bruxelles n'est pas une capitale, elle n'est que le centre des institutions de l'Union Européenne!
Euh... là vous tombez dans la luthomiction :p
> "Quand à votre comparaison avec Roosvelt, là encore, ça ne tient pas la route une seconde: l'Etat américain étant fédéral, il peut lever un impôt NATIONAL!"
Je ne dis pas que c'est possible aujourd'hui, je dis que c'est une condition pour sortir de la crise. Si vous avez suivi l'histoire de la construction européenne, vous aurez compris qu'elle n'est pas figée comme le prétendent ses détracteurs mais évolue de crise en crise.
> "Le parallèle américain sert à duper l'opinion sur la nature de la construction européenne, qui est de nature purement aristocratique et technocratique, anti-démocratique"
Ben tiens, c'est pardon juste l'intention qu'avaient en tête les participants au congrès de la Haye dont Churchill qui disait "Faites (sans l'Angleterre) quelquechose comme les États-Unis d'Europe" ou encore un certain tout jeune François Mitterand.
C'est toujours plus facile de faire parler les autres à leur place (à vous entendre, une poignée de technocrates se sont dits : tient, on va détruire les nations pour mettre les peuples au service d'intérêts capitalistes particulièrement voraces) que de se renseigner sur ce qu'ils avaient réellement en tête.
@jmfayard,
SupprimerDécidement, votre (mauvaise) foi vous aveugle!
C'est vrai, Bruxelles la capitale de la Belgique, mais certainement pas celle de l'Europe, étant donné que cette entité est un continent, ou d'une entité appelée Union Européenne, qui à cette heure, n'est pas un pays.
D'ailleurs, vous n'avez répondu à AUCUNE des objections sur l'inexistence d'une nation européenne! Je ne devrais même pas faire l'effort de vous répondre! Vous passez votre temps à dire que je
Sinon, pour les états unis d'Europe, vous nagez en plein mythe: d'un point de vue politique, c'est un artefact de la guerre froide, fait pour lutter contre les communistes!
Cela n'a strictement rien d'un projet politique manifesté par les peuples européens! C'est une idée AMERICAINE. La meilleure des preuves, c'est la place de l'OTAN dasn les traités. Mais bon, ce n'est pas le propos...
Mais le clou du spectacle, c'est votre argument BIDON sur le budget: savez-vous combien la France et l'Allemagne devraient consacrer pour un budget commun propre à sauver les états européen de la crise dite de la dette? Jacques Sapir a estimé que le montant minimum était de 8% du PIB des états membre. Or cette somme correspond pour l'Allemagne à 200 milliards d'euros par an: pensez-vous raisonnablement que les Allemands payeront une somme pareille pour faire plaisir à des eurolâtres comme vous? Votre dogmatisme vous empêche de savoir COMBIEN vos idées vont coûter aux contribuables, et surtout si vous en avez les moyens. C'est au nom du fédéralisme qu'on asphyxie la Grèce pour sauver les banques, et d'autres pays vont suivre. Ca ne vous suffit pas?
Contrairement à vous, je ne lis pas dans les cerveaux, mais je juge les résultats d'une politique à ses fruits; or ceux de l'UE sont EXTREMEMENT AMERS. Je la juge également par rapport aux intérêts de ceux qui la mènent, à savoir les capitalistes libéraux.
J'ai tout de même une question pour vous: l'UE va échouer, et plus longtemps elle persistera, plus longtemps elle entraînera ses membres dans la ruine: en quoi l'objectif d'un état UE est désirable? Toutes les promesses faites il y a 20 ans n'ont pas été tenues. Je veux donc savoir pourquoi il faudrait continuer à appauvrir des dizaines de millions de gens sur ce continent pour satisfaire l'idéal frelaté des européistes.
CVT
> "D'ailleurs, vous n'avez répondu à AUCUNE des objections sur l'inexistence d'une nation européenne!"
SupprimerMais je ne répondais pas à cela principalement parce que pour moi ce n'est pas le sujet, je ne tiens pas à reproduire cette merde d'État-Nation en plus grand !
Je cherche plutôt un moyen de sortir des crises dans lesquelles nous sommes plongées. Il y a quand même une certaine ironie à ce que cette crise dans laquelle nous sommes plongés touche plus durement les états européens que la fédération américaine qui en est pourtant à l'origine, non ?
>"C'est une idée AMERICAINE"
Quand bien même ce serait vrai, c'est un argument pour vous ça ?
Les États-Unis pendant les années 30-40-50, c'est la démocratie, la victoire sur le nazisme, le new deal social démocrate et keynésien, l'ONU, ... Vous préfériez qui à l'époque exactement ?
J'espère en tous cas qu'en cohérence avec vous même, vous ne surfez pas sur internet qui est largement une idée américaine :P
> "savez-vous combien la France et l'Allemagne devraient consacrer pour un budget commun propre à sauver les états européen de la crise dite de la dette? Jacques Sapir a estimé que le montant minimum était de 8% du PIB des états membre."
Je n'ai pas lu (faute d'URL) votre article de Sapir, mais je suis sûr que vous avez compris qu'il s'agit de MUTUALISER 8% du PIB pour reprendre votre exemple (par exemple une plus grosse partie de la TVA ou les éventuels taxes Tobin et autres taxes écologiques), pas de prélever 8% supplémentaires en laissant les prélèvements nationaux inchangés.
C'est bien beau d'insister (vous êtes en ça sauf votre respect le pendant du le Tea Party aux Etats-Unis d'Amérique) sur Bruxelles (eux Washington) le prix de la SOLIDARITÉ avec nos compatriotes grecs ou espagnols.
Mais posez-vous un instant cette question : c'est quoi le prix dans 5, 10, 20 ans de la NON-SOLIDARITÉ ?
> "C'est au nom du fédéralisme qu'on asphyxie la Grèce pour sauver les banques, et d'autres pays vont suivre. " (...) "Toutes les promesses faites il y a 20 ans n'ont pas été tenues." (pardon je ne peux pas tout citer)
Ah bon ? Un doute m'étreint. Qui appelez-vous les fédéralistes exactement ? Pour moi rares et absents des centres de décisions principaux sont ceux qui Cohn-Bendit ou Verhofstadt méritent aujourd'hui cette appelation. Mais si pour vous l'Europe telle qu'elle est *actuellement*, c'est à dire sous la coupe des dirigeants nationaux, est l'incarnation de l'idéal fédéraliste... Je ne sais que dire. Je pense que vous auriez fait beaucoup rire Sarkozy ou Gordon Brown...
Le cas de Merkel est plus compliqué, voyez ce qu'en dit le philosophe allemand Ullrich Beck
https://www.evernote.com/shard/s11/sh/5a0c081c-cd2c-42f2-8fe7-99ed3429e1d9/da001c7be094c352fed78f9d2aff335f
@jmfayard,
Supprimerbien sûr que si la démocratie et les états-nations sont le sujet!! Il n'y a PAS DE DEMOCRATIE POSSIBLE EN DEHORS D'EUX. Si vous êtes contre les états-nations, c'est que vous êtes contre la démocratie! Admettez-le et arrêtez de trollER!
Maintenant, si on n'est pas d'accord avec ça, je vous laisse à vos délires d'européiste!
J'obéis au proverbe "do not feed the troll".
CVT
La démocratie est né dans la Cité, pas dans une nation.
SupprimerOn a certes vu la démocratie réussir à s'implanter de manière durable dans des états nationaux et démocratiques
mais on a aussi vu le contraire c'est à dire des états très nationaux et violemment anti-démocratiques
mais on a aussi vu des fédérations supra-étatiques (Etats-Unis d'Amériques) démocratiques
En 1848 des trolleurs plus lyriques que moi ont même proclamé la République Universelle !
Attention ça pique les yeux pour certains :
http://expositions.bnf.fr/utopie/grand/3_75.htm
On n'a (hélas selon moi) pas de République universelle mais on a aujourd'hui l'union européenne qui est au milieu du gué dans une situation intenable et qui peut donc soit régresser en collection d'États-Nations (qui serait sous la domination économique et donc politique de l'Allemagne), soit évoluer vers une fédération.
On peut même avoir un mix des deux : une Fédération européenne, plus petite que l'union européenne actuelle sans les anglais et les français par exemple mais pleinement fédérale et donc démocratique. Et des états indépendants autour qui auront décidé démocratiquement de ne pas faire partie pour l'instant de la fédération. Un peu ce que disait Churchill au congrès de la haye !
Ceci dit, pas besoin de l'UE pour que l'état francais se tire des balles dans le porte monnaie et celui du contribuable. Même l'Allemagne, dite plus libérale que la France, fait mieux avec ses autoroutes gratuites et en cours d'améliorations importantes :
RépondreSupprimerConvaincu à l’époque par les crânes d’oeuf de Bercy qui essaient depuis des années de vendre le projet, Dominique de Villepin envisage la privatisation dès son discours de politique générale. Alors que Marianne fait plusieurs fois la une sur ce scandale en devenir, les socialistes, qui les premiers ont initié le processus en 2002, restent muets .
http://www.marianne.net/Autoroutes-la-rente-de-Vinci-sera-t-elle-prolongee_a215132.html
@ Jard
RépondreSupprimerCette Europe, cela fait plus de 20 ans que je la combats (depuis le débat sur Maastricht).
Pas d’acord sur la fin de la démocratie. Elle peut toujours se relever car ils ne supprimeront pas les élections et un jour une majorité arrivera qui enverra balader le machin européen. Et il suffit d’un pays pour que l’édifice s’effondre.
« Malades mentaux » : pas d’accord. Le pire, c’est qu’ils pensent agir pour le mieux…
@ Anonyme
Pour ceux qui rejettent l’extrémisme, il y a Debout la République, dont je suis membre du Bureau Politique. Sur le poids, il viendra avec le temps. Notre parti est jeune.
@ Patrice
Le FN tient un discours caricatural sur ces questions, ment sciemment et promeut une guerre des civilisations.
@ Cliquet
Exactement, la question de la monnaie est essentielle.
@ CVT
En fait, je pense qu’il y a une tentation, au sein d’une partie des élites, d’aller vers un despotisme technocratique. Mais je ne crois pas que les peuples l’acceptent longtemps. Cela finira par exploser.
Ma position sur l’UE est la suivante : on dénonce les traités pour imposer une discussion avec nos partenaires afin de construire une nouvelle Europe, respectant intégralement les souverainetés nationales, à la carte, non technocratique… Si les négociations échouent, on part. Mais je reste convaincu qu’une forme de construction européenne peut être utile à notre pays. Dire juste on veut sortir de l’UE, cela risque d’être compris comme on quitte toute forme de construction européenne, ce qui n’est pas mon souhait.
Bien d’accord avec votre argumentation.
@ Isabelle
A nous de monter que cette Europe mène forcément au néolibéralisme et au despotisme : cela parvient à les ébranler.
@ Emmanuel
Baisser le SMIC de 22% en Grèce (et 32% pour les jeunes). Je n’ai pas le souvenir que d’autres pays dits développés aient fait pire.
@ JMFayard
Mais cela n’a rien à voir. Les Etats-Unis et l’UE sont complètement différents. D’un côté, 1 pays, 1 peuple, 1 langue, 1 espace économique unifié, 1 monnaie, 1 marché du travail unifié, 1 salaire minimum, 1 budget fédéral à 20% du PIB. De l’autre, 27 pays, 27 peuples, presque autant de langues, des espaces économiques pas encore unifiés (pour beaucoup de points, les nations restent l’espace économique principal), 27 marchés du travail, 27 salaires minimums (allant de 1 à 10), 1 budget unique à 1% du PIB. Certes, il y a une monnaie, mais l’UE ne sera jamais une nation.
Sur l’intégration budgétaire. Elle ne résoudrait rien car cela reviendrait à financer les déficits extérieurs des pays de la périphérie, sans relancer leur production (qui nécessite une dévaluation). Et de toutes les façons, l’Allemagne ne voudrait jamais payer. Les estimations varient entre 3 à 8% du PIB Allemand de transfert annuel pour faire un budget européen (75 à 200 Mds environ).
Sur la Grèce, on a déversé tant d’argent uniquement pour maintenir le pays dans l’euro et pour soutenir les banques.
@ Anonyme 16:00
Remarquable résumé.
@ Olaf
Merci pour ce rappel (NDA s’y était opposé à l’époque).
@Laurent,
Supprimerle vrai problème, c'est que vous savez que tel que le char est lancé, on l'arrêtera plus.
L'UE ira donc vers le despotisme. La seule question est de savoir jusqu'où les classes moyennes sont prêtes à aller, car j'aurais tendance à dire que tant que les plus modestes sont dans la mouise, elle y est indifférente. Sans elles, aucun changement n'est possible.
Regardez ce qui s'est passé à Florange, où l'Etat peut laisser couler l'industrie métallurgique et ses millier d'emplois. Un Etat cohérent aurait nationalisé TOUT LE SECTEUR, mais il n'a pas fait ce choix, justement au nom des règles de l'UE.
Ce scandale économique fait pourtant moins de bruit que l'agitation des écolos à propos de l'aéroport de Notre Dame des Landes, agitation due essentiellement à des représentants de la classe moyenne bobo-écolo-libérale-libertaire: pourquoi ces perturbateurs font plus de bruit dans les médias que des ouvriers en colère?
On a bien la preuve que les intérêts de la classe moyenne priment ceux des classes populaires. Si les plus pauvres sont ainsi réduits au silence, le système de despotisme éclairé a de beaux jours devant lui.
ps: éviter de donner à manger à JMFayard, car comme vous aurez pu le noter, c'est un troll européïste.
CVT
le fn ne ment pas tant que cela la destruction de crème au chocolat et la suppression de la venue du père noel dans une ecole a Montargis est bien la preuve que la merde religiofaciste est bien en train degouliner
SupprimerLes capitaux fuient de plus en plus hors de l'Espagne, hors de l'Italie, hors de la Grèce, de l'Irlande, du Portugal.
RépondreSupprimerCes cinq pays vont se déclarer en défaut de paiement, les uns après les autres : ce sera l'explosion de ces cinq bombes atomiques.
Pour mettre à l’abri leurs capitaux, les investisseurs internationaux ont choisi cinq abris antiatomiques. Aujourd'hui, les investisseurs internationaux placent leurs capitaux dans cinq Etats considérés comme résistants et solides : l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Finlande et le Luxembourg.
http://a407.idata.over-blog.com/1/68/76/76/Dettes/20121021-Target-2-balances.jpg
Nous, Français, sommes surpris de cet afflux de capitaux vers la France. Pourtant, c'est un fait : les investisseurs internationaux considèrent que la France sera un abri antiatomique solide, qui résistera à l'explosion de la zone euro. Ils se précipitent pour acheter les obligations de l’Etat français.
Lundi 3 décembre 2012, la France a lancé trois emprunts. La France a payé des taux historiquement bas.
Emprunt à 3 mois : le taux a été négatif : – 0,022 %. Ce taux est en baisse par rapport à la dernière émission à 3 mois : c’était – 0,020 % le 26 novembre.
Emprunt à 6 mois : le taux a été négatif : – 0,008 %.
Emprunt à 12 mois : le taux a été de 0,016 %. Ce taux est en baisse par rapport à la dernière émission à 12 mois : c’était 0,019 % le 26 novembre.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00482050-la-france-a-emprunte-6-77-mds-eur-a-court-terme-a-des-taux-encore-tres-bas-516780.php
La dégradation de la France par les agences de notation n’a pas modifié la tendance : les investisseurs internationaux ont continué à se ruer vers les obligations de l’Etat français.
Mercredi 5 décembre 2012 : taux des obligations à 10 ans : 2 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.
http://www.bloomberg.com/quote/GFRN10:IND
Excellente note
RépondreSupprimerLes USA n'ont eu une monnaie unique que tardivement, auparavant il y avait de nombreuses monnaies en cours.
RépondreSupprimerDe plus les USA se sont unifiés lors de la guerre de sécession, très meurtrière et aussi en éradiquant les indiens d’Amérique de culture et langues différentes. C'est ça qu'on veut en Europe ? Il y a moyen de coopérer en Europe sans tout mettre à plat. J'ai beau avoir travaillé et vécu dans différents pays européens, c'est encore le cas, mais je ne n'ai jamais été fan de cette Europe de Maastricht et de l'Euro. Avant Maastricht, j'ai travaillé en Hollande sans problème. Je pourrai tout autant aller ailleurs, USA, Australie sans avoir besoin d'une union économique. Du moment qu'on a un job et des revenus dans un pays, pas besoin d'union économique, les autorités de ces pays ne posent pas de problèmes. Ce qui est risible, c'est que beaucoup de défenseurs de Maastricht n'ont jamais vécu ailleurs qu'en France et parlent pas ou peu de langues étrangères, ne voudraient même pas être mobiles en France et quitter leur village ou quartier.
Ceci dit, l'Ayroport me semble être une ânerie autant économique qu'écologique. Peu importe qui s'y oppose.
@olaf,
Supprimerje me retrouve complètement dans ce que vous dites sur l'Europe de Maastricht!
J'ai vécu dans trois pays différents dont le mien, la France. Pour qui a séjourné ou travaillé à Londres, vous pouvez faire le constat qu'une monnaie "unique" (qui, bizarrement, en Allemagne est qualifiée de "commune") est inutile pour la vie de tous les jours des français! Les Anglais, Danois et Suédois se passent très bien de l'Euro!
L'UE n'est finalement que le projet d'aristocrates apatrides qui passent leur vie entre deux aéroports, et qui ne partagent absolument pas la vie quotidienne des habitants des différents pays. En tant que résident étranger, plus je vis chez les autres, plus j'en viens à la conclusion que les nations existent, sont différentes et qu'il faut préserver leur diversité non pas en les uniformisant, comme tente de le faire l'UE, mais en respectant leur souveraineté, donc la démocratie.
Concernant votre remarque sur les défenseurs en France de Maastricht, j'applaudis des deux mains! Pour ma part, je ferais une tentative d'explication: il s'agit ni plus ni moins que les symptômes d'une maladie appelée haine de soi, mal qui touche notre pays depuis la fin de la première guerre mondiale, et qui est à l'origine de la défaite de 1940. Les mêmes maux (déclinisme, pessimisme, France trop petite, repentance historique, etc...) sont à l'oeuvre, et la seule solution, pour les partisans de l'UE, est de dissoudre la nation et le peuple français dans un ensemble plus vaste. Bien sûr, comme chacun voit midi à sa porte, cet espace rêvé, sorte d'auberge espagnole, sera une sorte de France en plus grand... Mais malheureusement, ça n'en prend pas le chemin :-(, puisque l'UE ressemble à la RFA en plus grand!
CVT
L'UE semble être le résultat de plusieurs intérêts convergents.
RépondreSupprimerLes politiciens en leur permettant tout à la fois de se faire élire sans avoir à assumer de responsabilités. Parce que "c'est l'Europe donc nous on y peut rien, on peut pas vivre en autarcie" bref le bla bla habituel du mal nécessaire.
Et bien sur, les capitalistes et autres argentiers qui ne rêvaient que de contourner toutes les législations nationales grâce à cette concurrence extrêmement perverse (libre donc complétement faussée) entre ces législations les rendant presque caduques.
hors sujet mais j'ai lu que Lionnel Lucas s’était rattaché a DLR c'est sans doute un signe même si la droite populaire a beaucoup cultivé l’ambiguïté
RépondreSupprimer@Laurent Pinsolle
RépondreSupprimer"Le FN tient un discours caricatural sur ces questions, ment sciemment et promeut une guerre des civilisations."
Le FN n'a pas à recevoir de leçons de quelqu'un qui tient un discours munichois sur la question islamique, promeut la haine d'Israël, et cautionne la comparaison Israël/Allemagne nazie.
Anonyme frontiste
@ CVT
RépondreSupprimerBien sûr que l’UE ira encore plus loin dans le despotisme (la technocratie indépendante au pouvoir, c’est du despotisme) mais les peuples finiront par se révolter.
@ Patrice
L’un n’exclut pas l’autre. Bien sûr, il peut y avoir des dérapages scandaleux, mais cela n’enlève rien au fait que le FN ment fréquemment sur ces questions.
@ Anonyme frontiste.
Faux. Faux. Et faux.