On peut
juger que cela n’est pas assez, mais l’envolée des
inégalités a fini par faire réagir les politiques. Alors qu’on attend
toujours le second projet de la taxe à 75%, la
Suisse et le Parlement Européen viennent de voter des initiatives visant à
réduire certains excès.
Les
Suisses contre les rémunérations excessives
Le 3 mars, près
d’un Suisse sur deux a voté pour lors d’un référendum proposant une
réglementation des rémunérations excessives. 68%
des électeurs helvétiques s’y sont déclarés favorables dans tous les cantons de
la confédération, ce qui impose au gouvernement, qui y était défavorable,
de mettre en place une loi d’ici un an. Le scandale provoqué par le parachute
doré du patron de Novartis (la bagatelle de 72 millions de francs
suisses !) explique en partie ce résultat.
Le texte comportait
plusieurs mesures : l’obligation d’un vote des actionnaires sur les
rémunérations des dirigeants des entreprises, une limitation de la durée du
mandat des membres du conseil d’administration à un an, l’interdiction des
parachutes dorés, des bonus d’accueil, ainsi que des primes pour les achats
d’entreprises, comme
le rapporte l’Expansion. Certains
proposent d’aller plus loin : les
jeunes socialistes demandent à limiter les salaires à douze fois le salaire
minimum.
Ce texte a
été soutenu par la gauche de la gauche mais aussi par la droite dite populiste,
comme
l’explique cette tribune publiée dans Marianne.
Bref, alors que Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé et pas fait grand chose (à
part quelques règles étalant les bonus) et que François Hollande s’est emmélé
les pinceaux avec son projet de tranche d’imposition à 75% pour les revenus
au-delà d’un million d’euros par an, cela montre que même un pays qui vit de
l’argent des multinationales peut chercher à mettre fin aux pratiques les plus
extravagantes de rémunérations, sous la pression populaire.
Le
dérisoire progrès voté au Parlement Européen
Le projet
consiste à limiter le montant des bonus au niveau de la rémunération fixe (ou
au double avec l’accord de 75% des actionnaires). Le
très libéral hebdomadaire britannique souligne que des bonus trop
importants deviennent rapidement asymétriques car ils incitent à des
comportements risqués pour les toucher, sachant qu’il n’y a pas de pertes dans
le cas inverse. Mais, pour lui, cela risque surtout de pousser les
rémunérations à la hausse et de limiter la flexibilité des banques.
Il souligne
ainsi que les bonus sont passés de 11,6 milliards de livres au titre de 2007 à
1,6 milliards pour 2012. Londres
n’est pas parvenu à s’y opposer, malgré le soutien de la Commission Européenne.
The Economist a calculé que pour
maintenir le salaire global des traders stars de la City, cela imposerait de
doubler ou quadrupler leur rémunération fixe, comme
le montre ce graphique. Mais cet argument amène surtout à se demander
pourquoi les traders gagnent plusieurs millions.
Il semble que la crise de l'euro n'attende pas 2017 pour être terminale. De deux choses l'une soit Chypre capitule dans sa guerre monétaire avec la BCE mais crise politique à l'islandaise soit Chypre sort ou est expulsée de la zone euro et cela crée un précédent avec le risque de domino sur les autres pays en crise, la Grèce notamment! Ou encore un accord bâtard pour gagner du temps! Un replâtrage!
RépondreSupprimerL'homme occidental va mourir parce qu'il s'est accroché à un coffre fort qui tombe a l'eau.
RépondreSupprimerQu'est-ce qu'un homme occidental?
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