Après
Barclay’s et UBS,
c’est au tour de RBS, une banque britannique en partie nationalisée au pic de
la crise économique, de
payer une amende de plus de 600 millions de dollars. Bizaremment, personne
ne se demande si les sommes sont justes ou non.
Un
jugement accablant
The
Economist donne des détails sur l’accord auquel
est parvenue la banque avec les régulateurs étasunien et
britannique. Le premier a infligé une amende de 475 millions de dollars et le
second de 137 millions. La banque britannique se place entre UBS,
qui a payé 1,5 milliards de dollars et Barclay’s,
qui en avait eu pour 290 millions de livres. Mais la plupart des grandes
banques (notamment Deutsche Bank) sont en cours d’investigations et d’autres
condamnations devraient être prononcées.
A la base,
un scandale dont il faut parler : la
manipulation du LIBOR, un taux d’intérêt qui détermine des contrats
financiers dont la valeur atteint dix fois le PIB mondial. Ce taux est la
moyenne des huit taux médians de refinancement déclarés par seize grandes banques
internationales. Des enquêtes ont démontré que les banques s’entendaient entre
elles pour manipuler le cours du LIBOR en fonction de leurs intérêts et petit à
petit, les grandes banques finissent par être condamnées.
Comme
le rapporte The Economist,
l’enquête a soulevé des preuves accablantes : « des mails, des enregistrements audios qui démontrent comment ils
essayaient de manipuler le LIBOR, même après qu’ils aient su que des enquêteurs
se penchaient sur la question ». L’article cite également une
conversation où un trader affirme : « c’est
incroyable à quel point la manipulation du LIBOR peut rapporter autant
d’argent ». Des centaines de preuves ont été trouvées au sein de RBS,
contre des milliers dans le cas d’UBS, ce qui explique la différence de
montants des amendes.
Un
jugement juste ?
En effet, si
RBS paie 600 millions alors que la manipulation du LIBOR lui avait rapporté
dix fois moins, alors, la banque devrait s’acheter une conduite. Si, en
revanche, elle a gagné davantage dans l’affaire que ce que l’amende lui a
coûté, alors, il n’y a pas de raison qu’elle ne recommence pas. Je ne ferai pas
l’insulte aux instances de régulation d’avoir ignoré ce fait, mais il est
curieux qu’aucun chiffrage précis des bénéfices tirés de cette manipulation ne
soit évoqué. A-t-il seulement été réalisé ?
Il est
essentiel que les banques paient beaucoup plus cher que cela ne leur a
rapporté. De même, on peut s’interroger sur l’absence de sanctions
individuelles pour les traders fautifs. En effet, s’ils ont juste été
licenciés, après avoir gagné des millions (et éventuellement bénéficié d’un
parachute doré), la sanction semble bien faible. Pourquoi n’y a-t-il pas des
amendes individuelles contre les fautifs. N’oublions pas que le scandale des
caisses d’épargne il y a vingt ans aux Etats-Unis avait abouti à 650 peines de
prisons pour les banquiers, comme
le rapporte Stiglitz dans son dernier livre.
"Des enquêtes ont démontré que les banques s’entendaient entre elles pour manipuler le cours du LIBOR en fonction de leurs intérêts et petit à petit, les grandes banques finissent par être condamnées."
RépondreSupprimerinexact. Certes, des types se sont gavés impunément, et ils doivent etre punis pour cela, mais le scandale est que ce sont les autorités publiques brits qui ont demandé aux banques de manipuler le marché pour soutenir l'économie.
source : BBC "Barclays reveals Bank of England Libor phone call details"
http://www.bbc.co.uk/news/business-18695181
The Telegraph : The Bank of England was thrust back into the centre of the Libor scandal yesterday after it was accused of giving Barclays a “nod and a wink” to rig interest rates.
http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/9377183/Bank-of-England-in-the-spotlight-over-nod-and-wink-to-Libor-rigging.html
Nicolas Doze http://www.youtube.com/watch?v=g3mvKwIp5s0
@ LPL.
SupprimerVous êtes hors sujet. Comme toujours.
La fraude est avérée. Les banques Barclays, Royal Bank of Scotland et UBS ont été condamnées à de lourdes amendes par les autorités britanniques et américaines pour avoir manipulé le taux interbancaire Libor.
Ce qui est regrettable dans cette affaire, c'est que les autorités se refusent, en France comme ailleurs, à mettre en place des mesures pour encadrer les activités financières et les mouvements de capitaux. Elles se contentent de sanctionner les fraudeurs en faisant preuve d'une indulgence coupable, qui les encourage à recommencer.
Aussi, les choses pourraient-elles évoluer, si l'on en croit le Financial Times. En effet, la Commission européenne, qui s'interdit (à tort) de réglementer le monde de la finance, voudrait alourdir les amendes en cas de mauvaise conduite avérée dans ce scandale, avec des pénalités pouvant aller jusqu'à 10 %, voire 30% du chiffre d'affaires pour chaque organisme financier.
Faudra-t-il que des pays fassent défaut, que des économies s'écroulent entièrement, que des citoyens choisissent une voie plus radicale pour que le courage, l'intelligence et la volonté remplacent chez les dirigeants européens la faiblesse, l'entêtement et la cupidité.
@ LPL
RépondreSupprimerDans ce cas là, la Bank d'Angleterre doit également être poursuivie et condamnée. Mais cela ne change rien aux questionnements que je porte sur le probable manque de sévérité des sanctions actuelles. En outre, certains éléments semblent indiquer que les banques faisaient aussi cela à leur profit...
Vendredi 22 février 2013 :
RépondreSupprimerZone euro : Bruxelles prévoit une récession en 2013.
Pas d'amélioration de la croissance en 2013, au contraire, prévoit Bruxelles. La Commission européenne a en effet annoncé vendredi qu'elle table désormais pour 2013 sur une nouvelle baisse de l'activité économique dans la zone euro, qui touchera notamment les pays les plus vulnérables de la région.
L'exécutif communautaire prévoit une contraction de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) des dix-sept en 2013, après - 0,6% l'année dernière, alors qu'en novembre il prévoyait encore une hausse de 0,1% pour cette année.
La Commission européenne prévoit notamment une baisse de 1,4% du PIB en Espagne, une baisse de 1,9% du PIB au Portugal, une baisse de 3,5% à Chypre, et une baisse de 4,4% en Grèce.
En Allemagne, première économie de la zone, la croissance devrait en revanche atteindre 0,5%. Quant à la France, elle ne devrait afficher qu'une croissance de 0,1% cette année , nettement inférieure à celle de 0,8% prévue jusqu'à présent par Paris.
Pas d'amélioration non plus sur le front du chômage. Selon la Commission, le chômage va encore s'aggraver dans la zone euro cette année et devrait dépasser les 12% de la population active. En 2012, il s'est établi à 11,4% de la population active. Il devrait grimper à 12,2% cette année, et se stabiliser à 12,1% en 2014, avec des pointes à plus de 25% en Espagne et en Grèce.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202583636612-zone-euro-bruxelles-prevoit-une-recession-en-2013-541352.php
L'agence Moody's vient de dégrader la Grande Bretagne ; tous le monde s'en fout ; d'accord!
RépondreSupprimerdans la foulée des caisses d'épargne américaines , ici pas mal aussi : le grand frère que sont nos "caisses d'épargne" , le petit frère que sont les banques dites "populaires" les 2 compères issus d'une véritable mafia politico financière ! 1999 nuances 3d "boosté" par dynamique + , 2001 doublo , 2006 les superbes actions natixis , quel beau défilé quel beau tir groupé comme ils disent a l'armée ... pour nous le mettre bien profond dans l'ognon ! "ici allo maman bobo j'ai mal en bas du dos et je ne crois pas que ce soit un lumbago !"
RépondreSupprimerannée 1999 a l'agence "caisse d'épargne" ainsi ça c'est passé : c'était normalement un P.E.L. qui devait etre prolongé mais c'est sur la bourse au plus haut perchée (parfaitement conscients que la fete n'allait pas durer) qu'ils m'avaient dégueulassement attiré , résultat des courses ou soit dit en passant en misant sur les bourriques aurait été beaucoup plus prolifique , a ce jour piégé a ne pas retirer pour symboliquement ne pas accepter et reculer l'évidente réalité , entre ce qu'ils m'ont dilapidé pillé ou avec le P.E.L. enlevé sous le pied , c'est 60% de mon argent envolé pour dans les poches de gens mal intentionnés aller se poser , ou encore 2 mois a gratter pour gratos pour les engraisser , et pas du tout un cas isolé ! en vérité malgré des apparences de convivialité voir de généreuse sociabilité , cette banque et son associé obligé , ça peut s'avérer etre un véritable DANGER et vous ruiner ! vous l'avez peut etre remarqué actuellement leur crétine publicité a déserté la presse et la télé , les coups assénés commenceraient-ils a porter ?
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