Depuis
quelques semaines, il
semble entendu que notre pays est sorti de la récession. S’il est probable
que la
croissance sera légèrement positive l’an prochain, en revanche, il faut
avoir en tête que non seulement cette reprise sera faible, mais qu’elle sera
aussi inégale et temporaire.
Une
reprise faible
C’est sans
doute une conséquence de la crise que nous traversons depuis 2008, mais on a
fini par se satisfaire de chiffres de croissance totalement dérisoires. Le
gouvernement se félicite d’une prévision de croissance qui atteindra environ 1%
en 2014 ! Quand on songe que la population de notre pays croît
d’environ 0,6% par an, cela signifie que la croissance du PIB par habitant sera
à peine positive, et que nous resterons encore largement en-dessous du niveau
de 2007. En outre, avec 1% à 1,5% de croissance du PIB par an, il
ne sera pas possible de réduire significativement le niveau du chômage ou
de permettre une progression du pouvoir d’achat. Au mieux, la progression du
chômage sera stoppée ou il baissera un petit peu. Et le pouvoir d’achat, au
mieux également, stagnera.
Une
reprise inégale
On pourrait
se dire qu’avec une légère progression du PIB, théoriquement tout le monde
devrait en profiter. Malheureusement, ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que la
croissance est complètement inégale, à savoir que seulement 1% de la population
en profite, comme
le souligne Joseph Stiglitz, qui a contribué à inventer le terme des 99%, ou
Emmanuel Todd dans son livre « Après
la Démocratie ». La meilleure preuve, c’est l’envolée
de 25% de la fortune des 500 personnes les plus riches de France en 2012,
alors que le pouvoir d’achat reculait comme il ne l’avait jamais fait depuis
1945. Les autres bénéficiaires de la croissance, ce seront les
multinationales qui sont les grands bénéficiaires de cette mondialisation qui
leur permet de maximiser leurs profits par les délocalisations, la
désertion fiscale et le
chantage aux subventions et aux aides. 99% des Français ne verront pas la
couleur de cette reprise.
Une
reprise temporaire
Oui, il y a
aura sans doute une petite reprise économique dans les mois, voir années à
venir. Mais cette reprise sera triplement illusoire : elle sera trop
faible pour dynamiser l’emploi et le pouvoir d’achat ; elle sera inégale
et ne bénécifiera qu’à une infime minorité ; et elle ne sera que
temporaire.
OUI, le jugement est bon : le chomage ne diminuera pas, les inégalités et les injustices au mieux, subsisteront, JE CROIS qu'elles se développeront....
RépondreSupprimerComme dit Ségolène ROYAL que j'entends actuellement sur rmc, dans sa région, sa volonté c'est lorsqu'elle inscrit une dépense, elle inscrit une recette, sans toucher sur les impots sur les entreprises, ni sur les consommateurs, sur les prix de vente. çà veut tout dire, je diminue des charges publiques anormales
Le fait elle ? j'espère que oui ? en tout cas c'est uniquement ce que je pense, ce que je dis ....et, que je souhaite que l'on fasse ....
baisse de la production industrielle française pour le 3e mois consécutif, hausse continue du chômage. Où est la reprise ?
RépondreSupprimerAlbert
Je crois que vous faites bien d'évoquer le PIB/habitant. Peut-on parler de croissance quand la croissance du PIB ne dépasse pas celle de la population ?
RépondreSupprimerJe doute que la croissance puisse à l'avenir dépasser 1% dans le meilleur des cas. Le système actuel de production est obsolète :
RépondreSupprimerÉvidemment, beaucoup d'intérêts investis résisteront à ce changement. Les syndicats de travailleurs, en particulier, le détesteront malgré le fait qu'enfin cela «libère le travailleur des menottes du capital», comme ils le diraient dans leur idéologie. La raison pour laquelle les syndicats de travailleurs le combattront bec et ongles, c'est que ce changement les rendra instantanément obsolètes. Lors des dernières décennies leur propre pouvoir leur est devenu plus important que de parvenir leurs buts. Voyons si les Knut contemporains peuvent ordonner à la marée de ne pas monter...
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130910trib000783964/le-revenu-minimum-pour-tous-pour-que-des-milliers-d-entreprises-innovantes-essaiment.html
Ce n'est pas des demi-mesures qui permettrons un retour d'une économie active.
RépondreSupprimerUn renouveau de la croissance passe par quelques grandes mesures à prendre rapidement et qui pourront porter leur fruits dans quelques mois, voir années.
Mais pour cela il faut arrêter les discours démagogiques :
Qui aujourd'hui oserait dire "Je n'ai à vous offrir que du sang, de la sueur et des larmes." (W.Churchill) ?
Le pays doit changer, et retrouver sa place dans le concert des nations.
Parce que "je me suis fait une certaine idée de la France" (Général De Gaulle), je m'exprime sur Certaines Idées.
@ Laurent Pinsolle
RépondreSupprimerJean-Marc Ayrault vient de faire savoir que la croissance ne dépassera pas 0,9 % pour 2014 et que les prévisions de déficit doivent être révisées à la hausse. Dans la mesure où les anticipations de Bercy pèchent rarement par excès de pessimisme, il faut probablement s'attendre à pire.
Jacques Sapir a rappelé il y a peu (http://russeurope.hypotheses.org/1478) que l'investissement, qui est le meilleur indicateur des perspectives d'avenir, était en berne. Seul les dépenses des administrations publiques l'ont jusqu'ici empêché de dégringoler. Mais avec les efforts supplémentaires demandés pour réduire un déficit qui ne cesse de déraper, il ne faut plus compter à l'avenir sur le rôle de l'investissement public. La tendance au déclin de notre appareil productif ne peut donc que s'accentuer à l'avenir, au détriment des gains de productivité. La hausse relative du coût salarial unitaire qui s'ensuivra (comparaison faite avec nos concurrents) contribuera à plomber notre compétitivité.
Je suis entièrement d'accord avec vous, Laurent, pour dénoncer le catastrophisme des prophètes de l'apocalysme économique, comme vous l'avez fait récemment. Il me semble simplement que l'usage même des mot « croisssance » ou « reprise » va devenir de plus en plus difficile pour qualifier la stagnation qui nous attend en 2014.
YPB
cette fois, très peu d'optimistes !!! qui ne croient plus à la croissance, à la baisse du chomage ....
RépondreSupprimerALORS, que fait on ? que proposent t'ils ?
Il est impensable de relever à nouveau les impots sur les classes les plus basses..., sur les entreprises, ...qu'on arrête de spolier les retraités ....qu'on arrête de diminuer l'accès aux soins ....et, qu'on arrête de faire fuir les capitaux !!!
Il faudra bien qu'un jour ou l'autre on admette que chaque citoyen a le droit à revendiquer un minimum vital (ce n'est pas le cas en FRANCE), à aligner les salaires, tous les salaires, en fonction d'une classification et d'un barème identique pour tous... que l'on passe à un regime de retraite unique pour tous donc, suppression pure et simple de tous les régimes spéciaux....
DEVANT la CACOPHONIE, la stagnation de notre économie, les délocalisations ... etc...etc....
QUE FAIRE pour sauver la FRANCE ?
Hors sujet mais quelle honte :
RépondreSupprimerhttp://www.lepoint.fr/societe/le-fils-de-marisol-touraine-incarcere-a-la-sante-10-09-2013-1722774_23.php
http://www.valeursactuelles.com/politique/exclusif.-christiane-taubira-tent%C3%A9-faire-annuler-condamnation-son-fils20130911.html
Anonyme11 septembre 2013 18:53
RépondreSupprimerTaubira fils c'est un hoax.
http://www.politique.net/2013090801-taubira-fils-prison.htm
Le prochain budget va se baser sur des baisses de dépenses publiques plutôt que sur les impôts. L'Etat va donc réduire la demande globale en 2014.
RépondreSupprimer
RépondreSupprimer@ Albert
Malheureusement, le poids de l’industrie n’est plus ce qu’il était. En revanche, il est probable que le soufflé retombe un peu à la rentrée du fait des hausses d’impôts qui vont peser sur la consommation (à moins que le taux d’épargne ne diminue).
@ Rieux
Très juste pour cette année. En revanche, en 2014, cela devrait être au-dessus
@ Olaf
Je suis plus optimiste. Je crois que beaucoup d’innovations (impression 3D, biotechnologies…) pourraient apporter beaucoup.
@ Gaël
Bien d’accord.
@ YPB
Je crois qu’ils craignent l’impact du choc fiscal de la rentrée… Mais ne sous-estimons pas trois facteurs :
- une meilleure conjoncture internationale (point bas atteint début 2013 en Europe, accélération probable de la croissance aux Etats-Unis, reprise des émergents)
- une politique budgétaire moins récessive (le déficit doit à peine baisser)
- les bulles diverses dont quelques miettes reviennent dans l’économie réelle
@ Gilco56
Ils sont dans une logique comptable qui suit les consignes de Bruxelles
@ Anonyme
Cela n’a aucun rapport avec le papier !
@ TeoNeo
Oui, mais l’ajustement sera nettement plus modéré en 2014 qu’en 2013
Il serai intéressant de promouvoir un indicateur décrivant la réalité de la vie des citoyens que le PIB ( faut il vraiement de la croissance pour réduire le chômage ? ) par exemple l'IDH qui n'est pas parfait ou l'IRB qui est perceptif .
RépondreSupprimerSur le "hoax" disons que c'est un demihoax ; le fils Taubira a bien été condamné par le tribunal de Bourges pour complicité de vol avec dispense de peine ( oh le vilain mais il ne faudra pas recommencer ) et le journal "Valeur Actuel" lui reproche d’être intervenu .
J'ai peur qu'a l'umps les enfants soient encore pire que les parents ce qui n'est pas peu dire
LP
RépondreSupprimerLes technologies multiples nécessaires ont peu de chances de progresser aussi vite que nécessaire pour compenser tous les problèmes en cours. Lire les 3 billets de J Gadrey :
on argument est simple. Il ne concerne pas d’abord l’infrastructure électrique intelligente ou « smart grids » (elle sera en effet nécessaire, mais tout dépendra de sa configuration et de son contrôle), mais les « centaines de millions » de microcentrales énergétiques, bâtiments, véhicules (et imprimantes 3D) qui constituent le cœur de son scénario pour les quarante ans à venir. En résumé : Rifkin « oublie » que les matières premières, minerais et terres rares absolument indispensables à ces technologies où chacun devient producteur d’énergie (et producteur de biens à domicile via la 3D) vont, tout comme les énergies fossiles, connaître des « pics » de production dans la période à venir. Pour certains de ces matériaux, nous y sommes déjà.
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/05/12/jeremy-rifkin-le-gourou-du-gotha-europeen-2/
- 1,5%: le surprenant recul de la production industrielle en zone euro en juillet. Ce chiffre pour juillet est très largement en dessous des attentes des économistes. Ceux interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de la production industrielle de 0,1% pour ce mois.
RépondreSupprimerhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130912trib000784672/-15-le-surprenant-recul-de-la-production-industrielle-en-zone-euro-en-juillet.html
Dans l'ensemble de l'Union européenne (zone euro comprise), la production industrielle a baissé de 1,0% en juillet par rapport à juin. Sur un an, elle a diminué de 2,1% dans la zone euro et de 1,7% dans l'ensemble de l'UE.”
http://www.france24.com/fr/20130912-zone-euro-production-industrielle-baisse-15-juillet
En moyennes, les données macro-économiques demeurent systématiquement plus mauvaises en zone euro qu'ailleurs en Europe.
Saul