Le
projet d’accord de coalition entre la CDU d’Angela Merkel et le SPD, suite
à la
large victoire de cette dernière devra être validé le 14 décembre par les
adhérents du parti social-démocrate. En attendant, petit décryptage du sens de l’accord
signé le 27 novembre.
Plus de
protection sociale
Le principal
élément est l’accord pour mettre fin à l’absence de salaire minimum. Les
deux partenaires se sont entendus pour mettre en place un SMIC à 8,5 euros
l’heure en 2015 (contre 9,43 euros en France en 2013), applicable à
l’ensemble des salariés en 2017, après deux années où les partenaires sociaux
de chaque filière conserveront une certaine liberté. Pas moins de 17% des
salariés sont edéloyale allemande. Autre point de l’accord,
comme en France, les salariés qui ont cotisé assez longtemps (45 ans
outre-Rhin), pourront partir à la retraite dès 63 ans, au lieu de 67 ans
aujourd’hui.
La
réaction de The Economist est
plus que révélatrice. L’hebdomadaire des élites néolibérales condamne de
manière outrancière l’accord, parlant de « retour en RDA » et annonçant « une grosse stagnation ». Il trouve le niveau du SMIC « relativement élevé, notamment pour
l’Est » annonçant des conséquences négatives pour l’emploi. Mais son
raisonnement est aussi absurde que dogmatique. Avec un budget équlibré, Berlin
peut faire un geste pour ses retraités. Et la mise en place du SMIC permettra
de baisser le niveau très préoccupant de pauvreté (supérieur
à celui de la France), ce qui, bien au contraire de ses prévisions, générera
une croissance de la demande interne par les bas salaires.
Le refus
de toute solidarité européenne
Romaric
Godin signale la réaction d’un journaliste, Martin Heller : « Chers
Grecs, Espagnols et Italiens : ainsi nous partirons plus tôt en retraite
et noua allons relever les salaires et augmenter la dette ». Selon
que vous serez riche et puissant… Bien sûr, le projet de la coalition peut
sembler égoïste pour les autres européens. Mais il faut noter que
l’établissement d’un SMIC va limiter la concurrence déloyale venue d’outre-Rhin
et que la hausse des salaires devrait augmenter les importations. Ensuite, les
euro obligations, c’était une caution solidaire de 4000 milliards d’euros, un
an et demi de PIB. Comment croire que les Allemands accepteraient, alors
que leur patrimoine est un des plus faibles d’Europe ?
Malgré tout,
rien n’est joué car les adhérents du SPD pourraient refuser le projet d’accord.
Outre l’intérêt qu’il y a à voir le pays le plus souverain de la zone euro
mener une politique plus progressiste, la
confirmation d’une ligne dure sur l’Europe porte en germe la fin de l’euro
et de l’Union Européenne.
Pensez-vous que ce smic permettra de réduire les excédents allemands et de rééquilibrer l'économie de la zone euro ?
RépondreSupprimerQuelle bonne blague le SMIC allemand ... Savez-vous que les allemands qualifiés sont bien mieux payés que les français ? Au point que, en Saar, les allemands n'hésitent pas à faire appel à de la main d'oeuvre frontalière francaise qualifiée car moins chère que les allemands ...
RépondreSupprimerIl n'y a également rien dans cette notion de SMIC rien concernant ceux qui sont bénéficiaires de l'aide sociale (et qui doivent accepter n'importe quel job à n'importe quel prix), ni encore si le SMIC sera aussi applicable aux travailleurs détachés. Ces deux dernières catégories ne faisant partie d'aucune branche en allemagne ...
Je suis très très souvent en Allemagne, et on rit beaucoup sur cette histoire, non pas sur le SMIC mais sur le comment Merkel à enfumer le SPD ...
Les allemands ne sont pas prêts à faire quoique ce soit qui puisse leur nuire ... Il n'y a qu'en France pour penser celà, mais c'est normal dans un pays qui lache sur tout ...
Les qualifiés ont un meilleur pouvoir d'achat qu'en France, dans le secteur industriel particulièrement. En revanche, les salaires dans les services, beaucoup utilisés en sous traitance par l'industrie, sont plus faibles qu'en France. L'augmentation du SMIC allemand ne résoudra de toute façon rien au problème de la zone euro, rééquilibrera un peu la balance commerciale.
SupprimerF Hollande et Letta tentent de proposer de nouvelles dettes communes d'investissement, mais je doute fortement que ça aboutisse.
"cela devrait comprendre la mise en place d’une véritable capacité financière pour la zone euro qui financerait des politiques et des investissements qui ont une incidence majeure sur la croissance et l’emploi et à titre d’objectif à moyen terme un outil budgétaire commun permettant d’absorber les chocs économiques dans la zone euro."
http://www.ambafrance-it.org/XXXIe-sommet-franco-italien
olaf
DOIT ON reprocher aux dirigeants allemands de s'occuper de leur pays ????
RépondreSupprimerMOI, je reproche aux dirigeants français de ne pas s'occuper du leur ????
L’allemagne avant tout et c'est normal pour eux quand les français auront compris cela nous aurons fait mentalement 99% du chemin pour sortir de cette ue nauséabonde et poussiéreuse ; le reste est pipeau .
RépondreSupprimerLes Allemands ont moins de patrimoine que les autres Européens mais beaucoup plus d'epargne, non ? Sinon, pourquoi refuseraient-il de lacher tout point d'inflation dans la zone Euro ?
RépondreSupprimerTalisker.
L'épargne fait partie du patrimoine, non ?
SupprimerOui, mais aussi l'immobilier, notamment.
SupprimerJe pense que si on refait le classement en ne comptant que l'epargne pure et dure, et pas le patrimoine tout entier, alors l'Allemagne est loin devant (simple intuition, je n'ai pas les chiffres).
Talisker.
C'est sûr que si on compare l'immobilier en bulle en France, Espagne avec l'immobilier allemand, ça donne une différence énorme.
SupprimerC'est n'importe quoi cette étude. L’Allemagne derrière la Slovaquie ou le Portugal... L'Espagne 1er pays qui ne soit pas un "parasite" fiscal (c'est peut-être pour ça qu'ils ont 25% de chômage, ils sont tellement riches qu'ils n'ont plus besoin de travailler...)
Dans l'article qui cite l'étude, c'est dit qu'elle a été faite en 2010. La bulle espagnole a pris un sacré coup depuis. Ce serait intéressant de comparer.
Le seul truc qui pourrait être utile dans cette étude, c'est si elle donne le patrimoine moyen? Parce que si l'Allemagne remonte dans le classement en prenant le patrimoine moyen plutôt que médian, ça peut montrer que les inégalités de patrimoine en Allemagne sont plus importantes qu'ailleurs.
Sinon hormis fournir une excuse à l'Allemagne pour obtenir une politique de déflation salariale des autres pays de la zone euro, je vois pas bien à quoi peut servir une étude menée de cette façon...
talisker
Supprimer"en ne comptant que l'epargne pure et dure"
Qu'est ce que c'est l'épargne pure et dure quand il y a bulle immo, risque de défaut sur les dettes et donc de rincer l'épargne, assurances vie, livret A... du petit épargnant ?
olaf
Il y a plusieurs SMIC en Allemagne, dont certains plus élevés qu'en France, d'autres plus bas à l'Est( sorte de dévaluation interne par rapport à l'Ouest).
RépondreSupprimerSinon, concernant l'intransigeance de Merkel, elle est très relative :
"Dans un entretien accordé au journal allemand Bild en avril 2013, Angela Merkel avait exposé son opposition ferme à l'instauration d'un salaire minimum national en Allemagne, en expliquant que le salaire minimum était la cause du chômage élevé dans les autres pays européens. Comme quoi les choses changent vite dans le merveilleux monde de la politique... "
http://www.captaineconomics.fr/theorie-economique/item/384-salaire-minimum-allemagne-merkel
olaf
« la confirmation d’une ligne dure sur l’Europe porte en germe la fin de l’euro et de l’Union Européenne. »
RépondreSupprimerUne étude récente d'envergure a montré quelle était la logique des processus décisionnels sur les questions européennes chez les dirigeants politiques nationaux (http://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2013/12/04/national-politicians-are-more-likely-to-base-their-eu-policy-on-the-interests-of-party-followers-and-big-business-rather-than-the-electorate-as-a-whole).
La conclusion de cette enquête est que les politiciens ne font pas attention du tout à l'opinion de la majorité des citoyens de leur pays lorsqu’il s’agit de déterminer leur position sur la politique européenne. Ils accordent un intérêt par ailleurs limité au point de vue de leurs sympathisants politiques. Ils sont en fait essentiellement influencés par l’opinion des élites économiques. Si la communauté des affaires est favorable à l'UE, alors les politiciens le sont également. Si elle est critique de l’UE, les politiciens lui emboîtent le pas.
Le jour où les milieux d'affaires ne sentiront plus leurs intérêts fondamentaux liés à la zone euro, la monnaie unique aura vécu.
YPB
CONCLUSION :
RépondreSupprimerLa FRANCE a raison. Tout d'abord elle a mis de l'ordre chez elle,??? nous nous chantons ....Ce sont les fourmis et nous les CIGALES ?
Ses dépenses publiques sont largement inférieures aux notres ?
leurs charges de production horaires sont semblables aux notres !!!!
Par conséquent leurs impots sur les entreprises sont inférieures aux notres...
Les intellocs le contestent, mais les intellos se contredisent..., et pour beaucoup sont dans le camp des NANTIS...
Ma proposition d'égalité salariale, avantages et retraites pour tous les travailleurs français est certainement plus crédible que ces messieurs qui défendent leurs intérêts
Si nous agissons ainsi, nous rivaliserons avec l'Allemagne, à condition que nous faisons le travail et TOUT LE TRAVAIL ???
Laurent , votre titre pour qu'il ait plus de force , n'hésitez pas à l'écrire à l'allemande : DEUTSCHLAND ÜBER ALLES ! C'est plus clair ainsi : l'histoire n'est qu'un perpétuel prolongement !
RépondreSupprimerDeutschland über alles ne signifie pas une domination :
SupprimerLes mots « Deutschland, Deutschland über alles, über alles in der Welt. » doivent dans ce contexte être compris comme un appel aux souverains allemands à mettre de côté leurs querelles et à concentrer leurs efforts sur la réunification de l'Allemagne. En allemand standard, « über alles » signifie « par-dessus tout » dans le sens de priorité et non de primauté ou supériorité, ce qui serait « über allem ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Deutschlandlied
olaf
À Olaf :
SupprimerSurtout qu'après « Deutschland, Deutschland über alles, … », les Allemands chantaient « von der Maas bis an die Memel » (de la Meuse au Niémen). Donc ça signifie quand même une certaine domination de terres non allemandes, ne vous en déplaise petit (ou grand) germanophile. Bonheureusement, qu'après 54, nos chers amis d'outre-Rhin ont arrêté de chanter ce couplet qui aurait offensé mes ptites oreilles alsaciennes.
Bonne fête de la Saint-Nicolas
Levelche
Vive le modèle allemand!! .....ou pas. Et dire que l'UMP a fait du modèle allemand son idéal sur Terre. Quels bande de crétins..
RépondreSupprimerInterview de Jean-Claude Werrebrouck : http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2013/12/04/j-c-werrebrouck-une-crise-de-surproduction-mondiale/
"Jean-Claude Werrebrouck revient ici sur la pensée dominante selon laquelle nous serions confrontés à une crise de l’offre, et non de la demande. Or si la déflation salariale améliore la compétitivité-prix d’un pays (souvent confondue avec la productivité), elle aboutit aussi, en comprimant la demande, à restreindre non seulement la consommation interne mais aussi les débouchés à l’export des pays concurrents. Appliquer à tous une politique mercantiliste à l’allemande ou à la chinoise est une aberration : tout le monde ne peut exporter plus qu’il n’achète… "
En Corée c'est pas terrible non plus :
SupprimerTrès peu d’emplois proposent des conditions correctes, la majorité ne permettent même pas de rembourser ces investissements. Certains se disent que c’est une bataille perdue d’avance.
http://seenthis.net/messages/204541
olaf
Pour info Marine Le Pen, présidente du Front national, et Denis Payre, créateur d’entreprise et fondateur de Croissance Plus débattent de la proposition du FN de la sortie de la France de l'euro. On constate que Denis Payre combat avec véhémence une telle proposition.
RépondreSupprimerhttp://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/interview/0203165297512-marine-le-pen-contre-denis-payre-passes-d-armes-sur-l-euro-634906.php
Argument bidon de Denis Payre, sur le prix de l'essence ignorant que le taux de change n'est qu'un des éléments du prix à la pompe. Argument exact sur la Grèce : La France ne prête pas directement à la Grèce mais apporte sa garantie sur les prêts qui lui sont accordés, mais si la Grèce fait défaut sur la dette il faudra bien que la garantie de la France joue. Et le problème est que la Grèce fera défaut sur sa dette, c'est inévitable avec son handicap de croissance et un endettement à 170 % du PIB qui ne cesse de croître. même si son gouvernement actuel s'entête à rester dans l'euro, le défaut arrivera inéluctablement. Un article du Figaro du 15 Mai 2012 sur une possible sortie de la Grèce de l'euro signalait :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/15/20002-20120515ARTFIG00527-et-si-la-grece-sortait-de-la-zone-euro8230.php
« Il existe deux relais de contagion pour la France. D'abord budgétaire: l'État pourrait perdre jusqu'à 58,5 milliards d'euros. Cette somme correspond à l'addition des deux prêts accordés via le fonds de secours européen pour un montant total de 26,4 milliards à quoi il faut rajouter la part que la France devra verser pour combler les pertes essuyées par la BCE et le FMI si ces derniers ne sont pas remboursés par la Grèce (10,5 milliards au total). En outre, d'après Fitch, la France pourrait devoir refinancer jusqu'à 22,2 milliards le réseau des banques centrales de la zone euro. Le deuxième coût est d'ordre privé et concerne l'exposition des entreprises et des banques à la Grèce. Ces dernières ainsi que les assureurs ont circonscrit une grande partie de leurs risques lors de l'opération historique de restructuration achevée en mars dernier ». Et la Grèce n'est pas le seul pays de la zone euro qui va devoir faire défaut sur sa dette :
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130723trib000777111/patrick-artus-un-defaut-est-inevitable-pour-les-pays-les-plus-vulnerables-de-la-zone-euro.html
« YPB » A mon avis les milieux d'affaires ont une peur panique de l'éclatement de l'euro car tout simplement ils ont des créances et des avoirs en euros. Récemment la banque Goldman Sachs a menacé le Royaume-Uni de déplacer le gros de ses activités en zone euro, à Paris ou Francfort. La banque Goldman Sachs n'a pas grand chose à perdre d'une sortie du royaume-uni (qui a conservé sa monnaie nationale) de l'union européenne, sauf qu'une telle sortie serait indirectement un facteur de fragilisation de la zone euro, ce que craint sans doute Goldman Sachs. Les milieux d'affaires souhaitent certainement une fédéralisation de la zone euro. Dans ce cadre l'attitude de gouvernement allemand qui défend l'intérêt national allemand comme l'attitude du gouvernement français qui ne fait les efforts de compétitivité adaptés à leurs besoins, sont des problèmes pour eux.
Point de vue original et intéressant sur l'attitude des gvt allemand et français
SupprimerJe ne suis pas du tout d'accord avec cette vision. Pour moi les allemands jouent les deux tableaux à savoir ne pas faire éclater la zone euro et faire que leur pays conserve son avantage comparatifs artificiel grâce à l'Euro (une bénédiction vs le mark qui aurait fait fois deux avec de tels excedent).
SupprimerL'interet et l'objectif de l'Allemagne mais également des Etats Unis est que l'Europe soit un marché unique avec une monnaie unique, point barre. Du coup le boss des Européens, ce sont les Allemands et ces derniers sont les fidèles vassaux des USA (l'objectif des Allemands est d'etre n°1 en Europe pas dans le monde !). Ces derniers n'ont qu'un seul interlocuteur à convaincre puisqu'il a tué ses concurents internes par effet de "gravitation". Vous me direz que les elites françaises et européennes ne vont pas se laisser faire. C'est là où tout le monde se trompe. Les politiciens et les élites économiques sont assurés du soutien du "banquier" exterieur qui les financera qd ça chauffera un peu et calmera le bas peuple via le tittytainment payé par la monnaie unique. Ces élites ont renoncé à l'idée de nation par interet objectif.
Ils jouent sur le temps long et ont une strategie claire : Les Etats Unis d'Europe. Même le peuple n'a pas gd chose à perdre finalement si ce n'est un peu de prosperité et beaucoup de liberté.
Ma seule vraie inquiétude dans leur système c'est l'effet de la grenouille éboullantée, à savoir que ce système maintien dans une forme de passivité. C'est comme pour le système soviétique, dès lors où la situation sociale se fige et que les élites ne bougent plus, on perd en agilité en réactivité face à la Nature (La Chine par exemple) et quand la réalité revient en force, on souffre terriblement voire on peut mourrir. C'est en cela que le projet Européen me fait peur, il veut dépasser la taille des nations mais je pense que la nation est déja à son stade critique pour faire face aux aléas de la destinée humaine.
superconar
RépondreSupprimerL'Allemagne sait que sa situation est très bancale, et bluffe pour espérer s'en sortir, mais elle est dans une mauvaise situation :
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100026190/france-fights-back-against-german-sick-man-of-europe/
olaf
En FRANCE, faisons donc aussi bien qu'en ALLEMAGNE, ce serait pas mal !!!!
RépondreSupprimerPour ça, il faut d'abord sortir de l'euro.
SupprimerJacques Sapir : http://russeurope.hypotheses.org/1811
"Nous faisons un effort considérable depuis plus de deux ans pour réduire notre déficit. Cet effort a commencé avec le précédant gouvernement (Monsieur François Fillon) et se poursuit avec le gouvernement socialiste actuel. Mais il n’est guère efficace, et nous aurons cette année un déficit de 4% du PIB et en 2014 un déficit de 3,7%. Or, si nous quittions l’Euro, nous pourrions aisément supprimer la plus grande part de ces déductions fiscales, et donc regagner pour 3% du PIB en recettes fiscales. On voit immédiatement que le déficit reviendrait à des niveaux très faibles."
"Le déficit budgétaire actuel est donc le produit de la stagnation économique qui entraîne la stagnation des recettes fiscales. Mais, les tentatives pour le réduire, soit en augmentant les impôts (ce qui est fait depuis deux ans) soit en comprimant les dépenses budgétaires (ce que voudrait faire la droite si elle revenait aux affaires), provoque un effet dépressif important sur la conjoncture."
Toujours l'interview de J.Sapir : http://russeurope.hypotheses.org/1811
RépondreSupprimerSur les relations franco-allemandes :
"la France a abandonné toute volonté et par conséquent tous moyens de négocier réellement avec l’Allemagne du jour où ses dirigeants ont déclaré que la construction européenne était leur objectif suprême. On ne peut négocier que si l’on arrive à convaincre le partenaire que l’on a d’autres solutions possibles. Or, depuis 1983, depuis ce que l’on appelle le « tournant Européen » de François Mitterrand, la France s’est elle-même mise la tête sur le billot et elle demande simplement à l’Allemagne « cinq minutes, Monsieur le bourreau ». Les dirigeants allemands l’ont bien compris, et ils font des sacrifices de forme qui permettent au gouvernement français de sauver la face. Sur le fond, nous sommes devenus les spectateurs de la politique allemande, une politique qui ne regarde que les intérêts de l’Allemagne, mais qui les déguise sous les oripeaux de la construction européenne. C’est l’une des raisons de la montée d’un sentiment anti-européen très puissant en France mais aussi en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne."
@ Anonymes
RépondreSupprimerA priori oui, car légère baisse de compétitivité et augmentation de la demande interne allemande.
Cela dépend des secteurs. Dans l’industrie notamment, il y a des postes mieux payés en Allemagne qu’en France, mais l’absence de SMIC fait que les bas salaires sont plus faibles qu’en France (17% des emplois sous un SMIC à 8,5 euros par heure tout de même). Après, il est bien évident que cela dépendra des modalités d’application (et notamment du statut des travailleurs détachés, même si, théoriquement, les règles européennes sont claires : il faut appliquer le niveau de salaire du pays où ils travaillent).
@ Olaf
Merci pour toutes ces précisions
@ Gilco56 & Patrice
Assez d’accord. Les comparaisons sur les dépenses publiques sont biaisées car nous ne comparons pas les mêmes périmètres.
@ Talisker
L’épargne est incluse dans le patrimoine. Même si on exclut l’immobilier, il n’est pas impossible que l’Allemagne reste mal classée. N’oublions pas que les prix de l’immobilier sont raisonnables en Italie
@ Bip
Même si les prix ont baissé de 20%, cela ne change pas le sens général. Merci pour l’interview
@ YPB
Etude très intéressante et bon sujet de blog.
@ Exvil
J’avais hésité à le faire.
@ Anonyme
Assez d’accord. Je crois qu’ils craignent que cela ne mène une remise en cause fondamentale de l’organisation financière actuelle
@ Superconar
Je pense que le mécanisme qui devait mener aux Etats-Unis d’Europe est plus que grippé.
Si les Allemands sont ceux qui ont le moins d'epargne, pourquoi alors sont-ils les plus tatilllons sur la rigueur budgetaire et la maitrise de l'inflation ? Cela me semble illogique, je ne comprends plus rien...
RépondreSupprimerTalisker.
@ Talisker
RépondreSupprimerParce que du coup, ils sont encore plus craintifs à l'idée de devoir payer pour les autres...