vendredi 1 mars 2013

Quand les banquiers se croient immortels


Dommage que Frédéric Lordon n’ait pas été là pour participer à la discussion et la rapporter dans son style si fleuri (son dernier papier est un excellent cru). En discutant avec un ami de la crise financière, j’ai été interpellé par un banquier qui était à côté et nous avons entamé une conversation très éclairante.

« Une banque ne peut pas faire faillite »

Alors que nous parlions de la crise de 1929 et des similitudes avec celle de 2008 en évoquant la faillite des banques, notre banquier de voisin nous a alors poliment interrompu en nous disant qu’une « banque ne peut pas faire faillite ». J’avoue avoir mis quelques instants avant de pouvoir rentrer dans le débat tant cette affirmation me semblait incongrue. Il nous a alors soutenu que toutes les activités bancaires étaient par définition profitables et que les banques pouvaient s’assurer. Il nous a alors rappelé qu’en France, l’Etat avait prêté 10 milliards, plus pour la forme que pour le fond.

Je lui rétorquais alors avec le cas d’AIG mais il répliqua alors qu’AIG pouvait se réassurer, que l’Etat avait finalement fait un profit et que la crise de liquidités de l’assureur n’avait duré que 5 mois. Ce à quoi je répondai en lui rappelant qu’in fine, même avec une cascade d’assurance, il y avait bien quelqu’un qui devait assumer le risque, en critiquant justement la titrisation, où, à force de transférer le risque, il est à la fois nulle part et partout, et démultiplié. Je lui rappelai qu’il avait fallu 180 milliards de dollars d’aide publique pour sauver AIG, près de deux fois son chiffre d’affaires annuel.

Enfin, je croyais asséner un coup définitif en évoquant Lehman, en soulignant que sans l’intervention de l’Etat au sens large, tout le système bancaire se serait effondré fin 2008 et qu’il n’était pas très sain que la BCE se trouve contrainte de refinancer les banques à hauteur de 1000 milliards. Il me répliqua que 1000 milliards d’euros, ce n’était pas tant que cela à l’échelle de la zone euro (10% tout de même) et que Lehman n’avait pas fait faillite puisque d’autres banques avaient repris ses activités, vendues à la découpe lors de la liquidation de la banque, la poubelle de la finance internationale.

Certains banquiers se croient immortels

Je dois préciser que mon banquier de voisin a alors souligné que les banques devaient aujourd’hui faire des efforts pour se plier aux nouvelles règles prudentielles, que cela impliquait notamment des plans sociaux et des réductions de nombre de postes. Je lui répliquais que les normes prudentielles étaient sous influence en lui parlant des derniers ajustements techniques aux normes Bâle 3, qui réduisent sensiblement les contraintes imposées aux banques en matière de liquidités.

Mais cela ne l’a pas fait dévier du discours politiquement correcte en cours dans ces cénacles, dérivant sur la nécessaire fédéralisation de l’Europe pour sortir de la crise (et la mise en place d’euro obligations), ce à quoi je lui répliquais que jamais les Allemands n’en voudraient, à juste titre et que, de toutes les façons, cela ne résoudrait rien. Il faut être clair, le banquier avec qui j’ai discuté était sans aucun doute parfaitement honnête dans son discours. Il pensait tout ce qu’il disait.

Et d’une certaine mesure, c’est presque pire car cela montre des choses très graves. Il n’y a pas à chercher plus loin pour comprendre pourquoi il y a des crises financières. Il est évident que le sentiment d’immortalité qui semble exister chez certains banquiers n’est guère propice à la prudence et la mesure. Le déni à l’égard de la gravité de la crise de 2008 explique bien pourquoi le système n’est pas vraiment réformé aujourd’hui. Et cela montre que les élites ne font pas leur travail.

Bien sûr, il ne s’agit que d’une anecdote. Néanmoins, je crois qu’elle est extrêmement révélatrice de l’état d’esprit du monde financier, qui est reparti à ses petites affaires comme si de rien n’était, gagné par un sentiment d’immortalité qui ne présage rien de bon pour l’avenir.

27 commentaires:

  1. Le système est totalement bloqué dogmatiquement chez nos "élites", et le changement de paradigme prendra du temps. Faut-il rappeler les médecins et les physiologistes qui ont refusé collectivement pendant plus de 100 ans la théorie d'Harvey sur la circulation sanguine! Présentaient-ils tous un déficit intellectuel majeur pendant toute cette période ?. … non, évidemment pas . Seulement, un changement de paradigme nécessite le plus souvent de surmonter des obstacles épistémologiques qui désignent "des représentations induites en particulier par les expériences premières que nous avons associé à un concept" (Bachelard). Cette notion d'obstacle permet de comprendre les raisons de l’exemple de la circulation sanguine. Face à un changement de paradigme, les partisans d’un ancien paradigme ne sont pas sensibles aux caractéristiques d’un nouveau ni aux démonstrations qui réfutent l'ancien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est peut-être pour cela que notre hôte a tord de se focaliser presque exclusivement sur la finance, sa réforme, etc. En fait, la finance n'est que l'écume de la mondialisation, elle n'explique pas les courants profonds qui vont transformer le monde. Le pétrole, l'énergie en général sont beaucoup plus pertinent.

      C'est ce qu'explique très bien Jancovici dans la vidéo que vous avez posté la dernière fois (où l'on voit aussi un certain blocage idéologique des députés sur ces questions, notamment lorsqu'ils pensent que la techniques et les nouvelles technologies vont nous sauver...).

      Quand les états ne pourront plus cacher la crise énergétique dans laquelle nous sommes engagés, fondement de la crise financière, alors là, les choses changeront car il faudra absolument de nouvelles formes de financement (ou plutôt, d'anciennes revenues au goût du jour) pour changer de paradigme économique. Par exemple, lorsqu'il faudra démondialiser parce que produire en Chine à bas coût sera devenu impossible...

      Supprimer
    2. savez vous que c'est Louis XIV qui ordonna à la Faculté de Médecine de ... PARIS d'enseigner non pas la " théorie" mais la physiologie de la circulation sanguine telle que l'avait décrite Harvey ... que voulez vous les Anglais ( et les Ecossais ) sont de fins observateurs et des expérimentateurs pragmatiques

      Supprimer
  2. Comme dit Chauprade, le sens du réel rattrape toujours les hypothèses pour les valider ou non. Ce qui confère beaucoup d'espoir à l'expression démocratique.
    Car à la questions des "Mutins de Pangée" :
    _" Quid des mouvements de masse des populations, manifestations, grêves ?
    _ Là, c'est le gros coup d'angoises, parce que si quand les grecs manifestent, on a déjà une Europe qui se sent sur le point d'exploser, je vous laisse imaginer pour la France"
    Nicolas Doisy, chef du département Économie à Corporate Investment Bank (Crédit Agricole / Chevreux), le + important broker indépendant européen (courtage fonds de pension, banques, investisseurs institutionnels…)

    RépondreSupprimer
  3. Cher Laurent, vous allez encore me taxer de "conspirationnisme". Je suis, tout comme vous, persuadé que votre banquier est convaincu de ce qu'il dit. L'une des clés de notre histoire financiére contemporaine est probablement la crise américaine de 1907, créée de toutes pièces par les grandes banques anglo saxonnes de l'époque afin d'imposer le système de la Réserve Fédérale. Si on veut aller plus loin, il faut remonter carrément en 1694,année de création de la Banque d'Angleterre. Allons droit au but, l'objectif de tout ce système bancaire est de contrôler sans partage la monnaie mondiale, et c'est bien parti...
    Rappelez vous la phrase de Amshel Mayer Rotschild; "si j'imprime les billets, je me fiche de qui fait les lois"

    RépondreSupprimer
  4. Les banquiers ont tendance à confondre leur propre position (et celle des actionnaires) avec "la banque".
    Les actions peuvent très bien valoir zéro, et si l'Etat garanti les dépôts (ce qui ne "coûte" que l'écart du prix des actifs au bilan et leur valeur réelle), les déposants n'ont aucun soucis à se faire, il n'y a pas de bank run, et la banque est nationalisée à une valeur d'indemnisation proche de zéro; c'est ce que proposait Lordon

    RépondreSupprimer
  5. Pour connaître le gout de la mer, il suffit d'une gorgée. Vous avez goûté à la banque.

    Je vois plus qu'une anecdote. Ce banquier me semble à l'aise, sincère, heureux même. Il me semble confiant dans son avenir. Il croit parfaitement comprendre le monde. Pour faire cela, il doit être parfaitement intégré au monde de la banque. Il doit recevoir tous les jours des confirmations de son idée de la banque. Son opinion n'a pas valeur de loi générale mais elle représente beaucoup plus qu'une anecdote.

    Ces gens s'occupent de réguler la nourriture, le pétrole, l'acier, l'énergie. C'est eux qui s'occupent de fournir les états en argent. Etc... Ce sont nos maîtres. Ils ont le pouvoir.

    Vous me donnez là un élément pour penser le monde où nous sommes. Vous me faites comprendre pourquoi le mouvement 5 étoiles a eu un tel succès. Vous me faites comprendre pourquoi le populisme est une telle insulte chez des gens comme ce banquier. Vous me faites comprendre pourquoi l'austérité au point de tuer des gens semble la seule issue possible à l'Europe.

    Nous sommes sur des rails. Nous allons vers un mur. Pour l'éviter, ce banquier a la solution. Aller plus vite.

    RépondreSupprimer
  6. Je suppose qu'avant 1929 aussi, la plupart des banquiers ne pouvaient pas imaginer la crise à venir. Cela explique le nombre de suicides. Aurons-nous droit à la même chose ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. les seuls banquiers à s'être suicidés furent ceux des petites banques rurales que les grandes banques de New - York avaient méticuleusement acculé à la faillite en coupant les liquidités par la F.E.D. ... en réalité il y eu ( relativement ) peu de suicides même chez les spéculateurs

      Supprimer
  7. @ A-J H

    Bien d’accord. Très bonne idée que de faire référence aux vieilles croyances dont les élites ne parviennent pas à se défaire : on pourrait évoquer le fait que la terre ne soit pas ronde pour être plus parlant.

    @ Ovide

    Pas d’accord, je crois au contraire que la finance est sans doute la clé principale. Néanmoins, il est vrai qu’il faut se préparer pour la transition énergétique. Je prépare un papier sur la taxe carbone pour la semaine prochaine.

    @ Cliquet

    Je connais cette citation. Mais je crois que pour qu’il y ait complot, il faudrait qu’il y ait eu une entente complète des politiques et des banquiers pour créer le système monétaire que nous avons aujourd’hui (qui est une monstruosité à mon sens). Et je ne crois pas qu’il y ait eu entente. En me penchant sur le sujet il y a un peu plus d’un an, j’y ai vu beaucoup de hasard. Bien sûr, certains ont poussé (avec succès) leurs intérêts, mais je crois qu’il n’y a pas de grand dessein, comme semble l’indiquer les différences de mode de fonctionnement par pays.

    @ Anonyme

    C’est bien pour cela que j’ai parlé de cette anecdote qui me semble extraordinairement révélatrice. En 1929, l’Etat n’était pas venu au secours des banques de la sorte.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. il faut vous recycler et je peux vous donner les noms des trois principaux protagonistes :

      Paul Warburg pour les banques de New-York

      Nelson W. Aldrich et le colonel Edward Mandel House pour le Président Wilson et le Congrès du Peuple Américain

      Supprimer
    2. Ce que Jancovici explique, c'est que la transition énergétique est déjà là. Il n'est plus le temps de s'y préparer, mais d'y faire face...

      Par ailleurs, la finance ne fait pas tourner les tracteurs, le pétrole, si. La finance peut et pourra être une clef du changement, mais elle n'est pas nécessaire (on pourrait très bien faire sans). En revanche, le pétrole (et les énergies en général) le sont, elles, nécessaire voire vitales. Ce sont donc elles qui seront le moteur premier du changement. La finance suivra... ou pas.

      Supprimer
    3. Plutôt d'accord avec Ovide la finance regarde les problème par le petit bout de la lorgnette d'ailleurs ces histoire de taxe et quota de CO2 a déjà permit a des petits malins de se faire des couilles en or et c'est encore les plus pauvres qui vont trinquer

      Supprimer
    4. pas besoin d'être instruit pour se faire des couilles en or ... certains des protagonistes de cette disons escroquerie programmée , et qui sont non extradables de leur nouveau Pays , étaient ... analphabètes !

      Supprimer
    5. Il est quand même curieux de constater que la réunion de l'ile Jekill a eu lieu en 1910, mais que le projet de réserve fédérale n'ait été soumis au congrès qu'à Noël 1913, très exactement le 23 décembre à 01H30 du matin... Quand on voit l'activité de "lobby" développé au cours de ces 3 années et surtout la mise en place de Woodrow Wilson à la Maison Blanche, qui était un préalable incontournable au vote du projet par le Congrès, il devient difficile de ne pas envisager la collusion.
      Du reste, Wilson y fit allusion trés clairement à la fin de sa vie.
      Je pense qu'Anonyme pourra le confirmer.

      Supprimer
    6. C'est exacte ; mais le politiquement correct en a rendu le sujet tabou puisque celui qui " souleva le lièvre " fut un ... " fasciste " américain ( Charles Augustus Lindbergh senior ) ... et c'est la raison pour laquelle j'ai incité Laurent Pinsolle a se recycler , même si cela va à l'encontre de ses " convictions " pour ne pas dire de ses croyances ; tant que l'Histoire telle qu'elle fût sera aveuglément niée et tue , toutes les propositions politiques qui se voudraient démocratiques , c'est à dire par le Peuple et pour le Peuple , resteront cantonnées dans le domaine du velléitaire puisqu'elles ne s'attaqueront pas à la CAUSE par je ne sais quel respect humain !
      En résumé on peut dire que ce jour là le Congrès , la Maison Blanche et les banquiers internationaux ont confisqué au Peuple Américain ses Liberté en faisant de la F.E.D. c'est à dire des banquiers privés de New-York ,les détenteurs de l'émission de la monnaie ... et c'est bien ce que nous avons vécu avec Pompidou et ... Rothschild puis avec leurs successeurs ; pourquoi alors ne pas dénoncer les vrais coupables ?

      Supprimer
  8. Que les banquiers soient dans une bulle, qu'ils pensent que le système actuel est le moins mauvais ou qu'ils soient cyniques ne change rien dans la mesure où, comme l'écrit fort justement A-J Holbecq, ils sont incapables dans leur grande majorité de changer de paradigme. Comme les dirigeants et les technocrates européens.

    Nous n'avons de toute façon pas plus de chances de les convaincre que d'autres avant nous n'ont pu, dans les moments tragiques de l'Histoire, trouver de compromis avec ceux qui détenaient le pouvoir à leur seul avantage.

    Dans un pays où les citoyens éprouvent beaucoup de difficultés
    à se faire entendre, nous savons ce qu'il faut faire. La seule solution consiste à créer un vrai rapport de force politique en informant, en apportant la contradiction dans l'espace public, notamment dans les média. Ne comptons pas sur les esclavagistes pour libérer les esclaves de leurs liens !

    Sur le même sujet, vous pouvez voir l'excellent documentaire d'Harald Schumann, un journaliste allemand, intitulé "quand l'Europe sauve les banques, qui paye ?" diffusé mardi dernier sur Arte et toujours disponible sur le site internet de la chaîne. Un grand moment avec des remarques condescendantes des apparatchiks telles que "vous avez une vision un peu naïve" (Wolfgang Schaüble), "nous devons créer une économie de la confiance" (Luis de Guindos) ou l'attitude pleine de suffisance de Jorge Almeira, Commissaire européen chargé de la concurrence.

    RépondreSupprimer
  9. J'allais oublier le constat saisissant que nous offre le documentaire d'Harald Schumann : les dirigeants et les technocrates européens n'apportent aucune réponse concrète aux questions posées, sur la liste des banques bénéficiaires et les montants perçus lors de la mise en place des "plans de sauvetage" par exemple. Circulez, y a rien à voir !

    RépondreSupprimer
  10. Bonjour,

    Il me semble que les faits jusqu'ici donnent raison au banquier et a ses collegues: effectivement le systeme n'a pas ete remis en cause, aucun financier n'a ete mis en prison ni perdu son compte en banque, sa piscine ou sa Ferrari...
    De plus, il est communement admis que les etats ne peuvent pas laisser les banques faire faillite (meme si comme Lordon on peut etre en desaccord contre cette doxa).

    Donc il n'a aucune raison de trop s'en faire, tant qu'il reste un minimum d'epargne a taxer pour sauver les banques si necessaire.

    Je ne vois que 2 choses pouvant faire changer d'avis les elites:

    1) la catastrophe: effondrement du systeme, mais par definition il sera trop tard.

    2) la mise en place d'un systeme credible concurrent dans certains pays, qui ferait peur aux elites de perdre leurs situations. Je crois que c'est le role que jouait l'URSS dans les annees 1945-1970: pour garder les couches populaires tranquilles il fallait montrer que le systeme capitaliste marche au moins aussi bien, et ne pas trop exagerer sur les inegalites,...

    Aujourd'hui, ou il n'y a pas d'alternative toute prete (que l'on soit d'accord avec ou pas), le refain est "TINA" et donc il n'y a aucune raison de se gener, puisque l'on n'a pas de systeme concurrent a craindre.

    C'est la meme chose sur l'Europe et d'autres sujets, il n'est pas necessaire de montrer que le systeme marche bien, il suffit de dire qu'il n'y a pas d'autre choix.

    Penser que les elites vont d'elles-meme changer un systeme qui leur a profite jusqu'ici (par definition) me semble tres optimiste... Je ne suis pas sur qu'il y ait bcp d'exemples historiques de reformes douces anticipees (=avant la chute) de ce genre.

    RépondreSupprimer
  11. Du Gabin en forme :

    http://www.youtube.com/embed/Dq8CyzMJNWY?rel=0

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un film d' anticipation ;-)

      http://www.rue89.com/2009/04/02/quand-sarkozy-lavocat-ne-meprisait-pas-les-paradis-fiscaux

      Supprimer
  12. Que ce passe t il lorsqu'une banque fait faillite ?

    Les crédits immobiliers qu'elle a produit ne disparaisse pas.

    Ils sont revendus à une banque encore vivante avec une décote.

    Celui qui a acheté une maison à crédit continuera à la payer mais à une autre banque : c'est peut etre en cela qu'il voulait dire qu' une banque ne disparait jamais.

    RépondreSupprimer
  13. @ Anonyme

    Je ne comprends pas bien votre commentaire

    @ Ovide

    Je suis d’accord pour dire que l’énergie est vitale, mais la finance et la monnaie aussi, de manière différente évidemment. La finance peut faciliter le changement ou le rendre plus difficile. Aujourd’hui, elle complique les choses car les bénéfices de la création monétaire ne reviennent pas à la collectivité et ne servent pas à financer la transition énergétique.

    @ Patrice

    D’accord, la finance regarde le problème par le petit bout de la lorgnette. Il faut la remettre au service de la collectivité.

    @ Cliquet

    De la collusion, sans doute. A certains moments, les lobbys poussent leurs intérêts. Et cela a sans doute été le cas en 1913.

    @ Démos

    Dommage, j’ai raté ce documentaire. Il faudrait que je le vois. Vous avez vu un bon résumé quelque part.

    @ Anonyme

    Je suis bien d’accord : il faudra sans doute un nouvel effondrement pour une remise en cause. Mais vu que les réformes ont été marginales et l’injection impressionnante de liquidités, de nouvelles bulles ont toutes les chances de se former. Nos élites s’effondreront avec le système car la crise actuelle les discrédite profondément.

    @ Abdel

    Je crois que cela aller au-delà malheureusement (cf remarques sur AIG).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. sur le docu de Schumann il est toujours disponible sur ARTE mais faire vite rediffusion 1 semaine ; le mieux est de le télécharger avec un logiciel type "captivity"

      Supprimer
  14. @ Abdel2
    La monnaie moderne est issue d'une dette... n'est il pas normal qu'un emprunteur paye sa dette pour effacer l'actif correspondant à ce surplus de monnaie qui circule?
    Ceci dit, pour ma part, je suis partisan d'un système ou seul l'Etat (la collectivité) est en droit d'émettre de la nouvelle monnaie.

    RépondreSupprimer
  15. @LP "Il me répliqua que 1000 milliards d’euros, ce n’était pas tant que cela à l’échelle de la zone euro (10% tout de même) et que Lehman n’avait pas fait faillite puisque d’autres banques avaient repris ses activités, vendues à la découpe lors de la liquidation de la banque, la poubelle de la finance internationale."

    La faillite n'existe pas, il y a en droit la cessation de payement et la liquidation ... LB à fait les 2 dans l'ordre.

    ça rappel les delirs de beaucoups sur l'impossibilité de "faillite" des états... Un etat fait "faillite" quand il n'a plus les moyen de recolter l'impots (police et inspecteurs)...

    Des irresponsables qui pretent à des irresponsables emprunteurs, voilà la cause de la crise.

    RépondreSupprimer