mercredi 26 décembre 2012

Mario Monti, ou la dégénérescence de la démocratie


Cela en dit sans doute long sur le rapport des commissaires européens à la démocratie : Mario Monti, ancien commissaire, président du conseil démissionnaire d’une équipe technique arrivée au pouvoir sans élection, est candidat à sa succession, mais sans vouloir se présenter aux élections !

Après la démocratie

Todd avait bien vu l’évolution d’une partie des élites, qui se détachent de plus en plus de la démocratie et du peuple, se lamentant sur ses humeurs et refusant de plus en plus son jugement (surtout dès qu’il remet en cause la façon dont elles veulent construire l’Europe). Déjà, Mario Monti avait accédé au pouvoir dans des conditions guère satisfaisantes d’un point de vue démocratique même s’il avait le soutien d’une majorité du Parlement, y compris de celle qui était en charge des affaires auparavant.

Au même moment, le Premier Ministre grec, après avoir commis le crime de lèse-majesté ultime dans cette Europe post-démocratique, à savoir vouloir demander à ses concitoyens d’approuver les plans européens, était remplacé par un autre technocrate. Mais, à Athènes, la démocratie a repris ses droits. Après une première élection qui a produit un Parlement trop fragmenté, la seconde élection, en juin, a produit un résultat clair, dégageant une majorité légitime et incontestable.

En Italie, il est plus que temps que le gouvernement technique de Mario Monti passe le relais à un gouvernement issu d’une élection. Mais Mario Monti semble toujours hésiter sur une participation formelle à l’élection à venir. Après tout, il est déjà un confortable sénateur à vie. Et puis, la démocratie, c’est compliqué : il faut convaincre les électeurs, en rassembler une majorité, et pire, accepter l’avis de cette majorité, même s’il est contraire à ce que l’on pense…

Gagner une élection sans y participer

C’est ainsi que l’ancien commissaire européen souhaite rester au pouvoir. Une coalition centriste semblait partante pour faire de lui son chef de fil, mais finalement, le président du Conseil démissionnaire ne semble guère goûter les joutes électorales. C’est ainsi qu’il a rénoncé à se présenter, malgré le retour de Silvio Berlusconi, mais se déclare quand même disponible pour être le chef d’une majorité dont il est clair qu’il l’imagine rassemblant le centre gauche et le centre.

Une telle démarche est extrêmement choquante et une grande partie de la presse transalpine a accueilli fraichement les propos de Mario Monti. Il est tout de même paradoxal d’aspirer à garder le pouvoir après des élections sans s’y être présenté. En outre, si le Parti Démocrate arrive nettement en tête, on ne voit pas ce qui pourrait pousser son chef, investi par des primaires citoyennes qui plus est, à laisser la présidence du conseil à celui qui aurait fait l’impasse sur l’élection.

Tout ceci démontre une fois de plus le rapport très malsain qu’entretient une partie des élites européennes avec la démocratie. Aucun homme politique digne de ce nom n’oserait proposer une telle chose. Il faut bien que ce soit un ancien commissaire européen pour proposer un gagner une élection sans y participer ! Mais, dans un sens, cela a le mérite de montrer les raisonnements monstrueux de ces technocrates irresponsables et apatrides, qui méprisent tant le peuple.

Il faut espérer que Mario Monti ne parviendra pas à ses fins. Il serait proprement scandaleux qu’il reste au pouvoir après les prochaines élections. S’il souhaite exercer le pouvoir, il doit présenter un projet aux électeurs, s’appuyer sur un parti et se faire élire. C’est la règle élémentaire de la démocratie.

46 commentaires:

  1. Bonjour Laurent,
    ça ne vous rappelle un épisode de la politique française de ces vingt dernière année, ce type de discours? C'est EXACTEMENT celui qu'a tenu Jacques Delors fin 1994, lorsqu'il a renoncé à se présenter aux présidentielles de 1995! Il voulait avoir l'appui de toute la gauche et des centristes pour faire une candidature de consensus. Seulement la recherche systématique du consensus est un des marqueurs les plus sûrs de l'évitement de la démocratie, qui est caractérisée justement par l'affrontement d'intérêts contradictoires!
    Mario Monti est un personnage exécrable, condescendant et méprisant le suffrage universel: il refuse de faire une campagne électorale pour ne pas se salir les mains! Mani Polute, comme on dit là-bas...Seulement, comme l'avertissait Mendès-France, un technocrate qui prend des décisions, qu'on croit techniques au départ, finit par faire une politique et le problème dans cette façon de faire, c'est qu'elle est également attentatoire à la démocratie car elle consacre le règne de l'irresponsabilité!
    Ce type de personnage veut les attributs du pouvoir sans les responsabilités! Il est typique de l'homme politique européen du 21è siècle et ce mal est si répandu qu'il atteint même parmi NOTRE personnel politique: en effet, tout le monde rejette systématiquement ses fautes sur la Commission à Bruxelles, qui a été pensée pour cela...


    CVT

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    1. Je ne vois pas très bien le rapport le premier ministre en Italie n'est pas élu (tout comme en France) mais nommé par le président de la République.

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    2. @Fiorino,
      Le président de la République Italienne nomme en règle général le chef du parti (ou de la coalition) arrivé en tête des élections, il me semble? C'est la même chose que dans tous les régimes parlementaires en Europe (à l'exception notable de la France...). Ne pas le faire serait anti-démocratique, et c'est bien le propos: Monti veut être NOMME quelque soit le résultat des élections!
      Evidemment qu'il y a un rapport avec Delors, lui aussi ancien commissaire européen; souvenez-vous qu'il tenait des propos très similaires à ceux de Monti quand il voulait que sa candidature ait le spectre politique plus large possible, et ce afin d'assécher le suffrage universel! Voyant qu'il n'y arriverait pas, il avait jeté l'éponge. Ce type de technocrate veut toujours être nommé, jamais responsable devant des électeurs...

      CVT

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    3. CVT
      "Le président de la République Italienne nomme en règle général le chef du parti (ou de la coalition) arrivé en tête des élections, il me semble?"

      Pas forcement, c'est comme ça au début de la législature, mais pas forcement après, tout comme De Villepin n'avait gagné aucune election ni était aucunement chef de parti. Le problème peut se poser pour les prochaines élections, mais pour cette législature on ne peut pas reprocher au président de la république d'avoir nommé monti. Bcp de premier ministrs italiens n'était ni chef de parti majoritaire (prodi, amato) ni élus.

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  2. @ Laurent Pinsolle
    D'un point de vue démocratique, la nomination de Mario Monti est tout àa fait légitime en tout cas pas plus que celle de Dominique de Villepin qui lui non plus a été élu et que vous avez soutenu inlasablement. Le Président de la République M. Napolitano qui lui seul à le pouvoir de dissoudre les chambres avant la fin de la législature a jugé bon qu'il ne fallait pas faire les élections avant pour faire plaisir aux antieuropéens de France qui utilisent les pays du sud comme des pions pour faire sauter l'UE mais il s'en foutent totalement de ce que ces pays ont véritablement besoin (lutte contre la corruption, réformes, lutte contre l'evasion fiscale). De toute façon la coalition de centre-gauche est pro-européenne donc vous allez rien tirer des prochaînes élections italiennes.

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    1. Sauf que quand même le pouvoir d'un président du conseil italien et autrement plus important que celui d'un premier ministre français, d'autant plus que dans le cas de Villepin c'est le président Chirac qui était chef de l’exécutif et avait lui emporté l'élection.

      Je trouve que cette situation en Italie est extrêmement choquante, pour gouverner le peuple en démocratie on demande l'assentiment du peuple, sinon on est plus en démocratie...

      red2

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    2. @Fiorino,
      vous voulez que je vous dise? En toutes circonstances, il faut respecter la souveraineté des états, et par conséquent, respecter le vote des électeurs, même si un Berlusconi devait arriver en tête des élections législatives. Je préférerais toujours ça à un coup d'état en costard-cravate (merci Serge Halimi) tel qu'il a été fait avec Mario Monti: c'était peut-être légal, mais absolument illégitime, pour la simple raison que Monti est irresponsable devant les électeurs!
      En tant que pays voisin, il est toujours normal de s'inquiéter de la disparition de la démocratie: ça montre qu'on s'intéresse à ce qui se passe au-delà de nos frontières, et c'est aussi ça, être internationaliste! D'autant que nous avons déjà subi ce type de hold-up dans notre pays: je ne digère toujours pas la ratification du traité de Lisbonne, qui à sa manière, est une version d'un coup d'état en costard-cravate européiste!

      CVT

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    3. @ red2
      Et le premier ministre doit avoir le soutient du parlement qui lui a remporté les élections. Donc il n'y a asbolument rien de choquant, pas plus que la nomination de De Villepin qui ne s'est jamais frotté au suffrage universel. La démocratie ne veut pas forcement dire dissoudre le parlement pour faire des élections quand la situation convient aux antieuropens. D'ailleurs il me semble que vous étiez les premiers à reclamer la démission de chiarac à cause du référendum perdu.

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    4. @ CVT
      Mais arrêtez un peu avec vos lecçons de démocratie est-ce qu'en France on fait de référendum sur le nucléaire? Il y a eu aucun coup d'Etat en Italie. Le Président de la République peut:
      1) Dissoudre les chambres
      2) Ne pas signer les ordonnances ce qui est une pratique très courante en Italie si une loi est contestée, durant les années berlusconi bcp de lois ont été rejetées par le président de la République.

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    5. @Fiorino,
      Je constate que vous ne supportez pas beaucoup la contradiction, et que ça vous rend quelque peu discourtois. Je ne fais aucune leçon de démocratie, simplement j'énonce ce qui me paraît être une évidence lorsqu'on veut caractériser un régime démocratique. Je maintiens donc tous les propos que j'ai dit sur la nomination du premier ministre (ou président du conseil en Italie). Ensuite, je n'ai pas contesté la légalité de la méthode de nomination, je dénonce juste son détournement, puisque Monti ne fait pas parti d'une majorité élue (contrairement à Villepin quand il était premier ministre).
      Contrairement à ce que j'avais dit plus haut, le premier ministre en France est lui aussi nommé par le président, après le résultat des législatives. Le fait qu'il y a eu 3 cohabitations en France sous la cinquième république prouve que le président tient compte du verdict des urnes, et ne peut pas nommer qui bon lui semble sous peine de censure au parlement.
      Par contre, votre objection est inopérante: je ne vois pas ce que vient faire un référendum sur le nucléaire avec notre problème et en plus, il n'est pas certain que gouverner systématiquement par référendum soit toujours une méthode pour ELABORER une politique. C'est le rôle du gouvernement et des experts, qui là sont dans leur rôle.

      CVT

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    6. @ cvt
      Villepin ne faisait pas partie d'aucune majorité élue parce qu'il n'a jamais été élu. Le parlement italien peut lui aussi censurer le premier ministre c'est d'ailleurs ce qui allait se passer. Vous pouvez maintenir tout ce que vous voulez il en reste pas moins que votre leçon de démocratie est assez faible. Si les experts sont dnas leur rôle pour élaborer une politique le gouvernement nommé par le président de la République italienne en était un. On ne peut pas appeller le peuple à chaque crise de gouvernement surtout dans des pays comme l'italie caractérisé par une instabilité politique éndémique. L'exemple du référendum montre que ce qui vous pose problème c'est la démocratie uniquement quand elle n'est pas au service de vos souhaits. En effet comme vous êtes favorable au nucléaire vous êtes contre un référendum car il serait sans doute perdu après des evenements tels que Fukushima.

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    7. @Fiorino,
      Je ne suis pas certain que vous puissiez me donner des leçons de démocratie, vue votre attitude sur la question nucléaire! Qu'est-ce qui vous laisse à penser que je suis pro-nucléaire? Et quand bien même je le serais, il est beau, votre sens de la démocratie: comme certains de mes anciens camarades du PG, vous pratiquez le tiers-exclus!
      Je n'ai pas d'avis arrêté sur la question mais j'essaie d'être réaliste: pour moi, le jour où on me démontrera qu'on pourra remplacer qualitativement ET quantitativement le nucléaire, je serais OK pour l'abandonner, mais le faire maintenant, à cause de Fukushima (qui correspond à un risque hautement improbable en France...) serait IRRESPONSABLE! Ce serait appauvrir considérablement l'économie française pour une PEUR irrationnelle! Le risque zéro n'existe pas!
      Vous me faites aussi un gros procès d'intention: je suis pour le référendum dans la mesure où il se limite à des questions institutionnelles et particulièrement en cas de changement dans la Constitution, ou pour des questions de souveraineté nationale. C'est mon droit de penser que l'outil référendaire n'est pas pertinent pour décider du nucléaire, tout de même!
      De plus, les experts sont là précisément pour travailler sur un domaine de compétences, par exemple sur le nucléaire, ou l'indépendance énergétique en général. Ce genre de questions n'est pas à la portée du tout-venant, et nécessite une connaissance approfondie du problème. C'est bien dans ce domaine que les experts sont utiles, et non pour faire une politique générale.
      Par contre, j'aimerais bien savoir comment vous justifiez l'usage du référendum comme outil d'élaboration d'une politique: il me semble que c'est plutôt un rôle dévolu aux partis politiques...

      ps: Villepin était bien membre de l'UMP au moment de sa prise de fonction, donc il appartenait bien au parti majoritaire.

      CVT

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    8. @ CVT
      Mais dans un moment de crise comme celui qui a traversé l'Italie c'est justement irresponsable de faire appel aux électeurs. Qui comme pour le nucléaire peuvent agir sur des coups de geuele. Le parlement italien est élu pour cinq ans, seul le président de la République peut dissoudre les chambres, donc il n'y a eu aucun coup d'Etat. Le fait que Villepin avait sa carte à l'ump n'a aucune importance il n'a jamais été élu. D'ailleurs on lui a reproché de continuer à tenir sa carte à l'ump tout en faisant de l'antisarkozysme primaire. Sachant que un de ses pions était Tron avec ses histoires de pieds je me ferait un peu plus discrets sur la défense d'un homme qui n'a jamais eu que comme ambition son intérêt personnel.

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    9. "En effet comme vous êtes favorable au nucléaire vous êtes contre un référendum car il serait sans doute perdu après des evenements tels que Fukushima."

      @ Fiorino,

      Vous prenez vos désirs pour des réalités. Une fois n'est pas coutume, sur le nucléaire, les français sont moins c... que vous voudriez le croire :

      http://www.ifop.com/media/poll/1788-1-study_file.pdf

      A n'en pas douter, il est à craindre que bientôt ce sera vous qui refuserez l'usage du referendum dès lors qu'il risquerait de vous mettre en minorité.

      Etre contre le nucléaire tout de même, qui est tout à la fois un attribut de puissance et un avantage compétitif incontestable (un des seuls qu'il nous reste) dans un contexte de concurrence exacerbée à l'échelle mondiale, sur un forum qui se revendique de la vision gaullienne, on aura décidément tout lu !

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    10. là je suis d'accord avec Julien

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    11. @ Julien
      Je ne suis pas contre le nucléaire, il faudrait lire avant de crier au scandale. Je dis simplement que s'il y avait un référendum je ne suis pas sûr que les sondages resterait les mêmes (d'ailleurs quand cela vous arrange vous critiquez les sondages). Immaginez que cela ce produit après une catastrophe nucléaire... Me mettre en minorité sur quoi? D'autre part il faudrait rappeller qu'en France on a menti au sujet des radiations qui se serait arrêter à la frontière italienne. Alors très bien de mentir pour préserver l'attribut de puissance, mais ne faites pas des leçons de démocratie aux autres pays. La ligne turin-lyon vous êtes pour ou contre?

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    12. @Fiorino,
      "Mais dans un moment de crise comme celui qui a traversé l'Italie c'est justement irresponsable de faire appel aux électeurs."

      Et vous prétendez m'expliquer ce qu'est la démocratie? Et vous m'accusez de n'approuver le référendum que lorsque ça m'arrange? A votre avis, qui peut juger si les électeurs sont assez intelligents et aptes à comprendre une situation? Vous? Les gouvernants? En république, les représentants sont RESPONSABLES devant leur électeurs, et le peuple EST SOUVERAIN! Apparemment, vous méprisez le suffrage universel, puisque vous estimez qu'en cas de crise, le peuple est irresponsable!
      Le fait même que Monti laisse entendre qu'il veut être à nouveau président du conseil, quelque soient les résultats de l'élection et malgré son bilan déjà désastreux, est le signe même de l'irresponsabilité des dirigeants!!! Il ne faudrait surtout pas inverser les rôles!


      CVT

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    13. @ CVT

      Bien vu. Je me rappelle avec gourmandise l’abandon de Delors en 1994, encore que je n’aurais pas été mécontent qu’il se présente car je pensais qu’il s’effondrerait en campagne.

      Remarquable remarque que « la recherche systématique du consensus est un des marqueurs les plus sûrs de l’évitement de la démocratie ». Bien d’accord pour le qualificatif d’exécrable et votre réponse à Fiorino.

      @ Fiorino

      Je n’ai pas totalement remis en cause sa nomination de l’an dernier car il avait le soutien d’une majorité du parlement. Villepin, cela n’a rien à voir car le pouvoir est dans la main du président de la République, en France, qui bénéficie d’une pleine légitimité démocratique. Or, le pouvoir est dans les mains du président du conseil en Italie et il est important qu’il ait une légitimité démocratique. Or Monti veut s’en passer…

      Intéressant votre raisonnement : « dans un moment de crise (…), c’est justement irresponsable de faire appel aux électeurs ». C’est vraiment tout ce que je déteste dans la pensée d’une certaine élite, à savoir un mépris profond pour la démocratie. Grosso modo, ce que vous écrivez implique que les citoyens sont trop cons pour prendre la bonne direction en période de crise. Je conteste doublement votre raisonnement :
      - en quoi le jugement du peuple serait-il moins bon que celui des élites ?
      - au contraire, en cas de crise, la démocratie et le vote du peuple est souvent la meilleure solution, comme l’a bien montré le Général de Gaulle de 1958 à 1969

      @ Red2

      Bien d’accord

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    14. @ CVT et Laurent Pinsolle
      Le démocratie c'est le respect de la Constitution, or le pouvoir de dissoudre les chambres revient au Président de la République pas aux antieuropéens français qui n'arrivent pas à faire bouger les choses en France et alors ils ésperent créer chaos et instabilités dans les pays du sud.

      "au contraire, en cas de crise, la démocratie et le vote du peuple est souvent la meilleure solution, comme l’a bien montré le Général de Gaulle de 1958 à 1969"

      A bon parce que le départ du Général De Gaulle suite au référendum perdu était une bonne solution? Le problème pinsolle que les français ne sont pas dupes de votre petit manège (d'où votre score inférieur à 1% en ce qui vous concerne).

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    15. @ Pinsolle
      Pourquoi ça n'a rien à voir avec villepin? En Italie aussi le parlement a une pleine légitimité démocratique. D'autre part Chirac après le référendum perdu on pourrait se poser des questions. Pour le reste jamais dit que les électeurs son cons. Au contraire ils sont assez intelligents pour vous donner un misérable 1%. Et en ce qui vous concerne encore moins.

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    16. @ Fiorino

      Le problème, c'est que Monti veut rester président du conseil sans se présenter aux élections, ce qui est le vrai scandale.

      Le Général avait sa lecture des institutions, ce qui l'a poussé à partir en 1969. Malheureusement, je pense que c'était une bonne décision.

      Vos remarques sur le 1% sont pitoyables. Quand un parti politique se créé, en général, il faut un peu de temps pour percer. Lula a fait 1% avant d'être élu plus tard...

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    17. @Fiorino,
      je ne sais plus quoi faire pour vous expliquer en quoi la démarche de Mario Monti est scandaleusement illégitime, même si elle revêt les aspects les plus légaux: admettons que Beppe Grillo (le Coluche italien des années 2000 :-)...) gagne les prochaines législatives: et bien, Monti voudrait quand même être nommé président du conseil! Ca vous va, comme explication? Vous trouveriez ça normal? PAS MOI!!!!!!! Et c'est tout le propos de ce post! Depuis le début, c'est de ça qu'il s'agit!
      Je ne sais pas si vous êtes français comme moi, en tout cas, même si vous êtes d'origine italienne, j'en ai assez que vous malmeniez les institutions de notre pays alors qu'elles sont légitimes, et surtout bien plus solides que les institutions italiennes! Ce n'est pas du chauvinisme, c'est l'exacte réalité!
      Sans compter que vos attaques ad hominem sont lassantes à la fin!

      CVT

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  3. @ Laurent Pinsolle
    Cher Laurent, Je sais que vous ne croyez pas à la conspiration. Je vais simplement énoncer quelques faits tout à fait vérifiables:
    - Mario Monti et Mario Draghi ont été nommés ensembles. Ils viennent tous les 2 de la Goldman Sachs.
    - Mario Monti était le président européen de la Commission Trilatérale jusqu'à sa nomination
    -- Il a depuis été remplacé par Jean Claude Trichet (BCE)
    - Les travaux de la Commission Trilatérale sont dénués d'équivoque et visent à remplacer les démocraties électives par des gouvernements d'experts. Ceci était déja mentionné lors de la création du Groupe des Bilderbergs dont la Trilatérale est issue.Pour illustrer cela:
    "Quelques-uns croient même que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des É-U, caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour construire une politique globale plus intégrée ainsi qu’une structure économique – un seul monde si vous voulez. Si cela est l'accusation, je suis coupable et fier de l’être." --David Rockefeller, MEMOIRES, page 405

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    1. C'est exact mais n'a rien a voir avec une conspiration ces gens veulent détruire la démocratie et la remplacer par une oligarchie aristocratique et le disent clairement

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    2. "Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés" - David Rockefeller, Discours à la Commission Trilatérale, Juin 1991, Baden-Baden (Allemagne)

      "Seuls les plus petits secrets ont besoin d'être protégés, les plus gros le sont par l'incrédulité publique" - Marshall McLuhan

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    3. C'est vrai McLuhan a raconté beaucoup de conneries

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    4. @ patrice lamy
      C'est David Rockefeller lui-même qui dit:
      " ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres "
      Maintenant, on peut appeler cela comme on veut. Ce qui m'inquiéte plus, c'est justement que ces gens là ne se cachent plus. Milton Friedman et ses Chicago Boys l'avaient dit en leur temps, mais c'était resté discret que :
      "la démocratie était l’ennemie de la "bonne" économie.."
      Rocard avait également dit que nous étions passé à l'ére "post-démocratique" et Elisabeth Guigou a animé un ateler de la Commission trilatérale dont le sujet était: (Circus Politicus)
      « Sauvons l’Europe de la tyrannie des référendums »
      Enfin, Pascal Lamy, pour la fin:
      "la démocratie s’exprime par la « transitivité démocratique ».(P 91) La légitimité vient de la nomination par un élu et se propage ensuite de « proche en proche » et n’est pas limitée dans le temps.
      (Circus Politicus P 91 et il ajoute "« La souveraineté des Etats, c’est le monopole de l’incohérence » (p 98)

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    5. Oui je suis d'accord en ce sens

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  4. @ CVT
    Par rapport au nucléaire la gestion de Tchernobyl il me semble qu'elle a été traité de façon bcp plus transparent par l'Italie. A Ventimille les légumes étaient interdit sur le marché, alors qu'en France curieusement les radiations se seraient arrêtées à la frontière. Pour le reste je ne comprend pas cette polémique:
    1) Le gouvernement Monti a été nomée dans un moment de crise politique, ce n'est pas la première fois en Italie.
    2) Même si Monti ne se présente pas aux élections si le centre droit décide de la prendre comme premier ministre il sera forcement decidé avant que les italiens puissent aller voter, donc les italiens savent très bien qui voter pour ne pas l'avoir comme premier ministre.
    3) Mis à part le fait que M. Monti a mis une taxe pour les investissemnts dans l'immobilier étranger (Londres et Nice les principales destinations des investissemnts italiens), le protectionnisme vous gêne quand la France en subi les conséquences?
    4) Je ne connaît pas la position de Pinsolle sur la ligne Turin-Lyon. Et pourtant c'est sur cette question que les anti-européens font leur choux gras en Italie.

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    1. @Fiorino,
      pour Tchernobyl, il semblerait que les autorités françaises n'ont JAMAIS dit que le nuage était resté le nez collé à la frontière française: c'était une boutade de Noël Mamère :-)! Les autorités sanitaires n'avaient pas décelé d'anomalies majeures, ce qui s'était avéré exact par la suite.

      Voici les réponses aux points que vous avez soulevés:
      1) je me fie à l'étymologie du mot DICTATEUR: ce dont vous me parlez depuis le début est une dictature au sens classique du terme! Cela renvoie à l'époque de la Rome antique, où la cité était une république dirigée par des patriciens: en cas de crise, on confiait temporairement le pouvoir à une personne qui savait tout, et qui DICTAIT ce qu'il fallait faire. Seulement la république romaine était ARISTOCRATIQUE, et non DEMOCRATIQUE! C'est précisément contre ce système que Robespierre et les Jacobins se sont soulevés pendant la Révolution Française. Ils ont fait face aux Feuillants et aux Girondins, qui eux étaient plutôt favorable à une aristocratie.

      2) Donc lorsque vous allez voter, vous trouvez normal que le résultat soit connu à l'avance, et ce quelque soit le scrutin? C'est très soviétique et pas franchement démocratique, tout ça! Sans compter que si Monti est nommé en février prochain, ça signifie qu'il peut rester au pouvoir sans aucune sanction du suffrage universel, malgré son bilan déjà catastrophique: c'est la définition même de l'irresponsabilité!

      3) C'est plutôt la principauté de Monaco et non Nice qui est le parasite fiscal préféré des Italiens! Remarquez, les deux villes sont voisines... Sinon il est évident que le protectionnisme est fait pour gêner, mais au moins, il permet à une nation d'être libre de sa politique économique et fiscale! A l'heure actuelle, tant que nous n'avons plus d'industries compétitives, je préfère encore du protectionnisme à la mort de notre outil productif, au risque de rétorsions économiques! Mais cela peut être réversible...

      4)Je n'ai pas de position tranchée sur cette ligne Turin-Lyon. C'est un peu comme l'aéroport de Notre Dame Des Landes à Nantes... Toutefois, je condamne les méthodes des écologistes lorsque la décision de construction a été prise après concertation: c'est aller contre une décision prise collectivement!

      CVT

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    2. Ecoutez, après l'affaire du sang contaminé, les vaccins perimés, les autorité sanitaires françaises vous savez... Mais si vous voulez croire qu'il n'y a eu aucune victime des cancers de la thyroide dans les am après tout faites comme vous voulez. Pour le reste je ne comprend pas très bien cette histoire des resultats connus d'avance. En Italie il y a aura des élections l'an prochain, si les électeurs donnent une majorité au centre gauche de monti on n'entendra plus parler. Pour le reste les coupeur de tête comme Robespierre c'est pas ma tasse de thé.

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  5. @ Cliquet

    Du moment où ces gens-là expliquent à mots par vraiment couverts leurs objectifs, ce n’est pas une conspiration. Dès 1992, la feuille de route était expliquée (avant, j’étais trop jeune). Je crois juste que certaines élites ont développé une pensée post-démocratique qu’ils proposent aujourd’hui comme feuille de route aux démocraties européennes, épuisées par la libéralisation anarchique de leur économie et une classe politique médiocre. Mais je crois qu’il s’agit juste d’une convergence de pensée de politiciens médiocres et de technocrates en charge du pouvoir en Europe et qu’il n’y a personne qui tire les ficelles.

    Néanmoins, par-delà le fait que je ne crois pas à un complot, je crois qu’il est contre-productif d’en parler. En effet, si on réfléchit en matière de stratégie électorale, on peut considérer qu’il y a trois grands blocs : les personnees très favorables à la mondialisation (perdues pour notre cause), les opposants (nous) et ceux qui sont sceptiques, que nous devons conquérir pour être majoritaire. Deux conditions pour prendre le pouvoir :
    - trouver un chef qui permette de rassembler une majorité
    - conquérir une majorité des sceptiques. Mais si nous encombrons notre discours d’une histoire complotiste, nous devons à la fois les convaincre de l’existence d’un complot et du fait que la mondialisation telle qu’elle est conçue aujourd’hui est mauvaise. La tâche devient deux fois plus difficile. En outre, le débat peut déraper sur l’histoire de complot et nous risquons de perdre les plus modérés avec des exagérations totalement fantasmagoriques (cf UPR). Certes, cela plait à une partie des plus militants, mais cela effraie les autres. Bref, concentrons-nous sur la dénonciation de la mondialisation. Nous encombrer du discours complotiste (par-delà le fait que je n’y crois pas), est une bataille de trop dans le grand dessein que nous devons mener

    @ Fiorino

    Ce qui est choquant, c’est que Monti veuille rester au pouvoir sans aller aux élections. Qu’il se présente ! C’est la moindre des choses en démocratie.

    Pas de position sur cette ligne. A priori, je me dis que cela est peut-être intéressant (stimule la coopération, bénéfice des investissements en infrastructures) mais je n’ai pas une connaissance suffisamment importante du dossier pour me prononcer.

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    1. @ Pinsolle
      "Qu’il se présente ! C’est la moindre des choses en démocratie."

      Donc De Villepin qui était au pouvoir sans même s'être presenté une seule fois aux élections ce n'est pas la démocratie. Votre raisonnemment ne tient pas début, en Italie l'an prochain il y aura des élections législatives, les électeurs savent à quoi s'en tenir s'il ne veulent pas monti.

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    2. @ Fiorino

      En plus, vous faites semblant de ne pas comprendre. Chirac avait été élu. Les constructions institutionnelles de la France et de l'Italie ne sont pas les mêmes. Demain, en Italie, en votant pour le centre ou le centre-gauche, les électeurs ne sauront pas s'ils auront les leaders de ces partis qui auront daigné se présenter ou le triste sire Monti.

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    3. @ Laurent Pinsolle
      J'ai peur que vous vous priviez ainsi d'une arme trés efficace qui s'appelle la vérité. Comment allez-vous pouvoir expliquer aux "sceptiques" que la mondialisation est mauvaise si vous ne donnez pas son origine et si vous ne dites pas qu'elle est pilotée par l'oligarchie financiére internationale?
      Il me semble qu'on ne peut pas dénoncer efficacement ce projet si on n'en explique pas la genèse. Songez que moins d'un américain sur dix sait que la Reserve Fédérale appartient à des banques privées et que la plupart des français ignorent l'existence de la loi de 73.
      Comment allez-vous leur dire que notre dette publique quasi insurmontable ne résulte pas de l'insouciance de notre gestion mais d'un système qui nous conduit à payer de plus en plus d'intérêts à des banques privées qui ont le pouvoir de créer elles-mêmes l'argent qu'elles nous prêtent?
      Je vous souhaite d'y arriver
      De Gaulle avait déja dénoncé en son temps cet état de fait.

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    4. Enfin Chirac a été élu avec 19% au premier tour et 82% au déuxième c'était tout de même une election d'un point de vue démocratique assez étrange, sans débat entre les deux tours, score de type sovietique. Contrairement à ce que vous dites si la coalition de centre gauche gagne les elections le premier ministre ne sera pas monti, car il y a une prime de majorité.

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    5. @Fiorino,
      oui, ces éléctions étaient parfaitement démocratiques car les règles du scrutins sont connues par tous! Si les Français n'en étaient pas satisfaits, elles auraient été modifiées depuis longtemps, et ceux en toutes connaissance de cause!
      Vos critiques sur le mode de fonctionnement de la politique française sont étonnantes: à croire que vous découvriez ce qu'est la république française :-)...

      CVT

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    6. @ Cliquet

      Après, rien n'empêche de dire qu'il est anormal que les banques privées aient le quasi monopole de la création monétaire, que la Fed est possédée par des banques privées etc... En revanche, on peut dire (et croire) comme moi, que le système monétaire et financier actuel est le fruit d'un certain nombre de circonstances (ce qui n'empêche nullement de dénoncer le fait que certains lobbys ont obtenu ce qu'ils voulaient) et dire que cela vient d'un complot mondial piloté par Bilderberg (ce que je ne crois pas).

      Comme vous pouvez voir, je ne m'interdis pas de parler des sujets sulfureux ou typiques des milieux complotistes (loi de 1973, Bilderberg) mais avec un ton différent.

      @ Fiorino

      Sur 2002, les institutions ont été respectées à la lettre (le débat d'entre deux tours n'est qu'une coutume). Je ne vois rien à y redire.

      Je ne pense pas que Monti restera PC pour la raison que vous évoquez mais qu'il le propose est scandaleux.

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  6. Je crois que Laurent a raison il faut éviter a tous prix de passer pour des illuminés voyant des complots partout ; D Rockefeller prend d’ailleurs ses désirs pour des réalités il me fait penser aux tueurs en série qui s'attribue les meurtres non élucidés comme zodiaque

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  7. @ CVT
    Vous confondez le problème du tourisme fiscale, avec les investissemnts dans l'immobilier étranger. L'immobilier niçois a toujours été un marché important pour les italiens, donc fuite des capitaux en France (en plus ça ne fait pas monter tellement le prix du metre carré). Monti a mis une taxe protectionniste, donc je ne comprend pas tout cet achernement contre cet homme qui a quand même su gérér la crise et ne pas mettre l'Italie dans la situation espagnole ou grecque. D'ailleurs je signale en passant que pas mal d'italiens travaillent en Grèce dans les hôtels...faisant le travail que les grecs ne font pas L'an prochaîn il y aura des élections si les italiens ne veulent pas de monti il peuvent tojours voter la coalition de centre-gauche avec le risque evidemment de chutte du gouvernement (car avec eux c'est tojours et tojours comme ça à cause des alliées communiste) dans le cas contraire je préfère monti à un retour de berlusconi.

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  8. @ Laurent Pinsolle
    De toute façon votre billet n'est plus d'actualité, il y aura bien une liste sous le nom de monti. D'autre part je trouve assez emblematique que vous n'ayez pas de position sur la ligne Lyon-Turin on dirait que votre projét c'est l'autarchie de la France.

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  9. @ Julien
    Vous savez qu’en Italie le complot plus populaire sur la guerre en Irak c’est que c’était une guerre contre l’euro parce que saddam voulait vendre son petrole en euro ce qui aurait déstabilisé le dollar? Finalement si c'est vrai vous pouvez remercier les américains ;)

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  10. Sur le pétrole irakien vendu en euro et non plus en Dollar ce n'est pas une théorie mais un fait. Idem pour le pétrole et gaz iranien. Kadhafi voulait instaurer le dinar-or sur tout ou partie du continent africain afin de contrer dans la zone la prédominance du Dollar sur les échanges.

    Cela vous semble-t-il inenvisageabe que les américains aient vu tout ceci d'un très mauvais oeil, eux qui n'ont plus que le statut du Dollar comme monnaie de réserve mondiale conjugué à la puissance de leur armée pour assoir leur hégémonie sur le monde ?

    Que demain le Dollar voit sa prédominance contestée, et les investisseurs se détourner immédiatement - ils se détournent d'ailleurs déjà massivement - vu les indicateurs économiques et budgétaires américains, ne serait-ce que le taux d'endettement abyssal de l'état fédéral, ou de celui des entreprises et des ménages.

    Comment dans ces conditions espérer demain maintenir un semblant de consommation, donc de croissance, sans endettement et accès au financement des prêteurs étrangers ? La FED possédant déjà, directement ou indirectement, de près du tiers de l'endettement fédéral, elle ne pourra continuer bien longtemps à le financer via ses politiques d'assouplissement quantitatif. Ce sera donc assurément la mort du petit cheval, à court ou moyen terme.

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  11. Je lis les blogs se rapportant à DLR depuis peu. Je tenais réagir à certains commentaires et donner mon opinion.
    DLR est assimilé par les médias comme très proche de l’ump.
    Une grande majorité de personnes réfléchit et même ceux qui croient les médias se posent des questions. Le problème est que chaque personne se retrouve isolée et renfermée dans ses problèmes de tous les jours.
    Ce qui manque à DLR, à mon avis, c’est des réunions ailleurs qu’autour de Paris, pas pour bourrer la tête de gens mais pour les unir et le 1% a toutes les chances d’évoluer.
    J’approuve presque tout ce que j’ai lu jusqu’à présent et dans certains domaines, je serais pour plus de démocratie et pour plus d’union.
    Une précision, je suis originaire de l’est de l’Europe, je viens de chez les « affreux » communistes (c’est pour les figés dans les temps d’autrefois).
    Une toute dernière chose, c’est aux italiens de décider de ce qu’ils veulent chez eux, là où je suis d’accord : pour diriger, il faut être élu et pas nommé.
    IR

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  12. @ IR

    Merci. J'essaie de faire des réunions ailleurs qu'à Paris : Metz, Bayonne, Bordeaux, Toulouse, Sète. Et j'ai d'autres projets. NDA fait en ce moment un tour de France des fédérations qui marchent bien.

    @ Julien

    Sur le dollar, je suis circonspect. Déjà, à la fin des années 1980, on annonçait la fin de sa suprématie du fait des doubles déficits des années Reagan. Cela n'a pas bougé ou presque (la part du dollar n'a que marginalement baissé). Après, il est clair que les Etats-Unis défendent leurs intérêts, y compris de manière assez scandaleuse. La guerre du Koweit puis celle d'Irak sont entachées d'un gros soupçon sur les motivations de Washington d'ailleurs.

    @ Fiorino

    Plus d'actualité ? Si dans le sens où il révèle le mode de fonctionnement de certains technocrates européens.

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  13. On a souvent dit que l'Italie était le "laboratoire politique" de l'Europe. C'est pourquoi, il faut suivre l'expérience Monti de très près. En tout cas, la manière dont "il professore" entend se succéder à lui-même sent à plein nez la combinazione.

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