Il y a
quelques jours, ELLE
avait fait l’actualité en prenant position en faveur du « mariage pour toutes » et en mettant
en couverture un couple de jeunes femmes. Mais le dernier numéro tombe dans
les travers les plus scandaleux de la mode en mettant en scène un mannequin
maladivement maigre.
Le diktat
de la maigreur
Bien sûr,
une journaliste de ELLE pourrait répondre que la mannequin est très jeune et
que sa maigreur n’est que passagère, que la photo accentue la réalité, voir
même que Photoshop a permis de
tricher en allongeant plus encore son corps. Enfin, le journal pourrait aussi
s’abriter derrière ses unes avec des mannequins plus « rondes » (par
rapport aux standards de la profession s’entend) ou les quelques photographies
sans retouche qui avaient été mises en une.
Cependant,
le choix d’une couverture est engageant car c’est le visage que l’on donne à
son journal. Et là, comment ne pas être totalement scandalisé par ce choix ?
Car il ne s’agit pas d’une mannequin très mince, mais d’une jeune femme à la
maigreur maladive, qui semble tellement décharnée que les proportions de son
physique paraissent irréelles : des avant-bras squelettiques, des
chevilles et des poignets tellement fins qu’ils semblent fragiles, pas de
poitrine, pas de hanches. Bref, un physique qui donne envie de l’envoyer en
cure chez Maïté pendant un mois.
Mais le pire
est que les éclairages et les retouches du célèbre logiciel permettent très
probablement d’améliorer et d’unifier le teint de sa peau, pour qu’il soit
celui d’une personne en bonne santé, ce qu’elle n’est sans doute pas. Dans la
réalité, sa peau est sans doute beaucoup moins télégénique… Il est vraiment
lamentable qu’un magazine de mode choisisse de mettre une telle photo sur sa
couverture, faisant
de la maigreur extrême et maladive un modèle de beauté.
Mettre
fin au laisser faire