L’inexorable
progression du chômage et le record atteint la semaine dernière ont
provoqué un cortège de réactions. Mais tant l’UMP que le Medef proposent
d’aller plus loin encore dans une politique qui a pourtant échoué, comme le
montrent l’interview
de Laurence Parisot et les
propositions de Jean-François Copé.
Laurence
Parisot, l’Attila de l’austérité
Il
faut écouter l’interview de Laurence Parisot par Jean-Michel Aphatie. La
future ex-présidente du MEDEF s’y fait une avocate inflexible de l’austérité
budgétaire, usant de sophisme pour essayer de démontrer ce que presque plus
personne n’admet aujourd’hui : qu’il faut poursuivre dans une réducation
mortifère et suicidaire des déficits publics. Alors
que même le FMI a admis l’évidence sur la base d’études scientifiques, elle
refuse l’évidence soulevée par les trois dernières années.
Ainsi, alors
que le journaliste évoquait le débat actuel sur le changement de politique, sur
la nécessité de desserrer la rigueur, elle lui a répondu qu’il « fallait
au contraire tout faire pour réduire les déficits ». Elle a
justifié cela en disant que les déficits poussaient les impôts à la hausse ce
qui pèse à la fois sur le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises.
Sauf que si on faisait une pause dans la baisse des déficits, il n’y aurait pas
besoin de monter les impôts. CQFD.
Mais
Laurence Parisot n’a pas seulement nié l’évidence de l’échec des politiques
d’austérité, démontré par Jacques Sapir ou Paul
Krugman, elle a également justifié de manière très maladroite l’accord
entre quelques syndicats de salariés en soulignant qu’il « permet aux entreprises de s’adapter à la
conjoncture et au carnet de commande ». En clair, cela facilitera les
licenciements dans les périodes de récession comme aujourd’hui et cela va donc
accentuer la progression du chômage !
Jean-François
Copé, Attila du droit du travail