Ce n’est pas
trop tôt ! La justice commence enfin à s’intéresser plus sérieusement aux
dérives des banques. L’affaire
de la manipulation du LIBOR n’en finit plus de rebondir avec l’amende
de 1,5 milliards de dollars à UBS. Et en France, BNP
Paribas est poursuivie pour ses pratiques commerciales.
Le grand
scandale du LIBOR
J’en
avais parlé début juillet, avec la condamnation de Barclays à payer une
amende de 450 millions de dollars au titre de la manipulation du LIBOR. Et
encore, comme pour UBS, la banque britannique bénéficie du fait qu’elle
collabore avec la justice, ce qui en dit long sur les bénéfices tirés par les
banques avec cette manipulation. Le
LIBOR est un taux de référence sur lequel sont basés pas moins de 800 000
milliards de dollars de contrats, 10 fois le PIB de la planète !
Ce taux est
fixé tous les jours en compilant le coût de financement déclaré par 16 banques
en prenant les 8 taux médians. Tout ceci pose beaucoup de problèmes puisque les
16 banques sont à la fois juges et parties, que les chiffres donnés sont
purement déclaratifs, sachant qu’en outre, déclarer un chiffre élevé revient à
dire que l’on a du mal à se financer. Dans
son numéro du 5 janvier, The
Economist révèle que 2000 documents révèlent la manipulation des taux au
sein d’UBS !
L’hebdomadaire
britannique soutient que RBS devrait écoper d’une amende de 500 millions de
dollars et que plus de vingt banques sont aujourd’hui sur le banc des accusés.
Tout ceci est un nouvel exemple extrêmement grave, et dont on ne parle vraiment
pas assez, des
dysfonctionnements de ce système financier où les banques sont juges et
parties, où elles créent de la monnaie assez librement et où l’Etat finit par
assumer leurs erreurs quand la crise devient trop grave.
Les
banques en accusation
Néanmoins,
il est bien évident que les prospectus des banques n’indiquent pas toujours
clairement le niveau de risque et que les établissements financiers profitent
parfois un peu trop de l’asymétrie d’informations qui existe entre eux et leurs
clients, comme on a pu le voir avec le
scandale des prêts aux collectivités locales. En effet, certains prêts
basés sur des monnaies étrangères ont fini par revenir extrêmement cher aux
collectivités, qui n’avaient pas compris les risques encourus.
Et de
manière assez incroyable, à peine après un mois après que les Etats-Unis aient
cédé totalement son contrôle, AIG
a envisagé de poursuivre l’Etat, puis y a renoncé. L’assureur, plombé par
des engagements très lourds dans les CDS n’avait du sa survie qu’à une aide
financière publique de 182 milliards. Certes, le sauvetage a fini par rapporter
plus de 20 milliards de dollars, mais en prenant 92% du capital, le Trésor
avait fait perdre beaucoup aux actionnaires historiques.
Bref, même
si l’affaire LIBOR montre que les banques assument parfois leurs
responsabilités, on est surpris qu’aucun individu ne soit condamné à de la
prison pour de tels actes (650
banquiers l’avaient été pour l’affaire des caisses d’épargne il y a vingt ans).
La justice progresse mais est-elle vraiment faite ?
La justice progresse mais à une lenteur d'escargot et encore il faut voir si les peines encourues ne sont pas si faibles que les banques y sont gagnantes malgré tout à leur comportement délictuel. Comme les opérateurs de téléphonie ne sont sanctionnés de faible façon eu égard aux profits permis par des ententes pour maintenir des prix très élevés au détriment des consommateurs. 5 à 10 ans après les faits. Toujours trop peu et trop tard ce qui donne une impression justifiée aux citoyens qu'il y a, comme toujours, 2 poids et 2 mesures comme dans la morale d'une fable de La Fontaine : que vous soyez puissants ou misérables les jugements de cour vous ferons noir ou blanc.
RépondreSupprimerQue les banques se conduisent mal, ok, mais comment peux tu ecrire " les prospectus des banques n’indiquent pas toujours clairement le niveau de risque et que les établissements financiers profitent parfois un peu trop de l’asymétrie d’informations qui existe entre eux et leurs clients, comme on a pu le voir avec le scandale des prêts aux collectivités locales. En effet, certains prêts basés sur des monnaies étrangères ont fini par revenir extrêmement cher aux collectivités, qui n’avaient pas compris les risques encourus."
RépondreSupprimertu es en train d'écrire que les comptables qui gèrent les finances publiques, des BAC +5 recrutés sur concours et encadrés par divers organismes de controles, sont de naifs benêts voire des idiots.
Les produits financiers ont atteint un tel degré de complexité que même les professionnels sont dépourvus des moyens ou du temps pour vérifier leur contenu. Le marché est venu beaucoup trop opaque pour être efficace, et les bac+5 n'y peuvent rien.
Supprimeret donc vous trouvez ça normal qu'ils souscrivent ? Donc votre thèse c'est qu'ils sont idiots ^^
SupprimerPourtant, le fait est simple : des banquiers leur proposent des crédits, soit à taux fixe , soit à taux variable. Il n'y a rien de compliqué, et la décision, c'est le politiciens et ses equipes qui la prennent.
Les comptables ne sont peut être pas idiots, mais c'est le politique qui prend la décision, et là, moi, oui, je dis que beaucoup sont idiots.
Supprimer@Le Parisien Liberal,
Supprimervous sous-estimez la façon dont ces produits ont été packagés: on les a faits passer pour les produits à taux variables capés! L'ennui, c'est que ce n'était pas vrai.
Et tant qu'à faire, si vous deviez traiter les souscripteurs d'idiots, que dire alors des responsables des ingénieurs financiers qui ont créé ces produits? Ce sont les mêmes qui ont laissé les CDO subprime se répandre sur la planète, avec l'assentiment des agences de notations. Pourtant, ces obligations étaient manifestement risquées!
Alors, ces banquiers là étaient-ils idiots ou cupides? Je n'exclus pas que les deux réponses soient exactes, mais j'ai plus ou moins l'impression que l'âpreté au gain est la meilleure...
Comme quoi, c'est toujours facile de traiter ceux qui sont trompés d'idiots! Personne n'est omniscient, et surtout, il faut se rappeler du contexte dans lequel ces souscriptions ont eu lieu: c'est toujours très facile de juger de l'histoire une fois que la guerre est finie...
CVT
@ Le Parisien Libéral
SupprimerBeaucoup de reportages ont montré que les banques n'ont pas toujours été honnêtes dans leur manière de présenter les produits qu'elles ont venus aux collectivités locales.
apparemment vous ne m'avez pas compris !Je dis exactement l'inverse, j'explique que les décideurs sont des gens intelligents mais cyniques et irresponsables. Loin d'etre idiots, donc.
SupprimerBanques : la Seine-Saint-Denis donne un mauvais signal
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe n'y connais pas grand chose, mais dans quelles poches iraient les 500M de dollars d'amende?
Et puis, n'est-ce pas dérisoire de faire payer une misérable amende si au final on ne bride pas des marchés financiers qui nous font perdre beaucoup plus et qui gagnent infiniment plus? Le système continuera de tourner.
Et puis, comme vous le dites, apparemment personne n'ira en prison donc bon, ce n'est pas comme si une révolution avait eu lieu. Je suis plutôt d'accord avec cording, sur le coup...
C'est limite à penser que la justice a des connivences avec les marchés.
Cordialement,
GB
Soit au budget public américain, soit au financement de la SEC, soit aux victimes de fraudes financières genre Maddoff, ca dépend de l'amende.
Supprimer@ Cording
RépondreSupprimerBien d'accord. La justice progresse, mais de manière beaucoup trop lente et sans doute de manière pas assez sévère.
@ Le Parisien Libéral
Envoyé Spécial avait diffusé un reportage édifiant sur les pratiques des banques vis-à-vis des collectivités locales qui démontraient bien les abus des prêteurs. Soit dit en passant, même les banquiers n'étaient plus clairs sur le niveau de risque de leurs produits pendant la crise. Le système produit de l'opacité car cela peut permettre de faire plus de profits...
@ J Halpern
Bien d'accord
@ GB
Je ne sais pas où ira cette somme et je serais bien intéressé de le savoir. D'accord sur le fait que les amendes ne sont pas ce qui est essentiel et que cela donne surtout l'impression de n'être qu'une mascarade destinée à faire oublier des abus bien plus importants.
"Envoyé Spécial avait diffusé un reportage édifiant sur les pratiques des banques vis-à-vis des collectivités locales qui démontraient bien les abus des prêteurs. Soit dit en passant, même les banquiers n'étaient plus clairs sur le niveau de risque de leurs produits pendant la crise. Le système produit de l'opacité car cela peut permettre de faire plus de profits..."
SupprimerAh, bah si la TV le dit, c'est que c'est vrai, c'est sur ...
+ serieusement, t es trésorier de collectivité locale, Dexia arrive avec un crédit à 2% les premières années mais qui dépend du EUR/CHF en 2030. Tu te dis que tu peux faire des prévisions serieuses, ou bien tu te dis "c'est risqué, mais en 2030 je ne serai plus la, et à court terme, je montre à mes administrés que je dépense sans augmenter les impots ?"
Les gens de Saint Etienne n'avaient qu'à refuser le tram !
Pourquoi un taux qui dépend du rapport EUR/CHF serait risqué, vue que l'énorme majorité de ceux qui prennent la décision d'emprunter a ces conditions sont des inconditionnel de l'€uro, cette fabuleuse monnaie qui ne peut que nous emmener paix, richesse, travail et prospérité ??
Supprimer@ Le Parisien libéral
SupprimerIls ont filmé en caméra cachée la manière dont les banques vendaient ces produits. Pas joli joli. Et ils ne sont pas les seuls. Beaucoup de journalistes ont enquêté sur le sujet et leurs conclusions sont formelles : il y a eu de gros abus de présentation, du style, vous allez payer un à deux points de moins sans expliquer véritablement comment ni le montant et les hypothèses concernant le risque.
@ Alain34
C'est clair que c'est totalement absurde.
Dommage ce post qui mélange tout.
RépondreSupprimerParler en meme temps des produits garantis de BNP, du Libor, d'AIG et des nationalisations revient à mettre sur le meme plan
- des amendes des opérateurs telecom pour cartel
- des disfonctionnements du reseau d'Orange pendant plusieurs heures
- des pratiques commerciales condamnables en grand surface pour faire souscrire des abonnements.
@Le parisien libéral,
SupprimerVotre comparaison est franchement malhonnête: c'est bien vous qui mélangez tout!
Le point commun, ce sont les pratiques irresponsables (cf le comportement d'AIG envers l'état US...) voire délinquantes (cf Libor) des banques dont vous et vos séïdes (ultra-) libéraux nous disaient qu'elles étaient plus vertueuses que celles des états qui leur ont servi de caution!
On savait depuis 1929 que c'était faux, et depuis 30 ans, on l'avais plus ou moins oublié! L'ennui, c'est que contrairement à la crise de 1929, les états ont sacrifiés les citoyens à ces banques! En gros, on a découvert que les états ont été privatisé par les banques: avez-vous jamais entendu parler de la nationalisation du système bancaire en France? Si vous dites que c'est la solution qui a été adoptée, c'est que vous êtes de mauvaise foi! Donc, les états n'ont agi que dans l'intérêt du système bancaire (même la légende du sauvetage de l'euro n'est en réalité que celui des banques européennes).
Votre horloge retarde de 30 ans: nous ne sommes plus à l'époque de Mitterrand qui avait nationalisé les grandes banques. Le post de Laurent Pinsolle est pertinent car il ne fait que réclamer ce que tout le monde veut savoir: qui doit payer les dégâts?
CVT
Personne n'a jamais obligé les contribuables à sauver les banques, et certainement pas les libéraux. Dès 2008, nous disions et écrivions qu'il fallait laisser faire faillite les banques en difficulté, comme n'importe quelle boite en difficulté d'ailleurs.
Supprimer@Le parisien Libéral,
Supprimermais vous êtes irréaliste et dogmatique! c'est exactement ce que GW Bush avait fait pour Lehman et Bros le 15/09/2008 et c'est ce qui a déclenché la crise!!!! Et vous auriez remis ça?
Pour ma part, j'aurais plutôt nationalisé toutes les banques françaises, et pour cause: quand on voit leur encours, elles sont virtuellement en faillite!
CVT
@ CVT
SupprimerComplètement d'accord. C'est clair que si on avait laissé faire faillite les banques, l'ensemble du système financier se serait effondré, et l'économie avec, avec des conséquences dramatiques pour les populations. Même The Economist était favorable au sauvetage (et pourtant, ils sont bien libéraux).
En revanche, aujourd'hui, c'est "open bar" pour les banques. Et dans la zone euro, on les refinance sans contre-partie, alors qu'au moins dans les pays anglo-saxons, on les nationalise, ce qui est plus juste.
@Laurent Pinsolle,
Supprimerc'est pour cela qu'on a raté le coche en 2008: on va devoir continuer à aider les banques jusqu'à ce qu'elles nous entraînent par le fond! Il y a des crises de liquidités en permanence (voir le bilan de la BCE), et je redoute à chaque fois que la prochaine soit la bonne!
Au fait, j'une question pour vous car j'ai besoin qu'on me rassure (je suis une petite chose fragile :-)): les encours de BNPParibas sont estimés à 2000 milliards d'euros, soit quasiment le PIB français: n'est-il pas possible de considérer d'ors et déjà la banque en faillite, et donc de la scinder? Comment une chose pareille a pu arriver? Cette banque a pour caution l'Etat!!!! Donc le contribuable! C'est pour moi le plus gros scandale du mandat Hollande: pourquoi sa réforme bancaire n'a pas consisté à démanteler BNPP? Est-ce que le lobby bancaire n'est pas par hasard piloté par Baudoin Prot, ancien PDG de cette banque?
Merci de me rassurer (ou plutôt de me faire encore plus peur, je crois...)
CVT
irréaliste et dogmatique! Eh bien, continuez ce systeme dans lequel certains ne PEUVENT PAS faire faillite, il ne faudra pas venir pleurer à la prochaine crise.
SupprimerVous ne comprenez donc vraiment pas que si les gens ont la certitude de ne pas etre aidés, alors ils sont plus prudents ?
Un particulier qui prend un crédit immobilier se pose la question du taux variable ou fixe. Si il estime qu'il ne comprend rien au mode de calcul du taux variable et/ou qu'il n'a pas de boule de cristal pour anticiper l'évolution des variables du calcul, alors il prend le taux fixe. Ce que j'ai fait quand j'ai acheté. J'ai pas bac +5 en finance pour avoir besoin de faire le choix. Donc ceux qui ont pris la décision sont des incapables ou/et des irresponsable ou alors ils ont expliqué le risque aux élus qui ont pris la décision en se disant après moi le déluge correspondant bien à un capitalisme de connivence, l'élu se fait mousser avec des gros budgets, la banque empoche l'explosion des taux et le contribuable essuie les plâtres en tant que payeur en dernier ressort.
RépondreSupprimerje suis d'accord avec toi, Olaf
Supprimer@Olaf,
SupprimerVous n'imaginez même pas le type d'instruments financiers qui existent pour transférer les risques d'une contrepartie vers une autre! Tant que le jeu est gagnant, tout le monde joue, et ce jusqu'à ce qu'on aperçoive que ces instruments ne valent pas un clou! C'est ce qu'il s'est passé pour les subprimes: grâce à la titrisation, on avait réussi à transformer des créances hyper-risquées en créances sûres! Tout le monde savait que ça allait se casser la gueule, mais tant que le marché en demandait, il fallait en vendre! C'est aussi ça, la sagesse des marchés!
C'est bien le mimétisme des agents de marché qui est à l'origine du problème, et non pas l'Etat obèse. Ou plutôt si: c'est lui qui a laissé faire, comme un fermier imprudent qui oublie de clore son poulailler, laissant ainsi le renard faire ripaille...
CVT
@ Olaf
SupprimerRien ne prouve que les banques ont bien dit aux collectivités locales que les taux étaient variables. Beaucoup d'enquêtes démontrent le contraire.
@ CVT
Bien d'accord.
Si la sanction n'est pas a la hauteur de délit il n'est pas besoin d'avoir trainé ses fond de culotte a polytechnique pour savoir qu'un délit qui rapporte 1000 avec une amende de 100 j’empoche 900 avoir fait maternelle supérieure suffit (ce n'est peut être plus vrai je dirai bac+)
RépondreSupprimerA propos de prêts par les collectivités pour NDDL :
RépondreSupprimerLe montage financier retenu est aussi très particulier puisque la société Vinci n’avance pour ce projet que 100 millions d’euros en échange d’une délégation de service public sur 55 ans et avec un prêt stupéfiant des collectivités locales à la société privée de 115 millions. Le reste des fonds sont effectués par emprunt garanti par les collectivités et par le bénéfice de la gestion par Vinci de l’aéroport actuel.
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Notre-Dame-des-Landes-otage-de-l-ent%C3%AAtement-de-M.-Ayrault
@Laurent,
RépondreSupprimermoi, le scandale du libor ne me fait pas vraiment pleurer! Je le rangerais plutôt dans la catégorie du scandale Madoff: ce sont surtout les plus riches qui y on laissé des plumes!
D'après ce que j'en ai compris, le scandale du LIBOR est lié à celui du marché interbancaire britannique, où les banques contributrices à cet indice de référence des taux variables avaient décidé de s'entendre pour prendre une marge supplémentaire sur les taux qu'elles publiaient. Les seules victimes de cette combine ont été les opérateurs dont le prix des instruments financiers étaient basés sur cet indices; or les intervenants de ce marché sont essentiellement les investisseurs institutionnels, les hedge funds et autres, bref tous sauf des particuliers car ces derniers empruntent le plus souvent à taux fixe.
Donc, pour moi, tant que les classes populaires ne sont pas touchées, ça me convient. Enfin presque: ça montre surtout que dans le milieu financier, la cupidité est parfois plus forte que la probité et l'honnêteté. Le marché n'est donc pas plus propice à des comportements vertueux que les libéraux le prétendent. Pire, cela montre qu'on ne peut pas moraliser la finance si la seule chose admise est l'appât du gain maximum.
CVT
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerPub pour Bruno Amable :
"En France, le Parti socialiste a persévéré dans sa tentative de faire émerger un nouveau bloc social, sans les classes populaires.(...)
Et le projet de constitution d’un « bloc bourgeois » s’appuie précisément, en France, sur le clivage politique portant sur l’intégration européenne pour redéfinir le paysage politique traditionnel."
Bruno Amable, Professeur d'économie à la Sorbonne
http://et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com/le-parti-socialiste-l-euroliberalisme-et-le-bloc-bourgeois-a64656825
@ Patrice
RépondreSupprimerC'est sans doute la triste réalité.
@ Olaf
Merci pour le lien.
@ CVT
Je trouve quand même incroyable que le taux de référence de la finance soit manipulé par les banques, mais votre point est juste et je partage votre conclusion.
@ Coma81
Sauf qu'ils oublient qu'une part croissante de la population souffre de la mondialisation, ce qui va construire une nouvelle majorité...
CVT
RépondreSupprimerDes banques sous contrôle de l'état qui ont merdouillé, ça existe aussi, le Crédit Lyonnais et Dexia, on voit le résultat.
C'est pas tant les subprimes le problème, elles représentaient 10 % du total des crédit immo, ce sont les prêts hypothécaires selon plus le prix du bien immobilier augmente, plus des crédits sont accordés par la suite tout ça ventilé dans la titrisation. Quand le marché immo s'est pris une taule les classés non subprimes le sont devenu, car dettes plus en rapport avec le prix de revente du marché qui s'est écroulé. De la spécul du péquin moyen, comme en Espagne, donc rien à voir avec du HFT ou des aller retours sur des valeurs. Juste du prêt immo accordé open bar et une dilution de l'information sur les risques dans la titrisation. L'équivalent d’inoculer de la salmonelle dans un jambon déjà pas très sain au départ. C'est donc pas les subprimes le problème principal, c'est le crédit à gogo pour tout le monde, pas que les ménages peu nantis. De même qu'en Espagne, du crédit robinet grand ouvert à fabriqué des insolvables.
@Olaf,
Supprimerdans le cas de Dexia, oui ce sont bien les subprimes qui ont mis la banque à terre!!!
Travaillant dans le monde de la finance à cette époque, je peux vous l'affirmer: Dexia était propriétaire aux USA d'une société de réhaussement de crédit appelée FSA, dont le rôle est fondamental dans le mécanisme de titrisation, et dans ce cas précis, dans la création des prêts sub-primes!
C'est bien cette information qui a coûté à Dexia fin septembre 2008 une crise de liquidités sans précédent car toutes les banques refusaient de prêter de l'argent à Dexia sur la marché interbancaire, pensant qu'elle était insolvable! La conséquence fut la nationalisation par les états belges, français et luxembourgeois des trois entités constituant le groupe Dexia!
Dexia n'était sensée que faire des prêts aux entités locales, et c'est à cause d'une mauvaise politique de diversification que cette banque solide a priori, a été ruinée...
CVT
N'oublions pas HSBC et l'argent de la drogue... ils ne pouvaient pas ne pas savoir !
RépondreSupprimerhttp://www.france24.com/fr/20120717-hsbc-rapport-blanchiment-argent-drogue-terrorisme-iran-cartel-mexique-scandale-banque-senat
Les banques... Oui il faut de la justice, c'est scandaleux actuellement. Mais l'important, l'urgence, c'est la monnaie, l'euro, l'UE.
RépondreSupprimerConférence de Jean-Marc Daniel : De l'or au DTS
(Où comment l'Empire américain dirige le monde depuis la fin de l'étalon-or en maintenant l'hégémonie d'une monnaie de réserve mondiale unique, le dollar illimité)
http://www.youtube.com/watch?v=GpHFrpjtEWs&list=FLsr79mGRGyPksQSiM4fJbvg&feature=player_detailpage
Très intéressant, il dit bien que les américains font tout pour empêcher l’émergence d'une monnaie qui viendrait concurrencer le dollar comme monnaie de réserve mondiale.
Que pour que l'euro survive il faut s'écraser, ne pas essayer de faire de l'euro une monnaie de réserve, ne pas essayer de payer par exemple le pétrole en euro, laisser le cours de l'euro très haut par rapport au dollar (sous-entendu sinon les US vont se fâcher). On voit bien là que tous nos politiques qui nous disent que l'euro est là pour concurrencer le dollar est de l'imposture et que jamais nous n'aurons un euro plus faible !
D'ailleurs, nombreux sont ceux qui pensent que les guerres d'Irak et de Lybie ont été mené parce que Hussein voulait vendre son pétrole en euro et que Kadhafi voulait créer une nouvelle monnaie africaine étalon-or. L'Iran également a plusieurs fois dit vouloir vendre son pétrole en euro... prochaine guerre.
A quoi bon garder une monnaie unique chère si on sait qu'elle ne pourra jamais concurrencer le dollar pour payer le pétrole et devenir la monnaie de réserve ? A quoi bon garder l'euro si on sait qu'on ne pourra pas avoir un euro moins cher ?
Poursuivre cette politique c'est poursuivre les intérêts américains. Voilà pourquoi nous sommes re-rentrer dans le commandement intégré de l'OTAN ! Finaliser la vassalisation. Notre intérêt, au contraire, aurait été de sortir définitivement de l'OTAN avec les autres pays UE afin de créer l'Alliance Européenne Militaire face aux USA afin de pouvoir contester cette hégémonie du dollar ! C'est la preuve flagrante que l'UE n'est qu'un carcan politique fabriqué et entretenue par les USA pour bloquer les Etats européens dans une impasse et sous leur emprise directe (notamment en tuant toute capacité de s'allier pour leurs tenir tête : OTAN).
Il est temps de se couper définitivement de l'UE, de parler d'un projet sans aucune Europe ou de ré-utiliser le terme CEE pour marquer l'ambition simple d'un marché unique et de bonnes relations entre Etats européens, sans plus.
De Gaulle :
"Vous savez ce que c'est la supranationalité européenne ? La domination américaine."
"La France est devenue, sans s'en apercevoir, un protectorat des américains."
Très instructive conférence de Monsieur Bernard Friot sur le concept de l'élargissement de la cotisation de la retraite vers celle de l'investissement ainsi que du salaire.
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/xh1foy_conference-bernard-friot-de-l-emploi-a-la-qualification_news#.UPFqfq6vdc8
@ Olaf
RépondreSupprimerBien sûr sur les banques. Mais les subprimes, c’était justement faire du crédit immobilier de manière totalement inconsidérée. Sur l’Espagne, il ne faut pas oublier que le gouvernement a essayé de restreindre le robinet du crédit en mettant en place des normes contra-cycliques (qui se sont révélées largement insuffisantes). Et ce sont les banques qui ont financé n’importe quoi qui ont amené au désastre.
@ CVT
Merci pour la précision.
@ Flo Pat
Attention à ne pas partir des idées trop farfelues. L’Irak, de manière plus cynique, c’est sans doute le prétrole qui était le principal motif. Et la Libye s’est soulevée seule au démarrage. Bien d’accord sur l’OTAN. En revanche, je ne crois pas du tout que l’UE soit un carcan fabriqué et entretenu par les USA. Bien sûr, les USA ont encouragé la création de la CECA puis de l’UE, mais de là à dire que c’est un produit US… Il y avait aussi des motivations internes à l’Europe. Cela n’empêche pas qu’il faut se débarrasser de l’ordre juridique de l’UE.
ayant souscrit un prêt immobilier coté LIBOR Franc suisse par BNP personnal finances et après 5 ans de procédure TGI cour d'appel et enfin cour de cassation j'ai été débouté sur les trois instance Pourvoi no S 12-18.463 du 20 mars 2013 je suis un simple particulier acquéreur d'un bien immobilier en bon père de famille dupé par la banque.je me tiens à votre disposition pour de plus amples informations. Bnp pas dans le circuit du LIBOR impossible à croire
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