Coup de
théâtre samedi : Silvio
Berlusconi a annoncé la démission des ministres de son parti, le PDL, du
gouvernement d’Enrico Letta. L’explosion de cette fragile coalition fait de
nouveau entrer l’Italie dans une période d’instabilité dont l’issue est
extrêmement incertaine.
Comme un
air de 4ème République
La situation
de l’Italie n’est pas sans ressembler à la situation de la France de
l’après-guerre où il était impossible de former des majorités stables, où les
gouvernements duraient moins d’un an en moyenne et où il était très difficile
au pays de trouver des réponses aux questions qui se posaient. En fait, l’issue
était assez prévisible. En effet, les
élections de février avait un produit un parlement très instable avec trois
grands blocs, le centre-gauche, arrivée légèrement en tête, ce qui lui
avait permis d’obtenir une légère majorité au Parlement, devant le bloc de
centre-droit, puis le parti de Beppe Grillo.
Du coup, même
si Silvio Berlusconi avait exclu pendant la campagne de s’allier avec le
centre-gauche, le refus de Beppe Grillo d’épauler quiconque avait imposé une
telle solution. Mais les soucis judiciaires du Cavaliere ont précipité la
fin de la coalition. Après une nouvelle condamnation judiciaire, le Sénat
examine son exclusion, casus belli pour l’ancien Premier Ministre. Tout
ceci montre une nouvelle fois que la principale motivation de Silvio Berlusconi
en politique est la défense de ses intérêts et de se protéger de ses
innombrables soucis judiciaires et en aucun cas le sort des Italiens.
Quel
avenir pour l’Italie ?