Dimanche 16,
les
électeurs des Hauts de Seine pourront départager Julien Landfried et Patrick
Devedjian pour le second tour de l’élection législative partielle. La
faible participation fait que les résultats du premier tour peuvent
parfaitement être renversés en cas d’une mobilisation des républicains.
Au-delà
des clivages traditionnels
Bien sûr, on
peut se demander pourquoi un gaulliste comme moi prend position dans un duel
entre un membre de la majorité présidentielle et un candidat de l’UMP, vu
que je n’avais pas pris position pour le second tour de l’élection
présidentielle. On pourrait même imaginer que les gaullistes penchent a
priori plutôt pour le second. Cependant, il est candidat
pour le MRC, et les convictions que nous partageons me poussent à transcender
certains clivages. C’est ce que je crois juste.
Il se trouve
que je connais bien Julien pour avoir participé au même journal étudiant il y a
près de 15 ans. Nous nous étions aussi croisés au Pôle Républicain de
Jean-Pierre Chevènement en 2002. C’est même lui qui m’avait encouragé à
ouvrir un blog et à reprendre une activité politique il y a six ans, même s’il
savait que ce ne serait pas dans le même camp que lui. Je peux témoigner que
c’est un homme de conviction, qui est là pour défendre un idéal, une qualité
trop rare en politique.
J’appartiens
à une génération, qui, si elle ne nie pas la réalité d’une permanence du
clivage gauche-droite sur certains sujets, constate que sur bien d’autres
questions, il n’a plus de sens. Sur l’Europe, le débat sur le traité de
Maastricht puis celui sur le TCE ont
démontré que l’organisation traditionnelle du spectre poltique ne s’applique
plus. Sur les questions de la régulation économique, des personnalités
dites de droite sont aujourd’hui plus interventionnistes que ce qu’on appelle
la gauche.
Un
progressiste républicain
Julien a
publié en 2007 un livre passionnant « Contre
le communautarisme », après avoir animé le site Observatoire du Communautarisme, avec de
nombreux intellectuels. Il est donc particulièrement bien équipé pour défendre
le modèle d’intégration à la Française, sans naïveté et loin des effets de
manche du quinquennat Sarkozy. La crise de notre identité suppose des élus au
fait de ces questions. Julien Landfried pourra apporter une réflexion bienvenue
sur ces sujets.
Et Julien a
également animé un site sur le protectionnisme
européen avec Emmanuel Todd, Jacques Sapir ou Jean-Luc Gréau, défrichant un
sujet aujourd’hui porté par Philippe Murer et son association Manifeste pour un
débat sur le libre-échange. L’actualité nous rappelle aujourd’hui, à Florange
comme à Aulnay,
que ces sujets ne peuvent plus être ignorés. Sur toutes les grandes questions
économiques qui se posent, l’Assemblée Nationale gagnerait à avoir Julien
Landfried dans ses rangs.
Bien sûr,
cela ne représente en aucun cas un soutien à la majorité actuelle. Néanmoins,
du fait de la grande estime personnelle que je lui porte et des convictions que
nous partageons, même
si nous n’empruntons pas le même chemin pour les défendre, j’apporte à
Julien tout mon soutien pour dimanche.
Bravo Laurent, je ne peux qu'applaudir cette prise de position. J'aurais adoré que ce soit également celle du porte-parole officiel de DLR, dommage que tu ne puisses pas porter cette étiquette pour ce texte. Il est grand temps de casser les codes établis et de montrer à tous les Français notre totale indépendance des autres partis et des clivages droite-gauche. Il est temps de montrer par des signes tangibles que nous sommes réellement prêts à rassembler tous les patriotes sur notre ligne républicaine au-delà des habituelles divisions et des exclusions idéologiques prônées par certains. Encore merci pour ce texte !
RépondreSupprimerLe Printemps Mauve.
Julien ferait un bien meilleur député que Devedjian, c'est évident.
RépondreSupprimerIl avait choisi la bonne stratégie (pour lui) en Juin, à savoir coller au programme socialiste alors que Hollande venait d'être élu.
Il a poursuivi sur cette voie pour cette nouvelle élection, mais le contexte n'est plus le même (chômage, TSCG, Florange...). Il en a payé le prix au premier tour. Il apparaît comme un socialiste lambda alors qu'il aurait pu mettre en avant son appartenance au MRC pour se montrer un peu plus critique envers Ayrault et sa clique. Dommage.
Lundi marécage assuré.,je vends des bottes.
RépondreSupprimer@ Anonyme frontiste
RépondreSupprimerJe n'ai pas envie de m'épuiser à répondre à vos mauvais procès, donc j'ai supprimé vos commentaires.
@ Le Printemps Mauve
Merci
@ Yohann
C'est compliqué de se faire élire. Les électeurs de gauche sont restés chez eux. Espérons qu'il y aura une bonne surprise au second tour.
L'ennui est que les Hauts de Seine n'est peut être pas le département le plus réceptif qui soit à la cause de la démondialisation et de la fin du libéralisme économique à outrance ...
RépondreSupprimer@Laurent,
RépondreSupprimerCa va être compliqué pour J.Landfried: il est assez rare que les électeurs apprécient d'être déjugés! Même si en juin le coup n'est pas passé loin pour Devedjian, cette fois, il sera élu dans un fauteuil, surtout avec l'impopularité du gouvernement qui plombe la candidature de son challenger.
@Anonyme,
la circonscription Antony-Sceaux-Chatenay Malabry est diverse: elle contient aussi bien les quartiers chics du parc de Sceaux que les HLM des Baconnets ou des Cités-Jardins. Je pense donc qu'il y a de la place pour un discours politique qui tiennent compte des aspirations populaires. Toutefois, il faut bien reconnaître que la gauche compte sur une forte population d'origine immigrée, mais celle-ci est peu fiable car peu mobilisée.
Le camp républicain est très faible et ne jouera très probablement pas de rôle important d'ici au moins dix ans. A droite, le renouveau se prépare sereinement. A gauche, serait possible une alliance FdG, gauche du PS et écologistes. Ce serait très intéressant, paraît facile et cohérent. Le FdG compensant le côté inhumain des Verts. Electoralement, il s'agirait d'une alliance très complémentaire de jacobins et de girondins. Cependant, dans notre pays de gogols, l'intelligence, l'anticipation, la responsabilité et l'organisation sont des denrées rares. Nous devrions avoir une droite parfaitement ramassée, prête au grand combat, pendant que les gogauches nous présenteront encore leurs rêves de fraternité universelle.
RépondreSupprimerJard
Au pays des rêves la vie est belle!
Supprimer@ Jard
RépondreSupprimerPas d'accord. Rappelez-vous que Syriza s'est présenté pour la première fois aux électeurs grecs en 2007, a fait 4% en 2009, puis 27% en 2012... Cela va bouger.
@ Anonyme
Ce sera difficile, mais on ne sait jamais. En 1967, les électeurs de la majorité ne s'étaient pas beaucoup déplacés pour le second tour après un premier tour triomphal et la gauche avait failli passer. Le résultat peut être serré.
vous au moins, vous assumez! ;)
RépondreSupprimer@ Laurent Pinsolle
RépondreSupprimerDonc dans la battaille entre arméniens et turcs vous soutenez le communautarisme turc:
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=85058
@ Fiorino
RépondreSupprimerC'est fatiguant cette manie d'inventer tout et n'importe quoi.
Par contre la défait de Landfried n'est pas une invention...
SupprimerJeudi 13 décembre 2012 :
RépondreSupprimerGrèce : la zone euro débloque l'aide à Athènes, satisfaction générale en Europe.
Au final, la zone euro va débloquer 49,1 milliards d'euros en faveur de la Grèce d'ici fin mars, dont 34,3 milliards qui seront versés "dès la semaine prochaine", a indiqué le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.
http://www.romandie.com/news/n/Grece_la_zone_euro_debloque_l_aide_a_Athenes_satisfaction_generale_en_Europe82131220121840.asp
Les contribuables européens : - Dis donc, la Grèce, tu vas nous rembourser, oui ou non ?
La Grèce : - Non. Je n'ai plus un rond.
Les contribuables européens : - Tu nous dois 240 milliards d'euros, alors tu vas nous rembourser.
La Grèce : - Non. Je n'ai plus un rond.
Les contribuables européens : - Bon, écoute, nous allons te prêter 34,3 milliards d'euros.
La Grèce : - Ah oui, oui, oui, d'accord, je suis d'accord. Prêtez-moi 34,3 milliards d'euros.
Les contribuables européens : - Nous allons te prêter 34,3 milliards d'euros, et avec cet argent, tu vas pouvoir commencer à nous rembourser. Nous sommes bien d'accord ? Tu vas pouvoir commencer à nous rembourser ?
La Grèce : - Ah oui, oui, oui, bien sûr. C’est évident. Je vais vous rembourser. Bien sûr. C'est évident.
Les contribuables européens : - Alors tout va bien. La crise de la dette grecque est finie.
La Grèce : - Je dirais même plus : "Tout va bien. La crise de la dette grecque est finie."
Les contribuables européens chantent tous en choeur :
C'est la belle nuit de Noël.
La neige étend son manteau blanc
Et les yeux levés vers le ciel,
A genoux, les petits enfants
Avant de fermer les paupières
Font une dernière prière.
Petit papa Noël,
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers,
N'oublie pas mon petit soulier.
Mais avant de partir,
Il faudra bien te couvrir.
Dehors tu vas avoir si froid.
C'est un peu à cause de moi.
Le marchand de sable est passé.
Les enfants vont faire dodo.
Et tu vas pouvoir commencer
Avec ta hotte sur le dos
Au son des cloches des églises
Ta distribution de surprises.
Il me tarde tant que le jour se lève
Pour voir si tu m'as apporté
Tous les beaux joujoux que je vois en rêve
Et que je t'ai commandés.
Et quand tu seras sur ton beau nuage,
Viens d'abord sur notre maison.
Je n'ai pas été tous les jours très sage,
Mais j'en demande pardon.
@LP,
RépondreSupprimerJ'avoue ne pas comprendre, sur le plan de la démarche politique, ce soutien public à un candidat PS, arguant du fait qu'au sein de ce parti en 2012, il est possible de défendre cette ligne politique des nationaux-républicains (disons de gauche pour faire vite) pourtant tant en rupture avec les thèses de Terra Nova.
La démarche cohérente me semble être celle suivie par NDA lorsqu'il quitte l'UMP.
Quel sens peut avoir le fait de rester, avec de telles options politiques, dans ce parti en bout de course, et dont l'obstination première semble avoir été, depuis 30 ans, la construction de l'UE ? Il suffit de voir le sort réservé, malheureusement, au Ché, pour être un peu mieux renseigné.
Tant que le PS survivra, la gauche ne se relèvera pas. Le PS n'est pas cette gauche revendiquée selon les philosophes républicains de la IIIème. Relire Michéa.
Je ne sais pas s'il faut soutenir des hommes politiques. Je sais en tout cas qu'il faut porter des idées. Dès lors, pourquoi l'étiquette PS ?
Landfried n'est pas au PS, mais au MRC. Si le soutien de son parti au gouvernement est troublant, la ligne idéologique du MRC est tout à fait cohérente et d'un républicanisme exigeant que nous partageons. Aussi, le soutenir est tout à fait logique et constitue une suite logique de notre appel aux rassemblement des patriotes, on ne peut que l'interpréter comme un message fort de convergence d'idée, mais aussi comme un encouragement à aller au bout des choses...
RépondreSupprimer@Cyril CG
SupprimerPourquoi l'étiquette PS ?
La ligne est cohérente (MRC), mais le soutien troublant, dites vous.
La ligne idéologique est certes cohérente, d'ailleurs je la partage, mais s'agissant d'un parti, faut-il ne pas interroger l'action, cette philosophie politique mise en acte ?
Le MRC est un Think Tank ou un parti politique ?
De l'idée à l'action, pas de liens ?
Pour la grande majorité de nos concitoyens Landfried c'est le PS plus simplement ceux ci sont las de cette cuisine électoraliste qui pue la magouille . S'il est au MRC il se présente sous l’étiquette MRC c'est tout .
SupprimerJulien est candidat du MRC, soutenu par le PS. C'est une nuance importante. Les élus MRC de juin 2012 ont gardé une autonomie bienvenue, tenant un discours critique à l'égard de l'UE, votant contre le TSCG. Ce n'est pas du tout la même chose que si c'était un candidat PS.
SupprimerJulien Landfried n'a aucune chance, les gens ne s'interresent pas a la politique, 90% des gens dans la rue ne savent pas ce qu'est le MRC , et pensent que Chevenement il a juste fait battre Jospin en 2002 ... Les francais sont des veaux.
RépondreSupprimerJ'approuve d'autant plus le soutien à Julien Landfried que Devedjian est aux antipodes de l'idée que je me fais du gaullisme.
RépondreSupprimerMais il n'en reste pas moins que le positionnement politique du MRC qui a choisi de "coller" au PS me paraît très problématique.
Moi ce qui me paraît problèmatique c'est que le mrc a réproché à la droite d'avoir boudé l'intervention de marzouki lui allié avec un parti qui juge la langue française polluante pour les tunisiens et dont le méntor est plus à l'aise avec l'anglais. Si non Landfried a été largement battu, les français n'en ont rien à foutre des labels de guallisme decerné par des personnes sans aucune legittimité poupulaire.
Supprimer@ Marc Antoine
RépondreSupprimerTrès juste : Devedjian est aux antipodes du gaullisme. Je pense que les idées comptent plus que les questions stratégiques
"Je pense que les idées comptent plus que les questions stratégiques", dites-vous. Ce n'est pas l'avis de Chevènement, manifestement, qui finit toujours par se rallier au PS après une ou deux rodomontades. Je me demande même si les députés MRC vont avoir avoir le courage de voter non au mariage des homos.
RépondreSupprimerLandfried était très virulent avant contre le mariage homo en tout cas son site était spécialisé dans la critique obsessionnelle des homoseuxels par un type avec un nom de bourge dont je ne me rappele plus qui animé aussi le perroquet libéré en truce pour faire tomber delanoë. Certes Devedjian est pas plus gayfriendly mais au moins c'est clair. Si non JPC a dit qu'il ne prendra part au vote donc il vont le suivre. Sachant que les positions anti-mariage homo de landfried ne lui ont pas permis de se faire élire contre Devejian je ne vois pas l'intérêt pour le mrc de voter contre:
Supprimerhttp://www.linternaute.com/video/231953/jean-pierre-cheva-nement-sur-le-mariage-homosexuel/
De toute façon dans cet article il dit être même pour le droit de vote des étrangèr, à mon avis c'est un opportuniste:
RépondreSupprimerhttp://www.place-condorcet.fr/2012/05/13/exclu-circo9213-lentretien-verite-julien-landfried-22/
@ Anonyme
RépondreSupprimerCe que je veux dire par cela, c'est que je juge un parti ou un candidat davantage par rapport à ses convictions qu'en fonction de la stratégie qu'il met en place pour mettre ses idées au pouvoir. Ce qui veut dire que je juge le MRC davantage par rapport à ses idées, très proche des nôtres que pour sa stratégie (qui consiste à essayer de peser sur le PS).
On pourrait dire l'inverse et souligner que JPC a toujours fini par casser avec le PS dans toutes les législatures de gauche précédentes.
@ Fiorino
Vous mélangez tout. Une personne critique de manière virulente le communautarisme gay sur le site de l'Observatoire du communautarisme (j'imagine) et cela devient "Landfried était très virulent avant contre le mariage homo". Cela n'a rien à voir... Et naturellement, pas de sources illustrant ce point précis...
Sur le vote des étrangers, forcément quand on se présente comme candidat de la majorité présidentielle, une partie de la négociation peut porter sur le fait de soutenir les 60 propositions du candidat dont on porte les couleurs...