La
situation en Ukraine est troublante. Bien sûr, le régime au pouvoir n’est
sans doute pas un modèle de démocratie. Néanmoins, il est issu des élections de
2012 et surtout, que dirions-nous si la situation était inversée, et que les
manifestants dénonçaient le gouvernement pour ses projets européens ?
Une
question de perspective
Pour
beaucoup de médias comme The Economist,
la messe est dite en Ukraine. Il y a d’un côté de gentils manifestants qui
veulent rejoindre le camp du progrès, celui de l’UE, et de l’autre le méchant
gouvernement qui
a finalement refusé de s’associer avec le camp des lumières, pour s’associer
avec la Russie de Poutine. Consciemment ou inconsciemment, le biais dans le
traitement de l’information est considérable. Ne peut-on pas imaginer qu’il y a
un parti-pris dans cette couverture médiatique ? Il est difficile de ne
pas imaginer que si des manifestants pro-russes manifestaient contre les
projets européens d’un gouvernement en place, ils seraient alors traités de
factieux mettant en cause la démocratie.
Il ne faut
pas oublier que l’équipe au pouvoir est issue des élections législatives de
2012. Mais il faut aussi bien reconnaître que
les conditions de ces élections ont été remises en cause par l’OSCE, qui a
parlé de « pas en arrière »
par rapport à 2010. Problème supplémentaire, la
principale responsable de l’opposition, et ancienne Premier Ministre, Ioulia
Tymochenko, est en prison. Elle avait obtenu 45,9% des voix lors de
l’élection présidentielle de 2010, contre 48,5% à Viktor Ianoukovytch. Cependant,
ce dernier a presque toujours penché en faveur de la Russie quand son opposante
regardait plus vers l’Europe. Les Ukrainiens ont tranché dans un sens pro-russe
lors des deux dernières élections.
Dans le
doute, s’abstenir
Et le choix
de Viktor Ianoukovytch n’est pas si surprenant, même si les autorités
européennes ont espéré jusqu’au bout. Plutôt du côté pro-russe, il peut aussi
le justifier par les espèces sonnantes et trébuchantes que la Russie pourrait
apporter à l’Ukraine. The
Economist s’est fait l’écho de la demande
financière extravagante que Kiev aurait transmise à Bruxelles, 160 milliards
d’euros d’ici à 2017, pour rejoindre le camp européen. Moscou a
les ressources naturelles et une stratégie politique qui lui permettent de
soutenir économiquement (d’autres diront « acheter ») son voisin.
Mais du
coup, que conclure ? Il est tout sauf évident qu’une nette majorité d’Ukrainiens
étaient favorables à l’accord, contrairement
à ce qu’avance un peu vite The Economist.
En outre, on a connu des gouvernements qui passaient outre des votes
populaires, sans créer un tel scandale. Il
faut dire que ces votes populaires étaient hostiles à cette sacro-sainte UE…
En fait, il s’agit peut-être seulement du énième affrontement des deux camps
qui fracturent la vie politique de l’Ukraine. Et ce n’est pas parce qu’il ne
penche pas vers nous qu’il faut disqualifier le camp pro-russe, qui avait gagné
les élections de 2010, même s’il ne s’agit pas non plus de lui accorder un
blanc-seing étant données certaines dérives.
Ianoukovitch est soutenu par peut-être 40% de la population, tout l'Est et le Sud de l'Ukraine, les régions russophones.
RépondreSupprimerL'Ukraine a toujours été divisée en deux, il suffit de regarder les cartes électorales depuis l'indépendance.
Les manifestants ne sont représentatifs que de l'Ouest, qui a toujours regardé vers la Pologne.
Les médias ne sont pas neutres, même en politique étrangère ils ont des choix idéologiques fondées sur un occidentalo-centrisme et un droit de l'hommisme qui est leur seule grille d'analyse des pays dont la Russie. Comme au temps de la guerre froide! Aucune analyse politique, économique et sociale en dehors de ce prisme déformant. puisqu'ils pensent que le seul développement de la Russie est du au fait d'être un grand producteur et exportateur de matière première comme le pétrole et le gaz. Alors que quand Mittal a fait main basse sur Arcelor il y avait une alternative qui était russe du nom de Severstal ce qui fût jugé impensable par la bienpensance.
RépondreSupprimerCes gens qui manifestent font partie de la partie la plus occidentale de l'Ukraine et ne veulent pas voir à quel point l'économie de leur pays est imbriquée avec celle de la Russie et donc qu'ils ont plus à perdre en rejoignant l'UE dans la mesure où la Russie n'aurait plus de raison de leur fournir le pétrole et gaz à un prix préférentiel par rapport au prix du marché. En général la Russie s'est engagée à prêter bien plus d'argent que l'UE n'en promet, ces 2 pays sont complémentaires avec 3 siècles d'histoire commune et l'Ukraine est le coeur historique de la Russie! Enfin comme lors de la Révolution Orange on peut penser que l'argent de toutes les organisations internationales ONG et autres n'y ont pas été étrangères comme maintenant et de ce fait depuis la Russie a adopté la même loi que les US pour contrôler leurs actions dans le pays. Si l'Ukraine cédait au mirage de l'UE elle ne tarderait pas à déchanter comme la Lettonie notamment, dans tous les pays l'UE déçoit beaucoup et nous en verrons le résultat notamment en France le 25 mai 2014;
Difficile effectivement d'y voir clair mais bien sûr la présentation médiatique est bidon. En tous les cas, cette orientation vers l'Est semble plutôt favorable à un équilibre mondial et européen. Mondial, parce qu'après des années 90 désastreuses pour la Russie (adhésions à l'OTAN de pays voisins notamment), ce retour en force marque un coup d'arrêt du mouvement atlantiste. Européen, parce qu'une Ukraine regardant vers l'Ouest renforcerait sûrement encore un peu l'aire sous influence allemande.
RépondreSupprimerLes Polonais connaissent bien les ruses... Les Ukrainiens 20 ans avant avaient le meme niveau de vie que la Pologne ... Le decal age maintenant est considerable, et la Russie de POUTINE nw veut surement pas d'une Ukraine plus Riche et plus libre.... A SA Frontieres, .... Il device deal difficile au "petit tsar" ( ex KGB et FSB) de Faure comprendre a son people que malgre la Richesses de la Russie, le pays (hors Moscou est sea Capitales Régionale "'Maffieuses" ) reset d'une pauvrete incomprehensible.... Une realities pour crux qui connaissent la Russie profonde.
SupprimerVu la politique monétaire de la BCE, l'UE n'a pas un sou pour soutenir l'économie ukrainienne, donc le dossier est plié.
RépondreSupprimerolaf
Indépendamment de cela un parti comme DLR aurait tout intérêt a prendre langue avec la Russie il me semble avoir aperçu a une université des gens du cercle Aristote ?
RépondreSupprimerPrestation grandiose d'E.Todd lundi soir à Mots croisés. Tout y est passé : l'UE, l'euro, la démocratie, nos dirigeants, ...
RépondreSupprimerEspérons que des propos semblables soient exprimés de plus en plus fort!!
Extrait très court (2min) : http://www.youtube.com/watch?v=f5a8WSfBCpc
Ses interventions (20min) : http://www.youtube.com/watch?v=oW43U_NaJQI
Totalité de l'émission : http://www.france2.fr/emissions/mots-croises/diffusions/09-12-2013_157420
C'est vrai Todd est remonté dans mon esprit surtout par rapport au interventions clownesques d'Apparu et Berger
SupprimerLa dernière plaisanterie de Karine :
Supprimer« D’abord, première chose sur le Japon. Le Japon est en train de re-rentrer en récession » et sur un ton sarcastique « donc c’est sans doute un modèle intéressant mais qui à mon sens n’est pas encore tout à fait abouti »
http://www.atlantico.fr/decryptage/cerveaux-economiques-ps-encore-fois-en-plein-deni-realite-nicolas-goetzmann-922436.html
olaf
Elle va quand même avoir du mal à ressortir une blague du même niveau que ça : http://www.amazon.fr/Trente-glorieuses-sont-devant-nous/dp/2919547038
SupprimerPour une fois qu'il dit une chose intelligente on lui pardonne toute la propagande bidon sur l'hollandisme revolutionnaire. La France a les intellectuels qu'elle mérite continuez comme ça et de plus en plus pire ça sera.
Supprimer@Fiorino
SupprimerC'est plutôt l'inverse. C'est toi qui ne lui pardonnes pas une de ses prises de position et qui jettes tout le reste...
Olaf.
SupprimerQuand Berger utilise le mot intéressant, on sait ce que ce mot veut dire. J'ajoute que ce qui serait intéressant, c'est que Berger disparaisse de la circulation. Comme ses petits camarades soc' lib'.
Demos
@ Bip
SupprimerOn ne peut pas mieux résumer.
@ Démos
Il est effarant qu'une personne comme elle soit l'architecte de la pensée économique du PS.
L'Ukraine est un front géopolitique entre l'UE et la Russie.
RépondreSupprimerLa Russie a pour elle les disponibilités financières, le gaz, la réactivité politique d'un Etat centralisé gouverné par un seul homme, le poids de l'histoire à savoir la proximité culturelle, linguistique avec l'Ukraine...
En face l'UE dispose du prestige moral d'être constituée de démocraties libérales, mais dont elle maltraite la souveraineté puisqu'elle est programmée pour la combattre et à terme l'éliminer ; elle a aussi pour elle la certitude de représenter les forces du progrès, de l'avenir. Bref elle se prend pour le phare de l'humanité et s'étonne par avance qu'on puisse refuser le modèle qu'elle propose.
Le combat est inégal. L'avoir délibérément cherché sur le terrain de l'adversaire prouve le degré de nullité des dirigeants européens. On a pourtant tendance à estimer qu'en France par exemple les énarques et accessoirement les polytechniciens qui dominent le pays ont appris, aux frais du contribuable, deux ou trois petites choses en matière de stratégie et de géopolitique. Au vu des résultats, c'est avoir jeté l'argent pas la fenêtre.
Quant à la couverture médiatique... celle-ci est contrôlée par des néolibéraux, antisouverainistes et antinationaux, qui ne croient qu'aux vertus de la supranationalité et du libre-marché. Il n'y a strictement rien à en attendre d'autre.
Le scénario de la crise ukrainienne est donc écrit d'avance. La Russie va administrer la leçon qu'elle mérite à l'UE, à ses élites politiques et médiatiques . Qu'un tel pays soit une dictature ne doit pas empêcher de considérer qu'il est finalement mieux gouverné que la plupart de nos démocraties occidentales, c'est à dire plutôt dans le sens des intérêts et de la puissance de la Russie.
Francis Commarrieu.
Quant aux Eurocrates de Bruxelles et aux européistes de tout poil il convient de leur dire « bas les pattes » devant l’Ukraine. Ne cherchez pas à provoquer une guerre civile aux conséquences géopolitiques incalculables pour la défense de vos intérêts particuliers.
RépondreSupprimerhttp://russeurope.hypotheses.org/1822
olaf
Olaf en Ukraine il y aura toujours des tensions d'ailleurs je trouve assez intéressant qu'ici les gens dénoncent l'anglais mais quand les russes achètent les médias ukrainiens pour y imposer le russe vs l'ukrainien alors ça passe comme une lettre à la poste.
Supprimer
RépondreSupprimer@ Typhon
Merci pour ce rappel.
@ Anonyme & Olaf
Il est clair que choisir l’UE plutôt que la Russie coûterait cher à l’Ukraine.
@ Rieux
Le manque de nuance est effarant
@ Bip
Merci. Todd est vraiment excellent.
@ Olaf
Quand on pense qu’elle est responsable du programme économique du parti, cela montre vraiment que le PS doit disparaître. Merci pour le lien.
@ Francis
Le pire est que je crois que ce n’est pas une question de contrôle de l’information, mais bien plus un biais inconscient, intériorisé, sans la moindre pression.
@ Laurent Pinsolle
RépondreSupprimerEn France aussi les électeurs ont voté pour sarko qui avait dans son programme le TCE et les français ne sont pas descendu en masse dans la rue nonobstant les appel à manifester donc la critique que vous faites au média sa s'applique à vous aussi, nous ne sommes pas dupes votre détestation de l'UE vous fait soutenir la Russie. En ce qui me concerne qu'ils se débrouillent. Quand à Todd comme d'hab vous allez vous faire avoir avec son discours, vous verrez qu'en 2017 ils soutiendra encore et encore hollande.
@Fiorino,
Supprimerau deuxième tour des Présidentielles de 2007, les deux candidats avaient appelé à voter oui au TCE en 2005. Comme quoi, le choix était un peu contraint...
Mais surtout, je ne vois pas le rapport entre le TCE et Sarkozy comme président de la République: depuis quand le mandat présidentiel est-il impératif? Le fait de tenir une promesse n'engage pas plus que le contraire! Non seulement le TCE n'a pas été simplifié, mais pire, il nous a été à nouveau soumis sous une autre forme, et ratifié par le Congrès. En fait, je considère que notre Vè République a été abolie à partir du 4 février 2008...
CVT
CVT
SupprimerLa République tout court ... De tels procédés ont aboli la République tout court, nous sommes ailleurs aujourd'hui, sur une autre voie, comme l'a très bien expliqué Jacques Sapir.
Demos
@Laurent Pinsolle,
RépondreSupprimeren fait, Ianoukovitch est un véritable homme d'état car il a essayé jusqu'au bout de jouer sur les deux tableaux Russie-UE dans l'intérêt du pays. Certes, il est russophile, mais il sait compter l'argent à court terme: sans la Russie, il semblerait que l'Ukraine soit en défaut de paiement, et en plus, il y a le sempiternel chantage à la coupure de gaz en hiver.
Les manifestants "oranges" ne sont pas raisonnables ni futés: comment peuvent-ils compter sur l'UE alors que celle-ci est en pleine crise? C'est la Russie et non l'UE qui a sauvé Chypre du désastre, ils devraient tout de même s'en rendre compte, malgré leur aversion pour la "mère Patrie"...
Sans compter qu'une adhésion de l'Ukraine à l'UE signifiera une partition de fait ou de droit du pays: la Crimée refusera d'entrer dans l'OTAN...
CVT
Les manifestants "oranges" ne savent pas ou ne veulent pas savoir, et dans le fond, cela revient au même, que l'UE est en crise.
SupprimerDe la même façon que d'autre pays d'Europe, notamment balkanique, semblent chercher à rentrer dans l'UE, ce qui intéresse ces candidats à l'adhésion, c'est probablement l'aspect identitaire : il faut faire partie de ceux qui paraissent civilisés et qui ont gagné la guerre froide. Les conséquences à terme sur le niveau des salaires ou bien la croissance économique sont reléguées hors du champ de vision, ou peut-être bien inversés par rapport à ceux que nous pouvons envisager pour ces peuples.
L'UE, cet ensemble si riche, avec une monnaie si forte... Ce niveau zéro de la réflexion est aussi celui des cadres de l'UMPS et de la sphère médiatique mainstream. On ne peut pas trop en vouloir aux Ukrainiens oranges.
FC.
Ces gesticulation politico-mediatiques ne sont qu'a destination des peuples de l'ue tous ceux qui s'intéressent un peu a la Russie savent que Poutine a reconstitué les forces de celle ci et qu'il a décidé de dire stop a l' expansion de l'ue . La Russie est désormais un pays qui compte sur l’échiquier international nous l'avions oublié .
SupprimerLes Ukrainien , s' ils rentrent dans l UE pourraient ouvrir des centre de recherches en France.
RépondreSupprimerParce ce on commence à détruire des emplois dans ce secteur. Cela veut tous simplement dire que les delocalisations ont atteint le cerveaux des entreprises.....les chercheurs pourront toujours se convertir dans la boulangerie car il y a pas de rique de délocalisation à moins d' avoir des boulangers travailleurs détachés :
http://www.usinenouvelle.com/article/desindustrialisation-la-r-d-craque-a-son-tour.N225365
Les dirigeants et les médias aux mains des privilégiés ne font aucune analyse politique, économique, géostratégique, ils penchent juste dans le sens de leurs intérêts. La démarche est toujours aussi simple et limpide.
RépondreSupprimerPour le comprendre, il faut cesser de croire au Père Noël et regarder le monde en face.
Demos
La façon dont l'UE s’élargit est totalement inacceptable.
RépondreSupprimerIl s'agit de prélever sur les pays a haut salaires pour subventionner les pays à bas salaires afin que ces derniers soient encourager a rejoindre l'UE maximiser le dumping social et fiscal car les subventions permettent aussi de baisser les impots.
Bref on paie pour eux et en récompense on perd nos emplois.
La croissance promise ? Pour les rentiers et actionnaires seulement.
Cath Anonyme
RépondreSupprimerJe souhaite de tout mon cœur que la clique européiste prenne dans cette affaire la claque gigantesque qu'elle mérite, non seulement pour le plaisir coupable qu'il y aura à les voir déconfits, mais aussi pour le peuple ukrainien et pour cette magnifique Ukraine, qui ne mérite pas de devenir le énième satellite d'une technostructure inhumaine, où les peuples sont martyrisés et détruits, les pays vendus, les populations réduites en esclavage et submergées contre leur volonté.
Oui, je souhaite à l'Ukraine de rester dans le giron du Tsar, car il n'a, à ma connaissance, jamais abandonné les peuples qu'il protège (voir la Syrie), quand bien même ses intérêts il défendrait aussi.
Oui, je souhaite de tout mon cœur que l'Ukraine échappe au destin pitoyable qu'une grande nation comme la notre est en train de subir, sous le joug de la nouvelle URSS, car celle qui a disparu s'est reconstituée à nos dépens, et c'est nous qui aujourd'hui la subissons, sous la férule du Polit Buro de la commission.
Oui, je souhaite à nos frères d'Ukraine, de continuer à vivre même près de l'Ours, cela vaut mieux que de côtoyer la hyène, qui devrait être l'emblème réel de l'ue.
Pour tout ce que ça leur apportera, et tout ce qu'ils éviterons, je souhaite à l'Ukraine le meilleur, car nous vivons le pire, et dans deux ans, nous reparlerons de tout ça, en la regardant exulter quand nous mêmes seront définitivement morts, achevés par les bons offices du petit télégraphiste obéissant de bruxelles, larbin parmi tant d'autres mis en place dans tous les pays d'Europe enchainés à ce monstre, quand eux auront la chance d'échapper à tout ça.
Enfin, je ne peux que me réjouir de voir Poutine une fois de plus, sans bruit, sans fla fla, sans trompette et en majesté, bais.. sans ménagement l'Empire américain, dont on oublie évidemment pas qu'ils est, pour des raisons stratégiques et idéologiques, derrière l'agitation des propagandistes de l'ue (comme il est également derrière le forcing de l'adhésion de la Turquie).
J'espère vraiment que l'Ukraine va tenir, c'est ce qu'on peut lui souhaiter de mieux.
@ Fiorino
RépondreSupprimerD’abord, ici, je ne vois pas en quoi on peut dire que je soutiens la Russie. Je dis simplement que l’UE aurait intérêt à ne pas se mêler des affaires de l’Ukraine. Ce qui est intéressant avec cette histoire d’accord avec l’UE, c’est que des médias défendent des manifestants qui soutiennent un accord avec l’UE sans légitimité démocratique et contre l’avis d’un gouvernement élu mais qu’ils n’ont guère tiqué au processus cavalier employé par Sarkozy. Il faut rappeler ici qu’il avait promis « un traité limité aux questions constitutionnelles et prenant en compte le non de 2005 » et qu’il a fait voter un TCE bis. Encore une fois, il a menti.
@ CVT
En revanche, Royal promettait un référendum.
Ianoukovitch, homme d’Etat, je n’irais pas jusque là étant données la manière dont s’est passée l’élection législative de 2012 et les rumeurs de corruption qui touche son entourage proche. Après, il est vrai qu’il semble défendre les intérêts de son pays.
@ FC
Mais ils espèrent toucher les subsides des fonds structurels.
@ Abdel
Malheureusement, on laisse tout faire…
@ Démos
Assez juste dans ce cas.
@ TeoNeo
Très bon résumé.
@ Cath
J’espère que l’Ukraine pourra choisir de manière souveraine.
@Laurent Pinsolle,
RépondreSupprimerdésolé, mais personne n'est vraiment net en Ukraine!
Si Ianoukovitch est "soutenu" par des oligarques, on ne peut pas dire que l'opposition soit blanche! L'égérie des "orangistes" (historiquement, j'ai très peu de sympathie pour les gens qui utilisent cette couleurs, notamment en Irlande du Nord et en Belgique...) Ioulia Timochenko est en prison pour prévarication! Certes, son casier a été lesté, mais il est peu douteux qu'elle était une affairiste hors pair, n'hésitant pas à aller à Canossa en faisant des affaires avec l'"ennemi" russe...
CVT
Bonjour,
RépondreSupprimerJe me permets de vous laisser le lien vers une tribune que je viens d’écrire il y a trois jours, à mon retour d’Ukraine car il faut savoir que le contexte a énormément (!) changé depuis les élections présidentielles de 2010.
http://violetamoskalu.over-blog.com/du-sang-sous-le-sapin-de-no%C3%8Bl-en-ukraine%E2%80%A6.html
Les choses sont beaucoup plus complexes aujourd’hui, les analyses et les articles publiés dans certains média européens gagneraient en pertinence en cherchant à sortir des stéréotypes de la révolution orange de 2004.
L'analyse du Dr Alexandre Melnik met en perspective l'EuroMaidan à Kiev en le comparant avec la chute du Mur de Berlin et il a raison de dire que l'avenir de l'Europe se joue à Kiev en ce moment.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/europe/221186260/avenir-europe-joue-a-kiev
Bien cordialement
Violeta Moskalu