J’ai appris
ce matin avec une grande tristesse la disparition de Philippe Cohen sur les
réseaux sociaux. Notre pays perd un de ses grands journalistes. Aujourd’hui, je
pense à sa famille et ses amis. Il m’avait recruté parmi les blogueurs associés
de Marianne, mais je ne le
connaissais pas bien. Je ne l’avais rencontré que lors des buffets offerts deux
fois par an aux blogueurs. De bons moments passés à échanger avec des personnes
aux idées différentes, mais réunies par une foi commune dans les valeurs de la
République, et de l’aventure commune que peuvent et doivent être la politique
et la Nation.
Je garderai
de Philippe Cohen l’image d’un grand journaliste curieux, ouvert et modeste.
Quelle belle aventure que de rassembler au sein du site de Marianne, le seul hebdomadaire que j’ai jamais acheté, des
blogueurs venus d’horizons aussi différents : gauche radicale,
socialistes, écologistes, centristes, gaullistes. Même si nous n’étions bien
évidemment pas toujours d’accord, j’ai beaucoup apprécié de faire partie de
cette équipe, avec Slovar, SuperNo, Sarkofrance,
Romain
Pigenel, Malakine, David Desgouilles, Coralie Delaume, RST, Philippe Bilger, l’Hérétique et bien d’autres,
avec qui je n’ai sans doute pas assez échangés. Je pense également à la belle
équipe de journalistes qu’il avait su réunir, Bénédicte, Mathieu, Gérald,
Emmanuel, Laureline et Tefyandria.
Comme on dit parfois que ce sont les meilleurs d'entre nous qui partent les premiers, c'est un esprit libre, lucide, critique donc rare dans sa profession qui nous manquera.
RépondreSupprimerJe ne connaissais le journaliste que de nom.
RépondreSupprimerMais je salue comme d'autre le journaliste et l'honnête homme qu'il était, d'autant plus qu'il est extrêmement difficile de rester ce que l'on est dans l'exercice de sa profession, surtout pour un journaliste.
Reconnaissons aussi que nous rendons rarement honneur aux journalistes - c'est mon cas - car on s'attarde sur le pire en négligeant le meilleur, mais, comme tu le dis fort bien, Laurent, le modèle économique actuel des médias explique ce qu'ils peuvent faire et surtout ne pas faire. Placés en général sous le joug de propriétaires dirigistes et de rédacteurs en chef zélés, ils n'ont que plus de mérite à défendre leurs convictions, quand le seul choix est souvent de s'en aller.
Comme Hervé Kempf, qui a quitté récemment Le Monde pour rester libre.
Hervé Kempf défend peut-être ses convictions. Le problème, c'est qu'elles sont mauvaises, et que cela n'est pas sans conséquences puisqu'il y a des gens qui l'écoutent.
SupprimerIl faut savoir connaitre ses limites : quant on n'a ni formation scientifique ni expérience professionnelle, autant ne pas se mêler d'écologie, sauf à y raconter n'importe quoi.
Votre remarque relève du jugement de valeur. On peut ne pas être d'accord avec lui sur ses prises de position, c'est mon cas. Il n'en demeure pas moins qu'il met à notre disposition des infos sérieuses et utiles, ce que ne font la plupart de nos médias serviles.
SupprimerDe plus, la formation scientifique ou l'expérience professionnelle sur les sujets écologiques n'apporte aucune légitimité comme allant de soi. Combien y-a-t-il de scientifiques qui travaillent au service de gouvernements ou de multinationales qui pourrissent l'environnement sans scrupules ? Sont-ce des collègues d'Hervé Kempf, qui oeuvrent chez Monsato, Bayer ou Areva ?
SupprimerPhilippe Cohen était un des rares journaliste de France et aussi du monde cette profession s'est réduite comme peau de chagrin remplacé par des communicants aux ordres .
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