Dix-sept ans
après le précédent épisode, qui avait remis en selle Bill Clinton face à la
vague conservatrice de 1994, les
Etats-Unis se retrouvent contraints de fermer à nouveau une partie de
l’administration fédérale, faute de vote sur le budget. Un épisode très
instructif sur les questions institutionnelles.
Un
nouveau psycho-drame
Ce
qui se passe aux Etats-Unis est très étrange pour des yeux européens, tant
il n’existe pas de précédents sur notre continent. Même quand un pays n’a plus
de gouvernements, l’Etat continue de fonctionner, comme cela a pu se passer en
Belgique. De l’autre côté de l’Atlantique, les
républicains, attisés par leurs éléments les plus radicaux, veulent retirer le
financement de l’Obamacare, le projet d’assurance-maladie porté par le
président Obama, qui
avait eu tant de mal à être voté, alors même qu’il est entré en fonction le
1er octobre. Curieuse conception de la démocratie que ce bras de
fer.
Il est
difficile de savoir ce qui va se passer. Près
d’un million de fonctionnaires ont été mis en chômage technique pour protéger
les fonctions régaliennes de l’Etat. Il est probable que la gravité de la
situation, qui pourrait remettre en question la reprise de l’économie, devrait
imposer aux républicains et aux démocrates de trouver un accord. Mais le degré
de polarisation de la vie politique étasunienne complique la donne. En outre,
le plafond de la dette sera atteint dans deux semaines et en l’absence
(improbable) d’accord, le pays pourrait finir par se retrouver en défaut de
paiement.
Une démocratie malade
C’est aux
Etats-Unis également qu’une avalanche de référendums avaient placé la
Californie au bord du défaut en limitant fortement les recettes et en imposant
des dépenses parfois inconsidérées ainsi qu’une architecture institutionnelle
rendant impossible tout changement. Donner
trop de pouvoirs de blocage peut finalement poser de graves problèmes
démocratiques quand une minorité d’activistes radicaux finissent par
pouvoir imposer leur loi à une majorité plus modérée. Heureusement, la
Californie montre la voie avec des réformes institutionnelles pour
déradicaliser les primaires.
Il est
probable que les républicains et l’administration Obama finiront par s’entendre
tant la crédibilité du pays prendrait un coup si on en venait à un défaut
momentané et partiel sur le paiement de la dette. Au pire, il
semble que Barack Obama dispose de solutions institutionnelles pour éviter une
telle issue.
SI, on obtenait delà en FRANCE pour récupérer les 10% de CHARGTES PUBLIQUES ?????
RépondreSupprimerEn tous cas belle prestation de NDA avec Axel de Tarlé a "C a dire" .
RépondreSupprimerNDA, est le seul à dire la VERITE aux français, mon regret, c'est que tous ceux qui prétendent le suivre, ne tiennent pas franchement ses propos .....
RépondreSupprimerJe me pose tout de même des questions ?
@ patrice lamy
RépondreSupprimerOui mais cela montre qu'il y a des problèmes graves qui sont made in France et pas la cause du libéralisme et de l'UE.
Certes mais en partie seulement en UE la voyoucratie et les mafias sont dans un fromage
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