mercredi 17 avril 2013

Pour Frédéric Lordon, le PS, c’est la droite complexée, les collabos du capital


Il faut lire Frédéric Lordon, un des meilleurs analystes de la crise que nous traversons, alliant rigueur de l’analyse, propositions (volontiers collectivistes) et un style très enlevé. Son sens de la formule en fait un éditoraliste particulièrement saignant, qui, dans sa dernière livrée, éreinte le PS comme jamais.

La contre-révolution du Parti Socialiste



Frédéric Lordon n’a jamais été tendre avec les « socialistes ». Dans un de ses précédents ouvrages, il montrait que le PS avait davantage contribué à la libéralisation de notre économie que la droite. Mais dans ce nouveau papier « Le balai comme la moindre des choses », il cogne dur, finalement bien plus encore que Jean-Luc Mélenchon sur le fond. Et le plus terrible pour l’équipe au pouvoir est que sa démonstration est cruellement bien argumentée et difficilement réfutable.

Il soutient que « c’est bien l’impressionnante continuité de la politique économique qui frappe n’importe quel regard, à commencer bien sûr par la reconduction telle quelle des grandes contraintes européennes – objectif insane des 3% en pleine récession et pacte budgétaire européen (TSCG) négocié-Sarkozy ratifié-Hollande, mais complétée par le déploiement intégral du modèle compétitivité-flexibilité, simplement rêvé par le prédécesseur, enfin réalisé par le successeur ». Pour lui « sans doute l’issue d’une trajectoire historique de long terme qui l’aura vu se déporter tendanciellement, et irréversiblement, vers la droite, le socialisme de gouvernement, après avoir abandonné la classe ouvrière pour se vouer aux dites ‘classes moyennes’, puis ‘moyennes-supérieures’, mais formellement, toujours ‘dans le salariat’, a maintenant fait, un cran plus loin, le choix de l’alliance… avec le capital ».

Frédéric Lordon s’appuie sur le discours de Jean-Marc Ayrault aux universités du Medef, l’ANI (Accord National Interprofessionnel), signé par le Medef (encore…) et la CFDT, l’affaire des Pigeons et le rapport Gallois pour appuyer son propos. Plus globalement, c’est l’agenda compétitivité du gouvernement, sur lequel je suis revenu plusieurs fois, qu’il met en cause. Pour lui, le PS est passé du service indirect des intérêts du capital (désinflation compétitive, monnaie unique, banque centrale indépendante) à des « politiques désormais très ouvertement passées du côté du capital ». Il va jusqu’à les comparer aux munichois, reprenant la phrase de Churchill pour dire que « le socialisme de collaboration – vrai nom du ‘socialisme de l’offre’ – aura l’échec en plus de la honte ».

Le contre-sens du « socialisme de l’offre »

Frédéric Lordon montre que l’équipe au pouvoir adhère finalement à une lecture très néolibérale de la crise, à savoir que nous serions dans une crise de l’offre, alors que tout indique que nous sommes dans une crise de la demande provoquée par l’effondrement d’une pyramide de crédits, comme l’explique notamment Joseph Stiglitz ou Paul Krugman, qui dénoncen les politiques d’austérité. Ce faisant, les politiques d’offre qui sont menées dans toute l’Europe sont un échec retentissant et que comme l’essentiel de notre commerce est intra-européen, « les stratégies de compétitivité (sont) vouées à la nullité quand elles sont appliquées simultanément par tous ». Il dénonce « l’irrationalité des politiques publiques (qui) se ligue aux désastres de la finance privée pour ajouter la récession à la récession ».

Il critique le crédit d’impôt de 20 milliards issu du rapport Gallois, en soulignant que ce n’est pas la fiscalité qui détermine l’investissement, mais la demande. Il souligne « l’état de délabrement doctrinal de ce gouvernement (qui) se mesure à sa capacité de gober tous les discours de l’offre au cœur d’une crise historique de la demande ». Il dénonce la mise à bas « avec tant d’application des mécanismes qui nous ont retenus jusqu’ici de transformer la récession en grande dépression », et notamment la facilitée apportée par l’ANI de baisser les salaires dans les enterprises. Il rappelle qu’un ajustement désirable à l’échelle individuelle ne l’est pas forcément à l’échelle collective.

Il dénonce aussi « l’incroyable reddition en rase campagne d’un gouvernement décomposé de panique au premier haussement de voix des ‘entrepreneurs’ qui croient pouvoir légitimement hurler au scandale en apprenant que des gains qui se chiffrent en général en dizaines de millions pourraient être taxés, oui, jusqu’à des taux globaux de 60% et non de 25% ». Pour lui, « s’il a tout cédé, et si vite, c’est qu’il avait déjà pris son parti. Le parti du capital (…), le gouvernement socialiste, rendu au dernier degré de l’intoxication intellectuelle, a donc pris pour ligne stratégique de s’en remettre, en tout, et pour tout, à la fortune du capital ». Cruel, il écrit que « quand Jean-Marc Ayrault se rend, tel le bourgeois de Calais, à l’université du MEDEF pour livrer au patronat les clés de la cité, il ne fait pas qu’avouer le tréfonds de son désarroi et la solution de désespoir qui lui tient lieu désormais de ligne (…), il révèle par la même la vérité ultime du capitalisme comme prise d’otage de la société par le capital ».

Pour permettre le changement politique dont le pays a besoin, il est appelle à changer de regard sur le PS et à le qualifier de « droite modérée ». Pour lui, l’exemple de Jérôme Cahuzac ne démontre pas que le poisson pourrit par la tête, mais que « la pourriture révèle la malfaçon de l’ensemble ». Et à tous ceux qui dénoncent la violence verbale d’un Mélenchon (le « balai »), il rappelle que certaines violences ne semblent pas les déranger outre mesure : l’immolation d’un chômeur désespéré devant le Pôle emploi, « les suicidés de la valeur actionnariale d’Orange », « les baisses de salaires imposées à des gens qui survivent à peine », les plans de licenciement boursiers, « les propositions de reclassement en Roumanie à 200 euros par moi». Il appelle à un printemps français dont le balai pourrait être le symbole.

Un grand merci à Frédéric Lordon pour ce texte remarquable qui donne une perspective aux incroyables choix politiques de ce gouvernement « socialiste ». Il est bien évident qu’il n’y a strictement rien à attendre d’eux à l’avenir. Pour vraiment changer de politique, il faudra vraiment changer de dirigeants.

29 commentaires:

  1. Depuis Pompidou, la peste de l'ultralibéralisme nous tue à petit feu. À quels "seins" se vouer...?

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    1. En ce qui concerne la droite le virage néolibéral ne date que de 1980 où l'opportuniste Chirac après une époque "travailliste" a fait un discours thatchérien à la française. Depuis elle s'est mise au service exclusif du patronat et du capitalisme financier apatride dont l'UE n'est que le cheval de Troie. Avec Sarkozy ce ne fût que le plus américain des présidents, le plus anti ou a-gaulliste d'entre eux et le président des riches.

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  2. Ce n'est pas nouveau !

    - Cela fait deux siècles ! Ceux qui ont fait le plus tirer sur les ouvriers étaient la "gauche" ou les socialistes. Au nom de "l'ordre" ripoux-blicain ou de "la loââ" qui ne "souffre pas d'exceptions" (sauf pour eux quand ils magouillent).

    - Les socialistes ont toujours été plus atlantistes que la "droite", surtout gaulliste. L'une des pires crevures en la matière était Guy Mollet ; c'est lui aussi qui envoyait en Algérie, sans état d'âme, combattre les jeunes de 18 ans alors qu'ils ne pouvaient voter qu'à 21. Le destin d'un petit prof d'anglais minable qui enseignait à Arras avant de trouver une opportunité chez les socialos, quoi.

    - Le vivier des socialopes français est celui qui fournit le plus de cadre au FMI, à la banque mondiale, à l'Eurocratie ultralibérale. (Cresson, Candessus, Lamy, Strauss-Kahn...) (déjà dit sur ce blog).

    - Comme cela a déjà rappelé sur ce blog, de Gaulle disais "je hais les socialistes car ils ne sont pas socialistes".

    Tout cela date au moins de la Révolution Française, où les "progressistes" ont inventé la loi scélérate le Chapelier, où ils ont partagé les communaux de façon inégalitaire en donnant aux bourgeois proportionnellement à leur fortune (à l'inverse de Louis XVI qui avait procédé à des partages égalitaires), où des vermines poudrés et perruquées tiraient sur la foule. La Révolution a aussi créé un régime ultra-paternaliste : aucun droit pour les femmes, aucun droit pour les jeunes "mineurs" (sauf pour être mobilisés par anticipation). Cela a duré jusqu'en 1948 et 1970 pour les femmes ; quant aux mineurs, le scandale de la majorité militaire a duré jusqu'en 1974 et il reste encore des dispositions du code civil, pour les moins de 18 ans, qui n'ont jamais été modifiées (je travaille sur ce sujet juridique avec mes lycéens en plus de mes cours de sciences), surtout pas par la gauche.
    Et ça continue, Cf l'analyse du juge pour enfants Rosenczveig (je fais partie de son association) : le mariage gay, c'est conçu uniquement pour l'intérêt égoïste des adultes.

    Il est temps de démonter l'imposture socialiste dans tous ses aspects !

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    1. @Rodolphe DUMOUCH,
      concernant les progressistes, il y a une confusion dans ce que vous dites! Pour la période de la Révolution Française, vous mettez dans le même sac Girondins, Thermidoriens et Jacobins. Qui a promu la loi du Maximum, si ce n'est pas les "progressistes" jacobins? Qui a voulu subordonner la propriété privée au droit à l'existence, si ce n'est les "progressistes" Jacobins? Robespierre et le Comité de Salut public n'ont pas grand chose à voir avec la Loi Le Chapelier, ni sur le fait que les biens de l'Eglise et de la Noblesse étaient RACHETABLES et non PARTAGEABLES...
      Vous semblez avoir une dent contre 1789, alors que c'était une étape nécessaire vers la démocratie en France. C'était une époque complexe, qui a démontré que les réformes sont souvent vaines dans notre pays: Louis XVI n'a pas pu réformer son royaume non pas à cause de la bourgeoisie (que vous nommez "progressiste") mais bien à cause de la noblesse parasitaire, qui a agi à l'opposé de son homologue anglaise, qui elle s'est entendue tout de suite avec la bourgeoisie.
      Concernant le paternalisme et en particulier le patriarcat, c'est la Première République a établi le divorce! Ensuite, sur la question du droit de vote, il ne faut pas mélanger les époques: hors la période de la Convention allant du lendemain de la victoire de Valmy à l'exécution de Robespierre, le suffrage était censitaire! C'est la deuxième république en 1848 qui a instauré le suffrage universel pour les hommes, soit seulement 94 ans avant celui des femmes et des militaires: ça ne fait pas tant d'années que cela que nous votons en France...
      Enfin, l'héritage de la Révolution Française perdure dans le clivage Jacobins/Girondins: les socialistes actuels sont les dignes descendants des Girondins, à savoir des bourgeois qui voulait prendre la place des féodaux pour s'accaparer des provinces. La
      gauche actuelle (socialiste et extrême-gauche) est profondément girondine, décentralisatrice, anti-état quand elle n'est pas anti-française ("vive l'Europe", crie-t-elle). Les socialistes sont les continuateurs de cet idéologie, qui défait peu à peu l'héritage gaullo-communiste d'après guerre, qui lui représentait la tendance jacobine de la République.


      CVT

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    2. Oui, c'est exact, surtout quand vous parlez des jacobins... Mais je voulais aussi déconstruire un mythe.

      Les positions du Cercle Proudhon, très originales, ont aussi montré les limites de ces croyances en la Révolution et montrent qu'une autre vision (l'alliance noblesse-peuple contre les bourgeois) a pu constituer une alternative.

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  3. Une remise en cause du libéralisme :

    http://www.captaineconomics.fr/actualite-economique/item/294-libre-echange-dani-rodrick-distribution-revenu

    Les libéraux pur jus sont incapables de comprendre que des importations de panneaux solaires chinois subventionnés, dumping, sont un moyen d'éliminer la concurrence à terme, ils ne voient que l'avantage du faible coût d'achat immédiat.

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  4. Lordon a raison globalement : c'est une crise de la demande et non une crise de l'offre. Mais si la France menait seule une politique de relance non coordonnée avec ses partenaires européens, la conséquence serait une dégradation de notre balance commerciale, comme en 1981-1983. Je ne crois donc pas que Hollande se trompe de diagnostic, seulement il n'a pas le choix, sauf à sortir de l'euro et faire du protectionnisme, solutions pour lui impensables.

    Albert

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    1. Impensable pour Hollande mais pas pour une majorité de français tres bientôt, A Dieu ne plaise que la seule qui defende cette idéee ne soit pas Mme Le Pen ....

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    2. NDA défend également l'idée de sortie de l'euro et d'un protectionnisme intelligent

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    3. @Albert,
      je suis d'accord avec vous à propos de l'échec de la politique de relance de 1981-1983, mais j'ai de plus en plus de mal à penser que les socialistes voulaient réellement faire le maximum. D'abord, faire une politique de relance sans contrôle des capitaux et des changes, c'était voué à l'échec, et il le savait car il est arrivé ce qu'il devait arriver: fuite des capitaux sévères, relance des importations et trois dévaluations successives. Tout ceci était prévisible, et rien n'a été fait pour l'empêcher.
      L'autre élément est une décision politique prise en 1982: les loi Auroux, dont une des dispositions proclamaient la désindexation des salaires, sur laquelle les socialistes ne sont jamais revenus par la suite une fois l'inflation maîtrisée. On aurait voulu torpiller les classes populaires qu'on ne s'y serait pas pris autrement...
      Enfin, je me rappelle d'un passage du livre de JP Chevèment "La France est-elle finie?", à propos de l'absence de volonté de se battre de certains responsables socialistes. Chevènement a pu constater que parmi les hauts-fonctionnaires, beaucoup d'entre eux avait déjà capitulé avant même que le combat ait commencé. D'où sa démission en 1983 lors de la prise de pouvoir de Jacques Delors, notre Magaret Thatcher à nous...

      CVT

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    4. La mentalité de nombre de fonctionnaires, 70% des députés PS, et encore plus des hauts fonctionnaires c'est la sécurité des revenus, les accointances de parti et autres, pas la prise de risque, donc science po, l'ENA, un ministère dodu puis éventuellement un parachutage doré dans un paradis du CAC, d'où leur inertie frileuse.

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  5. A "ce soir ou jamais"

    http://www.youtube.com/watch?v=QRCRiGiCCxo

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  6. Dans une récente émission Emmanuel Todd, après avoir fait l'hypothèse d'un hollandisme révolutionnaire, pense que si François Hollande n'opère pas un virage politique, économique et social comme il est souhaitable la fin de sa présidence serait "cataclysmique"! Une rupture avec le désordre établi selon le titre d'un livre de Bertrand Renouvin paru en 1974.

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    1. quelle est cette émission ?

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    2. Sur BFMTV un entretien avec Ruth Elkrieff le 15 avril.

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  7. "il est appelle à changer de regard sur le PS et à le qualifier de « droite modérée »".

    Pourquoi « modérée » ?

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  8. Mercredi 17 avril 2013 :

    Claude Bartolone rattrapé par la transparence.

    La farouche opposition de Claude Bartolone à la publication du patrimoine des élus lui vaut ce mercredi deux petits tacles. Un premier, sur le ton de l'humour, du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

    Un second du Canard enchaîné qui publie une photo — fait assez rare dans ses colonnes —, de la très design maison d'architecte de l'ex-président (PS) du Conseil général de Seine-Saint-Denis, aux Lilas.

    C'est un Jean-Marc Ayrault un brin caustique qui a d'abord rétorqué ce mercredi que «pour être au gouvernement, il faut publier son patrimoine», en réponse à une question sur les espoirs prêtés au président de l'Assemblée nationale de lui succéder à Matignon. Or, Claude Bartolone a exprimé à plusieurs reprises son opposition à la publication du patrimoine des élus.

    «Non, je plaisante... J'ai beaucoup de respect pour le président Bartolone, qui fait un excellent travail», a aussitôt ajouté le Premier ministre, qui s'exprimait devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

    Une villa estimée à 2 millions d'euros.

    Dans les kiosques, c'est une autre surprise qui attendait l'occupant du perchoir. L'hebdomadaire satirique évoque en détails, à partir de la fiche descriptive de l'architecte RVA, la luxueuse demeure de l'élu socialiste construite dans les hauteurs des Lilas (Seine-Saint-Denis) en 2003.

    «Selon les professionnels interrogés par Le Canard Enchaîné, cette villa vaut, au bas mot, 2 millions d'euros», écrit le journaliste.

    «La notoriété du client conditionne une relative discrétion de la façade principale sur la rue, dans une zone pavillonnaire calme de banlieue, expliquent sur leur site Internet les architectes Philippe Vignaud et Dominique Renaud. Ces contraintes façonnent largement la relation à la rue qui souhaite exprimer modestie, ancrage au sol et pérennité.»

    La maison de 380 m² «trône sur la ligne de crête, qu’elle partage avec les forts de Romainville et de Noisy» détaillent les architectes avant d'ajouter que «ce promontoire lui offre une vue imprenable sur Paris».

    http://www.leparisien.fr/les-lilas-93260/bartolone-rattrape-par-la-transparence-17-04-2013-2734467.php

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  9. La lecture de la crise grâce au marxisme est la bonne, c'est pour cela que Lordon tape juste aussi souvent.
    Malheureusement, la seule critique de la politique du gouvernement relayée par les médias est celle de l'UMP qui est totalement inintéressante, superficielle et bas du front.
    Les neolibs peuvent remercier les médias d’empêcher toute analyse profonde des problèmes! Les blogueurs sont infiniment meilleurs que les journaleux et experts (payés par la chaines de TV, donc 0 crédibilité) qui se permettent devant toute la France de réclamer l'appauvrissement de la nation pour payer les dettes des banques. Eux bien sur, se gardent de demander qu'on applique l’austérité sur leur salaire...
    Etienne Chouard à tout à fait raison quand il dit qu'il est très dur d’empêcher les riches de tenir le pouvoir. La dernière fois que cela à été possible c'était en 1944 avec un militaire totalement désintéressé et patriote. D'ailleurs cet homme avait l'esprit assez ouvert pour se servir de l'analyse marxiste. De Gaulle était assez lucide pour reconnaitre l'existence de la "lutte des classes".
    Neansmoins l'AmSud des années 2000 represente un contre exemple et un espoir car finalement des politiques souverainistes et sociales ont fini par s'imposer sans attendre qu'une guerre se produise. Pour suivre le même chemin il faudrait en fait que le néolibéralisme soit appliqué à fond afin que l'effondrement se produise rapidement et que le néolibéralisme soit déconsidéré définitivement. C'est la seule porte de sortie que je vois pour l'instant vu la passivité des français.

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    1. C'est ce que je soutient également , mais les dirigeants actuels en sont conscient et évitent de taper trop fort dans la destruction des avancées du CNR c'est fait par petites touches .

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  10. @ Rodolphe

    Je suis bien d’accord. Les socialistes n’ont sans doute été socialistes que de manière très épisodique, Bien d’accord sur les hauts technocrates internationaux parmi les plus antisociaux de la planète. Frédéric Lordon est un des meilleurs pour démonter l’imposture socialiste.

    Merci pour les précisions et le débat avec CVT.

    @ Olaf

    Bien d’accord. Le laisser-faire et le laisser-passer n’aboutissent qu’à des rentes privées.

    @ Albert

    Bien sûr, mais il est un avocat du protectionnisme.

    @ CVT

    Bien d’accord. Je crois que les « socialistes » n’ont jamais été socialistes.

    @ Cording

    Je pense que Todd est en train de faire le deuil de son « hollandisme révolutionnaire ».

    @ Marc-Antoine

    Ce ne sont pas encore des Tea Party…

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  11. Un peu hors sujet. Je viens d'entendre une aberration sur le journal de France 2. En effet, on y indique que le droit français et européen, interdit de pratiquer la préférence nationale au niveau des marchés publics français. Par exemple pour les voitures de police ou de gendarmerie. Mais qu'est ce que cette folie ! Que je sache, il y a encore quelques années, c'était le cas. On ne voyait alors pas les forces de l'ordre rouler en voitures étrangères. D'autre part, le parc automobile de la présidence et des ministères est à ma connaissance français. Alors ?... On achète français lorsque cela arrange et pour l'image, et l'on prétend désormais que cela est interdit.

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    1. Je vis en Allemagne et je n' ai jamais vu de voitures de police autre qu' allemande

      Opel et Ford sont conçus et majoritairement fabriqués en Allemagne

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    2. L'interdiction de pratiquer la préférence nationale est un minimum pour ceux qui veulent que l'ue fonctionne , seulement il y a ces crétins de dirigeant français qui y croient et les allemands qui s'assoient dessus

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  12. @ Laurent Pinsolle
    Je crois que vous faites du bon boulot pour l'ump en ce moment lisez ce dernier sondage.... 2% pour NDA...
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/04/17/97001-20130417FILWWW00585-hollande-a-egalite-avec-le-pen-sondage.php

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    1. Ces sondages hypothétiques sont idiots ce sont des journaleux qui n'ont rien a dire ; mettez DSK dans le panel pour voir !

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    2. Vous avez sans doute raison, mais pinsolle n’hésite pas à donner du crédit aux sondages quand ils vont dans son sens. Ceci dit à force de critiquer l'Europe de façon obsessionnelle et le libéralisme en mettant en avant toujours la gauche de la gauche, Pinsolle fait le jeu du FN et de l'Ump, tout comme avant il a fait le jeu du PS et du FN.

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  13. Jeudi 18 avril 2013 :

    Accords UMP/FN aux municipales : Le Pen s'en félicite.

    A moins d’un an des élections municipales de mars 2014, une majorité de sympathisants UMP se déclarent favorables à des accords électoraux locaux avec les candidats du Front national, selon un sondage exclusif Ifop-Fiducial pour Europe 1 publié jeudi.

    Ils sont ainsi 53% à se déclarer favorables à de telles alliances, contre 44% en novembre 2012.

    Parallèlement, 73 % des sympathisants FN sont favorables à de tels accords avec l’UMP.

    Invitée jeudi matin sur Europe 1, la présidente du FN s'est félicitée de tels résultats. "Nous avons toujours dit que nous envisagions de pouvoir passer des alliances au cas par cas aux élections locales".

    "Nos électeurs sont d'accord avec nous !", s'est exclamée Marine Le Pen.

    http://www.europe1.fr/Politique/Accords-UMP-FN-aux-municipales-Le-Pen-s-en-felicite-1486787/

    Ca dégénère.

    La situation de la France est en train de dégénérer.

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    1. Rien du tout ; si le FN passe des accords avec l'UMP il se suicide ; c'est exactement ce qui s'est passé avec le PC et le PS
      MLP a toujours dit que les accord locaux se feront pour dégommer les magouilleurs quel que soit le parti

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  14. Laurent Pinsolle > Frédéric Lordon montre que l’équipe au pouvoir adhère finalement à une lecture très néolibérale de la crise, à savoir que nous serions dans une crise de l’offre, alors que tout indique que nous sommes dans une crise de la demande

    On peut aller plus loin, et dire que la fin des Trente glorieuse, la croissance faible et l'augmentation du chômage depuis, l'essor de la finance (par déséquilibre du rapport de force capital/travail) et la stagnation écononomique depuis le milieu des années 2000... sont tous indidrectement dus au pic de production de pétrole et le début de son déclin.

    "L'économie pourrait-elle décroître ?"
    www.manicore.com/documentation/decroissance.html

    Mais comme le PIB ne mesure pas les prélèvements sur les ressources naturelles, et en particulier les ressources non-renouvellables comme le pétrole, il ne faut pas s'étonner qu'on n'ait rien vu venir...

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