mercredi 16 janvier 2013

Le nouveau billet de 5 euros : un symbole raté


La semaine dernière, la Banque Centrale Européenne é dévoilé le nouveau billet de 5 euros. Un acte qui peut sembler symboliser la fin de la crise de la zone euro pour ceux dont le regard n’est braqué que sur les marchés. Mais les amateurs d’histoire ou d’économie auront une autre interprétation



Des symboles malheureux

En effet, ce nouveau billet comprend la princesse grecque Europe. S’il semble logique de reprendre le personnage de la mythologie grecque qui a donné son nom au continent, le symbole est ambivalent. En effet, l’orgine de la princesse est à double tranchant. Elle peut représenter une sorte d’hommage au fait qu’Athènes soit (pour l’instant) restée dans la monnaie unique. Néanmoins, c’est peut-être à Athènes, et prochainement, que l’euro pourrait commencer à être démonté.

En effet, en juin 2012, les Grecs ont été à deux doigts de mettre au pouvoir Syriza, dont le refus radical d’appliquer les plans d’austérité européens aurait sans doute conduit le pays à sortir de cette construction monétaire qui la contraint à se torturer économiquement. Pire, la solidité de la majorité parlementaire est loin d’être garantie puisque récemment, deux députés en ont quitté les rangs en dénonçant les politiques suivies, phénomène qui pourrait mener à de nouvelles éléctions…

En outre, le mythe d’Europe peut révéler une double lecture troublante. La princesse Europe a été enlevée par Zeus, transformé en taureau blanc. Si l’Europe est cette princesse, qui est Zeus ? En outre, de leur union naissent deux juges des Enfers. On imagine assez bien la BCE, la Commission ou la Cour de Justice dans ces rôles. Et le destin de leur troisième rejeton n’est guère riant, tout comme Europe, donné par Zeus comme femme au roi de Crète…

Une crise qui n’est pas finie

De manière plus sérieuse, il est totalement illusoire de croire que la crise de la zone euro est terminée. Certes, les marchés sont relativement calmes depuis six mois, mais on ne peut pas dire que le jugement des marchés apparaisse comme un baromètre particulièrement fiable pour prédire ce qui va se passer depuis quelques années... En outre, se baser là-dessus alors que les économies européennes ont à nouveau basculé dans la récession est totalement illusoire.

En effet, outre le fait qu’à tout moment les marchés peuvent à nouveau être pris de panique, il est indécent de déclarer la crise de la zone euro terminée alors que le chômage ne cesse de progresser. De nombreuses menaces persistent : le cours de l’euro est reparti à la hausse puisque la BCE est la seule banque centrale qui n’a pas compris qu’une monnaie chère peut être catastrophique pour l’activité économique, comme le soulignent Louis Gallois ou Jacques Sapir.

Ensuite, les plans d’austérité dépriment l’activité et on se demande bien sur quels ressorts la croissance pourrait bien repartir en 2014 étant données les coupes budgétaires programmées à Athènes, Madrid, Lisbonne, Paris ou même Berlin. De manière incroyable, la zone euro ne tient absolument pas compte des analyses du FMI, de Krugman ou Stiglitz. Et du coup, on sacrifie la situation sociale pour essayer de faire fonctionner une union monétaire totalement artificielle et bancale.

Du coup, la crise économique et sociale du continent finira par bien par pousser un peuple à refuser ces politiques mortifères. Et alors, le château de carte qu’est la monnaie unique s’effondrera. Il suffit d’un pays. Mieux, cela ne produira pas une catastrophe, contrairement à ce qui est dit par certains.

18 commentaires:

  1. Non, il ne suffira pas qu'un pays sorte de l'Euro pour déclencher une réaction en chaîne. Les Français vont probablement s'accrocher jusqu'au bout.
    Jard.

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    1. Bonjour,

      Je suis plutôt d'accord avec Jard. L'UMP et le PS restent trop ancrés dans l'esprit de nos compatriotes. Il faut voir aussi la possibilité de leur union comme ce fut le cas en 2002. Cette situation sera difficile à retourner. (cf TCSG)

      J'ai l'impression que tant que les gens ne comprendront pas dans leur chair la signification de la récession, rien ne changera. Et ce temps risque de durer car nous sommes patients et mis sous somnifère.

      Car là serait le piège dans lequel nous sommes: "pourquoi changer de système, écouter ces agitateurs, alors que nous vivons bien, dans ce monde consumériste et rigolo. Certes, c'était moins cher avec le franc, mais c'est un bon sacrifice pour l'Europe.

      Et puis François Hollande chérit la France. C' est un grand patriote comme de Gaulle! Et en plus, parait-il qu'il fait des blagues drôles en privé, c'est fou! Pas comme ces rageurs d'extrémistes qui veulent tout casser!"

      Ces gens n'ont aucune raison pour changer de système et de dirigeants, en ce moment. Surtout que nous avons gardé au fond cette admiration pour le roi (ou en tout cas l'homme puissant, que ne représente pas NDA, et je ne pense pas que ce soit sa personnalité du peu que je l'aie vu dans les émissions tv et lors de sa dernière interview d'une heure).

      C'est pourquoi je pense que tant que les alternatives ne se montreront pas aussi présentes et claires (énonciation et compréhension) que le bourrage de crâne médiatique en général, vous ne réussirez pas à vous imposer.

      Je crois que dans le monde cynique dans lequel nous vivons, les jeunes seront de moins en moins sensible au "roi". En revanche, la vivacité, la logique simple (l'opposition du petit singe au gorille qui ne bouge pas), sont peut être la clé de notre succès (sur le terrain, et dans les plateaux tv. La brise nouvelle, en gros).

      C'est peut-être l'idée que DLR devrait semer: "nous sommes agiles et pragmatiques", "le patriotisme n'est pas un truc de fanatique","pas d'entreprises sur notre sol=pas de sécu","protégeons-nous de la concurrence déloyale","pas de nation sans fermier","l'Europe, ce sont les nations, pas Bruxelles" etc, etc...

      Mr Pinsolle, vous verra-t-on prochainement à la télé?

      GB

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    2. En 2002 ce ne fut pas l'union de l'UMP et du PS, ce fut l’union de tous contre le FN... (le fameux plafond de verre)

      D’accord avec vous sur les alternatives qui se doivent d’être plus claires et de vraiment proposer aux électeurs un chemin crédible pour sortir de la catastrophe actuelle.

      Après cette critique s'adresse quand même plus au FDG et a son bordel quasi constant.

      A DLR, le projet pour la sorti de crise est déjà assez cohérent et consistant. Pour moi leur problème majeur est beaucoup plus sur le positionnement du parti qui continue a vouloir se situer à la droite de l’UMP au lieu de se recentrer.

      Les graves erreurs de communications sur le FN ou la relation amicale avec la droite populaire made in UMP (comment se rapprocher de tristes sires à la Luca par exemple dont le vote sur le TCE de 2005 n’excuse pas les sorties plus que polémiques sur la peine de mort, l'homosexualité ou la colonisation ...) risque de placer de fait le parti sous le plafond de verre made in FN.

      red2

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    3. red2,

      D'accord avec votre premier point, mais si jamais DLR (FN ou FDG?) paraissait à un second tour de quoique ce soit, l' UMP/PS pourrait très bien faire barrage en votant pour PS/UMP. Certes, nous n'en sommes pas là...

      Je précise que ce n'est pas le programme de DLR que je vise dans mon raisonnement, mais la communication: les idées sont claires, dites assez clairement sur les plateaux; il reste selon moi à leur donner un côté simpliste, trivial, accessible, dans leur énonciation.

      DLR gagnerait aussi à avoir un deuxième représentant pour défendre ces idées sur les plateaux tv. Mais ce n'est pas de notre ressort.

      Pour le positionnement, je suis plutôt en désaccord avec vous sur la forme, red2. Je pense que vouloir se placer sur l'"échiquier", c'est se tirer dans le pied.

      Pourquoi être limité à une place de "parking", ou à un arbre?(pour reprendre mon image de primate) Avant, on se passait très bien de classification gauche/droite.

      Tant qu'à faire, le discours du "libre", c'est dire au peuple, que DLR est:
      -à gauche, car elle défend le travail pour le peuple.
      -à droite, car les valeurs d'Ordre, etc doivent être défendues.

      Mais aussi:
      -derrière, car nous avons une lecture de l'histoire sur l'indépendance de la France que les autres n'ont pas, ils liquident nos acquis.
      -devant, car nous voyons loin, avons des projets concrets à long terme, voulons vraiment stabiliser le système pour une politique durable...
      -dessous, car nous redonnons pouvoir au peuple au travers du vote blanc, justice faite, reprise en main des pouvoirs publics, musellement des groupes d'intérêts privés qui contrôlent en réalité la situation...
      -dessus, car ce qui importe, c'est la Nation, le rassemblement. Pas le rassemblement de communautés pour écraser l'autre, ou le rassemblement pour une mode (le changement, c'est sans doute bientôt), mais le rassemblement qui donne un rôle à chacun dans ce pays (emplois, service civique, référendums).

      Envoyons balader l'échiquier, nous sommes libres.
      Discours sans doute trop enthousiaste et simplet pour nos cyniques-en-chefs, mais à la fin des fins, qui s'intéresse vraiment à ce qu'ils disent. Après, il y a un programme derrière qui sera bien défendu, je n'en doute pas!

      GB

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    4. Complètement d'accord avec votre discours sur le projet à mon sens très cohérent de DLR. Cependant, pour moi pour qu'un tel programme « ni de droite, ni de gauche » prenne dans l’opinion, il doit nécessairement se recentrer pour ne pas avoir une étiquette « droite » collé au front (du simple fait de l’origine politique de NDA et des réseaux qui en découlent). Il faut comprendre que depuis des dizaines d’année la vie politique de notre pays est centrée sur le clivage gauche-droite et que de ce fait, la majorité des électeurs et des medias continu à avoir besoin de ce repère pour juger et comprendre les programmes. Par conséquent il me semble que pour une majorité de l’opinion, le « ni de droite, ni de gauche » permettant le regroupement d’une majorité alternative ne pourra être compris que si il se trouve centre du clivage, de façon à rassembler des électeurs en provenances des deux cotés de l’échiquier politique. Je ne dis pas que c'est facile et que je connais la recette, mais dans les faits que DLR soit considéré comme se situant politiquement à la droite de l'UMP, par les médias et une grande part de l’électorat, reste un gros problème.

      red2

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  2. A terme, la monétarisation de la dette, à l'instar des autres banques centrales, est une quasi-certitude. Que feront alors les Allemands ?
    Soit ils accepte cette création monétaire avec le risque d'inflation qui en découle, soit ils se replieront sur le DM et la messe sera dite pour l'uero.

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  3. Les Peuples européens n'aiment pas leur monnaie...sauf un. Au-delà des symboles présentés par Laurent, il y a selon mon analyse un déséquilibre beaucoup plus grave. Seule l'Allemagne dispose actuellement d'une industrie compétitive du fait de son positionnement sur le "haut de gamme" qui résiste mieux à la mondialisation. Avec un euro fort, l'Allemagne achète des matières premières à bas coût (dans d'autres monnaies, coûts réduits en raison du change avantageux). Elle les transforme en produits finis qu'elle vend dans la zone euro (c'est-à-dire au prix d'une monnaie forte). Et dans le temps 1 que nous vivons en ce moment l'Allemagne est gagnante. Sauf que ses clients européens (qui ne disposent pas de la même force industrielle) sont en train de s'appauvrir...Et cette évolution sera défavorable pour l'économie germanique sauf sur le point suivant. Nos économistes, dans une béatitude absolue, oublient aussi d'indiquer que l'Allemagne n'est pas seulement un partenaire économique, il s'agit aussi et surtout d'un concurrent qui nous tue à petit feu pour gagner les appels d'offres internationaux. Les historiens pourront dire dans quelques années que la monnaie "euro" a remplacé les chars et les bruits de bottes allemands pour mettre au pas des pays européens dirigés par une oligarchie corrompue. Laurent GUIBERT.

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  4. Sur un autre thème où la preuve est faite qu'il y a peu à attendre de l'Europe c'est en matière de Défense :

    où est la solidarité européenne concernant la crise malienne ?

    Rien, ou alors tout juste une aide logistique - pas énorme et néanmoins appréciable - des anglais...
    Mais en aucun d'éléments combattants.

    Forcément : les USA n'ont pas sonnés le rassemblement du ban et de l'arrière ban... c'est déplorable.

    Et après on parle de mutualisation des moyen de défense ? Ça n'a vraiment aucun sens. Surtout qu'on en ferai quoi, quel serai le but ?

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    1. Justement il faut profiter de cela pour dénoncer cette ue qui ne fonctionne pas ; l'ump crie sur tous les toits que nous sommes seuls dans cette affaire , ha bon alors l'ue ne sert a rien?

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  5. Pour tenter de sortir de l'ornière dans lequel notre pays est plongé , pourquoi ne pas essayer de constituer un grand bloc souverainiste de toute tendance politique ?
    Ne faudrait il pas s'unir à des souverainistes d'autres pays ? ( principalement la Grande Bretagne )
    L'idée est de peser le plus possible dans le débat.

    Pour convaincre nos compatriotes, il faut inlassablement répéter le même message via les grands médias. Or, l'accès aux grands médias nationaux est difficile voire très difficile pour les souverainistes. Peu de débats sont organisés sur le thème de l'Euro et de la perte de souveraineté de la France.
    Comment contourner ce problème ?

    Il y a également l'idée d'organiser un référendum national sur la sortie ou non de la zone Euro .
    Ne faudrait il pas organiser une grande pétition nationale demandant l'organisation d'un tel référendum ? ( pétition remise au Parlement et à l'Elysée)
    Qu'est il prévu en matière constitutionnelle au niveau du droit à pétition ?
    Je pose pas mal de questions mais elles me paraissent essentielles pour faire progresser nos idées .

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  6. @ Jard

    Pas sûr. Si un pays part, alors il aura été prouvé que la monnaie unique n’était pas inéluctable. La spéculation se déchainera et les pertes occasionnées feraient réfléchir l’Allemagne.

    @ GB

    Point juste. PS et UMP ne changeront pas et nos compatriotes, s’ils regrettent le passage à l’euro, pensent qu’abandonner la monnaie unique pourrait être pire. Mais plus la croissance peine en zone euro (et uniquement en zone euro), plus ce raisonnement s’affaiblit, d’autant plus que nos concitoyens perçoivent de plus en plus les difficultés économiques. Et le choc pourra sans doute venir de l’extérieur.

    Pour gagner la bataille médiatique, il faudra que nous utilisions tous les canaux médiatiques. Pour l’instant, nous grignotons le terrain petit à petit, les progrès sont lents, mais à un moment, je crois que nous passerons la taille critique et que les choses iront plus vite.

    Nous allons multiplier les vidéos pour expliquer nos idées. Demain, j’en tourne une sur les questions européennes. Pas de télévision depuis la dernière intervention sur France 24. Mais j’essaie de faire en sorte de progresser.

    Je crois qu’il faut nous gagnions de la présence médiatique mais cela peut venir en fonction de notre score aux élections européennes. Proposition de discours très intéressante.

    @ Red2

    Il faut nous laisser du temps. C’est un peu rageant car il faudrait changer les choses rapidement, mais DLR ne s’est présenté aux élections pour la première fois qu’en 2009.

    @ Cliquet

    Les Allemands refuseront cela car cela consacrerait l’irresponsabilité des Etats et qu’il sera impossible de répartir cette monétisation.

    @ Laurent

    Complètement d’accord. L’euro est un mark bis, qui ne convient qu’à l’Allemagne. Néanmoins, il ne faut pas oublier que Berlin ne voulait pas de cette monnaie. C’est la France qui l’a imposé contre la réunification.

    @ RomainC

    Très juste. On peut penser également au vote pour la reconnaissance de la Palestine aux Nations Unies.

    @ Patrice

    Très juste

    @ Anonyme

    Réunir tous les souverainistes peut sembler un bon objectif. Cependant, tout dépend si on inclut ou non les extrêmes (pour moi, ce n’est pas possible). Et il est illusoire de vouloir faire cohabiter le FG et le FN. Dès lors, s’il n’y a qu’un des deux, cela signifie qu’il s’agit d’un rassemblement autour de celui-ci.

    Nous avions fait une pétition, mais cela n’a pas réveillé le débat. Et aujourd’hui, le calme retrouvé des marchés fait que ce sujet est sorti de l’actualité. Il faudra une autre crise pour le réveiller malheureusement.

    Je ne suis pas sûr que tous les décrets pour le référendum d’initiative populaire soient passés.

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  7. Cela ne pouvait qu'être raté, en effet la symbolique politique n'est pas une question technique: même de nouveaux billets auront les mêmes effets que ceux actuels en effet il sera tout aussi impossible de se mettre d'accord à 17 sur des symboles qui puissent parler à 17 peuples à l'histoire politique, économique et culturelle très différente.
    Que ce soit l'UMP ou le PS l'oligarchie est bien trop attachée à l'euro tel qu'il est comme un alcoolique à l'alcool que seule une forte période de sevrage pourrait les faire changer d'avis! Un choc externe le plus fort possible est indispensable et pourra nous débarrasser de cette clique malfaisante comme la défaite militaire en mai 1940, aggravée par le défaitisme et un armistice prématuré, contribuera à nous en débarrasser. Espérons que nous n'aurons pas besoin de cette situation extrême pour y arriver.

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  8. L'euro disparaîtra quand les allemands n'en voudront plus puis puisque nos élites comme toutes celles de différents pays de l'UE acceptent cette soumission volontaire, de leur plein gré, aux intérêts allemands, sous le prétexte fallacieux que l'UE c'est la paix.
    De fait l'UE n'est plus une union composée de membres égaux en droit mais sous la férule allemande avec l'alibi de Bruxelles, sa commission et ses banquiers venus de Goldman Sachs qui ne sont qu'au service des banques et non des peuples.

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    1. Le souci, c'est que si on attend sur une décision souveraine de l'Allemagne pour mettre fin à l'euro, je pense qu'on peut attendre encore un (très) long moment. Je doute que Madame Merkel (je la vois mal ne pas être réélue en 2013, mais bon, tout peut arriver...) ou son successeur, qui sera sans doute assis sur un gouvernement de coalition très difficile à manœuvrer, prendra le risque "devant l'histoire", si j'ose dire, de mettre fin à l'euro. Car, soyons honnêtes, une fin de l'euro, concertée ou pas, remettrait en cause par la suite tout l'édifice de l'Union européenne. Les dirigeants allemands ont eu à plus d'une reprise la possibilité de se saisir d'un prétexte ou d'un argument donné par une autorité "tierce" pour agir contre l'euro, notamment suite aux sentences du tribunal constitutionnel de Karlsruhe. Je me souviens encore qu'à la dernière de ces sentences, certains eurosceptiques nous disaient : "Vous allez voir ce que vous allez voir, la cour constitutionnelle allemande a statué très clairement, l'Allemagne va envoyer valser tout ça". Résultat : une sentence quand bien alambiquée, qui prenait le soin d'éviter de nommer réellement les choses par leur nom... et il ne s'est rien passé. L'Allemagne n'a pas désiré mettre fin à l'euro, ou en tout cas, si elle l'a désiré, elle ne l'a pas fait (manque de courage ?). Ces mêmes eurosceptiques disent souvent : "Oui mais l'Allemagne bloque savamment le processus du fédéralisme européen car elle voudra pas payer pour tout le monde, elle traîne des pieds, ralentit les prises de décision, etc." Si vous êtes face à une situation qui vous déplaît fortement et que vous estimez même nocive pour vos intérêts, a priori, vous ne la laissez pas pourrir indéfiniment : vous prenez vos dispositions et vous y mettez un terme de la manière la plus propre possible. Mais en effet, vous n'agissez ainsi que si vous avez : 1) le courage de vos opinions et un minimum d'honnêteté intellectuelle ; 2) la conviction que la situation actuelle nuit réellement à vos intérêts. Or, je crois que pour le moment, les principaux dirigeants allemands continuent à penser que la situation telle qu'elle est les arrange (une monnaie forte qui ne pénalise pas leurs exportations, un modèle qu'ils parviennent à exporter là encore un peu partout et une prépondérance économique et politique incontestable). C'est évident un choix de court terme, mais c'est le choix qu'ils font pour le moment : conserver les avantages que leur apporte l'euro, souffrir qu'il existe des inconvénients à la situation (car aucune situation ne comporte que des avantages, mais on peut choisir les situations qui comportent plus de bienfaits que d'inconvénients) et bloquer le processus fédéral qui leur poserait, pour le coup, un vrai problème de conscience. Et tout ce monde tourne, tourne...
      La conclusion, c'est surtout que Madame Merkel n'a guère plus de courage ou de possibilités que Monsieur Hollande, Monsieur Monti, etc. Et peu lui importe, au fond, qu'une part non négligeable, voire une majorité de sa population soit favorable à un retour du mark : il ne faut pas se leurrer, le peuple ne compte guère plus en Allemagne qu'ici...

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    2. Moi, je vois bien Madame Merkel réélue Chancelière en septembre 2013 parce que son rival social-démocrate rappelle trop l'ère Schröder et n'a pas la crédibilité nécessaire lui et son parti.

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    3. Vous oubliez que la crise économique qui résulte des politiques d'austérité dont le FMI vient enfin de s'apercevoir de sa nocivité se répercute de plus en plus en Allemagne et d'ailleurs c'est normal puisqu'elles mettent en régression économique et sociale la plupart de ses partenaires et surtout clients de ses produits made by Germany et non plus in Germany.

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    4. Anonyme de 17h46 : c'est bien pour ça que je dis que la réflexion des dirigeants allemands est une réflexion de court terme. Mais bon, ce sont des hommes politiques européistes, il ne faut pas attendre d'eux qu'ils aient une vision à long terme, hein... (Très juste, la distinction "made by Germany"/"made in Germany" ; quand on voit qu'énormément des voitures ou machines-outil ne sont en réalité pas majoritairement construites en Allemagne, mais aussi dans d'autres pays - et pas seulement dans les pays de l'Est, loin de là).

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  9. Bonjour, on devrait parler aussi du dessin avec des petites croix gammees, symbole bien plus important...

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