dimanche 31 mars 2013

Il faut mettre fin aux négociations d’entrée de la Turquie dans l’UE


Contrairement à ses promesses de campagne, Nicolas Sarkozy n’avait que freiné les négociations d’entrée d’Ankara dans l’Union Européenne. Mais avec l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, la diplomatie française vient de relancer ce processus qui n’a aucun sens.

La Turquie n’est pas un pays européen

Contrairement au choix de The Economist de mettre le pays dans la section Europe, il faut rappeler ce simple fait géographique et sur lequel on ne pourra jamais revenir : la Turquie ne fait pas partie de notre continent et il est donc aberrant d’entamer des négociations d’entrée. Si Ankara pouvait accéder à l’Union Européenne, pourquoi ne pas accepter le Liban, Israël ou même, rêve de certains, les Etats-Unis ? Intégrer la Turquie changerait la nature du projet européen.

Qui plus est, comme le rappelle Laurent de Boissieu, le Général disait qu’il voulait une Europe européenne, et non une Europe étasunienne. Or, la candidature d’Ankara est largement soutenue par les Etats-Unis, étant donnés les liens qui existent entre les deux pays. Cela reviendrait à renforcer plus encore l’influence de Washington sur cette Europe qui ne semble pas toujours vouloir être européenne. La coopération avec la Turquie passe bien plus par une activation de l’Union pour la Méditerranée.

Enfin, on voit bien depuis trois ans que l’Europe souffre de son manque d’homogénéité. Ajouter la Turquie dans l’UE ne ferait qu’accroître ce problème, en y ajoutant en plus une dimension culturelle importante. En outre, il est bien évident que laisser rentrer un pays de 73 millions d’habitants, où le SMIC est à 400 euros par mois représenterait une immension pression à la baisse sur les salaires de l’UE, sans parler des potentielles conséquences migratoires…

Mettre fin aux négociations

Malgré le dégel des relations avec la France, l’intégration de la Turquie dans l’UE reste trè hypothétique. L’Allemagne n’y est guère favorable. La Grèce et Chypre y sont très opposées. Et surtout, les Turques eux-même sont moins positifs qu’ils ne l’étaient avant, du fait du dynamisme économique de leur pays et de la crise économique et politique interminable de l’Europe. Bref, l’intégration n’est vraiment pas pour demain, ce qui ne signifie pas qu’il ne faille pas être vigilant sur la question.

Déjà, Nicolas Sarkozy a supprimé dans la Constitution la nécessité de faire un référendum pour accepter l’entrée de la Turquie dans l’UE et a même ouvert quelques chapitres de négociation (avant de se raviser). Aujourd’hui, sur 35 chapitres nécessaires pour entamer le processus, treize ont été ouverts, autant sont bloqués et le reste n’a pas encore été traité. Mais une question se pose sur ces négociations : pourquoi les poursuivre si le pays n’a aucune chance d’intégrer l’UE ?

Même si ce serait un coup dur pour Ankara et qu’il faudrait veiller à bien le présenter, plutôt que de gaspiller du temps et de l’argent sur ce dossier, les pays européens devraient une bonne foi pour toute interrompre ce processus ubuesque. Non, la Turquie n’est pas un pays européen et n’a donc pas à rejoindre une organisation régionale européenne qui est en plein cœur d’une sérieuse crise de croissance. Il le faut pour passer à autre chose et ne pas s’épuiser sur des chimères.

Une organisation régionale n’a pas vocation à aller au-delà de sa géographie. Cette simple réalité, ainsi que l’hétérogénéité de la Turquie font que les négociations d’accession à l’UE doivent être interrompues. Malheureuesment, les eurocrates n’aiment pas regarder la réalité en face.

57 commentaires:

  1. Quel projet européen, à part détruire et ruiner les Etats et leurs citoyens ?

    Sancelrien

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  2. Je ne partagerai pas vos arguments tant, pour le géographe, la notion de "continent" est multiple et varie selon le point de vue auquel on se rattache (physique, culturel, phénoménologique, géopolitique...). Et s'il y a bien un secteur où la limite continentale est particulièrement inefficiente, c'est entre l'Europe et l'Asie, puisque géologiquement il n'existe que l'Eurasie (avec une chaîne de convergence de 300 millions d'années, l'Oural, beaucoup plus ancienne que l'Himmalaya alors que l'on ne parle pas de "continent indien"). D'ailleurs, avec Alexandre Douguine, je suis eurasiste !

    La Turquie est aux confins des espaces turco-mogol, proche-orientaux et byzantins. Elle s'est, au cours de son histoire, tournée tour-à-tour vers ces trois pôles. Et récemment, depuis 1918, c'est bien vers l'Europe : n'oublions pas l'action de Moustapha Kémal, le passage à l'alphabet latin, etc. Pour les Turcs, éluder cet épisode et leurs efforts pour se rapprocher de l'Europe (au sens culturel, j'entends !) est humiliant. C'est une faute diplomatique et géopolitique majeure. En tant que géographe, je dirais que la Turquie est une marge, un "limes", un confin, un "край" comme on le traduirait en russe, de l'Europe.

    On peut à l'infini discuter de sa place et de sa relation à l'Europe. La question qui nous occupe n'est pas là : la Turquie n'a rien à faire avec l'EUROCRATIE DE BRUXELLES (qui n'est pas l'Europe mais juste une imposture technocrassique, bureaucrassique, ploutocratique et pré-totalitaire). L'entrée de la Turquie est voulue par les atlantistes et les néolibéraux pour réaliser un seul objectif : encore aggraver la mise en concurrence des travailleurs entre eux, encore diluer un peu plus les identités nationales. Voilà le vrai débat. Et n'oublions pas dire aux Turcs qu'à s'aliéner dans l'eurocratie, ils ont beaucoup à perdre : indépendance mais aussi une vie pourrie par une multitude de normes ubuesques. Je doute que les chauffeurs de taxis stambouliotes veuillent se faire emmerder avec le contrôle technique bientôt annuel, je doute que les paysans Turcs veuillent se faire calibrer le trou de balle !

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  3. @Laurent Pinsolle,
    ah, et bien voilà! Ca démontre bien ce que bien des gens savent depuis toujours: l'UE est bel et bien une construction ATLANTISTE! Car pourquoi depuis des années, bien des pays (pratiquement tous,il me semble...) ont d'abord été membres de l'OTAN avant d'être membre de l'UE? La Turquie est membre de l'OTAN depuis les années 60, et Washington veut faire coïncider le périmètre de l'OTAN avec celui de l'UE.
    Je sais qu'à DLR on va dire que ça ne prouve pas que l'UE est une idée américaine! Je suis assez d'accord avec vous, mais tout de même, un faisceau de preuves vont dans ce sens. Mais peu importe les motivations initiales, il faut bien constater que l'UE ne fonctionne uniquement que dans le sens des intérêts américains...
    A vrai dire, je me moque totalement de la question turque: je souhaite que les Français se décident à quitter l'UE au plus vite...

    CVT

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    1. Moi aussi, mais je ne sais pas si la position de DLR est très claire à ce sujet.

      Sancelrien

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  4. On peut effectivement discuter indéfiniment de la définition géographique de l'Europe. Dans les années 1820, Metternich affirmait que l'Asie commençait à la Landstraße (c'est-à-dire dans les faubourgs orientaux de Vienne)…

    Mais pour ce qui est de la construction historique des identités nationales, l'épisode kémaliste qui a doté la Turquie d'un vernis européen doit-il vraiment être considéré comme s'inscrivant dans une trajectoire historique continue et irréversible ? Outre que certaines évolutions récentes de la société turque conduisent à en douter fortement, toute l'histoire antérieure de l'Empire ottoman est celle d'une entité asiatique et musulmane conquérante, aventurée sur le continent européen dans le cadre d'une entreprise impérialiste qui n'a pas laissé que des souvenirs plaisants aux peuples européens qui n'en sont pas sortis islamisés.

    Bien sûr, le passé appelle à être dépassé. Le rapport à l'histoire dont témoigne le déni entêté et intransigeant du génocide arménien me semble pourtant incompatible avec les valeurs de la civilisation européenne. Il est frappant de noter comment les turcologues comme Bernard Lewis ou Guenter Lewy perdent toute objectivité scientifique et se comportent en turcophiles partisans dès que cette question est abordée. Cet alignement de principe sur les thèses du nationalisme turc le plus intolérant éclaire sur la crédibilité scientifique et la portée morale de leurs préconisations relatives à l'avenir des relations euro-turques. Le jour où la Turquie fera son aggiornamento sur la question du génocide arménien, elle pourra se dire européenne. À moins qu'elle n'ait entre-temps trouvé sa propre voie et que la question de son européanité ne lui apparaisse alors comme complètement dépassée. « Est-ce notre faute si nous ne ressemblons pas à la démocratie, si nous ne ressemblons pas au socialisme, si nous ne ressemblons à rien ? Messieurs, nous devrions être fiers de défier toute comparaison ! Parce que, messieurs, c’est à nous-mêmes que nous ressemblons ! » (Mustapha Kemal, 1921).

    Enfin, sur le plan géostratégique, le véritable défi qui se pose aux Européens est à mon sens celui de leurs relations avec la Russie, pas avec la Turquie. S'il y a une faute diplomatique et géopolitique majeure, c'est dans cet oubli qu'elle réside. Et la France est intéressée au premier chef à y remédier.

    YPB

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    1. En complète phase avec vous pour les relations avec la Russie...

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  5. Située à l’extrême est de l’Europe et à la frontière de l’Asie, la Turquie est un pays dont l’histoire et le climat attirent chaque année un nombre croissant de touristes. La Turquie fait partie d’une des plus anciennes régions habitées au monde. De nombreux vestiges témoignent des premiers empires indo-européens datant de plusieurs siècles avant Jésus Christ. Plus tard, la région est envahie par les Grecs, puis par les Romains qui font de Constantinople leur capitale.

    Sous l’Empire Ottoman qui s’installe en 1299, la capitale devient Istanbul. Alors qu’il n’a cessé de croître, l’Empire Ottoman connaît des morcellements à partir du 18ème siècle. En 1923 naît la République de Turquie avec Mustafa Kemal à sa tête. La capitale est...... LIRE LA SUITE…..http://bodrum.fr/la-turquie/

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  6. Ton raisonnement est d'un court termisme désolant!
    Il ne faut pas craindre l'entrée dans une UE qui sera appelée à se transformer radicalement quand nous aurons des dirigeants lucides donc à la hauteur de la situation et des enjeux. Dans le sens d'une confédérations d'états et de nations aux liens souples et à géométrie variable.
    Dans une optique gaullienne de l'Europe de l'Atlantique à l'Oural et pour faire contrepoids aux états du nord de l'Europe la Turquie DOIT entrer dans l'UE malgré les défauts congénitales qu'elle comporte. La Turquie doit être un allié politique voire militaire pour influencer sur cette région du monde et sur tout le monde turcophone. En effet depuis de nombreuses années la Turquie s'est éloigné de son alignement traditionnel sur les US ( depuis l'agression US de l'Irak en 2003) pour avoir une politique étrangère "gaullienne" indépendance et de non alignement et tout azimut comme elle s'est éloigné d'une politique d'amitié un peu trop compromettante avec Israël pour celle du monde arabo-musulman dont à la faveur du "printemps arabe" elle peut offrir de façon relative un "modèle" politico-religieux qui s'inspirerait de notre démocratie-chrétienne du temps où elle nous inspirait mais surtout les autres pays européens qui n'ont pas connaissance de notre laïcité.

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    1. Je ne vois aucun signlal significatif qui montre que la Turquie s'eloigne de facto de son alliance stratégigue et militaire d'Israël et des USA. Quand à la Turquie qui ces dernièrs années ne fait que promouvoir le voile quand je veux et où je veux je ne vois pas comment pourrait-être une ambassadrice de la laïcité à la française en Europe!! Les peuples "turcophones" parlent des langues autant eloigné du turc que le portugais du français. Si d'ailleurs cording croit pouvoir façonner de façon gaulliste de paris la Turquie alors qu'elle va dévenir plus peuplée de l'Allemagne et avec des diaspora des plus en plus nombreuses en France, Allemagne, Belgique et Pays Bas on est vraiment dans la science-fiction.

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  7. Cette article s’inscrit en plein dans l' actualité internationale du moment :

    Le seul résultat de la visite de Barack Obama en Israël fût l’excuse du premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou à la Turquie suite à l’incident de la flottille pour Gaza en 2010.
    A cela s’ajoute les pourparlers avec les kurdes et la situation syrienne.

    Mon opinion est que les USA ont besoin de la Turquie et ont fait pression sur Israël car ils ont peur qu' elle dérive vers les eaux Russo-chinoise, il y a qu' à voir les remous dans les chancelleries occidentales suite à la rencontre avec Poutine :

    http://www.courrierinternational.com/chronique/2013/01/31/decu-par-l-ue-erdogan-regarde-vers-l-est-0

    J' ai parlé avec des turcs , ici en Allemagne : Ils sont tous unanimes, ils ne veulent pas de l' Europe et de l' EU.

    Ils rigolent bien car la Grèce , avec laquelle ils sont en guerre froide , s' enfonce dans la récession alors que leur économie est en pleine forme : ils l' attribuent principalement à la faiblesse de leur monnaie qu'ils souhaitent garder.

    Ils oublient bien sûr l' accord de libre-échange avec l' UE et la mondialisation. L' industrie automobile , dévoreuse d' investissements et en perpétuelle mutation est un bon indicateur .

    Voici quelque articles qui nous éclairent des mouvements économique touchant la Turquie ( sans oublier via sa géographie , sa place centrale concernant tous gazoducs devant éviter la Russie pour avoir accès aux gazes azéris, turkmènes voir iraniens pour l' UE ):

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0202651014946-la-france-ne-capte-que-25-de-la-production-de-la-nouvelle-clio-550752.php

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20110912trib000648490/fiat-va-vendre-un-utilitaire-turc-aux-etats-unis.html

    http://www.avem.fr/actualite-les-premieres-fluence-electriques-sortent-de-l-usine-renault-de-bursa-en-turquie-1984.html

    http://www.trtfrancais.com/fr/informations/detail/economie/16/ford-ferme-en-angleterre-pour-investir-en-turquie/5213

    http://www.invest.gov.tr/fr-FR/infocenter/news/Pages/160412-ford-otosan-new-manufacturing-plant-turkey.aspx

    Et pour finir , une perle , une vrai ;-) :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/12/bruxelles-accorde-un-pret-a-ford-qui-ferme-ses-usines_1789103_3234.html

    Petite precision : toute production automobile en Turquie se fait via une Joint-venture comme en Chine : les constructeurs ne sont pas pleinement propriétaires de leurs usines turques .

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  8. Très franchement que la Turquie entre ou non dans l'ue nous nous en foutons l'essentiel est que la France en sorte

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  9. Assez d'accord avec avec Patrice Lamy… De toute façon ce n'est pas un mystère : si l'UE est toujours tentée de faire entrer la Turquie, c'est parce la Turquie est un pilier de l'OTAN, un avant-poste de l'organisation au Proche-Orient et Moyen-Orient. Or les dirigeants de l'UE ont tendance à s'aligner sur l'OTAN. Historiquement, l'UE était à l'OTAN ce que le Comecon était au Pacte de Varsovie - la "construction européenne" était un élément de la stratégie d'"endiguement" du communisme, et elle le demeure (maintenant il faut endiguer aussi keynésianisme, autant dire que ça ne va pas en s'arrangeant depuis la grande offensive néolibérale des années soixante-dix et quatre-vingt). Et de toute façon, la Turquie est un grand pays qui est de moins en moins tenté de rejoindre l'UE.

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  10. L'UE se sera désintégrée avant que la Turquie n'y entre...

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  11. L'important est de faire sortir la France de l'ue, pas de savoir si les Turcs peuvent y entrer ou pas. Si les Turcs veulent entrer dans cette organisation, c'est leur problème et on ne peut que leur souhaiter d'y entrer du pied gauche, ça porte bonheur.

    Mais comme l'a dit Abdel, vu le fiasco de l'ue, il n'est pas garanti que les Turcs en veuillent encore

    Comme l'a dit Dumouch, notre continent est l'Eurasie et non l'europe (on peut aller faire Paris-Pékin à pied sec, et même en train si on veut), donc s'opposer à leur entrée dans l'ue en se basant sur la géographie ne tient pas.

    L'opposition à l'entrée de la Turquie dans l'ue est symptômatique du fond racialiste du projet européen, qui est une des bonnes raisons pour que la France ne participe plus à ce projet. Les Français ont plus de liens avec le Maroc ou le Sénégal, qui sont externes à l'europe blanche et chrétienne, qu'avec l'Estonie qui en fait partie.

    rdg

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    1. "Comme l'a dit Dumouch, notre continent est l'Eurasie et non l'europe (on peut aller faire Paris-Pékin à pied sec, et même en train si on veut), donc s'opposer à leur entrée dans l'ue en se basant sur la géographie ne tient pas." --> techniquement, parler d'Eurasie est même léger, puisqu'on peut faire Paris-Durban à pied sec, donc c'est plutôt un ensemble afro-eurasiatique, qu'on pourrait appeler Ancien-Monde, comme on le faisait jadis.
      De toute façon, l'eurasiatisme n'est pas un élément qu'on peut appliquer à la France : Douguine l'a formulé pour la Russie, parce que c'est cohérent pour ce pays, mais ça n'est pas du tout une clef de lecture universelle. Je suis désolé, mais si on peut voir les liens entre la Russie et la Mongolie, par exemple, les liens historiques et culturels sont loin d'être patents entre la France et la Chine, par exemple (je ne dis pas que les deux pays ne sont jamais entrés en contact, mais leur influence réciproque ne dépasse pas le simple goût pour l'exotisme). De même, en dehors de la diplomatie opportuniste (et objectivement dangereuse) des rois de France, les liens entre la Turquie et la France ne sont quand même pas des plus importants dans l'histoire.

      Après, je suis tout à fait d'accord : la France a plus de raisons d'entretenir ses liens avec le Maroc et le Sénégal qu'avec l'Estonie et l'Union européenne est largement une construction "pour les blancs", mais l'opposition à l'entrée de la Turquie dans cette structure ne rentre justement pas dans cette visée racialiste, je pense : il y a bon nombre de partisans de l'Union européenne qui sont aussi partisans de son entrée. Mais comme ça a été dit, le plus important, c'est que la France en sorte par l'article 50.

      Pour terminer sur les considérations concernant l'Europe, je doute même qu'il y ait une quelconque unité de civilisation européenne. Quand on voit que certains pays sont à cheval sur plusieurs continents en termes historiques et culturels (comme l'Espagne, à cheval sur l'Europe, le monde arabo-musulman et l'Amérique) et que d'autres sont historiquement et culturellement plus uniformes, on ne peut guère parler d'une unité réelle.

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    2. @ rdg
      Le problème c'est que les liens entre le maroc et la France à cause des différences réligieuses ne sont pas aussi distendus que vous ne le croyez en tout cas entre les deux peuples. Il y a certes une partie des français qui ont des liens avec ce pays, mais pas tous et n'oublie pas que le maroc fait partie de la ligue arabe qui a tojours essayé de faire comdamner la France à l'Onu pour l'histoire de Mayotte. Le Maroc fait aussi partie de l'OCI. En revanche la France devrait se concentrer sur ces liens avec l'Afrique francophone c'est à dire celle ou le français est langue officielle, la langue enseigné dans les écoles.

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    3. @Anonyme : tout comme vous, je doute fort qu'il y ait une unité de civilisation européenne.

      Mais dans leurs recherches pour trouver un point commun aux diverses nations présentes sur le sous-continent européen et justifier le projet pourtant néfaste d'unification européenne, certains en viennent vite aux considérations ethnico-religieuses (même si les points communs que l'on pourrait trouver en la matière sont loin d'être exclusifs aux pays concernés).

      Il y a chez nombre de partisans de l'unification européenne une volonté de revenir, par les projets d'"europe des régions" et à travers la rhétorique du "choc des civilisations", à l'époque médiévale, où la papauté était l'autorité suprême à l'échelle du continent (puisque le christianisme s'était répandu à toute l'europe, et que la progression de l'islam l'y avait restreint), et où les petits seigneurs féodaux avaient les mains totalement libres, notamment pour piller le seigneur d'à côté, tailler et corvéer à merci leurs serfs, envoyer paître leur souverain pour s'allier avec un autre, sachant que tous ces petits nobliaux querelleurs marchaient comme un seul homme quand le St-Siège (donc l'autorité continentale) leur demandait d'aller en Terre Sainte casser de l'arabe.

      La France s'est construite patiemment en opposition à au fonctionnement de cette époque, en fermant leurs clapet aux petits nobliaux de province, et en prenant de la distance avec les organisations visant à la domination continentale (St-Empire Germanique, St-Siège), notamment en s'alliant avec les Turcs (François 1er). La Révolution a parachevé ce travail en instaurant la République Jacobine et en résistant brillamment à la croisade des souverains. République Jacobine qui justement a fait de la choix de sortir l'individu du carcan des considérations ethnico-religieuses pour proclamer son égalité avec les autres membres du corps social uni qu'est la Nation.
      L'europe se construit donc en opposition avec tous les principes qui ont fait la France.
      Que les commanditaires du projet d'unification européenne, les USA, aient intérêt à intégrer la Turquie à ce projet est une chose, le fait que cette intégration contrecarre les justificatifs que certains tentent de donner à ce projet délétère d'unification européenne en est une autre.
      rdg

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    4. Je tiens aussi à préciser que je ne suis pas du tout favorable à ce que la France participe à une union eurasiatique, pas plus qu'à une union européenne ou occidentale.
      Le plus logique pour la France serait plus d'intégrer une organisation de pays francophones, ou de pays latins d'europe et d'amérique, mais une organisation qui soit respectueuse de la souveraineté et de la spécificité de chaque pays.
      Mais l'idéal étant de pouvoir définir ses alliances en fonction des priorités et intérêts du moment.
      rdg

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  12. @ Laurent Pinsolle
    Je suis globalement d'accord avec ce que vous écrivez, je ne comprend pas pourquoi dans les commentaires on s'egarre en parlant d'eurasie ou de maroc. D'ailleurs qu'en est-il de la Turquie en Afrique francophone? J'ai entendu dire par Marie Roger-Biloa que la soit disant Turquie ambassadrice de la laïcité à la française selon cording interdit l'alcool dans certains endroits qu'elle rachète. Ce pays est-il concurrent de la France en Afrique francophone?

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    1. Au fait vous pouvez vous reinsegner sur le nombre d'habitants? La pluspart des sites donnent la Turquie proche des 80 millions d'habitants.

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    2. 73 millions d'après les statistiques il me semble.

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    3. La Banque mondiale attribue 73.64 millions d'habitants à la Turquie pour 2011 (http://data.worldbank.org/country/turkey). L'institut statistique turc dépendant du Ministère de l'Intérieur donne 75 627 384 habitants pour décembre 2012 (http://www.turkstat.gov.tr/PreHaberBultenleri.do?id=13425).

      YPB

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  13. @ Rodolphe,

    On peut se rapprocher de la Turquie, c’est sans doute nécessaire, mais les intégrer dans l’Union Européenne serait une catastrophe pour une triple raison :
    - dérive atlantiste et étasunienne
    - accentuation de la concurrence entre les travailleurs
    - je crois qu’il faut limiter la taille d’une organisation pour en garantir l’efficacité (on le voit bien aujourd’hui), et donc, il faut mettre des limites à la taille de l’UE

    @ CVT

    Bien d’accord : l’UE a un caractère très atlantiste. Mais je ne crois pas que ce soit une construction des Etats-Unis. Les pays européens l’ont construite sciemment et volontairement de cette manière. Je pense qu’il faut sortir de l’ordre juridique de l’UE le plus vite possible.

    @ YPB

    Je suis bien d’accord. Plutôt que de réintégrer, à contre-sens complet de l’histoire, le commandement intégré de l’OTAN, il faudrait plutôt construite une organisation de défense européenne avec la Russie et sans la moindre ingérence des Etats-Unis.

    @ Cording

    Oui, mais on ne peut pas commenter l’actualité uniquement en fonction du sens que l’on souhaite qu’elle prenne tant qu’elle ne l’a pas pris. Là, je raisonne dans le cadre actuel. Même dans une vision plus large de l’Europe, je ne pense pas que la Turquie ait vocation à intégrer une UE, y compris conforme à ma vision de l’Europe, alors que la Russie si. Une alliance spécifique et importante oui, un statut de membre, non à mon sens. Sur l’éloignement vis-à-vis des USA, je crois que l’on ne pourra en juger définitivement que dans quelques décennies. Cela me semble un peu tôt.

    @ Abdel

    Un grand merci pour toutes ces précisions.

    @ Patrice

    Cf réponse au commentaire de Cording.

    @ Anonyme, Joe & RdG

    C’est probable. Pas du tout d’accord sur l’entrée de la Turquie dans l’UE. Il n’y a aucun fond racialiste ici. La question est la vision de l’organisation du monde. Je crois qu’il faut avoir des organisations régionales pour structurer les relations internationales, mais pour que ces organisations aient un sens, il faut qu’elles aient une taille limitée et une certaine homogénéité. Une organisation eurasiatique n’apporterait guère de valeur ajoutée par rapport à l’ONU car elle serait trop grande et trop hétérogène. L’intérêt du projet européen tient en sa taille plus limitée et sa plus grande homogénéité, qui permet de faire davantage de projets. Mais cela n’exclut nullement des projets complémentaires avec les pays de la Méditerranée ou du Proche-Orient.

    @ Anonyme 16:08

    Nouveau point sur l’article 50 demain matin. Cette voie est une impasse.

    @ Fiorino

    Je suis d’accord. Je crois que pour avoir un sens (et une complémentarité par rapport aux Nations Unies), une organisation régionale soit être limitée en taille et relativement homogène.

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    1. M.Pinsolle,

      Il me semble que dans l'organisation du monde, les proximités culturelles doivent primer sur les proximités géographiques. Surtout à l'époque d'internet, où la proximité géographique est ramenée à 0 à l'échelle planétaire. Or, même si les traducteurs automatiques, la mondialisation et l'usage de l'anglais comme langue véhiculaire pourraient faire croire qu'il serait possible d'effectuer la même opération sur la proximité culturelle, celle-ci demeure malgré tout la plus irréductible. Ce qui aurait un sens serait d'essayer de s'allier avec des pays francophones, voire des pays latins, mais il est surtout primordial de pouvoir s'allier avec n'importe quel pays de cette planète, en fonction des priorités et intérêts du moment, au lieu d'être constamment obligés de négocier notre politique avec nos voisins dont les intérêts sont incompatibles avec les nôtres.

      Car, vous l'avez d'ailleurs vous-même maintes fois démontré avec brio dans vos articles, l'homogénéité entre les pays de l'ue est extrêmement faible.

      rdg.

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    2. Il me semble qu'il y a aussi un problème en France au délà de l'UE. Regardez sur ce fil des français qui font une inlassable propagande pour la Turquie déjà au sein des gaullistes il y a divisions sur les relations avec la Turquie, si la France n'a pas les idées claires sur ses alliances ce n'est pas à cause de l'UE.

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  14. @ Laurent Pinsolle
    Je ne partage pas votre avis sur l'euro mais je suis d'accord sur l'illisibilité de l'UE. D'abord pourquoi des Etats comme la Turquie ou l'Azerbaidjian font partie du Conseil européenn? Et la CEDH quell'est la legitimité sachant que certains de ses membres ne sont pas des pays démocratiques? A titre personnel la Turquie plus ces questions là m'ont convaincu au NON au référendum (même si la Turquie n'était pas lié au référendum cela a aussi eu un effet frein). J'ajoute que la Turquie fait du lobbiyng au Conseil européen pour adopter des résolution antifrançaises vis-à-vis de chaque initiative française sur la burka ou la laïcité. Si un pays n'est pas dans l'UE ne devrait pas être ni au Conseil européen, ni à la CEDH, s'il n'est pas dans l'euro il ne devrait pas être dans l'UE non plus. Sur la défense europénne les gens se font bcp d'illusion, comment convaincre les pays de l'est qui ont subi l'impérialisme russe pendant cinquante ans qu'il faut maintenant s'aliener les USA et devenir potes avec la Russie? Non c'est uniquement en excluant la Russie et les USA qu'on pourra avoir une défense européenne.

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  15. C'est insulter l'avenir et les dirigeants turcs qui l'ont déjà compris que de refuser toute entrée de la Turquie de l'UE totalement refondée. C'est pourquoi leur politique étrangère s'émancipe de cette hypothèse, comme ils disent de l'Europe "ce club chrétien", comme je l'ai exprimé. Si nous avions eu le souci de ménager la Turquie nous aurions forcé à la réunification de Chypre avant son entrée dans l'UE puisque seuls les chypriotes grecs par référendum l'ont refusée. L'évolution de la politique étrangère de la Turquie est déjà une réalité!
    De plus l'argument de la géographie n'est pas recevable puisque l'UE est présente en Amérique du sud par le département de la Guyane, dans l'Océan indien par la Réunion et dans le Pacifique par la Polynésie. D'autre part lorsque la Russie sera dans l'UE alors nous serons présent jusqu' en Extrême-Orient au large de la péninsule japonaise.



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    1. Vous pensez vraiment que la Russie est assez stupide pour vouloir rejoindre l'UE ? Pour se retrouver sous la coupe de Monsieur Barroso avec sa brandade de morue, de Monsieur Van Rompuy ( baptisé aimablement "la serpillière" par ses propres collègues ) avec son camping, sa caravane et ses sandales ? Avec des commissaires européens qui légifèrent gravement sur la pression maximum admise pour gonfler les ballons d'enfants et sur le débit des chasses d'eau ? Avec une troïka qui prélève froidement ( ça c'est un très grand crime, pour les Russes du moins ) 30 ou 40% sur les comptes bancaires des oligarques ?
      Vous rêvez, j'espère ! Si quelqu'un doit siphonner les comptes bancaires des oligarques et faire déporter ceux-ci en Sibérie avec les militantes féministes histoire de rire un peu, ce sera Vladimir et personne d'autre. La Russie, contrairement aux ignobles gouvernements français successifs qui ne rêvent que de ça, n'est pas prête à abdiquer sa souveraineté.

      Sancelrien

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    2. Et j'ai fait abstraction de ce qui se passe en ce moment, puisque cela ne semble pas vous avoir frappé.

      Sancelrien

      P.S : Excusez ma véhémence mais j'aime la France ( donc je suis obligatoirement, nécessairement et évidemment, un immonde nationaliste populiste pétainiste xénophobe homophobe et islamophobe ), je suis Français et j'ai bien l'intention de le rester.

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    3. Il est évident qu'avec la Russie se serait une toute autre europe que celle de Monsieur Barroso et consorts qui est en train de mourir. Dans l'hypothèse que j'évoquais dans mes précédents commentaires, où il y aurait un dialogue d'égal à égal entre les 2. Ce serait une Europe confédérale, union souple d'états et de nations à géométrie variable!

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    4. @ cording
      Mais quel mérpis des peuples! Heuresement que Chypre ne s'est pas couché devant les préssion américaine. Le plan ne prévoyait pas le départ des troupes turques et leur familles qui forment desormais l'essentielle de la population du nord avec les colons d'anatolie. Les chypriotes turcs historiques sont parti presque tous en Angleterre après l'invasion censé le proteger. Aineis les chypriotes grecques devrait accepter de vivre sous domination turque à terme (fecondité, immigration d'anatolie) parce qu'il faut menager la turquie et en echange de quoi? Et puis vous parlez de courte vue? Proposez déjà que la France ouvre les frontières aux turcs avant de demander aux chypriote grecques de se faire coloniser.

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    5. Je ne comprend toujours pas pourquoi la France seconde puissance maritime devrait se limiter a l'Europe elle dont le territoire se trouve en Europe en Amerique du Nord et du Sud dans les Caraïbes dans le Pacifique dans l'Ocean Indien etc... notre destinée est mondiale pas européenne nous devons travailler avec les nations du monde . ( Bien que le travail ne soit PAS une valeur )

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  16. un atlas de géographie en mains , qui ne s'aperçoit pas que la Turquie est limitrophe de la Syrie , de l'Iran , de l'Iraq etc... toutes zones où règnent la paix , la sérénité , la concorde .Voilà où seraient nos frontières .Est-il judicieux d'ajouter de tels risques à une Europe déjà si mal en point ? Il est vrai que nous ne manquons pas de va-t-en guerre qui sont aptes à masquer l'échec de leur politique par un bellicisme insane . Cela n'empêche pas d'entretenir de bons rapports avec le peuple Turc dans le respect de nos cultures . Le débat à ce sujet a été vicié ; être défavorable à l'entrée de ce pays dans l'UE c'est lui être hostile , un sophisme de plus chez nos média-rhéteurs enfumeurs .Comme aurait dit mon aieul "on peut se serrer la main sans coucher ensemble ."

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  17. Ce serait vraiment détester la Turquie que de lui infliger l'UE actuelle... Mais pour une politique de vraie coopération entre nations souveraines, je ne vois pas en quoi le caractère asiatique de la Turquie serait rédhibitoire. En revanche la question des valeurs, du modèle économique et du positionnement international seraient décisifs. A ce point de l'histoire, comment pourrions nous savoir qui seront nos partenaires ?

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    1. Le problème c'est que la Turquie demande à entrer en Europe, et on peut dire ce qu'on veut elle fait préssion pour l'ouverture des chapitres. Plus haut il y en a certains qui trouvent que finalement il faut sacrifier chypre et pourquoi pas demain la bulgarie après tout la communaté turque de bulgarie aujourd'hui ne jure que par ankara ils sont allé en Arabie Saoudite (!) à dénoncer les discriminations contre les musulmans en bulgarie, arabie saoudite qui interdit toute confession religieuses en déhors de l'islam. Alors franchement des amis comme ça on n'en veut pas.

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  18. @ Fiorino,
    Ne vous en déplaise la partition de Chypre est de la responsabilité de la Grèce qui voulait "l'enosis" le rattachement de Chypre à la Grèce en 1974 ce qui a déclenché la riposte turque qui a défendu la minorité turque. En 1984 ce sont bien les chypriotes grecs qui ont refusé par 75% des votants le plan de Kofi Anan, Secrétaire général de l'Onu tandis que 65 % des chypriotes ont voté pour, prévoyant les conditions de la réunification, et approuvé par l'UE.
    C'est une affirmation non fondée de dire que les chypriotes turcs "historiques" sont partis en Grande Bretagne, ils sont chez eux comme les chypriotes grecs et ces derniers doivent accepter cette minorité avec tous les droits y afférents. Tant que les chypriotes grecs ne voudront pas reconnaitre cette réalité l'île restera divisée! La Turquie est dans son rôle de défenseur d'une minorité turque dans cette ile qui fût sous domination ottomane de 1571 à 1878 puis cédée à la souveraineté britannique puis annexée à l'Empire britannique en 1914. Les accords de Zurich et de Londres en 1959 mettent fin à la lutte anti-coloniale et le "Traité de garantie" garantit l'abandon de toute prétention territoriale britannique future. Le Royaume-Uni, la Turquie et la Grèce deviennent garants de l'équilibre institutionnel de la République de Chypre. Le traité accorde, en particulier, un droit d'intervention militaire sous certaines conditions, pour rétablir l'ordre constitutionnel si celui-ci venait à être modifié. La Grèce des Colonels est responsable de l'intervention turque qui voulait maintenir les droits de la minorité turque comme le Constitution le leur accordait mais que bafouait la volonté de faire le rattachement de l'île. Entre 1914 et 1959 les Britanniques qui ont joué la division ethnique de Chypre pour maintenir leur domination et leurs bases militaires en sont le reste, donc les US n'y ont pas le rôle que vous leur attribuez!
    Ce serait bien de relire votre commentaire avant de le poster vous éviteriez les fautes de frappe et/ou de français!

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    1. Ne vous en deplaise pas mais les chypriotes grecs ne sont pas dupes et ils savent très bien que la Turquie est en train de coloniser le nord de l'île avec des personnes venus d'anatolie, elle détruit les églises chrétiennes, et la la pluspart de chypriotes turcs sont partis en Angleterre. Donc que cela vous plaise ou pas votre propagande pro-turque peut marcher ici mais pas chez les grecs. D'autre part vous n'avez rien compris sur les l'US parce que vous êtes tellement dans un délire propagandiste pro-turque. Les USA à l'époque du référendum ont menacé l'île de chypre plusieurs fois via leur ambassadeur, c'est une histoire ancienne. D'ailleurs Annan c'est quelqu'un qui a été voulu par les USA contre l'avis de la France.

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    2. Au fait cording la minorité kurde celle là n'a pas droit à l'enseignement de sa langue dans les écoles? Il faut un sacré coulot pour reconnaître le rôle de patronesse des minorités à la turquie alors que dans son propre territoire et dans un délire assimilationiste depuis toujours. Si même ici on doit subir la propagande pro-turque je me demande où l'on va.
      @ Sancerlien
      La position de NDA me semble très claire au moins sur cela, pas de Turquie dans l'UE et il a bien raison, d'ailleurs la Turquie fait un lobbying au conseil d'europe pour faire des resolutions antifrançaises contrairement à ce que dit cording elle dénigre la laïcité française chez les peuples d'europe.

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    3. @ Fiorino
      Mon amitié pour les Grecs et les Chypriotes grecs ne m'aveugle pas, c'est pourquoi je persiste à dire que selon le droit international ils ont tort et que la Turquie, malgré ses défauts ( question kurde et arménienne) a sur ce point raison et que pour cela je plaide pour elle pour les raisons exprimées à Laurent Pinsolle pour son entrée au sein de cette UE qui sera à repenser de fond en comble lorsqu'elle se sera effondrée.

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    4. D'accord la turquie a raison de renverser les données démographiques sur l'île et envoyer ses anatoliens et ses soldats coloniser la partie nord de l'île. C'est vrai qu'à la conférence islamique on leur a appris à conquérir grace aux ventres des femmes. Heuresement les chypriotes grecques ne sont pas dupes de votre petit plan de donner en cadeaux chypre aux turcs, pour un ami comme vous des grecs mieux avoir des ennemie au moins c'est clair.

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  19. C'est même insulter le présent de faire des négociations d'entrée au sein de l'UE si elle n'en veut pas vraiment mais je pense que les dirigeants turcs ne sont pas dupes du double jeu de l'UE qu'ils jouent tout de même en espérant des dirigeants plus favorables ou la logique de l'intégration dans une UE qu'ils savent mortelle, c'est pourquoi ils ont déjà une politique de rechange régionale et dans tout le monde turcophone.

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    1. "D'après les autorités chypriotes grecques, entre 1975 et 2000, près de 55 000 Chypriotes turcs ont quitté Chypre du Nord pour diverses raisons (en particulier économiques39 ; d'après leurs estimations, la population originaire de Turquie et installée après l'invasion turque aurait dépassé la population autochtone chypriote turque : 115 000 originaires de Turquie contre 87 600 autochtones."
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Chypre_du_Nord

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  20. Et qu'il se débrouillent avec leur monde turcophone et qu'il nous laissent tranquilles, la France doit s'occuper du monde francophone pas des problèmes de la Turquie, ce qui est inquietant c'est d'avoir des fanatiques comme vous ici qui assurent le service de pub pour les nationalistes turcs. Je n'ose même pas imaginer votre position sur la reconaissance du génocide arménien. Si même chez DLR il y a des propagandistes pro-turcs alors on va où?

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  21. @ Fiorino,
    Il n'en demeure pas moins malgré les officiels des chypriotes grecs qu'il y a et a toujours eu une minorité turque qui doit être respectée dans ses droits. Si l'île est toujours depuis 1974 partagée c'est de leur faute!
    De plus les fautes des uns (les Turcs vis-à-vis de la forte minorité kurde) n'est pas une raison pour les fautes des autres. C'est une question interne à la Turquie comme la reconnaissance du génocide en 1915, en temps de guerre, des Arméniens, ce n'est pas une question de droit international comme pour Chypre.
    C'est un philhellène qui vous écrit cela!

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    1. La Turquie vous semble un pays qui protège suffisamment ses minorités? Si la Turquie n'avait pas profité pour coloniser la partie nord de l'île aujourd'hui Chypre serait réunifiée. De toute façon vous ne pouvez pas imposer aux chypriotes grecques de vivre à terme sous domination turque, les USA n'ont pas réussi en menaçant plusieurs fois les chypriotes vous voulez que la France y arrive? Quand à la question kurde et la reconaissance du génocide arménien si la Turquie veut entrer en europe ce n'est plus une question interne. Quelle reste ou elle est elle a suffisament d'influence avec les diasporas turques.

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    2. @cording

      Votre position sur la question du génocide arménien est plus que discutable sur le plan juridique. La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide conclue en décembre 1948, et à laquelle la Turquie a adhéré le 31 juillet 1950, définit ainsi le crime de génocide (http://www2.ohchr.org/french/law/genocide.htm) :

      « Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
      a) Meurtre de membres du groupe;
      b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
      c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;
      d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe;
      e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe. »

      Même si l'ONU, désireux de ne pas froisser la Turquie, n'a pas officiellement reconnu le génocide arménien, tous ces éléments de définition sont parfaitement applicables aux « massacres d'Arménie » perpétrés à partir de 1915 sous le gouvernement Jeune-Turc, si l'on s'en tient aux éléments du dossier historiographique. À moins évidemment de nier la réalité de l'événement même, ce qui est la position officielle du gouvernement turc, appuyée par une minorité d'historiens négationnistes, il s'agit donc d'une question de droit international et nullement d'un problème intérieur.

      La position officielle turque (et celle des mouvements politiques nationalistes en Turquie) est la suivante :

      « Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain. » (http://www.turquie-news.com/rubriques/france/11012-demarche-des-armeniens-pour.html)

      La thèse selon laquelle des milices arméniennes se seraient livrés à des « massacres de masse » de populations civiles turques ne repose sur aucun dossier documentaire sérieux. Le fait est que des milices arméniennes d'autodéfense se sont localement constituées et ont pu ponctuellement combattre aux côtés des Russes. Mais il s'agissait d'une stratégie défensive désespérée face aux persécutions récurrentes dont les Arméniens faisaient l'objet déjà sous Abdülhamid II (http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_hamidiens). Cette réaction très marginale ne saurait en rien justifier l'ampleur des tueries et des déportations de masse perpétrées contre la population civile arménienne par la suite, dans le cadre d'une stratégie concertée d'épuration ethnique.

      YPB

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    3. http://www.lefigaro.fr/international/2013/03/31/01003-20130331ARTFIG00165-athenes-reve-d-or-noir-au-risque-d-irriter-la-turquie.php

      Voilà il faut soutenir le grec au lieu de continuer à donner raison à la turquie pour être intervenu à chypre. Le raisonnement de Cording ne tient pas debout, la Turquie aurait un droit de regard sur les minorités des autres pays mais le comportement vis-à-vis des siennes ne regarderait que la politique intérieure. Trop facile. Bientôt le different gazier pourrait être la source d'un conflit.

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    4. @ Fiorino,
      Ma position sur le génocide arménien n'est pas aussi arrêtée que vous le dites. De plus on peut se demander si, en pleine guerre, prendre position en faveur de l'ennemi, comme vous le dites, n'est-il pas un acte de trahison passible d'un tribunal de guerre pour un individu, alors qu'en est-il pour un peuple? Ce ne sont que des questions cependant je pense que c'est plutôt une affaire que la Turquie doit régler elle-même, le rapport avec son passé. Nos prises de position comme celle de Sarkozy à des fins électorales n'y contribueront guère.
      Je regrette mais c'est comme cela si un accord international donne un droit de regard à un pays dans les affaires d'un autre. Il ne faut faire de la politique qu' à partir des réalités même si nous souhaitons les voir modifiées. Je pense que parfois il faut dire à ses amis quand ils se trompent en l'occurrence les chypriotes grecs doivent savoir et s'accommoder des conditions de l'unité de l' île du moins s'ils la veulent. L'une d'entre elles est le respect des droits de la minorité turque présente de très longue date dans l'île. Les Chypriotes grecs ne semblent pas la vouloir. L'accord historique de 1959 doit être respecté tant que cet accord est en vigueur, que cela nous plaise ou non. C'est le rôle des acteurs de cet accord de le revoir ou non, pas à nous!

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    5. Le droit international ne donne aucunement le droit à un pays comme la Turquie de COLONISER chypre avec des gens venus d'anatolie. Que cela vous plaise ou pas tant que les colons turcs n'auront pas fait armes et bagages chypre ne sera pas réunifié.

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  22. @ rdg

    Merci. Je suis d’accord pour dire que l’on ne prend pas suffisamment en compte les proximités culturelles.

    @ Fiorino

    Pas faux. Complètement d’accord sur le Conseil Européen.

    Toutes les personnes qui sont dans ce fil ne sont pas forcément des adhérents DLR et je crois que la grande majorité sont des esprits libres.

    @ Sancelrien

    Il est bien évident que la Russie ne voudra jamais rejoindre l’UE actuelle.

    @ Patrice

    Il ne s’agit pas de se limiter à l’Europe clairement. En effet, nous pourrions faire beaucoup plus avec notre surface maritime.

    @ J Halpern

    Bien d’accord.

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  23. @ cording
    Apparement vous reprenez à votre compte la propagande négationniste turque qui veut que les arméniens sont des traites à la nation, cette propagande à commencé déjà sur l'empire ottoman et elle continue encore aujourd'hui. Sur Chypre vous avez dit qu'il fallait forcer les grecques chypriotes à accepter la réunification pour ménager la turquie. C'est le discours d'un ami ça? C'est le discours d'un opportuniste qui ne pense qu'à ses intérêts.

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  24. @ Fiorino,
    Si vous me lisiez correctement vous ne me feriez pas ce procès d'intention quant à la question du génocide arménien!
    Quant à Chypre j'ai exprimé ce qui me parait la condition d'une réunification de l'île vous êtes libre de penser que les chypriotes grecs doivent imposer leurs conditions à la minorité turque alors dans ce cas-là ne vous étonnez pas de la partition qui dure depuis 1974 et durera longtemps encore!

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    1. C'est vous à vouloir imposer aux chypriotes grecs la colonisation de leur iles par les turcs qui ont installé 80.000 colons après la partition de l'ile.

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  25. Je propose à la FRANCE de sortir de l ' Union européenne et de rester dans l ' espace économique européen ( comme la NORVEGE , la SUISSE et l ' ISLANDE ) .

    Je propose à la TURQUIE , à la MOLDAVIE et à l ' UKRAINE , d ' adhérer à la géniale et future Union eurasienne , que va mettre en place , l ' excellent et efficace , président russe , Vladimir POUTINE , en 2015 . La TURQUIE et la RUSSIE , en particulier , à cheval sur les 2 continents , y auront toute leur place .

    La TURQUIE et l ' UKRAINE , n ' ont RIEN A FAIRE , dans l ' Union européenne , et n ' y rentreront JAMAIS .

    En 2016 , David CAMERON souhaite faire sortir le ROYAUME-UNI , de l ' Union européenne . Cette dernière doit se rétrécir et non s ' élargir , surtout avec une grave crise économique , de cette ampleur . J ' espère que ça va servir de leçon , à certains technocrates irresponsables , voire même soixante-huitards attardés , de BRUXELLES , souvent complètement déconnectés des réalités , égoïstes et indifférents sur l ' appauvrissement des peuples européens . L ' élargissement de cette Union européenne , tentaculaire , doit cesser . IL FAUT DESORMAIS , LA GELER à 30 membres , au maximum , avec la CROATIE , la MACEDOINE et l ' ALBANIE .

    La SERBIE doit rentrer dans la future Union eurasienne , avant d ' intégrer , dès 2014 , avec la TURQUIE , la MOLDAVIE , l ' UKRAINE et la SYRIE , ce qui mettra fin au terrible conflit , l ' UNION DOUANIERE : FEDERATION DE RUSSIE / BELARUS / KAZAKHSTAN .

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  26. CORRECTION : après avoir intégré , dès 2014 ...

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  27. Si le SPD gagne les élections , en ALLEMAGNE , en 2014 , pour la chancellerie , il risque de demander à revenir au deutschemark , donc à sortir de l ' Euro , et ce sera le début de la fin , de l ' EURO puis de l ' UNION EUROPENNE . Alors , souhaitons qu ' Angela MERKEL , soit réélue , indépendamment de toute réflexion politique .

    Et il serait souhaitable que les 3 Etats baltes , sortent de l ' Union européenne , et reviennent dans le giron de MOSCOU , en adhérant , de gré ou de force , à la future Union économique eurasiatique , après avoir rejoint la dynamique Union douanière FEDERATION DE RUSSIE / BELARUS / KAZAKHSTAN . Ils y auront beaucoup plus d ' avenir , que dans cette U.E. de la récession , de l ' austérité et de la débauche , de la décadence morale , avec pour mot d ' ordre de BRUXELLES : détruire le dernier rempart de la société : la famille . La dictature ultra-libérale de l ' UNION EUROPEENE , pléthorique , ingérable avec un trop grand nombre de pays ( 28 au : 01/07/2013 , avec l ' entrée de la CROATIE !!!!! ) doit , dès 2014 , faire baisser le nombre de ses pays , en en obligeant certains , à sortir , et à se mettre sous le commandement de la FEDERATION DE RUSSIE , au niveau économique , de l ' OTSC , au niveau militaire ( ESTONIE , LITUANIE et LETTONIE ) .

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  28. Au mieux de ce qui pourrait unir la TURQUIE , à l ' UNION EUROPEENNE , c ' est un partenariat privilégié , et rien de plus . Mesdames Messieurs les lectrices et les lecteurs , il est temps d ' ouvrir les yeux , sur la situation désastreuse de l ' UNION EUROPEENE , en mai 2013 : si en 1957 , elle faisait rêver , en 2013 , elle donne des angoisses , elle désespère , harcèle et ruine les peuples , de ses Etats-membres . Au lieu de donner des leçons de morale au monde entier , la Cour Européenne des Droits de l ' Homme ferait bien de faire condamner ceux qui chaque jour , sous couvert de puissance financière , bafouent les droits de l ' homme , du citoyen européen , en les punissant injustement et scandaleusement , par l ' argent , par le matraquage fiscal , les plongeant dans une pauvreté absolue , autorisant le règne d ' une véritable terreur économique , d ' un vrai fascisme économique , pour les classes moyennes et pauvre . Un délit d ' atteinte aux droits de l ' homme , par l ' argent , doit être créé , dans la législation communautaire , par la Cour de Justice des Communautés européennes . Mais qui aura le courage de le demander ?? Daniel COHN-BENDIT et Jean-Luc MELENCHON , soi-disant du côté des plus modestes , semblent bien silencieux , à ce sujet . Ce qui peut laisser penser , qu ' ils sont bien plus intéressés , par leur enrichissement personnel , leur carrière , que par un altruisme sincère , au service de l ' homme , comme l ' ont réellement mis en œuvre Jésus-Christ , l ' Abbé PIERRE , Sœur Thèrésa et Sœur Emmanuelle .

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