vendredi 17 janvier 2014

Fusion des régions : ce n’est pas la solution !


C’est un des ballons d’essai lancé par François Hollande lors de sa conférence de presse de la rentrée. Mais il est assez illusoire de vouloir faire des économies en fusionnant quelques régions et départements. Il faut envisager des réformes bien plus radicales que cette resucée du rapport Balladur de 2009.



Et vogue la galère territoriale…

Contrairement aux préjugés, notre Etat central n’est pas si dépensier. De nombreuses études montrent au contraire que l’Etat n’a pas tant de fonctionnaires que cela, pas si bien payés que cela, dans de nombreux domaines. J’ai détaillé le cas de l’éducation nationale récemment, mais on pourrait également parler des forces de police ou même de l’administration du budget, en manque criant de personnel pour lutter contre la désertion fiscale par exemple. En revanche, il semble que nous dépensions davantage que la moyenne pour notre système de protection sociale et pour nos collectivités territoriales, même s’il faut reconnaître que l’Etat leur a transféré des compétences, rendant les comparaisons difficiles.



En fait, nous sommes passés de 1,2 à 1,75 millions de postes de 1998 à 2010, près de 50% de hausse ! Pire, malgré l’envolée de l’effectif de l’intercommunalité (de 50 à 170 mille personnes en 12 ans), les effectifs des communes sont passés de 1 à 1,2 millions. Non seulement l’intercommunalité semble venir en addition et ne permettre aucune synergie, mais la complexité de la gestion induite pourrait même provoquer une augmentation des effectifs dans les communes ! Le Huffington Post rapporte une étude qui affirme qui les fusions de région ne changeront pas grand chose. Logique étant donné que les effectifs régionaux ne représentent que 5% du total des collectivités locales !

Pour une solution radicale

Dans le dossier du Monde, est pointé le nombre de communes, mais a-t-on des données montrant que les petites communes nous coûtent disproportionnellement cher ? De même, il ne faudrait pas oublier qu’il y a 30 ans, l’organisation de la France reposait uniquement sur les communes et les départements. Depuis, on a ajouté des régions, des intercommunalité et maintenant, on veut créer des métropoles ! C’est surtout la création de ces nouvelles couches qui explique l’envolée des dépenses. L’intercommunalité et les régions mordent sur les compétences des départements mais ce dernier reste plus important. Ne serait-il pas plus simple d’organiser nos territoires sur la commune et le département ?

En effet, c’est ainsi que la France est organisée depuis plus de 200 ans. Il y a une identité forte au niveau de ces deux échelons et cela ne marchait pas si mal. La suppression des régions et les intercommunalités dégagerait évidemment de grosses économies. Mais surtout, cela serait un moyen d’être plus efficace et transparent, pour un meilleur fonctionnement de notre démocratie. Mieux encore, cela reviendrait à s’appuyer sur des communautés existantes. Car il est difficile de ne pas voir dans la promotion de certains échelons (parfois artificiels) la volonté d’affaiblir des structures traditionnelles (nation, commune, département) qui structurent pourtant notre vie et notre identité depuis longtemps.

Pour réuire notre mille feuille administratif, il vaut mieux supprimer carrément un ou deux échelons et se reconcentrer sur ceux qui ont fait leur preuve. Mais parce que les régions sont de facto alliées à l’Europe contre les nations, certains veulent les renforcer, comme avec la charte des langues régionales.

39 commentaires:

  1. Difficile de voir autre chose que l'emprise de l'Union Européenne dans cette mesure. En effet, en créant de plus grandes entités régionales, on souhaite affaiblir encore un peu plus l’État-nation.

    De plus, je partage votre analyse sur la suppression de certains échelons administratifs créés artificiellement (Métropole, Région, EPCI) et qui n'apportent rien de plus qu'une complexification organisationnelle, notamment par le biais de financements croisés.

    Par ailleurs, si le gouvernement est frileux pour la suppression de certains niveaux de collectivités, il pourrait réfléchir à mieux clarifier les compétences de chacune d'elle et ne pas réaffirmer la clause de compétence générale comme cela vient d'être fait.

    Néanmoins, il me semble que le Président a évoqué ce sujet lors de sa conférence de presse dans le but de montrer qu'il avait encore le pouvoir de changer les choses. Mais la politique économique ayant été abandonnée à des instances non démocratiques, il reste au pouvoir en place les questions sociétales et institutionnelles pour donner l'illusion du pouvoir aux citoyens...

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  2. J'ai également oublié de mentionner le jeu dangereux auquel joue le gouvernement.

    En se cachant derrière la disparition ou la fusion de certaines régions, on masque la mesure la plus dangereuse : celle qui consiste à confier un pouvoir réglementaire aux collectivités territoriales.

    En effet, déjà évoqué par Jean-marc Ayrault lors de l'épisode des bonnets rouges en Bretagne, il semble que cela devienne l'objectif pour l'ensemble des futures régions.

    Cela risque de remettre en cause l'unité de notre République ainsi que l'égalité de traitement entre citoyens car les normes pourront être différentes selon la collectivité territoriale dans laquelle on se trouve. Pour l'instant, les contours sont encore flous, mais il convient d'être extrêmement vigilent sur ce point.

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  3. Le problème des communes c'est que 90% d'entre elles sont très petites et ne peuvent pas avoir de politique: pas d'équipe dirigeante à temps plein, pas de budget permettant de faire le moindre projet, forte pression pour du copinage et le statu quo. Fusionner les communes est une solution pour ce problème de gouvernance, pas forcément pour faire des économies. La logique serait de transférer le pouvoir des communes vers les cantons, en faisant des ensembles d'aux moins 10 000 habitants.

    Cette fusion des régions est logique, si elle s'accompagne d'une suppression des départements. Les départements étaient justifiés à l'époque où on voyagé à pied ou en charrette, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

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    1. En même temps, on ne demande pas aux communes rurales de se lancer dans une politique de grands travaux.

      Et comme maintenant on se déplace en TGV, autant en rester au niveau national pour les politiques économiques.

      Par contre, pour les gens qui n'ont pas les sous du billet de TGV, ceux qui bénéficient de l'aide sociale par exemple, il ne faut pas trop éloigner le centre de décision, sans quoi ils n'auraient pas les moyens d'y aller.
      Les départements, qui gèrent les RSA, s'imposent donc : leurs administrés pourront ainsi s'y rendre dans la journée, en charrette, en bus ou en VTT.

      Au total, la solution naturelle est donc bien : petites communes, pas de régions (ou alors en l'état actuel, pour ne pas mettre Raffarien totalement au rancart), et les départements.

      Voili voilou...

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    2. les communes rurales ont de grands travaux a réaliser !! grand à leur échelle bien sur :
      entre autre :
      - alimentation en eau
      - gestion des eaux usées
      - entretient des routes
      - gestion des déchets
      - ecoles
      - etc.
      Avec bien sur le respect des normes qui changent tous les 3 jours et qui sont de plus en plus exigeantes.
      C'est pour cela que les petites communes doivent se regrouper.
      Apres, perso, je pense qu'elles peuvent garder leur nom et leur identité si elles le souhaitent, mais qu'une seule équipe gère les choses a grande échelle pour pouvoir rationnaliser les choses et pas faire de chose mal, en double (ou plus) chacun dans son coin...

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    3. "En même temps, on ne demande pas aux communes rurales de se lancer dans une politique de grands travaux." Alain t'a répondu, le moindre aménagement ou entretien d'infrastructure est très difficile pour les communes de 50 à 500 habitants, c'est très difficile de planifier et financer des travaux qui représentent plusieurs années de budget.

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    4. @ Alain34

      Les grands travaux que vous citez pourraient tous être pris en charge par le département, et l'ont d'ailleurs tous été à un moment ou à un autre dans le passé, à l'exception de l'école que je préfèrerais nationale plutôt que départementale.

      Il n'y a aucun besoin ni de la région ni de l'intercommunalité, ni des métropoles.

      Ivan

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    5. Quand on veut modifier les structures politiques, comme bien d'autres choses, il s'agit en général d'un effet de mode, de faire autrement, d'être moderne. Moderne comme la nouvelle politiques des "socialistes" français. D'ailleurs, vous noterez qu'il n'y a jamais aucun argument convaincant, décisif, voire pas d'argument du tout.

      Demos

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    6. "Les grands travaux que vous citez pourraient tous être pris en charge par le département, et l'ont d'ailleurs tous été à un moment ou à un autre dans le passé" Sauf que ce n'est plus le cas aujourd'hui. Franchement je vie à la campagne dans le nord Est et je me rend bien compte de l'enfer politique des nano-communes, c'est très archaïque et conservateur comme fonctionnement, c'est catastrophique.

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    7. Toutes ces nano-communes n'avaient qu'un seul interlocuteur avant la décentralisation : la préfecture. Et elles avaient l'habitude de faire faire leurs comptes par le percepteur.

      Au moins quand vous faites tenir votre comptabilité par le percepteur (parce que vous n'y connaissez rien) il n'y a aucun risque de fraude fiscale !

      Après la décentralisation le conseil général a pris de l'importance au détriment de la préfecture mais ce n'était pas trop grave car c'étaient toujours les mêmes interlocuteurs issus de la préfectorale qui de fonctionnaires d'état étaient devenus fonctionnaires territoriaux.

      Maintenant le maire de la nano-commune doit jongler entre l'intercommunalité, le conseil général, le conseil régional, voire l'Europe, et il peut de moins en moins compter sur le soutien de la préfecture dont les effectifs ont été sabrés par Sarkozy (LOLF, c'est-à-dire non-remplacement d'un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite)

      Même problème pour le percepteur, qui a été sabré pour les mêmes raisons.

      L'ancien système était bien meilleur. Il était était beaucoup plus simple, et compatible avec l’existence de toutes petites communes.

      Si les nano-communes ne sont plus viables aujourd'hui c'est uniquement à cause de la décentralisation et du démantèlement des services publics autrefois assurés par l'état.

      Ivan

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    8. À « Karg se »

      Ce qui est catastrophique, c'est la métropolisation globale. Bien sûr, quelques métropoles françaises sont indispensables, avec Paris en tête, pour attirer les investissements étrangers, mais généraliser ce type d'aménagement du territoire, qui commence avec la suppression des petites communes puis la disparition progressive des petites agglomérations villageoise, à l'échelle nationale c'est catastrophique.
      Pourquoi c'est catastrophique cet « aménagement à l'américaine » ? Bétonnage intensif, embouteillage et pollution monstre, concentration de toute la population, stress, absence de « nature véritable », et à la place des villages et des campagnes vidés, des champs intensifs lessivés et élevages industrielles d'OGM, bref, une artificialisation totale du territoire… ça c'est une catastrophe pas les « nano-communes » ! Je rappelle que si on s'engage dans cette voie (et c'est en cours avec le futur statut des métropoles versus les "collectivités rurales") notre pays sera défiguré écologiquement. Les États-Unis peuvent se le permettre (34hab/km²) mais pas nous (114hab/km² ! ).

      L'enjeu c'est d'accepter la vie campagnarde, privée comme professionnelle, dans la modernité. C'est très faisable et même vital pour la durabilité de notre économie sauf que c'est en contradiction complète avec l'idée d'ultra-mondialisme ultra-libérale …
      Bref, c'est pour cela qu'il faut préserver et renforcer les petites communes en revenant sur les dérives des décentralisations comme le suggère Ivan et en limitant les excès de l'artificialisation et de la métropolisation. Écoutez un peu ce que dit Légasse sur la gastronomie, l'agriculture et la ruralité, ça vous fera du bien au lieu d'injurier les archaïques et infernaux petits hameaux …

      Levelche

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  4. Une remarque en passant.
    Le PS a voté en 2013 le scrutin binominal pour les prochaines "cantonales" : un homme et une femme pour le poste. Il y a en France, 4000 cantons environs. Un conseillé régional est payé entre 1500 et 2600€. En prenant 2000€ en moyenne, ca nous fait 4000x2000x12 = 96M€/ans de rémunération brute.
    Je suppose, j'ai pas trouvé l'info, que le binome qui sera élu ne va pas se partager l'indemnité (ni les frais, les petits fours, voyages "d'études", etc)
    Cette blagounette inutile va nous couter mini 100M€ pour RIEN.
    Et PERSONNE n'en parle.

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    1. Je me répond à moi même : En fait le redécoupage des cantons en divise le nombre par deux pour qu'au final il y ait le même nombre d'élu.
      Ca limite la casse...

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  5. jeff

    Bonjour,

    Bien sur il faut recréer les régions en redonnant du sens aux différents"Peuples" de France, aux langues, à l'histoire et Géopolitique.
    Créations de Régions comme le Dauphiné, la Gascogne; la Bretagne (avec Nantes).....L'état/nation France en ressortirai plus fort pour lutter contre le fédéralisme uni-formateur de l' UE .

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  6. DLR ou le parti de la regiophobie et de l'ultra-jacobinisme...

    De Gaulle est pourtant celui qui a lancé la decentralisation en 1969, me semble-t-il.

    Pour ma part, je suis completement favorable à cette réforme qui redonne aux regions leur identité et leur fierté en reconstruisant les provinces d'autrefois. Un prealable important à la relocalisation de l'economie, au developpement des circuits courts, à l'enracinement culturel.

    En outre, lla separation entre Nantes et la Bretagne a toujours été vécu comme une insulte par beaucoup, la région Pays de la Loire n'a jamais eu aucune substance. Sa suppression sera fetée.

    Je trouve qu'opposer systematiquement les regions et la nation est artificiel et dogmatique. Desormais, le clivage c'est plutot "le local contre le mondial" ou "les territoires contre le Marché". Comme le dit jeff au-dessus, renforcer les régions c'est aussi renforcer la France.

    Apres, il faut effectivement se mefier des faux regionalismes qui cachent en fait une volonté de se soustraire à la solidarité républicaine (ce que j'appelle le regio-poujadisme, bien illustré par les Bonnets rouges) ou de contester l'autorité de l'Etat (ce que j'appelle l' anarcho-regionalisme, comme on en trouve dans le Sud). Mais je ne crois pas du tout qu'ils soient les moteurs de cette reforme ici.

    Talisker.

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  7. "l’effort multiséculaire de centralisation ne s’impose désormais plus. Au contraire, ce sont les activités régionales qui apparaissent comme les ressorts de la puissance économique de demain."
    - Charles De Gaulle, 1969.

    Talisker.

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    1. Quelqu'un pourrait préciser la pensée de De Gaulle?? Les modalités qui étaient prévus, etc

      Pour savoir si c'est le même genre de manip que celle qui consiste à faire croire qu'il aurait soutenu l'euro et l'UE.

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    2. Les français ont rejeté par référendum le projet de régionalisation, désavouant de Gaulle qui conformément à sa promesse a immédiatement démissionné, et n'aurait jamais supporté que la volonté du peuple soit bafouée, bien qu'il fut personnellement partisan de la régionalisation.

      La régionalisation n'aurait jamais dû revenir sur la table. Mais les régionalistes, une fois de Gaulle décédé, ont décidé de passer outre la volonté exprimée démocratiquement par le peuple français.

      On reconnaît les ennemis de la France et de la démocratie au fait qu'ils ne respectent pas la volonté clairement exprimée par le peuple. Ils se sont bien gardés d'organiser un nouveau référendum.

      Et c'est sur les questions de la décentralisation et de l'Europe qu'ils se sont successivement démasqués.

      On ne me fera pas croire qu'il s'agit d'une coïncidence. Les deux questions sont liées.

      Ivan

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    3. Les français n'ont donc pas hésité à congédier de Gaulle, le plus grand homme d'état du XXème siècle, pour se soustraire au péril d'un retour des provinces d'ancien régime.

      Il fallait vraiment haïr le peuple français pour lui voler les fruits du sacrifice qu'il a consenti en congédiant de Gaulle.

      Ivan

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    4. Le fin connaisseur de toute notre histoire (monarchique et républicaine) ne pouvait prévoir que nous en arriverions là : des élites méprisant la volonté populaire du 29 mai 2005 et faisant l'Europe qui affaiblit notre pays avec la complaisance de ses présumés héritiers. C'est bien ce qu'il avait prévu à savoir qu'après lui tout serait à recommencer tôt ou tard. Telle est la réalité.

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    5. Je ne suis pas sur que le NON au referendum de 1969 soit vraiment lié aux régions, mais plutot au contre-coup de Mai 1968. Cependant, je suis d'accord qu'il serait bon que le projet de réorganisation des regions soit soumis à un referendum national.

      Talisker.

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    6. @Talisker,
      contre-coup de mai 68? Avez-vous entendu parler de juin 68 et de la chambre bleue horizon? Désolé, mais je pense que les Français ne sont pas aussi sots que vous le prétendez quand on parle de décentralisation: ils savent parfaitement que c'est à terme une rupture d'égalité devant la loi, et donc le retour des privilèges....
      La meilleure preuve nous a été donnée l'an dernier avec le référendum local en Alsace, pourtant région à forte identité, sur la suppression des conseils régionaux et départementaux pour former une nouvelle entité territoriale: échec des girondins!
      Non, il y a bien quelque chose que ne veut pas mourir en France, ce sont les départements et les communes...

      CVT

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    7. @ CVT

      Je n'etais pas encore sur Terre, mais il me semble que l'election de Juin 1968 eut lieu dans l'emotion encore chaude des evenements de Mai et que les Francais ont eu pour premiere preoccupation de "maintenir l'ordre" pour eviter que le pays ne parte en vrille. On peut considerer que le referendum de 1969 est au contraire un bilan "calme et serein" de Mai 1968 et l'envie de tourner la page du gaullisme.

      Lors du referendum en Alsace, sachez que le OUI a été largement majoritaire sur l'ensemble de la region, donc votre analyse me parait demander plus de nuance.

      Par ailleurs, meme si comme vous l'histoire de la revolution me fascine, je ne partage pas votre veneration sans limite de l'esprit des Montagnards, devenue sous votre plume une sorte d'essence eternelle du peuple francais. A vous lire, on croirait que "girondin" est une insulte (bon, c'est toujours mieux que vichyste, au moins^^).

      Talisker.

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    8. @ anonyme 17h29
      Ce n'est pas tant les projets de réforme que les Français ont rejeté en avril 1969 mais plutôt la personnalité du Général De Gaulle dont on disait en mai 68 "10 ans, ça suffit". D'ailleurs c'est aussi Giscard par son "oui mais" qui a aussi contribué aussi à l'échec de la réforme du Sénat qui était aussi proposée, qui est toujours autant nécessaire!

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    9. Après le référendum sur le traité constitutionnel européen les européistes ont raconté exactement la même chose. Les français n'auraient pas répondu à la question qui leur était posée et donc il ne fallait pas tenir compte de leur réponse.

      Et pire que tout, ils se sont permis de ne pas en tenir en compte.

      C'est absolument insupportable. C'est l'argument utilisé par les violeurs : elle a dit non, mais en réalité elle voulait dire oui. Les ennemis de la France sont de méprisables criminels sans foi ni loi.

      Ivan

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  8. « Ne serait-il pas plus simple d’organiser nos territoires sur la commune et le département ? »

    Au contraire, les régions et intercommunalités sont utiles, car permettent par la mise en commun de budget, et la mise en place de projet, de limiter les inégalités territoriales. En outre il faut savoir que la taille médiane (qui sépare une population en deux) des communes en France est d’à peine de 500 habitants, et la moyenne de 1 700 habitants. On ne protège pas les zones rurales en maintenant une administration et des activités qui n’ont plus lieu d’être, mais en rationalisant les territoires. En outre beaucoup de nos élus issus des petites communes, travaille énormément pour leur ville et village, mais ne perçoive que peu de dédommagements. Pour eux ils seraient préférables de créer des subdivisions administratives plus importante, où ils seraient rémunéré à leur juste travail (et mettre en place une loi leur permettant d’arrêter leur activité professionnelle le temps de leur mandat et de les limiter dans le temps).

    « Il y a une identité forte au niveau de ces deux échelons »

    Oui pour la commune, mais pour les départements ce n’est pas vrai partout, et certaines personnes ont plus d’attachement à leur région car leur département. Cela reste un large débat, mais la création des communes nouvelles, et un projet de fusion des assemblées générales et régionale semblait une bonne idée, si cela est suivi d’une clarification de leurs compétences.

    « Mais parce que les régions sont de facto alliées à l’Europe contre les nations. »

    Là je ne comprends pas en quoi les régions sont contre la nation ?

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  9. Il faut être contre la réduction du nombre de régions qui ne sont que 22 mais qui ne sont que des entités souvent artificielles contrairement aux départements. Sous prétexte de simplifier le mille feuilles administratifs les socialistes vont créer 15 grands potentats locaux qui pourront négocier directement à Bruxelles sans passer par Paris. Ce sera le retour des féodalités que la monarchie combattît avec succès mais non sans mal sur la longue durée. La République est la continuatrice de son oeuvre centralisatrice mais maintenant on peut avoir de sérieux doutes. En effet les socialistes qui n'aiment pas ni l'Etat, ni la Nation les sapent par un internationalisme et un parti pris d'Europe à tout prix.
    Avec les lois de décentralisation les régions sont devenues très dépensières et sont une source de corruption dont on ne parle guère.
    De tout cela il y a un impératif c'est la réduction du nombre des communes et l'intercommunalité doit être un moyen de regrouper puis fusionner beaucoup de communes pour diviser par 2 leur nombre.

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  10. Excellent Monsieur Pinsolle. En effet, la régionalisation de la France sert l'Union européenne qui espère désintégrer les Nations.
    L'Union européenne souhaiterait que les sentiments nationaux basés sur l'Histoire, la culture, la langue commune disparaissent au profit d'entité plus petites, donc plus fragiles, qui ne pourraient se renforcer qu'en s'alliant toutes entre elles dans une vaste Europe fédérale. Vouloir faire fusionner des régions entre elles ce serait créer des super-régions assez fortes pour contester la primauté du pouvoir central, garant de l'unité de l'Etat français, mais trop faibles pour pouvoir s'en sortir seules. Le risque serait alors la reféodalisation de la France, c'est-à-dire son affaiblissement, l'intérêt local primant sur l'intérêt national. Qu'il y ait un attachement pour les provinces d'ancien Régime, c'est tout à fait naturel. La Bretagne avec la Loire-Atlantique, la Normandie réunifiée, l'Artois, la Touraine, le Périgord, la Provence et j'en passe. Mais cet attachement ne peut être qu'un attachement culturel, historique. La carte de France des Régions doit rester une carte de France touristique et culturelle pour les guides Michelin et non une carte de France administrative basée sur les réalités, héritage de la Révolution. Le triptyque indépassable pour un Etat unifié c'est la Commune, le Département et l'Etat. A l'époque du général de Gaulle, il était encore possible de vouloir légèrement desserré la pression centralisatrice de Paris l'Etat étant unifié par des institutions fortes dans une Europe confédérale, avec une France puissante et influente dans le Monde et dans une France exempte de tout communautarisme. Aujourd'hui, recentraliser la France est une nécessité, le problème n'étant plus le jacobinisme parisien mais bien la désunion des Français, le retour des particularismes, l'émergeance des communautarismes, le clientélisme local, la flambée fiscale des collectivités territoriales, l'embauche de milliers de fonctionnaires locaux par pur électoralisme.

    FranceLibreGaullisme

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  11. Tout d'abord qu'on ne dise pas que les réformes passées et en cours sont économiques, c'est une hypocrisie ! Au départ il n'y avait que les départements et les communes comme le dit Pinsolle et ça fonctionnaient très bien. Après on a fait les régions en 1982, les communautés de commune, les communautés d'agglomération et les communautés urbaines en 1999 (d'ailleurs c'est la seule idée que je ne partage vraiment pas avec Jean-pierre Chevènement) et bientôt les métropoles. C'est ça que j'appelle du mille-feuilletage.

    Premièrement à ceux qui prêchent leur amour, aveugle ou identitaire, de leurs régions : Ce que vous prônez est exactement la chose à ne pas faire ! La France c'est une nation, un peuple, une langue. Il n'y a rien qui puisse nous diviser sauf ces régionalismes qui ne sont qu'une haine profonde de la solidarité nationale qui fait le jeu du supranationalisme. Une identité régionale est forcément en concurrence avec l'identité nationale, à moins d'être schizophrène. Voulez-vous retourner aux temps féodaux, avec une autorité nationale faible, un pays divisé, et des régions identitaires fortes dans le rôle des grands seigneurs d'antan se moquant de cet « étranger » de roy ? Et avec dans le rôle de l'Empire romain germanique et de l'Angleterre envahissante, l'Union européenne …

    À ceux qui prônent la fin des petites communes, je suis certain que vous n'avez jamais vécu dans un village. Les citadins ou les banlieusards ne savent pas ce qu'est la vie dans un environnement naturelle au quotidien, la forêt, la prairie, les rivières, les étangs, la montagne, la mer… Jamais je ne troquerai ma vie campagnarde pour demeurer dans un univers complètement stérile de vie et bétonné même je dis qu'il faut des villes (je signale juste que je ne suis pas un vieillard rabougri mais un jeune). Ce que vous voulez (regroupement des petites communes) c'est en accord totale avec l'esprit ultra-libéral et ultra-mondialiste, éh oui désolé. Les villageois sont attachés à leur petitesse, et la commune, c'est la cellule de base de la nation. Et concernant les maires, ils perçoivent déjà assez et ne font pas ça pour l'argent (enfin j'espère… ). Je propose d'ailleurs que toutes agglomérations isolées d'au moins 100 habitants puissent se déclarer commune et de réorganiser le système communale pour favoriser une prise de décision plus directe par les habitants, une démocratie plus participative à ce niveau semble indispensable (à réfléchir). Pour en revenir au gigantisme communale, vous croyez qu'il s’occupera correctement des différents villages sous son autorité ? Non, ce serait des zones beaucoup trop étendues, sans aucune cohérence, et ce serait bien sûr l'agglomération la plus importante qui monopoliserait toutes les ressources et les activités, bref des communes inefficaces et néfastes pour le territoire avec une vision complètement abstraite du terrain, en fait l'importation du système citadin dans les campagnes.

    Levelche

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    1. [suite, désolé pour la longueur]

      Je voudrais aussi me concentrer sur le cas des métropoles. D'après ce que j'ai compris, la métropole aura les mêmes pouvoirs et prérogatives que le département, donc logiquement autonome de celui-ci. Et dans ce cas, je parie que ce qui ce produira très probablement, c'est que les métropoles seront ultra-favorisées et ce aux dépens des départements « ruraux » abandonnés bien sûr ! Donc l'exode rurale s'amplifiera et on ira vers un modèle d'aménagement à l'américaine : des mégapoles démesurées, ultra polluées avec une migration pendulaire colossale de la banlieue au centre économique et inversement, concentrant l’immense majorité de la population dénaturée, artificielle et abêtie du pays, et en dehors d'elles : un désert … des campagnes vides avec quelques grands agriculteurs entretenant leurs immenses cultures et élevages industrielles d'OGM et la cambrousse, quoique je pense qu'il ne restera pas la moindre chose de naturel, notre pays n'a pas une si grande superficie. (ÉU :34hab./km² ; France:104hab./km² !). Un aménagement globale à l'américain ! Voilà ce qui nous attend … La pensée économique des dirigeants, l'ultralibéralisme supranationaliste, ira à long terme jusqu'à mutiler la face de notre beau pays et de notre belle planète. Une vision monstrueuse …

      C'est pour cela que, comme Pinsolle et d'autres, je suis favorable aux Communes (les plus petites possible), aux Départements (de taille intermédiaire) et à l’État (le plus grand possible). C'est ça l'Idéal.

      Levelche

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  12. @Laurent Pinsolle,
    entièrement d'accord avec vous: les communes, existent depuis pratiquement le haut moyen-âge, et sont quelques part, l'âme véritable de la France. C'est à ce point si vrai que mêmes les révolutionnaires n'y ont pas touchées, substituant les mairies à la paroisse. Pour moi qui suis un farouche laïcard, il m'est malgré tout très difficile d'imaginer un village ou une ville française sans son église et sa mairie.
    Pour ce qui est du département, ils sont ancrés dans la vie des français depuis la Révolution. Au départ technocratique (les révolutionnaires voulaient que tout citoyen ne soit éloigné de sa préfecture de plus d'un journée à cheval, et surtout on disait que "83 roquets sont moins dangereux que 15 molosses"), cet échelon a remplacé les provinces dans le coeur de bien des Français, excepté dans des régions historiques comme la Bretagne ou la Corse...
    Pour moi qui suis un fervent défenseur des acquis de 1789, la suppression des départements et la mise au pinacle des régions est une mesure profondément réactionnaire: comme durant la Révolution, les girondins socialistes (et surtout leur affidés écologistes) finissent par être les alliés objectifs des contre-révolutionnaires....
    Votre mentor Philippe Séguin avait bien raison: Maastricht est bien la revanche de 1789 des contre-révolutionnaires...


    CVT

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  13. L'échelon municipal me parait le plus important car le plus près du terrain, les habitants pouvant s'expliquer en face à face avec les élus. Cet échelon est primordial pour relocaliser les économies avec le concours de monnaies locales.

    olaf

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  14. Il me semble de conserver les Communes et les Départements qui constituent la base du découpage territorial et de notre identité. Par contre, tout à fait d'accord pour supprimer les Régions qui sont artificielles et dont le mode de scrutin favorise les dirigeants des grands partis toujours têtes de liste et donc surs d'être élus...

    "Il y a eu déjà l’Europe des Régions ; çà s’appelait le Moyen-Age, ça s’appelait la féodalité." (Georges Pompidou, 24 janvier 1974).

    Toutefois, de la même façon que les Communes devraient garder la possibilité de s'associer en créant des Syndicats Intercommunaux, les Départements pourraient s'associer en créant des Syndicats Interdépartementaux. De même une fusion de certains départements de la région parisienne ne me semble mauvaise. Par exemple, on pourrait reformer un département de la Seine avec Paris et les communes limitrophes et fusionner les Yvelines et les Hauts de Seine, voir l'Essonne.

    Antoine

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  15. Quand des hommes et des femmes se voient confier le pouvoir d'accroître le leur en même temps que leurs revenus de manière substantielle sans contrepoids, ils ne se gênent pas pour mettre en place leur système. S'agit-il des prémices d'un nouveau système féodal ? On ne peut le dire, mais ce qui est certain, c'est qu'il conduit à une dérive des dépenses sans aucune utilité économique et sociale, même si les politiciens professionnels y trouvent leur compte financièrement et électoralement.

    Demos

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  16. @ DAF

    Très juste. Bien d’accord sur le pouvoir réglementaire !

    @ Karg se

    Il faudrait une analyse solide des carences (ou pas) de gestion des petites communes.

    @ Alain 34

    La coordination peut se faire à l’échelle départementale, par l’intermédiaire du conseiller général et sur les petits projets, à l’échelle des élus municipaux. Info intéressante à vérifier.

    @ Démos

    Effet de mode qui nous déracine et détruit nos traditions.

    @ Talisker

    Pas sûr que cette réforme aboutisse à une reconstitution de véritables régions. J’ai plus l’impression d’y voir une restructuration baroque et sans sentiment, ni référence historique à ce que nous sommes (à quelques rares exceptions près). Pas d’accord, la région est utilisée contre la nation aujourd’hui (cf pouvoir réglementaire, charte des langues régionales)… Je ne pense pas que le Général aurait été favorable à cela.

    @ Ivan & Talisker

    Certains pensent que le référendum de 1969 était un suicide politique… C’est une thèse qui me semble assez crédible.

    @ Ivan

    Bien d’accord sur le référendum

    @ Enfant de la patrie

    Un territoire, cela ne se restructure pas comme une entreprise. Il faut respecter une histoire, une tradition. Et soit dit en passant, on dit faire cela au motif de l’efficacité, mais on voit que malgré l’envolée des effectifs de l’intercommunalité, les effectifs municipaux continuent à progresser. L’efficacité a bon dos. Il s’agit surtout de fromages…

    L’identité est plus forte au niveau du département que de la région ou de l’intercommunalité, des créations récentes. Les régions sont valorisées par l’Europe pour affaiblir les nations.

    @ Anonyme 12:53

    Bien d’accord

    @ Francelibre & Levelche & CVT

    Merci

    @ Olaf

    A priori, je ne suis pas très favorable aux monnaies locales

    @ Antoine

    Cela peut être éventuellement fait sous réserve d’accord de l’Etat et des habitants, à une majorité qualifiée

    @ Démos

    Bien d’accord

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    1. Heureusement que de Gaulle n'avait aucune tendance suicidaire en 1940.

      Pourquoi aurait-il tellement changé en 1969 ?

      Je ne vois qu'une explication, mai 1968. Comment toute la classe politique, de Gaulle compris, a-t-elle pu faire une erreur d’appréciation aussi énorme ? Confondre un simple chahut étudiant, presque futile (tout a commencé avec la contestation de l'interdiction qui était faite aux étudiantes de rendre visites aux étudiants du sexe opposé dans leurs résidences) avec un complot international bolchevique de haut niveau, quand même !

      Au point de se sauver à Baden Baden comme s'il fallait organiser la résistance de l'extérieur contre une armée d'occupation soviétique défilant sur les Champs Elysées, et de décerner à Daniel Cohn-Bendit un brevet de chef de guerre révolutionnaire qu'il a d'ailleurs stoïquement refusé, alors que les filles étaient folles de lui et le prenaient pour Che Guevara.

      Je ne suis pas sûr qu'à sa place et à son âge j'aurai trouvé le courage de détromper mes admiratrices.

      Ivan

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    2. Un suicide politique, cela peut être inconscient aussi. Bien sûr, je ne suis sûr de rien et il est hautement périlleux d'interpréter son geste. Mais cette thèse, soutenue par Malraux il me semble, m'avait semblé assez crédible de la manière dont il l'avait expliquée. Peut-être une certaine lassitude du pouvoir, l'âge et le souhait de défaire par le suffrage universel ce qui avait été fait par le suffrage universel.

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  17. Lu sur Causeur, un avis plutot favorable au projet et bien argumenté :

    http://www.causeur.fr/regions-en-avoir-moins-pour-en-avoir-plus,25851

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  18. Bonjour, serait-il possible de publier une image ne comportant pas de faute d'orthographe pour la région Franche-Comté SVP?
    Merci.

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