mardi 12 mars 2013

Hugo Chavez meurt, mais pas le chavisme


Le président tout juste réélu du Vénézuela s’est éteint. Si certaines critiques dénoncent son autoritarisme et le rôle du pétrole dans son succès, il est resté dans un cadre démocratique et a mené une politique dans le sens de l’intérêt général. Du coup, son message devrait continuer à porter.

Un bilan globalement positif

Hugo Chavez aura été un président très contesté dans nos médias, qui tendent majoritairement à souligner les côtés obscurs de ses 14 années de pouvoir. Cependant, un examen plus impartial nuance fortement ces critiques, comme le résume très bien Melclalex sur son blog. Si certains soulignent à raison son autoritarisme et les conditions pas toujours parfaitement démocratiques des campagnes électorales au Vénézuela, l’ancien président Jimmy Carter a jugé que « le processus électoral (y) était le meilleur du monde et celui des Etats Unis probablement un des pires ! ».

Il ne faut pas oublier que les Vénézueliens ont souvent voté sous sa présidence Chavez et que personne n’a sérieusement remis en question les résultats en faveur de l’ancien président. Qui plus est, quand il a perdu, il l’a accepté, ce qui ridiculise ceux qui lui font un procès en dictature. Mais c’est surtout le bilan social du chavisme qui est positif. En effet, sous son mandat, l’alphabétisation a progressé, la pauvreté a été divisée par deux, l’accès au soin et à l’éducation s’est développé.

Bien sûr, cela a été rendu possible par l’immense manne pétrolière, mais au moins cette manne a profité à la grande majorité, ce qui est loin d’être toujours le cas dans les pays qui ont de grandes richesses naturelles. L’indice de Gini est passé 0,46 à 0,39, signe d’une baisse des inégalités peu commune de nos jours. Alors, bien sûr, on peut pointer le niveau élevé de violence, l’inflation ou l’anémie de l’économie privée et de l’agriculture, qui fait que le pays dépend des importations pour se nourrir. Néanmoins, au global, le bilan des 14 années de chavisme pour le pays est globalement positif.

Un message pour l’Europe

Plus encore, comme je l’avais souligné en octobre après sa réélection, l’expérience Chavez parle à notre vieille Europe. Comme l’Amérique du Sud dans les années 1980 et 1990, notre continent est aujourd’hui soumis à des programmes austéritaires qui provoquent une immense régression sociale, qu’acceptent de facto les grands partis de gauche comme de droite. L’expérience du Vénézuela, comme de nombreux autres pays d’Amérique du Sud, montre qu’il n’y a aucune fatalité.

Ce que le Vénézuela, l’Argentine, mais aussi le Brésil ou l’Equateur montrent, c’est qu’il est possible de sortir de l’impasse dans laquelle les dirigeants ont mis les peuples, qu’il suffit d’élire de nouveaux dirigeants, potentiellement issus de nouveaux partis, pour remettre la politique du gouvernement dans le sens de l’intérêt général, en refusant les dogmes néolibéraux. Et comme ce sont les programmes austéritaires absurdes du FMI qui ont provoqué cette prise de conscience, il y a fort à parier que les conditions d’un printemps démocratique européen se rassemblent aujourd’hui.

En cela, comme le souligne Raquel Garrido dans Ragemag, l’expérience chaviste a été profondément démocratique : un changement fort de direction politique, voulu et soutenu par le peuple, tout en respectant les principes démocratiques. Il est parfaitement possible de remettre la politique dans le sens de l’intérêt général, de donner la priorité aux hommes sur la finance et les multinationales. C’est ce qu’a montré Hugo Chavez au pouvoir, même si cela n’a pas été sans réelles limites.

Pour tout cela, même si pour moi, Lula reste bien plus un modèle que le défunt président vénézuélien, je tiens à rendre un hommage à Hugo Chavez, un homme qui avait le bien commun comme boussole et qui nous envoie le message qu’il est parfaitement possible de changer, démocratiquement.

21 commentaires:

  1. Hugo Chavez est aussi un révélateur... Dis-moi ce que tu penses de Chavez, je te dirai qui tu es. Je fais le test autour de moi (et le ménage) ; je m'attendais à ce que vous commettiez cet excellent article, confirmant qu'avec DLR j'ai fait le bon choix.

    A ce propos, je salue Victorin LUREL, qui a osé lever la voix face à l'oligarchie euro-mondialocrassique et à la bien-pensance formatée.

    Immédiatement, les néolibéraux nécons (Ivan Rioufol) et tous les bobos-gôchos faux-intellectuels de l'ImMonde, du Nouvel Obs', du libé, de Canal+ et de TF1 lui ont vomi dessus. Il y a fort à parier que les merdias ne l'inviteront plus et qu'il deviendra un paria.

    Toute l'ex chienlit de mai 68 a mal vieillit : elle s'étale désormais sur un spectre qui va de l'américano-sionisme néoconservateur puritain - prônant l'éducation des gosses à coups de ceinturon - à Terra Nova en passant par les psychologues ex-freudo-maxistes devenus DRH manipulateurs mentaux. Toute cette chienlit se retrouve toutefois dans son anti-chavisme, montrant là la racine commune des idéologies citées.

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  2. Chavez était quand même nettement plus utile que son prédécesseur, on peut par contre s'interroger sur ses relations avec l'Iran ou la Libye.

    Pendant ce temps, quelques centaines de millions d'Euros pour le contrôle urbain :

    L’armée française, se prépare à la guerre des cités, et a construit spécialement dans ce but à Sissonne, dans l’Aisne, une cité fantôme (centre d’entraînement aux actions en zone urbaine – Cenzub) comparable à une ville de 5000 habitants, pour y entraîner ses soldats. Le budget de ce programme de guérilla des banlieues, nommé « Scorpion » (sic), est de… 400 millions d’euros par an pendant 10 ans, rien que ça.

    https://pagedesuie.wordpress.com/2013/03/03/nos-gouvernements-se-preparent-a-nous-combattre/

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    1. Bonjour Olaf,

      Je vais essayer de repondre à vos deux questions:
      Relation Iran/Chavez: Tout comme le président Ahmadinejad, Hugo Chaves se battait contre l'empire americiano/sioniste et contre l'oligarchie financiere. Le president iranien est egalement (tout comme Bachard el Assad) à l'instar d' Hugo Chavez soutenu par la tres grande majorité de son peuple et n a jamais dit vouloir detruire Israel (ce sont les "fous" qui dirigent Israel actuellement qui le font croire). Pour s'en convaincre il suffit de ré écouter la version originale de ce discours ou il dit qu'Israel (tout comme la plupart des pays) n'est, au regard de l'univers, qu'un moment de l'histoire humaine.
      Concernant la Lybie (pays que j ai connu du temps de feu colonel Kadhafi)c'est un peu la même chose avec cette petite difference que Khadaphi voulait en plus creer le Dinar Or pour en faire LA momaie sub - saharienne et ainsi liberer les peuples de la tutelle du dollars. C est ceci qui lui a couté la vie, le reste n etant que l arbre qui cachait la foret.
      En consequence tous ces présidents etaient peu ou prou sur la même longueur d'onde qu' "El Comandante"

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    2. Bravo Mr Moreau !!!

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  3. Un mot pour dire mon accord.

    Et une référence qui n'a rien à voir :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/12/grece-l-erreur-du-fmi-passee-sous-silence_1846569_3232.html

    Emmanuel B

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  4. Egalement un très bel hommage de F. Asselineau http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-venezuela-avant-et-apres-hugo-132129

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  5. Bonjour,

    Je suis tout a fait d'accord avec votre article ainsi que celui de NDA (qui m'a agreablement surpris..).

    Je trouve assez ecoeurants les commentaires des bien-pensants des medias qui fustigent "le gaspillage" de la rente petroliere. Par contre cela ne les derangeait pas le moins du monde les decennies precedentes lorsque cette meme rente etait accaparee par une petite oligarchie sans aucun developement economique pour la masse de la population. Mais bien sur, l'accaparement par une petite elite privee qui fait semblant de respecter les "lois" du marche c'est intouchable. Par contre l'intervention de l'etat c'est forcement "mal"..
    (La meme attitude se retrouve chez nous...).

    De meme les lecons de morale sur la democratie cela commence a etre exasperant. Il me semble que la majorite des medias sont prives et contre Chavez (comparer avec l'Italie ou d'autres pays ou il y a (eut) une forte collusion...). Par ailleurs, je crois qu'il est arrive a Chavez de perdre (!) un referendum. En Europe, ce n'est meme plus "possible": on fait revoter jusqu'a obtenir la "bonne" reponse ou bien on s'assoit sur le resultat (2005).

    Evidemment, tout n'est probablement pas parfait au Venezuela, mais il faut aussi regarder le contexte (et le poids souvent obscur des US dans la region).

    Il est certain que du point de vue de l'etat de droit l'Europe (et les US) sont bien plus avances que le reste du monde. Mais en echo avec certains developpements de J. Sapir et de vos precedents articles, il y a de moins en moins correspondance automatique entre "etat de droit" et "democratie" (au sens de souverainete du peuple).

    Sur ce sujet j'ai lu il y a quelques mois un livre de R. Remond sur la 3eme Republique et il notait en passant que c'etait la 3eme Republique qui par sa duree et son heritage nous avait conduit a associer democratie et liberalisme (au sens politique), ce qui n'etait pas le cas avant. En effet, les liberaux etaient plutot monarchistes (Louis-Philippe...) et les democrates assez peu liberaux (par ex., ils pouvaient considerer qu'il n'y a pas de limite au pouvoir du parlement, ce qui de notre point de vue violerait les droits individuels elementaires).
    Je me demande si cette remarque anodine n'est pas en fait tres profonde: peut-etre que nous entrons dans une phase de separation democratie/liberalisme poltique, et que si nous gardons (pour un moment..) les bienfaits du liberalisme politique (l'etat de droit contre l'arbitraire type lettres de cachet royales) nous abandonnons progressivement la democratie (au sens originel de souverainete populaire).

    Ces 2 notions (democratie et liberalisme politique) sont tres souvent confondues dans les medias, mais en fait elles sont distinctes et ne coincident pas forcement.
    J'espere que des intellectuels serieux y reflechissent, mais cela ne se voit guere dans les journaux.

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    1. C'est juste idem pour la Republique souvent liée dans l'imaginaire a la démocratie par exemple le pouvoir judiciaire est un pouvoir aristocratique accepté par la republique et je ne parle pas de l’infâme pouvoir des merdias et ses nauséeux donneurs de leçons

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  6. Magnifique description également d'Asselineau, qui met parfaitement en exergue le deux poids deux mesures et l'imposture intrinsèque aux médias occidentaux sous gouverne de leurs maitres, ploutocrates cosmopolites et oligarques euro-mondialistes :

    http://www.u-p-r.fr/actualite/monde/le-venezuela-avant-et-apres-hugo-chavez

    Remarquons également que géopolitiquement, au risque autrement de souffrir une criante contradiction, un authentique dissident à l'ordo-impérialisme, un chaviste en somme, ne peut résolument se prononcer CONTRE ou s'inscrire en faux à l'égard des autres dirigeants (Poutine, Ahmadinejad, Assad, feu Kadhafi) qui résistent ou résistèrent valeureusement aux oukases de l'Empire et à ses sbires malfaisants, nos marionnettes interchangeables Sarközy-Hollande en tête.

    Cet extrait est formidable et ô combien - hélas - fidèle à la réalité :

    "Une chose est en tout cas certaine. C’est que, lorsque viendra le jour où il sera à son tour enterré, il ne se trouvera certainement pas grand-monde pour affirmer que François Hollande, empreint jusqu’à la moelle de l’esprit de soumission et médiocre exécuteur des basses œuvres euro-atlantistes, « aura profondément marqué l’histoire de son pays ». Ou alors ce sera pour manier l’ironie cinglante."

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    1. En effet, meme si on peut ne pas suivre les affichages de Chavez avec certains comme Ahmadinejad.
      Ceci dit, sur ce point il faut faire la part des choses, du passif US, et de l'exhuberance locale. D'ailleurs, il faut noter que meme le Bresil de Lula avait essaye une mediation en partenarait avec la Turquie au sujet de l'Iran.
      Tandis que nous avions il y a peu invite Khadafi a planter sa tente a Paris et Assad au 14 juillet...

      Comme le remarquent Asselineau ou Melenchon, Hollande a ete particulierement minable sur ce coup-la.

      Comme le dit Asselineau, c'est meme une faute politique. Sans approuver automatiquement le bilan de Chavez (ce n'est pas l'occasion), il aurait du envoyer au minimum le ministre des affaires etrangeres.
      Cela aurait fait au minimum un coup de pub local pour la France pour pas cher (pour parler comme les elites actuelles), voir marque une certaine comprehension/solidarite avec les dirigeants de gauche (et pas seulement) de l'amerique latine et de leurs peuples.
      Je crois que De Gaulle n'aurait pas hesite a faire un tel geste de solidarite et d'independance.

      C'est assez inquietant si Hollande n'a meme pas le courage d'aller contre la doxa mediatique sur un sujet aussi peu risque. D'autant qu'il est cense etre de gauche et et que s'associer (par officiel de haut rang type Fabius) a cote de Lula et Dilma Roussef n'est quand meme pas diner a la table du diable !

      Du coup, comment esperer que Hollande aura un jour le courage de s'opposer a Merkel ou bien a la finance, ou les pressions adverses sont massives ?
      Les espoirs legitimes de E. Todd me semblent bien condamnes a rester vains...

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    2. Hollande de gauche ? Et qu'est-ce que la "gauche" aujourd'hui ? Relire d'urgence Michéa !

      Tout s'éclaire en effet (du moins une bonne partie) à l'aune de la pensée de Michéa, pédagogue, subtil, intelligent, et qui a tout compris des enjeux, des clivages opérants, des perversions, des mythologies, pour ne pas dire des mystifications - voire des leurres - qui sont à l'oeuvre dans notre monde et sociétés "modernes".

      Si je voulais être provoquant, en poussant la logique de sa pensée globale dans ses ultimes retranchements, je dirais qu'il faudrait souhaiter pour emporter l'adhésion d'une majorité du peuple et des classes sociales le constituant, l'avènement d'un néo "national-socialisme", nullement réductible à celui allemand puisque équivalent à la jonction opéré jadis par la troisième voie gaulliste, et qui transparait tout à fait du propos de Michéa si on prend la peine de le lire et de le comprendre.

      http://www.marianne.net/Jean-Claude-Michea-Pourquoi-j-ai-rompu-avec-la-gauche_a227358.html

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  7. Laurent,

    je ne fais pas la même lecture que toi sur Chavez.

    Je reconnais à HUGO CHAVEZ deux actions positives, d'abord une volonté rare de lutter contre l'impérialisme américain bien que les américains soient restés des partenaires économiques de premier plan du Venezuela et ensuite une amélioration de la répartition des richesses dans son pays.

    Mais, ne soyons pas aveuglés. CHAVEZ était à la tête d'un pays qui dispose d'un magot pétrolier considérable, de l'ordre de 1000 milliards de dollars par an si je ne me trompe pas. Le taux de l'inflation se situe à 23,3%, le taux de chômage à 8%, le PIB par habitant à 11132 dollars, la dette est passée de 28 milliards de dollars à 130 milliards de dollars sous son règne sans investissements dans de grandes infrastructures, le déficit public est de 7,4% du PIB, des résultats pas exceptionnels pour un pays pétrolier. Plus grave encore, en terme de liberté de la presse, Reporters sans frontières classe le Venezuela au niveau 120 sur 179, sur la corruption le Venezuela occupe la 165 ème place sur 174 pays audités, l'administration est inefficace, il y a 122 homicides pour 100000 habitants, les coupures d'eau et d'électricité sont monnaie courante, nous tairons les expropriations industrielles arbitraires et les enlèvements. Peu de Français qui aujourd'hui crient au génie accepteraient une situation semblable même si comparaison n'est pas raison.

    Hugo CHAVEZ était un tribun, il est parvenu à faire croire à la construction de treize hôpitaux alors qu'il n'y en a eu que deux nouveaux véritablement identifiés, au nom d'une pseudo lutte contre les américains il était l'ami de Mahmoud Ahmadinejad, de Muammar Khadafi ou encore de Bachar El Assad, trois grands démocrates c'est bien connu. Certaines déclarations d' Hugo CHAVEZ étaient ouvertement antisémites, il avait par ailleurs un lien d'amitié fort avec le négationniste Norberto Ceresole.
    CHAVEZ n'a pas trouvé la voie d'une alternative au capitalisme, il avait du charisme mais je constate que son bilan ne plaide pas complètement en sa faveur. CHAVEZ n'avait pas le même point de vue que le tien sur le droit des homosexuels.

    J'invite donc les républicains et les gaullistes à faire preuve de prudence dans leurs hommages, si CHAVEZ est un modèle en Europe c'est certainement du fait d' un manque d'informations factuelles et pertinentes. L'image du Che et de ses héritiers politiques présente un côté fun vue des salons de thé parisiens, mais en regardant de plus près elle est marquée du rouge du sang humain. Je suis désolé de te le dire, Laurent, mais je défends des valeurs qui me semblent très éloignées des actions de CHAVEZ.

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    1. Oui, nous pouvons reconnaître les qualités d'un homme, mais méfions-nous de cette tendance assez naturelle au manichéisme.

      A propos d'Hugo Chavez, dont je ne peux pas dire que je connaisse bien les réalisations, je vous invite à lire sur le blog "planète sans vis" un article de Marc Saint-Upéry, essayiste et traducteur vivant en Equateur. Des points de vue et des angles différents sont nécessaires pour bien appréhender les choses et les hommes.

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    2. Lire l'article de Marc Saint-Upéry sur le blog "planète sans visa" et pas "sans vis", of course !

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    3. Les accusation d’antisémitisme de Chavez sont totalement bison c'est Liberation en France qui relaie les accusations du Centre Simon Wiesenthal

      "Le communiqué de la Confédération des associations juives du Venezuela explique que « [les porte-parole du Centre Simon Wiesenthal] ont pris des libertés avec le statut politique, la sécurité et le bien-être de notre communauté. Ils ont agi sans nous consulté au sujet de choses qu’ils ne connaissent et ne comprennent pas ». A ces affirmations, ils ajoutaient que c’était la troisième fois que le Centre en question critiquait publiquement Chávez sans consulter la communauté locale."

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    4. bidons pas bison

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    5. le " bolivarisme "d'Hugo Chavez c'est du Che Guevarra en soft ... le Vénézuéla c'est : industriellement un pays moribond , politiquement un pays sous influence de " comités de quartiers " ... cela ne m'étonne donc pas que les " gaullistes " lui trouvent tant d'attraits !

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  8. J'ai oublié de signer le message précèdent, Laurent GUIBERT.

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  9. @ Rodolphe

    Merci. Intéressante réaction en effet de Victorin Lurel.

    @ Olaf & Jean-Pierre Moreau

    Je pense qu’il n’est pas anormal d’avoir des relations diplomatiques avec des pays comme l’Iran ou la Libye. Et il ne faut pas oublier que les Etats-Unis ont plusieurs fois arbitré en faveur de dictateurs (dont certains qu’ils ont aidés) qui leur étaient favorables contre des dirigeants élus par les peuples en Amérique du Sud…

    @ Emmanuel B

    Merci.

    @ Anonyme

    Merci. Bien d’accord : très bon point sur le référendum. Au moins, Chavez respectait les référendums, lui. Complètement d’accord également sur la démocratie et le libéralisme politique : il y a un rejet grandissant de la démocratie au sein des élites. C’est ce qui fera qu’elles seront balayées.

    @ Julien

    Il faudrait que FA arrête avec « les médias sous gouverne de leurs maîtres, ploutocrates… » et ses complots à deux francs. Les choses sont un peu plus compliquées que cela. Et ce n’est pas comme cela qu’il se fera inviter… J’en veux pour preuve son papier totalement ridicule sur le pseudo plagiat de NDA sur le syndic de copropriété alors que c’est NDA qui avait employé l’expression le premier, comme l’a montré Tythan :
    http://tythan.blog.free.fr/index.php?post/2012/12/06/Mais-quand-François-Asselineau-va-t-il-cesser-de-tirer-contre-son-camp

    @ Anonyme

    Très juste. Reprocher à Chavez ses liens avec l’Iran alors que Sarkozy avait reçu Kadhafi dans des conditions ubuesques est ridicule.

    Hollande n’a aucun courage. Le « hollandisme révolutionnaire » restera un rêve.

    @ Laurent Guibert

    Bien d’accord pour dire que son bilan n’est pas tout rose. C’est ce que j’écris (insécurité, inflation, faiblesse de l’économie privée, liberté journalistique). Cependant, il y a des points très positifs dans son bilan. Il ne faut oublier que dans la plupart des pays qui bénéficient d’une manne de ressources naturelles, leur bénéfice ne va qu’à une petite minorité alors qu’au Vénézuela, la grande majorité en a profité.

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  10. @ Laurent, @ Démos, @Patrice Lamy,
    un grand merci, nous ne sommes pas toujours d'accord mais nos échanges sont respectueux, argumentés et constructifs.
    Je ne connaissais pas Marc Saint-Upéry qui est l’auteur du livre “Rêve de Bolivar : le défi des gauches sud-américaines”. Je m'intéresse au sujet et je vais certainement pouvoir améliorer ma connaissance sur ce thème même s'il convient de lire plusieurs ouvrages avec des angles différents pour construire sa propre analyse.
    Quand je constate la qualité de nos échanges par rapport aux basses joutes médiatiques, j'arrive à espérer qu'il soit possible de faire de la politique autrement, avec des arguments, du respect, des sources factuelles, des enquêtes et pas seulement des incantations ou des insultes. Bravo à Laurent PINSOLLE d'être parvenu à instaurer cet état d'esprit intelligent et positif. Laurent GUIBERT.

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  11. Pour ceux que cela interesse,voir la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=Xq08rm4Hp8s
    Laurent va encore me traiter de conspirationiste, mais tant pis...

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