Voilà un
sujet très difficile. D’une part, les
opposants à leur exploitation affirment que c’est une calamité
environnementale, s’appuyant sur l’expérience étasunienne. De l’autre, ses
partisans disent qu’il n’y a aucun risque et pointent son impact économique.
Comment dénouer le vrai du faux ?
Le débat
impossible
Est-il
possible de voir clair sur la question ? D’un côté, les arguments des
opposants pèsent lourd. Le documentaire Gasland est édifiant et inquiétant,
pointant les risques de leur exploitation, que ce soit sur l’environnement
immédiat ou les réserves d’eau potable. En outre, comme
le souligne Jean Quatremer sur son blog, les lobbys sont attirés par les
sommes considérables qui sont en jeu et il est probable que cela joue
grandement sur leur opinion, de même que sur l’opinion de l’hebdomadaire des
élites mondialisées, The Economist, qui
y avait consacré un dossier sans nuance.
Si
l’hebdomadaire balaie trop rapidement les craintes environnementales, en
revanche, il soulignait justement l’énorme impact économique de l’exploitation
des gaz de schistes, qui
fournissent 7% de l’énergie des Etats-Unis et contribuent fortement à la
croissance du pays. Mais comment faire confiance à ceux qui refusent
d’admettre les problèmes environnementaux ? En même temps, certains opposants
n’exagèrent-ils pas quand ils refusent par principe toute exploration ou test.
Il est quand même difficile de croire que l’on ne pourra pas les exploiter un
jour de manière plus propre.
Non à
l’exploitation, oui à l’exploration ?
Aujourd’hui,
je crois qu’il faudrait explorer pour savoir ce sur quoi nous sommes assis. Il
faut également s’assurer que l’exploitation éventuelle se fasse principalement
par des entreprises françaises et que l’Etat ait un juste retour. Enfin, il
faut développer des techniques d’exploitation plus propres. Plus globalement, je
crois qu’il convient d’associer les écologistes non obtus à la démarche
pour s’assurer que les intérêts financiers en jeu ne font pas oublier le
principe de précaution ou le respect de notre environnement, tout en assurant
une plus grande transparence globale pour les citoyens.
A lire dans Libé : "Pétrole de schiste : les compagnies guettent la faille" :
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/economie/2013/08/02/petrole-de-schiste-les-compagnies-guettent-la-faille_922560
débattre sereinement on le peut, mail il FAUT VOULOIR !!!
RépondreSupprimerNous restons dans le schéma traditionnel :
- Ceux qui ne veulent pas par souci idéologique
- ceux qui ne veulent pas par souci économique et financier
- ceux qui veulent par souci de sécurité, d'honnêteté, de défense de notre patrimoine etc....
Ces troisièmes sont les premiers, ils pensentà la FRANCE, à ses HOMMES à la qualité de vie...
Les autres ne pensent qu'à leurs intérêts personnels
Les premiers sont 80% du peuple
Les autres 20% du peuple
SAGESSE
@Laurent
RépondreSupprimerJe suis assez surpris que vous ne proposiez pas un référendum sur un sujet comme celui-ci qui engage plusieurs générations à venir (dans le cas où une technique "propre" sans fracturation serait découverte prochainement). D'autres projets comme le stockage des déchets radioactifs ont montré leur nocivité après un délai important de plusieurs années donc seule l'expérience permet de prouver qu'un procédé est propre ou dangereux ... à postériori.
Enfin, le contrôle par l'Etat d'une entreprise peut être parfois transféré au privé comme dans le cas des autoroutes, ce qui invaliderait l'argument de confier le contrôle de l'exploitation aux pouvoirs publics.
Selon Jean-Marc Jancovici, les gaz de schistes ne répondrons pas aux besoins énergétiques de la France sur le long terme.
RépondreSupprimerSource : https://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw
@Santufayan
RépondreSupprimerEst-il possible de demander à des citoyens qui n'y connaissent rien de prendre parti lors d'un référendum " qui engage plusieurs générations à venir" ? Je ne crois pas.
@Laurent
Ca existe des "écologistes non obtus" ? lol...
Nous pouvons demander aux citoyens de se prononcer en passant par la "Conférence de Citoyens" mais in fine le problème est toujours là les "experts " sensés s'y connaitre ne sont pas d'accord en eux ; donc .... oui nous pouvons .
SupprimerLe gaz naturel dégage moins de carbone lors de sa combustion que le charbon mais certains évoquent la possibilité d'émanations massives de gaz comme le méthane lors de l'extraction (effet de serre). Dans le cas du charbon, il y a des recherches sur la récupération du carbone lors de la combustion (dans des centrales thermiques par exemple). Du coup, même si le charbon ne me semble pas une énergie d'avenir, il est bien probable qu'il fournisse une énergie au moins aussi "propre" (ou pas plus sale) que les gaz de schiste.
RépondreSupprimerLe plus curieux, c'est qu'il n'y ait aucun débat national sur un plan ambitieux de rénovation de l'isolation des bâtiments qui est la première source d'économies et de réduction du déficit commercial, donc de compétitivité de l'économie française.
RépondreSupprimerPar ailleurs, il est probable que le véritable enjeu économique futur sera les conséquences du saut climatique irréversible qui va se produire avec la fonte du permafrost larguant le méthane dans l'atmosphère. Il est vraisemblable que les climato-sceptiques déchantent complètement d'ici peu :
The methane pulse will bring forward by 15–35 years the average date at which the global mean temperature rise exceeds 2°C above pre-industrial levels — to 2035 for the business-as-usual scenario and to 2040 for the low-emissions case (see 'Arctic methane'). This will lead to an extra $60 trillion (net present value) of mean climate-change impacts for the scenario with no mitigation, or 15% of the mean total predicted cost of climate-change impacts (about $400 trillion).
http://www.nature.com/nature/journal/v499/n7459/full/499401a.html
Bonjour,
RépondreSupprimerLes ecologistes "cela commence a bien faire"... Ce sont aussi des obscurantistes dangereux. Avec eux, on n'aurait jamais pu inventer/developper les trains ou les avions au 19e/20e siecles...
Ils sont systematiquement anti-technique et refusent de savoir, en voulant saboter/interdire les recherches (OGM/nanotechnologies/schistes....). Resultat, la France va devenir un pays a la technologie arrieree qui finira par manger des OGM americains, importer des gaz de schistes anglais, des nanotechnologies japonaises, etc... Cela ne change rien au niveau planetaire, simplement les avancees techniques et les emplois se feront ailleurs et on finira par importer les produits...
Je n'avais jamais ete convaincu par le bouquin de Todd sur le declin US, mais il y a quelques mois je l'avais entendu reconnaitre qu'aux USA il restait encore la confiance dans l'avenir et le progres technique, ce qui avait disparu en France. Cela me semble un probleme general, qui contribue a la sinistrose ambiante et au declin francais.
Bien sur, il faut prendre des precautions et faire attention a la pollution, mais mettre le "principe de precaution" dans la constitution c'est affligeant. Cela va etre difficile de changer l'etat d'esprit de la population... (mefiance envers les vaccins, etc...) et de restaurer une confiance minimale dans la science et la technique.
De maniere connexe et plus generale, il faudrait montrer que les "gentilles" ONG/associations (Greenpeace,...) ne sont pas forcement plus fiables/desinteressees que les "mechants" etats et industries...
Nous sommes pris en étau entre des écolos ultra-réactionnaires et des intérêts privés nécessairement négligents des externalités environnementales. Nous savons que les arguments des uns comme des autres sont biaisés par leur parti pris de départ, et nous manquons de l'expertise technique incontestée qui nous permettrait de trancher. Le préalable pour assainir le débat serait peut-être de constituer une agence publique indépendante, radicalement séparée des lobbies, pour fournir des études de référence.
RépondreSupprimerLa difficulté ne vient pas seulement de l’indépendance formelle de la structure, mais aussi du "pantouflage" et de jetons de présence qui permettent aux lobbies privés d’acheter les experts. Il y aurait toute une réflexion à mener sur les moyens réglementaires et financiers d'attacher des spécialistes à l'intérêt général.
Peut-être, mais entre les arguments d'un idéologue écologiste et celle d'un ingénieur même vénal il reste quand même une certaine dissymétrie.
SupprimerL'un des deux sait de quoi il parle, l'autre déboulonne les pylônes en mémoire de Hiroshima (??) ; l'un des deux (et ses employeurs) restera un minimum accessible s'il a dit n'importe quoi, l'autre est par définition irresponsable.
Et puis, depuis le temps il y a quand même des corps de l'Etat chargé de cette fonction de contrôle.
Il s'agit donc moins de réinventer l'eau tiède que de s'appuyer sur ce qui existe (éventuellement, il est vrai, en se demandant dans quelle mesure les évolutions 'inéluctables' (*) permettent à ces corps de continuer à faire leur mission dans de bonnes conditions).
Il me semble que le problème actuel est moins dans les organes de contrôle que dans les organes d'information, qui font notoirement mal leur travail, par exemple en relayant toutes les rumeurs même les moins sérieuses pour faire du chiffre.
(*) http://www.amazon.fr/EDF-Chronique-dun-d%C3%A9sastre-in%C3%A9luctable/dp/270213372X/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1375963179&sr=8-1&keywords=fran%C3%A7ois+soult
"entre les arguments d'un idéologue écologiste et celle d'un ingénieur même vénal il reste quand même une certaine dissymétrie."
SupprimerVous procéder vous-même par acte de foi. Et que faites-vous des ingénieurs (ou scientifiques) écologistes ? L'on peut énumérer ad nauseam les exemples "prouvant" la nocivité des uns ou des autres, mais cela ne crée pas les bases d'une discussion sérieuse.
"Il s'agit donc moins de réinventer l'eau tiède que de s'appuyer sur ce qui existe (éventuellement, il est vrai, en se demandant dans quelle mesure les évolutions 'inéluctables' (*) permettent à ces corps de continuer à faire leur mission dans de bonnes conditions)."
Non, pas "éventuellement" ! Il y a un vrai problème, que je soulignais, dans le désarmement scientifique de l’État qui doit recourir aux spécialistes des mêmes entreprises que celles dont il contrôle l'activité, ou dont les experts doive retrouver un emploi dans ces entreprises pour poursuivre leur carrière.
Et la suspicion de conflit d'intérêt nourrit en retour le discours antiscientifique de certains écolos.
De ces commentaires, il ressort la nécessité de comprendre une fois pour toutes il est INDISPENSABLE qu'un CONTROLE CITOYEN soit mis en place pour faire avancer EFFICACEMENT l'ETAT dans toutes ses fonctions .... Le parlement ne fait pas son travail ?
RépondreSupprimerMerci de proposer un débat apaisé sur le sujet des gaz de schiste. Comme le suggère Jancovici, nous devons inventer une autre économie et peut etre une autre société où les hydrocarbures auront une place marginale contrairement à la situation actuelle. L'illusion des gaz de schiste ne ferait que retarder ce changement indispensable où l'optimisation énergétique doit etre la pierre angulaire. Les gaz de schiste sont une idée ringarde, faussement novatrice, assurément destructrice de nos territoires et de notre environnement et enfin préjudiciable à notre santé.
RépondreSupprimerJ'aime bien Jancovici, et il a sûrement raison de dire que les gaz de schistes ne modifieront pas le problème qu'il pressent sauf pour retarder les échéances.
SupprimerD'un autre côté, comme il dit lui-même que les échéances sont contraignantes, cela peut être utile...
Il prend peut-être cette position pour ne pas relâcher la pression sur le sujet principal. Ce qui n'empêche pas que les gaz de schistes puissent être utiles, si comme il l'indique il y a un problème de délais.
Donc, dans la mesure où ils sont exploitables dans de bonnes conditions, il ne faut sans doute pas fermer la porte.
Il semble d'ailleurs qu'il y a des forages au Royaume-Uni en ce moment, certes avec des réticences des habitants voisins des sites.
Qui a la plus grosse* ?
RépondreSupprimerLa France ?
http://manicore.com/documentation/chiffres_energie_graph50.jpg
L'Allemagne ?
http://manicore.com/documentation/chiffres_energie_graph80.jpg
Les pays hors OCDE ?
http://manicore.com/documentation/chiffres_energie_graph75.jpg
Comme quoi, la protection du climat c'est un peu comme les frites McCain...
( source : http://manicore.com/documentation/chiffres_energie.html)
* incidence sur le taux de CO2
Il existe moult documentation sur les produits toxiques injectes au cours de la fracturation et sur le fait qu il faudrait << changer la technologie >> (e.g fracturation a l He, meilleur tubage, etc.). Ceci est parfaitement vrai.
RépondreSupprimerCependant, quelque chose qui n est que rarement (jamais ?) dit est que les couches de schistes sont l << ozone >> du sous-sol. Elles protegent la surface de remontees (comme les hydrocarbures, puisqu on veut les en extraire, mais aussi de metaux lourds/radioactifs, etc.).
Donc, meme si on a une technologie propre dans le futur, il faudra toujours bien avoir a l esprit que l on perce un bouclier protecteur, qui, de plus, s est charge avec le temps deja de pas mal de cochonneries...
-jb
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerJe suis heureux de te lire sur ce sujet que je surveille pour ma part depuis plusieurs mois chaque jour, en essayant de lire tout ce qui passe.
Je suis pour ma part opposé à l'exploitation des gaz de schistes, et il est heureux que tu mentionnes ce documentaire - Gasland - qui montre tous les méfaits environnementaux et sanitaires multiples du gaz de schistes. Ce seul argument devrait suffire à interdire toute exploitation en France, au moins tant qu'une technique écologique n'est pas mise au point, ce qui n'est d'ailleurs semble t-il pas pour demain puisqu'il n'existe pas de pistes alternatives sérieuses à la fracturation hydraulique. A cet égard il faut souligner que l'interdiction de cette dernière méthode d'extraction ne relève pas du principe de précaution : il suffit de regarder ce qui se passe aux USA, et de considérer la taille bien moindre et la densité de population bien plus importante de notre pays, pour prendre cette décision simplement raisonnable.
Sur le chapitre écologique, il faut ajouter que "le Monde" faisait état d'une étude montrant que les GDS tout compris était aussi polluant que le charbon, notamment à cause de l'extraction qui rejette énormément de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
J'ai en revanche deux critiques plus importantes à faire à ton article du jour : la première concerne la reprise du principal argument de ceux qui veulent exploiter ce gaz, son intérêt économique, ce qui me paraît tout à fait discutable. Nous faisons face, depuis la dernière campagne présidentielle américaine, ou l'équipe d'Obama a mis en avant les GDS pour montrer que l'American way of life avait encore de beaux jours devant lui, a une véritable campagne de mystification économique et de propagande sur les gaz de schistes, qui relanceraient la croissance économique du pays, qui favoriseraient sa réindustrialisation, qui rebattraient même les cartes de la géopolitique mondiale en rendant Washington indépendant énergétiquement et même grand exportateur. On a même parlé de révolution des gaz de schistes... Tout ceci semble très exagéré.
- La croissance des USA est une nouvelle fois revue à la baisse, elle sera d'à peine 1% cette année. Elle est bien plus le fruit de la croissance démographique du pays ainsi que d'une bulle financière alimentée largement les QE de la FED...
- Les chiffres ne montrent aucune réindustrialisation du pays (ni en % de la VA manufacturière, qui s'est stabilisé à un niveau très bas, comme en France, ni en emplois manufacturiers, ce malgré de rares exemples non significatifs abondamment relayés dans les médias). D'ailleurs on ne voit pas très bien comment les GDS auraient un effet sensible sur la compétitivité de l'industrie : ils coûtent chers à extraire et ne sont par conséquent rentables que si les prix sont élevés. Les prix sont aujourd'hui artificiellement bas et les exploitations ne sont pas rentables : c'est une véritable bulle des GDS qui se constituent, qui se corrigera tôt ou tard par la faillite des compagnies gazières, la remontée des prix à un niveau normal, ou plus vraisemblablement, les deux à la fois.
- Quant à l'indépendance énergétique des USA, il faut relativiser : chaque année les estimations de ces réserves sont revues nettement à la baisse, et les puits s'épuisent très rapidement. En 2020, personne ne sait.
Poser la problématique des gds en affirmant, comme tout le monde le fait, qu'ils sont positifs économiquement et néfastes écologiquement, est donc à mes yeux une erreur, d'autant plus que dans notre monde, l'économie, tyrannique, finit souvent par s'imposer sur toute autre considération.
Ma seconde critique porte sur l'idée que tu émets qu'on pourrait explorer sans exploiter. Dans un monde idéal ce serait sûrement une bonne position, seulement voilà : l'exploration nécessite de forer, souvent à de grandes profondeurs, et cela coûte très cher. Seules les compagnies privées ont les moyens techniques et financiers de mener cette exploration, et elles souhaiteront logiquement rentrer dans leurs frais. Dans le monde de l'énergie fossile, explorer, c'est exploiter, tôt ou tard. C'est la raison pour laquelle je suis opposé à l'exploration.
RépondreSupprimerMalgré toutes mes réserves, je suis prêt à me montrer ouvert sur la recherche d'une technique écologique d'extraction. Mais c'est l'affaire des compagnies privées, qui ont largement les moyens de pratiquer ces recherches, au contraire de l'Etat désargenté. Dans le monde de l'énergie fossile, explorer, c'est donc exploiter, tôt ou tard. C'est la raison pour laquelle je suis opposé à l'exploration.
Malgré toutes mes réserves, je suis prêt à me montrer ouvert sur la recherche d'une technique écologique d'extraction. Mais c'est l'affaire des compagnies privées, qui ont largement les moyens de pratiquer ces recherches, au contraire de l'Etat désargenté. Si nous avons quelques centaines de millions supplémentaires à mettre sur l'énergie, mettons-les dans les énergies renouvelables, la grande révolution énergétique de demain, et non dans les GDS, qui sont une véritable contre-révolution industrielle, une survivance d'une seconde révolution industrielle condamnée à disparaître.
Que penser de ceci ?
RépondreSupprimerhttp://www.lalibre.be/actu/international/gaz-de-schiste-750-000-dollars-contre-le-silence-d-une-famille-520207b93570ebbf8e082b1e
Bonsoir
RépondreSupprimerQuand on voit la pollution provoquée par les GDS on ne peut parler de principe de précaution, les dégats sont déjà connus.
Tout le monde connaît la puissance des lobbys du pétrole, et le fait que les auteurs de gazland n'aient pas été attaqués en justice par les compagnies aux USA (pays très procédurier) est assez révélateur, surtout qu'ils ont les moyens de se payer les meilleurs avocats.
Et puis, l'avenir ce serait consommer toujours plus d'énergie, sommes nous plus heureux? vivons nous mieux?
Pourquoi n'évoque t-on jamais les économies et des projets de transition énergétique qui limiteraient les hydrocarbures?
Vous parlez du docu Gasland, je vous conseille de visionner le docu Truthland, qui y réponds. Il faut les deux versions de l'histoire...
RépondreSupprimerGaz de Schiste : Truthland contre Gasland : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=QQSHpVnLjkQ
@ Anonymes
RépondreSupprimerMerci pour les liens.
@ Santufayan
Intéressante idée que celle du référendum.
Libre à nous d’inscrire dans la Constitution que certaines entreprises doivent rester du domaine public pour rendre plus difficile tout changement…
@ Rieux
Très juste. Le problème est que ce genre de détail ne semble pas arriver dans les médias traditionnels. Impossible de trouver une information sur le sujet.
@ Olaf
Extrêmement juste sur les bâtiments. Plus circonspect sur le permafrost, le réchauffement climatique étant en panne depuis 15 ans (cf papier sur le sujet)
@ Anonyme
Toutes leurs critiques ne sont pas injustifiées (farines animales, nucléaire). Il faudrait arriver à ce que nous ne nous fermions pas au progrès sans non plus nous y lancer sans la moindre précaution…
@ J Halpern
Sans doute juste
@ Patrice Albert
Une opinion tranchée, qui me semble un peu trop tranchée, mais je ne suis pas spécialiste…
@ JB
Merci pour cette précision
@ Nicolas G
Le petit bémol qu’il faut mettre sur Gasland, c’est qu’il s’agit des Etats-Unis, un pays où l’on peut parfois faire n’importe quoi pour l’argent. On peut supposer qu’en France, il serait possible de mettre un cadre bien plus restrictif. Tes arguments pour modérer l’impact économique ont du sens mais ne sont pas chiffrés. The Economist avait publié un dossier chiffré qui était très clair, notamment sur la chimie ou l’aluminium, où les gaz de schistes ont permis de rapatrier de l’activité. Et il y a un impact sur la balance commerciale… Certes, il y a les graphes sur la production à long terme, mais à court terme, elle s’envole pour le gaz et le pétrole. Bien d’accord en revanche sur l’économie qui ne doit pas imposer une tyrannie : c’est l’objet de mon papier.
Sur l’exploration. Non, Total, avec une golden share de l’Etat, a parfaitement les moyens d’explorer. On pourrait imaginer une compagnie ad hoc, 50% Total, 50% Etat français pour conduire cette exploration et à la France de dégager des moyens pour travailler sur le sujet. L’Etat n’est désargenté que parce qu’il a choisi de l’être (cf le Japon qui relance avec 9% de déficit et plus de 200% de dette). Après, la recherche doit être faite avec des écologistes pour être transparente.
@ André
Mais cela n’exclut ni l’exploration ni la recherche.
@ JP
Merci.
LP
RépondreSupprimerLe réchauffement n'est pas en panne, il est ralenti par le cycle solaire, les cycles océanique et volcanique qui font tampon provisoirement, mais repartira de plus belle d'ici 5 ans avec un probable coup de turbo dû au méthane. Et là la crise financière actuelle fera pale figure au regard de celle provoquée par les changements climatiques impactant l'agriculture, la santé, la géopolitique...
olaf
@Laurent Pinsolle : j'ai tous les chiffres dans un dossier, mais c'est à Paris, et je n'ai pas voulu citer de chiffres approximatifs. De mémoire, la part du secteur secondaire est autour de 11,5% du PIB depuis 2 ans. Il n'y a donc pas d'impact global sur la réindustrialisation des USA, qui est un thème largement surfait, et les quelques usines (finalement assez rares) rouvertes sont dépendantes d'une production à long terme plus qu'incertaine, surtout à des prix aussi bas qu'aujourd'hui. Un économiste, Thomas Porcher de mémoire, avait d'ailleurs donné une itw dans laquelle il disait que la structure du marché du gaz en Europe était bien plus rigide aux USA, et qu'il n'y avait donc pas leçons américaines à tirer pour l'Europe (en revanche il y a bien une démythification du cas américain à faire...). Bien sûr, il y a l'impact sur la balance commerciale : il n'est évidemment pas négligeable, mais la richesse d'une nation se mesure sur son industrie et non sur sa capacité à exporter des matières premières (je pense au livre de Reinert). Le lien à chercher entre énergie et réindustrialisation est plutôt à rechercher selon moi dans les énergies renouvelables, qui bien que balbutiantes, font preuve d'innovations quasi-quotidiennes (je lisais l'autre jour qu'une PME d'une nord de l'Hexagone avait mis au point une éolienne cerf-volant, afin de profiter de la puissance et surtout du caractère beaucoup plus permanent du vent en altitude), et sont le vecteur d'une troisième révolution industrielle (avec une production d'énergie domestique décentralisée, des réseaux intelligents de distribution d'électricité, des véhicules électriques intelligents, et des moyens de stockage de l'électricité que les allemands testent depuis 2006 alors qu'en France, grâce à Montebourg nous allons tout juste nous lancer).
RépondreSupprimerSur l'exploration, je ne vois pas pourquoi Total mettrait 50% dans une compagnie qui n'aurait pas de revenus pour compenser les frais énormes des forages d'exploration (et qui même ne dégagerait pas 15% de rentabilité). Bien sûr, pour l'Etat, je raisonnais dans le cadre actuel contraint et limité (mais précisément, les cas de relance aux USA et en Chine ainsi que les Abenomics aux Japon font eux aussi face à des difficultés certaines (et je vais beaucoup travailler l'année prochaine sur les Abenomics, mais je t'en parlerai à l'occasion), ce qui incite quand même à faire des choix).
All of this means that, as the consumption of fossil fuels grows, increasing, not decreasing, amounts of CO2 and methane will be released into the atmosphere and, instead of slowing, global warming will speed up.
RépondreSupprimerhttp://www.commondreams.org/view/2013/08/08-2
Cette prolongation des énergies fossiles nous mène à une catastrophe unique dans l'histoire humaine.
Il n'y aura pas de peak oil, mais un peak climate.
C'est aussi simple que cela, la terre sera cramée. La seule bonne nouvelle c'est que d'ici peu, tout le monde en sera convaincu, même les plus bornés des libéraux, scientistes ou productivistes de gauche.
olaf
@ laurent pinsolle
RépondreSupprimer"libre à nous dites vous d'entrer dans la constitution de garder des entreprises sous statut public" dites vous ? Vous penser réellement que c'est le meilleur moyen d'équilibrer notre système et de faire disparaitre toutes formes de corruptions et de magouilles.
Nous sommes bien loin d'être sur la même longueur d'ondes!
Je pense quant à moi qu'il faut limiter notre confiance dans l'administration publique (ce qui n'est pas la gestion) et,
faire rentrer dans la constitution la création d'un CONTROLE CITOYEN de l'ETAT et des CHARGES PUBLIQUES, comme je l'entends, étranger aux élus à la fois politiques et syndicaux...
Ce serait immédiatement le retour de la DEMOCRATIE, je ne crois vraiment pas que ce soit en augmentant les charges publiques.
-:-:-::-:-
C'est HORS SUJET, mais ne serait il pas intéressant de mettre en débat, la question de la réforme des retraites ? la question pourrait être :
" FAUT IL IMMEDIATEMENT "aligner" tous les régimes de retraites dans un système par points ?"
CAR, je vois venir, l'UMP a un contre projet, il parle de convergence, la convergence ce n'est pas l'alignement. CAR, l'alignement DOIT ETRE IMMEDIAT, lorsque la convergence demande du temps, donc préserve les acquis des "privilégiés"
La FRANCE ne peut pas attendre dans cette mélasse !!!!
@Anonyme du 8 août 2013 09:27
RépondreSupprimerTu dois certainement avoir raison, le corps électoral est incompétent pour apprécier le bien fondé de l'exploitation des gaz de schistes par la destruction de nos sous-sols, patrimoine légué par nos ascendants depuis des millénaires !
De la même façon, en 2005 ces mêmes électeurs étaient incompétents pour voter "Non" lors du référendum sur l'adoption du TCE ? Pourtant, je me souviens qu'en 2005 une large majorité des experts, économistes, politiques étaient partisans du Oui :-)
Plus sérieusement, il y a derrière la question des gaz de schistes un arbitrage à faire entre l'abandon progressif des ressources fossiles et leur exploitation jusqu'à la dernière goutte au détriment des équilibres climatiques (Cf les post de Olaf). L'Allemagne a choisi. Il nous reste à faire de même.
Bonsoir
RépondreSupprimerJe continue à être en désaccord avec la position de Laurent
L'exploration conduira nécessairement à l'exploitation et on voit mal ce qui l'empêchera une fois l'exploration continue.
Et vous dites nous n'avons pas d'hydrocarbure, et alors? l'avenir ne se concevrait qu'avec une consommation toujous plus importantes de ces derniers?
Il est contradictoire de parler de transition énergétique nécessaire et d'exploitation de GDS.
Je ne vois pas pourquoi il y aurait moins de dégats environnementaux en France qu'auxUSA alors que le pays est plus grand.
D'après le député pro GDS et PS Bataille, les GDS c'est 80000 emplois. Moins que des emplois crées pour la transition énergétique (isolation des bâtiments, ferroutage, remise aux normes des canaux, etc) Et je préfére faire travailler davantage de PME que les multinationales dont on sait qu'elles imposent leur désidératas aux états, surtout pour le pétrole.
Les GDS encore un projet inutile comme l'aéroport de Notre dame des landes
RépondreSupprimer@ Olaf
C’est une opinion sur le réchauffement, les chiffres des 15 dernières années démontrent que nous ne comprenons pas tout ce qui se passe…
Mais alors, pourquoi les températures ne montent plus ? L’option du peak climate est une possibilité, mais qu’une possibilité.
@ Nicolas
Penser que les gaz de schistes pourraient à eux seuls faire remonter la part de l’industrie dans le PIB aux USA me semble un peu fort. Mais les exemples de la chimie ou de l’aluminium me semblaient bien étayés dans les dossiers de The Economist. Sur la balance commerciale, réduire le déficit lié aux hydracarbures ne serait pas un mal pour notre pays… D’accord sur les énergies renouvelables, mais les panneaux solaires est un triste contre-exemple.
L’intérêt pour Total ? Développer des techniques plus propres propriétaires qui pourront être vendus partout ailleurs, la garantie de l’exploitation si on parvient à des techniques d’exploration propres ? Tout cela me semble largement suffisant.
@ Gilco56
La Cour des Comptes sert à cela. Bonne idée de mettre en débat. La mélasse est bien davantage provoquée par le chômage de masse provoqué par la mondialisation.
@ André
Les GDS peuvent faciliter la transition énergétique car pour l’instant, nous n’avons que peu de production continue écologique. Sur les dégâts environnementaux, on peut imaginer facilement que la France mette un cadre plus contraignant pour leur exploitation. On peut faire la transition et les GDS.
Bonjour
RépondreSupprimerJe pense au contraire que les GDS retarderont la transition énergétique, car présentés comme une panacée. Un changement de paradigme, c'est au contraire des économies d'énergie à tout niveau (habitations, transports, etc..)
La nature humaine veut que quand on a quelque chose en abondance, on n'est pas économe.
Par ailleurs, je ne crois pas une seconde que l'on explore pour en rester là, rien que pour les coûts engendrés, surtout avec des multinationales, et qui va payer? le contribuable?
Je connais le projet Bataille 80000 forages environ, ou comment transformer le sous-sol en gruyère.
Renseignez vous sur la région de Vinon sur verdon où les élus et citoyens sont mobilisés contre, imagine t-on la dénaturation de nos régions avec des puits partout? N'oublions pas que la France est un pays touristique.
Et comme la fracturation nécessite des grandes quantités d'eau on va puiser dans nos réserves, autant dire que les usagers vont voir la différence sur leurs factures, et construire ou élargir les routes pour les camions, dans un pays où les terres agricoles dis paraissent!
Vraiment ce projet ne correspond pas à l'intérêt général mais à celui des lobbys du pétrole. Il y a autre chose à faire avec l'argent public que de participer à des partenariats avec les compagnies pétrolières pour leurs profits.
La cour des comptes n'a aucun pouvoir, si ce n'est de faire des préconisations. le COMITE CITOYEN de CONTROLE est élu par le peuple....
RépondreSupprimerVoilà la différence essentielle ...
Chomage et mondialisation sont à l'origine, mais pourquoi : le LAISSER FAIRE ?
@ Nicolas Gonzales
RépondreSupprimerJ'ai retrouvé l'interview de M. Porcher sur Ragemag :
http://ragemag.fr/thomas-porcher-economiste-le-gaz-de-schiste-ne-creera-pas-demplois-36574/
Très intéressant à lire. Par contre il mésestime l'impact géopolitique du GDS pour les USA : à lire sur ce sujet dans le Monde Diplo de ce mois-ci l'article "Le gaz de schiste chamboule la géopolitique".
Olivier