jeudi 21 novembre 2013

Immobilier : et si les conditions de crédit justifiaient les prix ?


C’est curieusement un angle mort de la réflexion. Pourtant, selon l’Observatoire du Crédit Logement, environ 75% du coût d’achat est financé par l’emprunt. Les prix de l’immobilier devraient donc être mesurés en coût complet, incluant le coût du crédit. Voilà qui donne une perspective différente.

Des conditions de crédit bien plus favorables


D’abord, je tiens à remercier Jacques Friggit et la CGEDD pour les données accumulées, et mises à disposition, ce qui m’a permis de faire une analyse remontant à 1984. Sans eux, il serait difficile de remonter aussi loin en ayant des données consistantes, nécessaires à toute analyse statistique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les conditions de crédit se sont grandement améliorées. En 1984, le taux d’emprunt était de 13,3% par an, contre 3,1% aujourd’hui. Jusqu’en 1993, il est resté supérieur à 8% par an. Il est tombé autour de 5% au tournant du siècle et encore plus bas après la crise, sous l’effet des politiques monétaires. Ceci a permis une remontée de la durée d’emprunt, passée de 14 ans à 17/18 ans depuis. Il faut noter que ce niveau n’est pas exceptionnel puisqu’en 1919, 50% des emprunts étaient à plus de 30 ans et 40% à 21-30 ans !



Mais si ces chiffres démontrent bien l’amélioration des conditions du crédit, un calcul, réalisé sur le site lafinancepourtous, permet d’en saisir plus concrètement l’impact en prenant l’exemple d’un crédit de 100 000 euros. En 1984, aux conditions moyennes de crédit (taux et durée), la mensualité pour le rembourser était de 1335 euros. Jusqu’en 1995, nous sommes restés autour de 1000 euros. Aux conditions actuelles, emprunter 100 000 euros revient à seulement 628 euros par mois. Si la durée est plus longue, il faut noter que le coût total du crédit a énormément baissé. Quand on empruntait 100 000 euros en 1990, les intérêts ajoutaient la bagatelle de 86 000 euros au coût total. Depuis la fin des années 1990, les intérêts n’ajoutent qu’environ 40% au coût d’un achat et même seulement 29% début 2013. Du coup, si le prix d’achat d’un bien immobilier a bien progressé de 106% par rapport aux revenus depuis 1984, en revanche, le coût complet pour un bien acheté 100% à crédit, n’a progressé que de 23% par rapport aux revenus, presque cinq fois moins ! Pour un crédit finançant 75% du prix du bien (la moyenne en 2013), alors, la progression est de 44%, certes importante, mais beaucoup moins inquiétante que les 106% initiaux.



Un niveau d’endettement à relativiser

L’ensemble de ces calculs permet alors d’estimer l’évolution de la part des revenus nécessaire pour rembourser le crédit d’un achat immobilier, ce que j’appelle l’Indice de Stress Immobilier (ISI). Cet indice pourrait être amélioré en prenant en compte la part de financement par l’emprunt (à 75% en 2013). Mais devant l’absence de données historiques sur le sujet et ne sachant s’il avait vraiment varié dans le temps, j’ai étudié deux cas : financement à 100% par crédit ou 75%. Après tout, c’est en étudiant le poids du remboursement de l’emprunt par rapport à leurs revenus que les ménages décident d’acheter un bien. Un tel indicateur dépend du prix du logement, des revenus, mais aussi des taux d’intérêts et de la durée d’emprunt. Une forte hausse des taux augmente l’ISI, chose que les autres indicateurs ne prennent pas en compte, alors qu’il s’agit d’un facteur clé pour évaluer le niveau des prix. Inversement, un allongement de la durée peut faire baisser l’ISI.



L’examen de l’ISI relativise le jugement sur le niveau des prix de l’immobilier. Il confirme que nous sommes à un niveau très élevé (l’indice est au plus haut en 2012), mais il n’est qu’à un plus haut historique (déjà atteint en 1984, en 1990 ou en 2007) quand l’indicateur du tunnel de Friggit est plus de 50% supérieur aux points hauts précédents. Il suggère donc un niveau très élévé, mais pas totalement délirant. En outre, on peut considérer que les conditions de crédit pourraient s’améliorer. En effet, comme nous sommes revenus à des plus bas historiques en matière de taux, les ménages pourraient continuer à souscrire des emprunts à plus longue durée. Un simple retour aux durées de 2007-2008 permettrait de faire tomber l’ISI 100% à 31,3%, un niveau moins alarmant. Une hausse de la durée d’emprunt à 20 ans en moyenne le pousserait à 29,8%, au plus bas depuis 2005. En outre, étant donné les politiques monétaires actuelles, il y a peut-être encore un potentiel de baisse des taux. Un demi-point de moins, ce serait encore 1,4 point de moins à l’ISI…



Bref, si l’ISI peut indiquer que le niveau actuel des prix est soutenable, surtout si les conditions du crédit s’améliorent encore un peu, en revanche, toute remontée importante des taux (au-delà de 4%) provoquerait probablement un ajustement sévère des prix. Néanmoins, il faut bien constater qu’à date, les politiques monétaires devraient rester très accommodantes, à moyen terme, et devraient donc nous éviter un tel scénario. En outre, s’il est vrai que le taux d’endettement des ménages français a fortement progressé depuis 10 ans, passant de 52 à 82% de leur revenu disponible brut, la situation est très différente des autres pays. Tout d’abord, les actifs (notamment immobiliers), ont sans doute progressé au moins aussi vite. Mieux, les ménages français sont parmi les moins endettés d’Europe, seulement devancés par l’Italie (65%), mais devant l’Allemagne (86%), l’Espagne (125%), le Royaume-Uni (139%), l’Irlande (206%) ou les Pays-Bas (250%). Bref, il semble que les ménages français ont encore de la marge pour s’endetter, de manière raisonnable. Dernier point favorable : le niveau très faible des taux fait que l’immobilier est plus rentable que les placements monétaires ou obligataires, autre facteur de soutien aux prix et à la demande.

Au final, la prise en compte des conditions de crédit, si elle montre que les prix sont à des plus hauts historiques, en terme de poids dans le budget des ménages, indique aussi que le niveau actuel ne les dépasse pas, contrairement à l’analyse comparant la valeur brut aux revenus. Du coup, à conditions de crédit stables, un krach immobilier est loin d’être certain.

Merci à tous ceux qui souhaitent reprendre cette analyse de mettre un lien vers le papier original et de citer explicitement leur source. Vous pouvez me contacter à l’adresse indiquée dans le profil du blog.

22 commentaires:

  1. Votre papier d'aujourd'hui dément celui d'hier... alors finalement, krach ou pas ?
    Albert.

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  2. L'inflation ne semble pas être prise en compte dans l'analyse.

    Début des années 80, elle était bien plus forte, près de 14%, ce qui permet dans la durée de raboter le coût de l'emprunt quand les salaires sont indexés:

    http://france-inflation.com/graphique-inflation-depuis-1901.php

    Actuellement avec une désinflation et la stagnation des salaires, voire une baisse pour certains, le poids du crédit s'alourdit par rapport aux époques antérieures.

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    1. D'accord avec Olaf : la déflation renchérit le coût réel de l'emprunt, et la baisse du pouvoir d'achat dégrade à la fois la capacité objective d'emprunt et les anticipations des prêteurs, qui envisagent des restriction encore plus sévères dans l'avenir. Baisse des revenus, montée de l'incertitude ne plaident pas en faveur d'un scénario d'assouplissement du crédit immobilier.
      En sens inverse, les politiques de Quantitative easing et la préférence pour la liquidité ont accumulé des fonds et capacités d'emprunt qui ne sont "dormants" que faute de bulle où s'engouffrer. Ce pourrait-être la source d'un sursaut spéculatif dans l'immobilier qui déjouerait les prévisions. Contre toute attente les prix se sont d'ailleurs légèrement redressés ces derniers mois...

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  3. Comme l'a dit Olaf, sans prendre en compte l'inflation, ça n'a pas vraiment de sens. Il y a 40 ans prendre un crédit ça voulait dire serrer les dents quelques années puis ensuite l'inflation et la montée de salaire permettait d'avoir une maison pour pas très cher. C'est facile de rembourser les crédits. Aujourd'hui on s'oriente vers plusieurs décennies de déflation (sauf changement politique majeur), avec des salaires plutôt à la baisse. C'est de la folie de s'endetter si on n'a pas d'énorme de garantie au niveau de l'emploi et du revenu (fonctionnaire en gros).

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  4. Excellent article, ainsi que celui d'hier. Je vous félicite pour votre analyse très pertinente. Merci pour ce partage de connaissance.
    Bonne continuation, et toutes mes félicitations pour la cadence de publication.

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  5. Je doute que seul le faible coût du crédit et les diverse mesures "sociales" soient les seuls éléments de l'hyperinflation de l'immobilier notamment parisien mais aussi francilien. D'autant plus que par rapport à l'inflation il n'est pas si faible que cela. Je pense que la rareté des biens immobiliers en est une cause majeure pour des raisons sociales: quand des couples se séparent et quand la population croit il faut construire d'autant plus, ce qui n'est toujours pas le cas depuis au moins 20 ans, en raison aussi de la vétusté d'une partie des immeubles et maison.

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  6. @ Albert

    A conditions de crédit stables et sans crise majeure, je ne pense donc pas qu'il y aura un krach. Dans le papier d'hier, j'employais le verbe "sembler" à dessein.

    @ Olaf & J Halpern

    Juste, mais l'inflation tombe sous 3% dès 1986 et se stabilise autour de 2% à partir de 1992. Si ce raisonnement fonctionne pour les institutionnels, je pense que c'est moins le cas des ménages, d'autant plus qu'il est difficile d'anticiper l'évolution de l'inflation ou des salaires.

    Néanmoins, comme le dit J Halpern, une vraie déflation changerait la donne.

    @ Karg

    Pas sûr pour la déflation étant donné la politique des BC...

    @ Florian

    Merci

    @ Anonyme

    Bien sûr, l'équilibre offre / demande joue, notamment à Paris. Je vais y revenir.

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  7. HS, mais c'est une histoire incroyable de subventions :

    2013 est une année cruciale pour la protection des océans profonds : la Commission européenne a proposé l’interdiction du chalutage profond, une méthode de pêche décrite par les chercheurs comme « la plus destructrice de l’histoire » : d’immenses filets lestés raclent les fonds marins jusqu’à 1800 mètres de profondeur et dévastent des écosystèmes multimillénaires et des espèces vulnérables, dont certaines sont menacées d’extinction.

    En France, moins de dix navires sont impliqués dans la pêche profonde au chalut de fond. Six d’entre eux appartiennent à la flotte d’Intermarché. Malgré les millions d’euros d’aides publiques qu’ils perçoivent, ces navires industriels sont tous déficitaires. Le chalutage profond est un gouffre à fonds publics ; il n’existerait pas sans le soutien de nos impôts.

    Les lobbies de la pêche industrielle font pression sur les Etats membres de l’Union européenne et les députés du Parlement européen pour éviter l’interdiction de cette méthode de pêche dont le modèle économique sous-performant et dépendant des aides publiques appartient au passé. Les lobbies s’appuient notamment sur la France pour faire avorter le règlement européen.

    http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+BlogPenelopeJolicoeur+%28BlogPenelopeJolicoeur%29&utm_content=Netvibes

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  8. Les conditions de crédit expliquent probablement la hausse des prix, mais il n'en demeure pas moins que cette surévaluation est néfaste pour la plupart des Français, hormis pour ceux qui ont de gros moyens financiers, un emploi stable bien rémunéré ou encore ont acheté leur résidence à un moment où les prix étaient beaucoup plus raisonnables.

    Cela démontre encore une fois qu'une inflation faible et que des taux d'emprunt très bas favorisent ceux qui ont de l'argent. D'ailleurs, comme le fait remarquer Karg se, dans les années 50 et 70, nos parents ou grand parents pouvaient accéder beaucoup plus facilement à la propriété que nous pouvons le faire aujourd'hui. La situation ne va pas s'arranger avec la destruction des emplois et le développement de la précarité.

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  9. Dans les années 1980, j'ai connu des ouvriers et des femmes de ménage qui épargnaient, avaient leur maison et ne mangeaient pas pour autant des nouilles chaque midi. Une baraque c'était 200.000 francs et non 200.000 euros à la con. Le SMIC était à 4000 balles, maintenant il n'est pas à 4000 euros.

    Maintenant, même à 2 ingénieurs, même avec un foyer à 4000 euros de revenus, on peut à peine se payer une cage à rats en s'endettant 20 ans. Un ingénieur en 2013 vit moins bien qu'un SMICard sans les années 1980.

    Les prix ont donc été multipliés par 6 ou 7, cette étude est bidon, c'est de la propagande de technocrasse pour nous cacher la réalité. J'ai plus confiance dans le souvenir de n'importe quel pilier de bistrot , que je fréquente aux bars de Revin et de Laifour, que dans ces études d'économistes formatés à fabriquer l'amnésie.

    Si on revenait en 1986 et que l'on imposait d'un coût l'augmentation démentielle du coût de la vie, que l'on imposait en une fois les régressions de libertés et les contraintes accumulées en 27 ans, la révolution serait immédiate.
    C'est la technique bien connue de la grenouille mise dans une casserole d'eau froide.
    Populiste ? Oui, je suis populiste ! On devrait pendre le dernier économiste néolibéral avec les tripes du dernier technocrates de Bruxelles accommodées aux abats du dernier agent immobilier, choisi bien engraissé par la spéculation pendant 30 ans.

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    1. Vous avez sans doute raison la régression des libertés et les augmentations de prix se font par petites touches , le nécessaire est mélangé avec le superflu et a même fonctionnalité/produit il y a baisse de qualité .
      Sur la dernière phrase je suis plutôt pour la bascule a charlot le sang lave tout .

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    2. Rodolf Dumouch
      Je comprends et je partage ta colère, mais je ne crois pas que nous devions accepter l'étiquette de "populistes" collée par les libéraux sur ceux qu'ils veulent disqualifier. Autant j'aime le terme "populaire", synonyme pour moi de gaieté, de fête, de partage, d'esprit républicain, autant je déteste ce mot de populisme.

      N'oublions pas et Laurent le rappelle à l'occasion, les mots sont extrêmement importants, ils sont des armes de guerre. CQFD.

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  10. "Une baraque c'était 200.000 francs et non 200.000 euros à la con. Le SMIC était à 4000 balles, maintenant il n'est pas à 4000 euros."

    Terrible constat mais trop vrai, mes parents ont acheté une maison au début des années 80, 170 000 francs, ils touchaient à peine plus que le smic de l'époque. On partais en vacance tout les été deux à trois semaines, souvent en location. Mais soeur et son mari ont acheté une maison à ce même prix, mais en euro, et même pas en neuf. Ils ne sont pas smicard mais ne se font pas les 4000 euro à deux.

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    1. Merci.

      La période de glissement, ce sont les années 1990 : je me rappelle avoir été le seul à alerter dans une indifférence générale, comme si tous ceux qui m'entouraient étaient devenus des veaux.

      Ce qu'il faudrait réaliser, ce sont de vraies études indépendantes sur ce sujet, sans crânes-d’œufs incompétents pour les frelate ni journalopes du Libé ou de l'ImMonde pour les démentir et brailler à la "démagogie".

      Les vrais chiffres devraient déclencher la révolution qu'ils redoutent tant.

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  11. @ Olaf

    Merci pour l’info. Il faut que je me renseigne.

    @ Démos

    Bien d’accord. La hausse des prix a également été nourrie par le système fiscal. Bien d’accord sur l’accession à la propriété.

    @ Rodolphe

    Je ne nie pas que les prix ont nettement augmenté, notamment par rapport aux revenus. Ce que j’explique ici, c’est qu’il faut aussi prendre en compte que les conditions de crédit ont beaucoup changé, ce qui explique en bonne partie cette hausse des prix, et fait que nous n’avons pas eu de krach des prix immobiliers.

    Sur la fin, d’accord sur le fait que le néolibéralisme avance progressivement. Après, est-ce que les tonalités révolutionnaires ne sont pas les meilleures alliées du système en place car la population risque de préférer ce système actuel à la révolution ?

    D’accord sur le point de départ des années 1990. Beaucoup de choix remontent à cette période (indépendance banque centrale, liberté de circulation des mouvements de capitaux, franc cher, taux élevés, libre-échange accéléré…)

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    1. Pour le moment il n'y a pas de risque révolutionnaire tant que la bourgeoisie n'est pas vraiement touchée ; ce qui pourrait arriver si par exemple il y avait un braquage des banques comme a Chypre .

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    2. Pour l'instant la bourgeoisie parvient même à détourner la colère populaire pour qu'elle aie vers ses intérêts comme en témoigne cette hysterie anti impôt que nous connaissons...

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  12. Personne ne parle des normes d'urbanisme malthusiennes : hauteurs limites de construction, coefficients maxima d'occupation des sols, zones inconstructibles...

    Cela fait 40 ans qu'on n'a plus le droit de rien construire dans notre pays. Or la population, et donc les besoins, ont considérablement augmenté dans l'intervalle.

    Giscard a annulé les programmes de villes nouvelles et de grands ensembles qui avaient été prévus pour accueillir les baby-boomer. Il a interdit les immeubles de grande hauteur.

    Le baby-boom a culminé en 1967, année record. Il n'y a pas plus baby-boomer que ceux qui sont nés cette année là. Quand ils sont arrivés sur le marché du travail et du logement 18 ans plus tard en 1985 cela faisait déjà 10 ans que tout était bouché et qu'on n'avait plus le droit de rien construire.

    Cela suffit à expliquer l'explosion des prix de l'immobilier, à l''achat comme à la location. Le mal était déjà fait bien avant les années 1990. S'il continue à s'aggrave, c'est parce que nous avons toujours une démographie dynamique, alors que notre urbanisme reste malthusien.

    Je pense même que les normes d'urbanisme malthusiennes sont le principal handicap de notre économie et la première cause structurelle du chômage.

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  13. Salut Laurent,

    J'ai apprécié ton premier post sur l'immobilier, mais dans celui-ci des choses me chagrinent.

    D'abord, tu as prix les taux d'intérêt nominaux, ce qui n'est pas pertinent, surtout avant 1986. Cela n'a pas de sens de comparer des taux d'intérêt de 2013 avec ceux de 1983. Tu le sais pertinemment d'ailleurs. Alors pourquoi ce choix?

    Ensuite, tu explique la hausse des prix des années 2000 par une baisse du coût du financement, qui pour l'essentiel, s'est produit dans les années 80 et 90 (biais de l'inflation non prise en compte). Ce n'est, à l'évidence, pas pertinent.

    Cordialement.

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  14. Et bien, on se demande toujours qui est le maillon faible dans l'immobilier qui empêche les investisseurs de franchir le pas? si ce n'est pas question de prix ni de taux de crédit.

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  15. Excellent article, très pertinent.
    En revanche l'inflation devrait être prise en compte dans vos courbes.

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