Depuis
quelques semaines, on commence à en parler davantage puisque Barack Obama et
les dirigeants européens le mettent en avant : l’UE
et les Etats-Unis ont entamé une négociation pour créer une zone de
libre-échange transatlantique. On y retrouve tout ce qui est détestable dans cette Europe.
Une
Europe bêtement néolibérale
Tout
d’abord, je vous invite à faire un tour sur le blog la
théorie du tout, qui suit depuis des années le sujet et qui est
extrêmement documenté, pour ceux qui voudront en savoir plus. Pour simplifier,
on peut dire que cet accord est un résumé de tout ce qui ne va pas dans l’UE:
une négociation menée par les technocrates (même
s’il est vrai que Nicole Bricq a lancé une consultation publique à ce sujet),
le biais néolibéral habituel en matière de commerce, et l’influence
étasunienne.
Le problème
est que ce genre d’accord n’est pas nouveau. En 1991, la
CEE d’alors avait accepté de lever les quotas qui existaient pour les ventes de
voitures japonaises. Pourtant, on n’a jamais su ce que les eurocrates ont
obtenu en contre-partie puisque le marché nippon est resté parfaitement
vérouillé. De même, l’UE a signé un accord de libre-échange avec la Corée du
Sud en 2011, toujours sans véritable contre-partie. Bref, comme toujours, cette
Europe s’offre à la concurrence internationale sans réciproque. Et après, on
s’étonne que les usines automobiles ferment en Europe.
Un mauvais
accord
Le potentiel
accord avec les Etats-Unis pose d’innombrables problèmes. Tout d’abord, il est
probable qu’il ne prendra pas en compte la question des parités monétaires, alors
pourtant que l’euro est au moins trop cher de 15 à 20% par rapport au dollar.
Il est parfaitement délirant de négocier sur des tarifs qui sont à 3% en
moyenne, sans prendre en compte les parités monétaires. On peut également
douter du fait que les Etats-Unis remettront en cause la protection de leurs
marchés publics, alors que l’Europe l’a déjà démantelée et que
l’Etat français achète des Ford et des Volkswagen.
Pire, comme
d’habitude, cet accord risque de se faire au détriment des consommateurs. On a
vu récemment que l’UE
a fini par accepter l’importation de viandes étasuniennes nettoyées à l’acide,
dans un nouveau geste qui montre que la mondialisation tend à provoquer une
uniformisation vers le bas. On parle également d’une reconnaissance réciproque
des médicaments, qui risque de pousser les autorités nationales à favoriser
leur champion et non la santé des patients. Moins de contrôle, c’est plus de
scandales, comme
on l’a vu avec la viande, comme avec les farines animales.
Une
Europe étasunienne ?
Comme
le notait Lior Chamla dans un billet du blog la théorie du tout, le parlement européen a voté une résolution
assez incroyable en 2008 qui dit que « le
partenariat transatlantique est une pierre angulaire de la politique extérieure
de l’Union européenne, ainsi que de sa politique économique globale ».
Il faut noter que le Front National n’a pas été très clair dans cette histoire
puisque Marine Le Pen et Bruno Gollnish ont soutenu certains amendements du
texte, comme
le rapporte Lior.
Et ils pourront encore plus facilement nous vendre des OGM.
RépondreSupprimerCet accord sera certainement très mauvais pour nos agriculteurs. Cela a déjà été le cas pour les agriculteurs Mexicains après l'accord de libre échange nord américain.
La VERITE sur le Cheval,
RépondreSupprimerUne députée néerlandaise du parlement européen vient d'expliquer ce qui s'est passé avec le cheval.
Télévision NOS
En 2008, l'Europe a obligé la Roumanie d'interdire la circulation du cheval sur leurs nationales.
Les pauvres (les nomades, les Roms ,les paysans ) en Roumanie n'ont que le cheval pour circuler.
Maintenant ils n'ont plus rien !
Comme il n'y a pas de routes secondaires , les chevaux sont devenus inutiles.
Du coup , 1.200.000 chevaux sont mis en vente !
Les roumains les envoient donc à l'abattoir.
Les anglais ont été les premiers à mettre du cheval dans leur boeuf.Ils auraient du le signaler en 2008 mais ils ne l'ont pas fait .Le fait de le signaler en 2012 est tout à fait scandaleux de leur part.
La députée des Pays-Bas souligne aussi le fait que toutes les autorités de tous les pays le savait.Les écolos , les amis des bêtes aussi ! Qui en a parlé ?
C'est donc une hypocrisie collective à grande échelle , celle de l'Europe !
Quand on voit que Hollande a plaidé la semaine dernière pour la mise en place d'un accord de libre échange avec l'Inde, on sent bien que cet accord avec les USA, pays aux standards occidentaux ne risque pas de leur faire peur. l'Inde, un pays mastodonte de 1 200 000 000 habitants qui restent dans leur majorité extrêmement pauvre (PIB par tête d'environ 3000$), et ils continuent de ne pas se poser de questions et de ne pas voir pas les problèmes de concurrence déloyale que cela pose d’ouvrir complètement notre marché... Apres, ils iront pleurer sagement après chaque délocalisation... La bêtise de nos politiques semble n'avoir aucune limite.
RépondreSupprimerhttp://www.lexpress.fr/actualite/politique/hollande-plaide-pour-un-accord-de-libre-echange-avec-l-inde_1220839.html
Sinon complétement d'accord avec votre article sur l'accord de libre échange transatlantique c'est une folie... On est déjà une zone de libre échange de près de 500 000 000 d'habitants aux standards de consommation occidentaux, ça leur suffit pas comme marché? Il suffirait de se protéger et de relancer la demande pour que tout reparte, quelle bande de gros nullards quand même!
Ce n'est pas de la betise,
Supprimerc'est de la trahison.
Nous sommes bien mal gouvernés. Comment peut-on être aussi aveugles lorsqu'on constate qu'à travers le monde, ce sont justement les pays qui se protègent au niveau de leur marché, qui réussissent le mieux (croissance, taux de chômage bas, etc.). Nous allons droit dans le mur aussi bien avec l'UE qu'avec la mondialisation, mais ce n'est pas grave, il faut continuer comme cela car nos "grands gourous" le pensent. Circulez, y'a rien à voir, voilà leur devise. Le peuple n'a qu'à se taire et payer, il n'est bon qu'à cela.
RépondreSupprimerComment faire pour se dégager de cette Europe qui nous détruit petit à petit? Ce traité est un monstruosité que le Général De Gaulle aurait honni. Delenda Europa!!!
RépondreSupprimerToute cette mondialisation ne repose, au fond, que sur une chose : le pétrole pas cher. Et le "pas cher" est important. Sans lui, pas de délocalisation donc pas de mondialisation...
SupprimerD'ici 10 ans, le pétrole va devenir très cher car de plus en plus difficile à extraire. Les conséquences vont être majeures. Et là les choses vont changer...
@Ovide,
Supprimereffectivement, le pétrole pas cher, en plus des bas-salaires dans le monde, sont le moteur de la mondialisation: sans lui, pas de cargos gigantesques, pas de gros camions, pas de livraisons.
Simplement, je ne serais pas aussi optimiste que vous sur l'épuisement des ressources: le gaz et le pétrole de schiste risquent de pallier à la baisse des puis de pétrole conventionnels pour un moment, particulièrement aux Etats-Unis. La seule consolation, c'est qu'il risque d'y avoir un changement d'alliance avec l'Arabie Séoudite. La dépendance étant plus faible, les Américains risquent de laisser tomber les Saoudiens, ce qui aurait des conséquences non négligeables sur l'islamisme qui règne dans le monde...
CVT
Les gaz de schistes, présentés comme la solution miracle, ne sont peut-être pas autre chose qu'une simple bulle spéculative... On peut lire de plus en plus d'articles sur le sujet. En fait, ils ont tous la même sources, les analyses d'un géologue texans, Berman.
SupprimerIl se base sur la baisse extrêmement rapide de la production des puits. En moins d'un an, un puits perd à peu près la moitié de sa production. Au bout de deux, la production est tombée à quelques pour cent...
Donc il faut forer sans cesse... avec des prix du gaz qui chute rapidement.
Berman explique aussi qu'il y a une grosse différence entre les réserves potentielles (là où il y a du schistes), les réserves prouvées, les réserves exploitables et enfin, ce qui sort au final des puits. Mais comme les compagnies ne mettent que les premières en avant, elles attirent à fond les investissements. La bulle internet a fonctionné de la même manière.
Même si elle a un peu perdu de sa prédominance aux États-Unis, la vraie ressources énergétique d'avenir, c'est le charbon. Mais il se transporte mal et pollue énormément. Ceci dit, on peut le liquéfier pour le substituer au pétrole.
Dernier point à prendre en compte : même si on imagine une production de pétrole qui stagne, la demande mondiale, elle, augmente fortement (Chine, Inde, etc...)
SupprimerDonc, par effet de ciseaux, le prix du pétrole va augmenté. Et c'est cela qui va faire changer les choses.
Si ça vous amuse, regardez ce qu'il en ait aux États-Unis depuis 2000 ici : http://www.asteur-amerique.org/?Prix-de-l-essence
En gros, les prix de l'essence ont été multiplié par 4 en moins de 10 ans... et la situation semble stabilisée.
Je me souviens vous avoir signalé le traité de libre-échange ue-Canada il y a quelques mois de cela et toujours en négociation. Un traité dénoncé comme mortelle par des associations canadiennes comme le Conseil des Canadiens, notamment par la privatisation de la gestion de l'eau, des ressources minières et notamment les débats sur le pétrole de l'Alberta. Dommage que vous n'y aillé pas consacré de papier, les Canadiens ont beaucoup d'arguments (mais bon, ce ne sont que des Canadiens...)
RépondreSupprimerhttp://www.canadians.org/francais/commerce/enjeux/AECG/index.html
Sinon, Balladur a sorti un livre en 2007, intitulé très clairement "Pour une Union occidentale entre l'Europe et les États-Unis". Balladur n'ayant fait que présenter au public des idées développées dans des cercles très privés...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_transatlantique
Rien de surprenant donc, le projet est bien là, et il suit son petit bonhomme de chemin tranquillou...
@Ovide et CVT .
RépondreSupprimerPétrole pas cher ...
Même si on n'est pas d'accord avec tout ce qu'il dit , ca vaut le coup d'écouter Jancovici auditionné à l'A.N. dernièrement
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=xxbjx6K4xNw&NR=1
Merci, je suis JMJ depuis des années. Son site est très bien aussi... et il a de l'humour en plus !
SupprimerInvraisemblable, nos dirigeants nous racontent les mêmes sornettes pour cet accord que pour la création de l'euro ou la suppression des barrières douanières : "La Commission (européenne) chiffre l’impact de l’élimination des barrières non tarifaires à 122 Mds d’euros par an pour l’Union européenne et 41 Mds pour les États-Unis". Et ben voyons !
RépondreSupprimerMoi, je dis : au secours ! Où vont s'arrêter tous ces abrutis (nos dirigeants), ces incapables, qui sont en train de tailler notre économie en pièces et de manière durable, parce que, là, ce sera vraiment durable. Comment peut-on être aussi bête et inconséquent !
Le phénomène de destruction est grave, ample et il s'accélère !
@ Monsieur Pinsolle,
RépondreSupprimerPlusieurs questions à vous poser sur l'intéréssant papier que vous avez émis et que j'ai lu avec attention
1) A t on une estimation chiffrée de l'augmentation du chômage en France que provoquerait cet accord de libre échange ?
Est on certain qu'il provoquera davantage de chômage ?
2) Un véto de la France est il possible contre cette décision ?
Si non, est-ce la règle de la majorité simple qui a décidé de cet accord pour l'Europe ?
3) A quel pays européen profiterait surtout cet accord ? Pourquoi ? Qui en serait la principale victime sur le plan européen ? Pourquoi ?
4) Au niveau de la vie quotidienne des français, qu'impliquerait l'application de cet accord ?
5) D'autres accords de libre échange avec l'UE sont ils dans les cartons ou en voie d'être réalisés ? Lesquels ? Quand ?
D'avance merci.
J'ai le mal de mer dans les sous-marins, c'est peut-être pour ça que je n'ai aucune sympathie pour les submersibles.
SupprimerMaisl il est curieux, ton questionnaire, l'anonyme ?
La task force de l'Union européenne serait-elle déjà en place ou s'agirait-il de blogueurs appointés par le Pé Esse ?
A toi, le blogueur si avide de connaissances et si soucieux de comprendre le monde dans lequel tu vis, je propose deux ou trois idées :
1) identifie-toi
2) ou si tu es trop timide ou si tu as peur d'être reconnu, achète-toi "la politique pour les nuls"
3) Dernière solution, laisse tomber la politique , car elle n'est pas faite pour les fainéants comme toi, qui n'ont pas le courage de rechercher la moindre réponse par eux-mêmes.
Ceci dit, ton attitude est, au XXIème siècle où nous avons les réponses à portée de clic, pour le moins suspecte.
Is it clear, man ?
@ anonyme de 19:41.
SupprimerMoi, je n'ai qu'une seule question à laquelle tu n'es pas obligé de répondre : tu travailles pour un éditeur d'encyclopédies ou tu prépares des questions pour un jeu radiophonique ?
@ Anonyme
SupprimerBien vu, cela risque de saborder nos normes alimentaires et de s’aligner sur les pratiques étasuniennes.
@ Exvil
Merci pour les précisions.
@ Red2
Très juste. Le libre-échange avec l’Inde, c’est suicidaire. Le revenu moyen y est de 100 euros par mois, il n’y a pas de SMIC et les salaires peuvent descendre à 45 euros par mois !
@ JJS
Ils ne réfléchissent pas…
@ Anonyme
La question du comment est accessoire. Il faut sortir de cet ordre juridique dès que les Français nous en donneront le mandat.
@ Ovide
Juste. Une taxe carbone significative permettrait de corriger en partie les choses. Et il faudrait que le fuel et le kérosène soient concernés, pas qu’aujourd’hui où seuls les ménages la paient directement.
D’accord avec CVT sur les gaz et pétrole de schistes qui semblent repousser le peak oil. Bien sûr, l’exploitation est différente des puits anciens, mais le total des ressources semble important (des prévisions disent que les USA pourraient devenir auto-suffisant), seuls les USA les exploitent à grande échelle (ce qui laisse tout le reste de la planète qui pourrait le faire également).
En outre, le marché équilibre tout cela : si les prix sont trop bas, la production baissera, ce qui fera remonter les prix, ce qui relancera l’exploitation…
Merci pour l’information sur le Canada. Dire que Balladur se prétend gaulliste !
@ A-J Holbecq
Merci pour l’information.
@ Démos
C’est ridicule en effet. On peut toujours se reconstruire (cf Argentine après 2002).
@ Anonyme
1) Difficile de savoir. Cela dépend de la parité euro / dollar. Sapir estime qu’une montée de l’euro de 10% coûte 1 point de PIB. On peut grosso modo en déduire que cela coûterait 100 à 200 mille emplois.
2) A priori, oui, il me semble que pour ces négociations, il y a un droit de veto des pays mais les socialistes y sont favorables
3) L’Allemagne a sans doute le plus à y gagner, mais là, il faudrait une analyse précise des balances commerciales de chaque pays. En outre, le diable est dans les détails : cela dépendra des secteurs qui vont s’ouvrir car un accord global camoufle toujours des baisses de barrières non uniforme : certains secteurs vont s’ouvrir et d’autres non et cela on ne le sait pas à l’avance. L’un des risques importants que j’imagine, c’est sur l’agriculture car un tel accord pourrait réduire encore plus la protection de l’agriculture européenne face à une agriculture étasunienne puissante. Et là, nous serions en première ligne, avec l’Espagne, mais aussi l’Allemagne.
4) Tout dépend du contenu de l’accord. Pour l’instant c’est trop tôt pour le dire. On ne peut que faire des hypothèses (cf point 3)
5) Je ne sais pas, mais malheureusement, avec la Commission, on peut le craindre…
En parlant d' accord EU-USA, je vous prie de lire ce que pense un patron américain de la France .Sans barrière douanière on ne peut que lui donner raison dans son plan d' investissement :
RépondreSupprimerhttp://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202575775894-goodyear-l-incroyable-courrier-du-pdg-de-titan-a-montebourg-540113.php
Laurent,
RépondreSupprimerpour gagner en influence politique et faire tomber cette Europe qui marche à l'envers et que tu décris aussi bien, il faudrait un rassemblement des protectionnistes républicains français lors des prochaines élections européennes. NDA, Chevènement et quelques autres républicains, ce rassemblement "anti-européen" aurait du sens. Cordialement, Laurent GUIBERT.
Ca y est, les masques tombent. Quand on pense qu'il y a 20 ans, ils ont seriné à n'en plus finir (j'étais môme mais je m'en souviens encore nettement), qu'on "construisait l'europe pour faire front contre les USA"...
RépondreSupprimerLa vaste blague. Quand on pense que certains y croyaient pour de vrai. Alors que la vérité, quand on se donne la peine de la chercher, est que les USA ont piloté depuis le début la construction européenne.
Sinon, pourquoi Eisenhower a-t-il dit, en 1951 dans Paris-Match que "rien ne servirait plus les intérêts américains que la construction d'une europe fédérale" ? Pourquoi Clinton a-t-il reçu le Prix Charlemagne de la meilleure contribution à l'unification européenne ? Pourquoi Obama a-t-il voulu interdire à Cameron de faire quitter l'ue à la GB ?
Parce qu'il semble de plus en plus manifeste que l'ue est pour les USA ce que l'AOF était pour nous. Je sais que cette thèse vous paraît abusive, mais avouez tout de même que cela devient de plus en plus flagrant, notamment avec ce futur "grand marché transatlantique".
Les USA ont voulu construire l'europe dans le seul but de contrôler les pays qui en seraient membres, et neutraliser la menace qu'ils pourraient représenter pour les intérêts US. Je me rappelle d'une émission de la 5ème consacrée à la politique extérieure US, qui expliquait que ce que les USA craignaient plus que tout, ce n'est pas la Chine ou les islamistes, mais c'est qu'un petit pays, notamment un pays européen, découvre une avancée technologique qui remette en cause leur suprématie.
Eh oui, les USA redoutent les pays souverains et les ont amenés à construire l'europe afin de les paralyser. Car ils savaient que leurs multiples divergences, l'incompatibilité de leurs intérêts et de leurs modes de fonctionnement les conduiraient inévitablement à se paralyser mutuellement dans un tout moins fort et moins influent que les plus puissantes de ses parties du temps de leur souveraineté.
C'est pourquoi il ne faut surtout pas chercher à construire l'europe. Ca n'empêche pas du tout de coopérer avec d'autres pays (et d'ailleurs, il n'y a aucune raison pour que cela ne se fasse qu'avec des pays européens quand la majorité des pays francophones se trouvent hors d'europe) sur des points précis, pour une durée donnée, comme cela fut fait pour le programme spatial je crois (dont l'europe s'arroge souvent, à tort, la réussite). Mais vouloir une intégration européenne, qu'elle soit fédérale ou confédérale, est une erreur extrêmement néfaste pour les pays concernés.
Il est temps de réunir tous ceux, quelque soit leur bord et leur raisons, qui souhaitent en finir une bonne fois pour toutes avec l'ue derrière cet objectif. Parce qu'unis nous sommes la majorité de l'électorat français : rappelez-vous 2005. Mais séparés dans nos chapelles extrêmes et chez nos divers francs-tireurs (même si ceux-ci peuvent paraître sympathiques) lors des présidentielles, nous n'avons aucune chance, et les candidats européistes l'emportent.
Il nous faut tous, nous la majorité brimée de 2005, nous regrouper derrière une candidature qui défende ouvertement la sortie de l'ue (bon, je sais qu'il existe des divergences sur la façon de sortir entre Article 50 TUE ou dénonciation pure et simple des traités, mais au moins on peut être d'accord sur l'objectif et après tout c'est ça l'essentiel), et dont le programme devra se limiter à cet objectif vital, pour éviter que les divergences ne nous divisent et nous détournent de l'objectif.
rdg
@ Laurent
RépondreSupprimerC’est une bonne idée. On verra…
@ RdG
Bien d’accord sur le fait que l’on ne construit pas l’Europe pour peser face aux Etats-Unis. Le Général, comme souvent, l’avait bien vu.
Après, même si les Etats-Unis ont apporté leur soutien à la construction européenne, je ne crois absolument pas que ce soit directement leur œuvre. En effet, il y a beaucoup d’européens qui souhaitaient construire une organisation européenne, avant même la Seconde Guerre Mondiale, à une époque où les Etats-Unis n’étaient pas encore la 1ère puissance de la planète. En outre, il ne faut pas oublier le rôle jouer par la présence du bloc communiste, qui a poussé les pays européens non communistes à se regrouper sous la protection étasunienne. Pas de complot donc à mon sens, mais des circonstances qui ont poussé à cette construction.
Après, sur ce qu’il faut faire, je suis très clair : il faut sortir le plus rapidement possible de l’ordre juridique de cette UE, dès que nous aurons un président élu sur ce mandat. Et il faudra le faire dès son investiture. Le faire par la voie de l’article 50 revient à prolonger notre agonie de 2 ans. C’est ridicule, du juridisme abscons.
Sur le moyen de faire changer les choses, j’avoue que c’est compliqué. Le problème est qu’il est bien évident que le FG et le FN ne peuvent faire des choses ensemble. Dès lors, deux voies sont possibles :
- soutenir l’une des deux forces principales contestataires (encore que le FG n’est pas toujours très clair ni cohérent sur cette question), mais, à titre personnel, trop de choses pour chacun font que je refuse cela (et je ne pense pas qu’ils pourront arriver à changer les choses car ils sont trop positionnés à l’extrême du spectre politique)
- créer une 3ème voie, plus modérée, qui, elle, pourra un jour rassembler une majorité des Français. C’est la voie choisie par NDA. Elle me semble la bonne.
Bien sûr, je comprends la frustration qu’il y a à ne pas voir tous les alternatifs se rassembler pour renverser cet ordre juridique européen antidémocratique et antisocial. Cela fait plus de 20 ans que je suis convaincu par ces idées et je souhaiterais voir le changement arriver le plus rapidement possible. Mais cela ne m’empêche pas de voir qu’un tel rassemblement est plus qu’hypothétique (par-delà le fait de le faire avec des personnes que je persiste à juger infréquentable). Du coup, j’essaie de contribuer à la voie qui me semble la plus pertinente pour changer le plus rapidement les choses.
M.Pinsolle,
SupprimerMerci pour votre réponse, et aussi pour vos articles intéressants.
Le soutien US à la construction européenne est tel qu'on est amené à penser qu'elle est en grande partie leur oeuvre. Vu l'influence dont dispose la Chambre de Commerce US de Bruxelles (AmCham) dans le processus de construction européenne et son fonctionnement au quotidien.
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article28
Sinon, pour sortir de ce piège, il est vrai qu'on est pas obligé de suivre la procédure prévue pour la sortie. C'est bien cela la souveraineté : une nation est libre de reprendre à tout moment la parole qu'elle a donnée, et n'a pas à se soumettre à une entité extérieure, même si à un instant T les autorités du pays en question l'ont accepté par traité.
Si nous transgressons la loi en tant que simples citoyens, les flics viennent nous arrêter. Si notre pays transgresse des engagements internationaux qu'il a pris, il n'y aura pas de flics, c'est évident. Les autres pays auront peut-être des réactions négatives, mais il suffira (faudra ?) alors de rappeler à ceux qui ne seraient pas "jouasses" que notre force océanique stratégique est en parfait état de marche, ça découragerait à coup sûr même ceux qui sont plus forts que nous. C'est un peu plus "punk" comme façon de faire, mais ça ne me dérange pas, j'aime bien les punks.
Certains préfèrent rester dans les formes et essayer la rupture à l'amiable. C'est peut-être pas plus mal dans un 1er temps : l'article 50 prévoit la possibilité d'un accord de sortie avec les autres pays pour raccourcir ce délai de 2 ans.
Jointe à la notification de sortie, que le nouveau président envoie une proposition d'accord de sortie qui nous libère de toute contrainte du droit européen, et interdit pour l'avenir toute réintégration de la France à l'ue.
Ensuite, s'ils ne répondent pas favorablement dans le mois qui suit, là le nouvel élu pourra la jouer "punk" et envoyer tout balader. Par contre, si on veut tomber dans le "juridisme", comme vous dites, je suis sûr qu'un bon juriste trouverait sûrement une bonne raison
de faire annuler ces engagements, que ce soit pour le référendum bafoué ou autre...
Mais quelque soit la stratégie, l'important est l'objectif. Quand je parlais d'alliance, j'ai bien précisé que c'était sur ce point uniquement, car il est bien évident que c'est totalement impossible sur le reste. Pourtant, il a aussi des gens que je trouve absolument infréquentables parmi les opposants à l'ue, et avec qui il est hors de question de s'entendre sur d'autres points que celui-là. Mais je trouve qu'on ne peut plus laisser brimée une opinion majoritaire dans le pays. Surtout quand on voit les conséquences.
Votre cher général s'est bien allié aux communistes dans la Résistance, et je ne pense pas qu'ils se trouvaient mutuellement très fréquentables. En 2005 des partis très opposés avaient fait campagne pour le Non avec des slogans très différents. S'ils veulent vraiment sortir de l'ue, ils pourraient faire de même à une présidentielle en soutenant le candidat qui ne proposerait QUE la sortie de l'ue.
rdg
@ LP,
RépondreSupprimerLe temps n'est pas à la modération, mais à la nécessaire rupture tant idéologique, macro-économique, géopolitique, démocratique qu'institutionnelle qui, par principe, n'aura rien de "modérée".
Il vain de penser que c'est par la modération que l'on obtiendra l'assentiment d'une majorité du peuple qui ne réagira de toute façon, le Système étant ce qu'il est (résilient et verrouillé) et les individus étant ce qu'ils sont (incultes et pusillanimes), QUE lorsqu'elle sera à l'agonie, et nous en sommes encore loin.
Comme il est tout aussi vain de croire que c'est en se pliant aux termes du débat fixés par la ploutocratie politico-médiatico-financière - en leur donnant des gages de votre pondération pour ne pas dire de votre docilité - que vous obtiendriez d'elle votre sauf-conduit : si la cohérence de votre projet politique et économique dessert ses intérêts capitalistiques de court-terme et déroge à sa vision fantasmatique d'une gouvernance mondiale opérée par une élite bancaire (Rockefeller) élue par Dieu (Blankfein), vous vous fichez le doigt dans l'oeil.
@ Julien
RépondreSupprimerPas d'accord. S'il faut dénoncer avec force les dérives du système, ce que je fais tout de même, je crois que la voie des extrêmes est condamnée car nos peuples sont modérés et ne veulent pas des extrêmes. Le vote à l'extrême est la garantie pour le système de se maintenir (cf FN qui stérilise beaucoup de voix, qui si elles étaient allées ailleurs, auraient pu faire turbuler le système). Et puis, je pense qu'en politique, il faut être sincère et soit-même. Assez de ces acteurs qui sont capables de dire tout et son contraire.
Merci pour la citation Laurent,
RépondreSupprimerA bientôt ;-)
Conséquence logique de notre vassalité. Depuis les deux guerres mondiales, l'Europe a contribué à enrichir cet empire financier et destructeur. Ainsi l’Impérialisme américain est naît de nos faiblesse et de nos divisions.
RépondreSupprimerLe Général, l'avait bien compris, avec cette composante hétéroclite d'aventuriers, il fallait être ferme. Ce que les américains ne peuvent plus faire militairement aujourd‘hui, malgré une tentative de conflit entre la Turquie et l'Europe, ils le font économiquement avec leurs métastases.
Sommes-nous devenus un peuple d’assistés, soumis à cette culture envahissante où voulons-nous, recouvrer notre légitime souveraineté et nous battre pour un autre monde ? Il y a toujours un premier à faire et c’est celui-là, le plus difficile.