lundi 10 février 2014

Le PS veut casser les retraites


Billet invité de l’Oeil de Brutus, dont vous pouvez retrouver le blog ici

Le blog Contre la Cour publiait il y a quelques jours un article extrêmement intéressant sur le vote des eurodéputés français au Parlement européen pendant la législature qui touche à sa fin. Pour ceux qui avaient encore des doutes, on ne peut qu’y constater la forte convergence de votes entre les eurodéputés issus du PS et de l’UMP, confirmant donc qu’il n’y a guère plus que l’épaisseur d’un papier à cigarette entre ces deux clans[i].


Mais un scrutin mérite peut-être encore plus d’attention que les autres : le vote du 21 mai 2013 portant résolution sur « une stratégie pour des retraites adéquates, sûres et viables ». Ce vote (non contraignant) invite les Etats à promouvoir la retraite par capitalisation et à réformer (comprendre « supprimer », puisqu’il faut promouvoir le système par capitalisation) la retraite par répartition[ii], tout en supprimant toute notion d’âge de départ obligatoire à la retraite. Précisons que la retraite par capitalisation entraîne la reproduction, et généralement accroit fortement, les inégalités de revenus du monde du travail lors des départs à la retraite. En outre, la retraite par capitalisation permet aux fonds de pension de s’accaparer d’énormes masses financières qui leur donnent une emprise non négligeable sur l’économie réelle.

Que constate-t-on sur ce scrutin ? Les eurodéputés UMP, et leurs compagnons du MODEM, votent, à l’exception de quelques absents, comme un seul homme en faveur du texte. Mais ils sont largement rejoints en cela, presque comme un seul homme, par le PS : aucun eurodéputés PS ne se prononce en défaveur du texte :

Votent pour : Pervenche Beres, Françoise Castex, Jean-Louis Cottigny, Harlem Désir, Sylvie Guillaume, Liem Hoang Ngoc, Gilles Pargneaux, Isabelle Thomas, Catherine Trautmann, Bernadette Vergnaud, Henri Weber.
Absents : Eric Andrieu, Patrice Tirolien.
Ne siégeant plus : Kader Arif, Estelle Grelier, Stéphane Le Foll, Vincent Peillon.

Notez bien que dans les votants « pour », on retrouve l’actuel secrétaire général du PS (Harlem Désir) : le PS est bel et bien le parti de l’argent et de la trahison sociale.

Ce vote suffit donc à lui-même pour montrer la forte convergence idéologique néolibérale qui règne entre le PS et l’UMP. Et s’il en est à avoir des doutes quant à l’intérêt de se déplacer aux urnes lors des prochaines échéances électorales, en voici au moins un : bouter hors de l’enceinte de Strasbourg (cette ville ô combien symbolique de l’indépendance de la France et de la souveraineté du peuple français[iii]) l’engeance néolibérale qui y règne.


Sur le sujet, lire également :



[i] : C’est pourquoi le PS s’égosille à faire croire à une plus forte épaisseur de ce papier à cigarette en lançant, tels des pavés dans la marre, de soi-disant grandes réformes sociétales, sur lesquelles, au passage l’UMP n’est pas si loin d’être convergent (par exemples : plusieurs membres d’importance de l’UMP se sont prononcés publiquement en faveur du « mariage pour tous » tandis que la théorie du genre a bel et bien été introduite à l’éduction nationale sous le ministère de Luc Chatel).
[ii] Le système par répartition, qui est le système actuellement en vigueur en France depuis sa mise en place par le Conseil National de la Résistance, implique que les actifs cotisent pour payer les pensions des retraités (jusqu’à ce qu’à leur tour les actifs devenus retraités voient leurs pensions financées par les nouveaux entrants du marché du travail). A l’opposé, le système par capitalisation implique que chaque individu cotise de lui-même, généralement à un fonds privé, pour retrouver le bénéfice de ses cotisations personnelles une fois à la retraite.
[iii] Et c’est aussi tout un symbole que ce soit dans cette belle ville que l’on s’échine à mettre à bas les réalisations du Conseil Nationale de la Résistance. 

17 commentaires:

  1. Gilbert Perrin
    il y a 11 heures
    Malek BOUTHY à C politique .....

    à propos du pacte de responsabilité, tient un langage tout autre que celui du gouvernement, voire même des partis politiques...
    Selon lui, la contre partie dont on parle, elle existe dans le principe même du pacte, toujours (selon lui) cette proposition consiste dans la volonté du président de relancer l'économie de notre pays....
    Il va de soi (selon lui) que la baisse des charges aux entreprises, doit leur permettre de retrouver de la compétitivité, sans quoi, il n'y aura pas de croissance , donc pas de recrutement !!!!
    C'est tout simple, il a omis de le dire, mais son attitude et sa réflexion démontrent que la baisse des charges publiques est le seul moyen de réduire les charges sur les entreprises et, de ne pas pénaliser le pouvoir d'achat des plus faibles...
    Vous connaissez ma version, c'est celle là.
    A cette occasion j'ai trouvé en Malek BOUTHY un allié ....

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    1. @ gilco56

      Réduire les "charges sur les entreprises" (je suppose que vous parlez des cotisations patronales) c'est réduire encore les revenus de ceux qui dépendent des prestations sociales maladie, chômage ou retraite...

      Comment pouvez vous croire que cela ne pénalisera pas le pouvoir d'achat des plus faibles ? Seuls les plus faibles parmi les faibles, les moins de 25 ans qui ont droit à zéro ne seront pas pénalisés car ils ne peuvent pas tomber encore plus bas, ils sont déjà au fond.

      Et encore s'ils tentent de s'en sortir ils devront affronter une compétition encore plus féroce et désespérée de la part de ceux qui se trouvent juste au-dessus d'eux .

      Ivan

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    2. yvan, permettez moi de vous dire que si vous étiez salarié du privé et, que vous constatiez les différences entre privé et public, du point de vue des salaires et des retraites à compétences égales, vous comprendriez mon raisonnement : alignement public/privé :même classification en fonction du travail effectué, de sa téchnicité, de sa péniblité, de la conscience professionnelle déployé, de l'assiduité, y compris la carence pour arrêt maladie !!!! et le paiement selon le même indice, la suppression du glissement d'indice à l'ancienneté !!
      Quant au salaire, le salaire par points pour tous....
      les doublons, le mille feuilles, les emplois inutiles etc...etc....
      ALORS nous pourrions être d'accord.

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    3. @ gilco56

      Les salaires ? Ils ne sont pas meilleurs en moyenne dans le public que dans le privé. Seuls l'écart entre les plus faibles et les plus grosses rémunérations reste un peu moins grand dans le public que dans le privé, de même que celui entre les hommes et les femmes. J'ai la faiblesse de penser que sur ces points c'est plutôt le public qu'il faudrait montrer en exemple.

      Les retraites non plus ne sont pas meilleures dans le public que dans le privé. Le COR dans son dernier rapport n'a pas trouvé d'écart significatif, et ce n'est pas faute d'avoir cherché.

      Les conditions de travail, la technicité, la pénibilité ? Très variables, souvent mal prises en compte, tant dans le public que dans le privé.

      La carence ? Beaucoup d'employés du privé ne l'ont jamais connue, car aucune loi n'interdit à l'employeur privé de la prendre à sa charge, alors que cela était interdit aux employeurs publics.

      Le glissement d'indice à l'ancienneté ? Ah Ah Ah ! Cette années encore l'augmentation du SMIC a obligé le gouvernement à augmenter les six premiers échelons de la catégorie C pour s'épargner la honte de devoir verser des indemnités différentielles SMIC à des fonctionnaires qui avaient dix ans ans ou plus d'ancienneté. Et les 2 premiers échelons de la catégorie B pour éviter que les jeunes chefs soient moins bien payés que leurs vieux subordonnés, mais sans toujours y parvenir.

      C'était l'ancienne méthode des socialistes et je n'exclus pas qu'ils y reviennent à l'avenir. En effet il est interdit de payer moins que le SMIC. Pendant les premières année de ma carrière dans le public je touchais une indemnité différentielle SMIC. Quand je grimpais un échelon je voyais mon traitement indiciaire augmenter et mon indemnité différentielle SMIC diminuer d'autant pour atteindre un total inchangé, le SMIC ! Cela a duré plusieurs années.

      Bien sûr comme la plupart de mes collègues j'ai travaillé pendant des années dans le privé avant de réussir mon premier concours. Eh oui ! la majorité des fonctionnaires savent de quoi ils parlent quand ils parlent du privé alors que l'inverse n'est pas vrai. Quand vous aurez réussi un concours de la fonction publique et que vous aurez été obligé d'attendre 10 ou plutôt 20 ans avant de toucher un salaire correct etc...etc....
      ALORS nous pourrions être d'accord.

      On entre dans la fonction publique parce qu'on n'a pas de relation, pas de piston. Ceux qui en ont restent dans le privé.

      Ivan

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    4. Ivan, je suis totalement en désaccord avec vous, vous avez tout à fait le langage du milieu dans le quel vous vivez !!!
      Gardez vos propos, je maintiens les miens.
      "on rentre dans la fonction publique, quand on a pas de relation ?" laissez moi rire c'est ridicule.
      Question : pourquoi n'êtes vous pas resté dans la privé puisque vous y étiez mieux ?
      figurez vous que je connais le milieu de public, pour y avoir travaillé dans le consulaire.
      Comme vous par conséquent je peux juger
      BIZARRE que nos jugements soient totalement opposés ?

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    5. @ gilco56

      Si vous avez travaillé dans un consulat je comprends pourquoi vous détestez le secteur public. Dans les consulats français les usagers sont traités comme des chiens.

      Mais le statut de la fonction publique n'y est pour rien, c'est une volonté politique délibérée.

      Privatiser ne changerait rien. De même les mercenaires des sociétés privées américaines de sécurité ne se sont pas mieux comportés en Irak que l'armée régulière, tout en coûtant beaucoup plus cher.

      Ivan

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  2. 1- L'âge de départ obligatoire: si des vieux veulent travailler, je ne vois pas pourquoi les empêcher.

    2- La capitalisation: on peut capitaliser dans son coin, en France ça consiste essentiellement à accumuler un patrimoine immobilier ancien, à faible rendement, qui sera loué à prix d'or aux jeunes actifs. Un fond souverain je dis pas non, capitalisation privée obligatoire par contre c'est inacceptable. Mais attention, capital ou répartition, ça reste le travail des actifs qui payent les retraites, ça n'a rien d'une solution miracle face au défi démographique, sauf si les fonds sont placés à l'étranger...



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    1. "1- L'âge de départ obligatoire: si des vieux veulent travailler, je ne vois pas pourquoi les empêcher. "

      Ces "vieux" prennent quand même la place de jeunes en bloquent le systeme, car ce n'est quand même pas souvent les ouvriers qui continuent de s'attacher telle des sangsues à leur travail, c'est des gens à des postes de pouvoir: les chefs de la recherche publique, les politiciens , les journalistes, les chefs d’entreprises... Oui il faut pouvoir compter sur leurs expériences mais ces gens sont quand même rentrés très jeunes à des postes de pouvoirs et de responsabilité après la remise à plat de Mai 68 et squattent toute les places depuis lors, en bloquant dangereusement le systeme. Jean-Pierre Elkabbach 76 ans était déjà présentateur du journal TV et interviewer de président en 1970 ! Même chose pour Alain Duhamel... Luc Montagnier certes prix Nobel et ayant fait des découvertes fondamentale est toujours là a 81 ans comme si il n'y avait aucun chercheur dynamique de 35 ans entrain de galérer au chômage car il n'y a aucune place au concours et que les vieux squattent les places... 91 ans et toujours sénatrice!
      http://www.politique.net/2008091702-la-doyenne-du-senat.htm

      De l'air SVP, de l'air!

      bref c'est la vie de prendre sa retraite et de préparer les plus jeunes à la relève, personne n'est indispensable à ce point! Par ailleurs la société Française serait peut être moins conservatrice et plus prompte à sauver son économie et son avenir si plus de jeunes pouvant se projeter dans l'avenir pouvaient atteindre des postes à responsabilités...

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    2. Les retraites sont un flux, pas un stock.
      Les bons apôtres de la capitalisation veulent créer la confusion entre les deux.
      Evidemment les mouches socialistes viennent avec enthousiasme se fixer à ce ruban de colle néolibérale.
      Todd parle du masochisme monétaire franco-allemand mais il y a ce masochisme plus global et de longue durée des socialistes depuis la révolution bolchévique : il faut gagner les rangs des ennemis du peuple pour ne pas avoir à être mélangés aux gauchistes de tout poil, tout en restant internationalistes en diable.

      Francis Commarrieu.

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    3. Il y a une différence essentielle entre répartition et capitalisation dont personne ne parle jamais.

      Répartition : les cotisations versées par les salariés en janvier servent à payer les retraites de février. Si le patron est un escroc et se sauve avec la caisse les retraités ne perdent qu'un mois de pension.

      Capitalisation : Si le patron se sauve avec la caisse les retraités perdent tout et n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Il y a régulièrement des affaires de ce genre dans les pays anglo-saxons.

      Il me semble même (mais je ne me rappelle plus où je l'avais lu) que c'est à la suite de quelques scandales de ce type qu'on a inventé la répartition, justement pour éviter cela.

      En tout cas cela m'étonnerait fort que les partisans de la capitalisation soient motivés par autre chose que la perspective des escroqueries colossales que ce système leur permettra de monter.

      Rien de nouveau sous le soleil. On a bien vu ce que les partisans de l'abrogation des lois Glass-Steagall avaient en tête : refaire précisément les escroqueries qui avaient conduit au vote des lois Glass-Steagall.

      En attendant les socialistes ne sont pas près d'avoir ma voix aux européennes et je ne me priverai pas de le leur faire savoir.

      Ivan

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    4. @red2: le problème n'est pas de gicler ou pas les anciens du monde du travail, mais de leur proposer autre chose qu'une mise à la retraite automatique et autoritaire.

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  3. Un récent article paru dans Valeurs actuelles montrait qu'entre la fin des années 90 et 2013, le nombre d'emplois n'avait pas diminué, mais que le nombre d'actifs, lui, avait augmenté. Il faudrait vérifier ces chiffres, mais ils indiquent que le chômage qui existe en France, s'explique aussi en partie à cause des réformes des retraites. Pourquoi mettre les gens en retraite quand on peut les mettre au chômage ? Semble une question qui a titillé nos dirigeants de droite et de gauche.

    En réalité, les retraites n'ont jamais été une question. Toutes les projections démographiques qu'on a pu lire dans les années 90 et qui ont justifié la réforme se sont révélées fausses : l'espérance de vie n'a pas augmenté comme on les pensait, l'immigration et les naissances ont été plus élevées que prévues. La réalité est que les retraites ne sont un problème que dans le cadre du libre échange total. Avec une politique de régulation du commerce, elles ne posaient aucun problème. Sauf à considérer que l'apport d'argent frais pour les banques, par la voie de la capitalisation, était un objectif essentiel.

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    1. @ Léonard

      Les baby-boomer avaient fait une promesse à leurs enfants.

      "Vous ne connaîtrez pas comme nous l'enfer des longues années de chômage non indemnisé car quand vous arriverez sur le marché du travail nous partirons à la retraite"

      Ils se gardent bien maintenant de leur rappeler cette promesse qui ne sera pas tenue.

      Ils avaient oublié un tout petit détail. Même modeste la pension d'un retraité coûte chaque mois un petit quelque chose tandis que le chômage des jeunes ne coûte rien parce qu'ils n'ont droit à rien, même pas au RSA, pas avant 25 ans.

      Voilà pourquoi la retraite des vieux est un problème et le chômage des jeunes une solution. Pourquoi les vieux se sont fait voler leurs retraites. Pourquoi la génération d'après le baby-boom, qui n'avait pas le handicap d'être trop nombreuse, a quand même été sacrifiée aussi impitoyablement que la précédente, sans que cette fois la démographie puisse servir d'excuse.

      Ivan

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    2. @ Léonard

      Exact, la même info est rappelé dans le numéro spécial sur le chômage d'alternative économique. Une des révolutions a été notamment, après 1968, l'arrivé massive des femmes sur le marché du travail qui a fait augmenter la population active plus vite que la création d'emploi. Mais oui l’économie Française a continué a créer de l'emploi à un bon rythme durant les années 80 90 et 2000. Effectivement, mettre les vieux à la retraite pour faire baisser la population active permettrai de faire baisser radicalement le chômage, il vaut mieux un vieux retraité qu'un jeune au chômage.

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    3. @ red2

      "Effectivement, mettre les vieux à la retraite pour faire baisser la population active permettrai de faire baisser radicalement le chômage"

      Il n'y avait même pas besoin de diminuer la durée de cotisation ou de rajeunir l'âge d'ouverture du droit. Il aurait suffisait de ne pas les augmenter pour récolter enfin la diminution du chômage qui était annoncée et attendue depuis que les baby-boomer étaient devenus trop nombreux à arriver sur le marché du travail pour échapper au chômage, en 1974.

      En 2012 le nombre de Français âgés de 15 à 64 ans a chuté de 80 000 tandis que la population active a explosé avec 224 000 personnes supplémentaires.

      http://www.liberation.fr/economie/2013/09/26/chomage-hollande-marche-sur-des-voeux_935046

      On a eu 285 000 chômeurs en plus alors que si on n'avait touché à rien on en aurait eu 19 000 en moins.

      http://www.20minutes.fr/economie/1087829-chomage-2012-annee-noire-malgre-fragile-repit-decembre

      Ivan

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    4. Merci à tous pour ces commentaires.
      en dehors de la dichotomie jeunes-vieux (qui n'est pas forcément le coeur de la question retraite-chômage, mais ça reste à creuser), il faut bien relever une chose : toutes les réformes de retraites nous sont présentées sous l'angle exclusif de la question du financement. Or, il n'y a pas de problème de financement des retraites en France ! Il y a un problème d'emploi : si nous avions 1 million de chômeurs en moins, les régimes de retraites seraient à l'équilibre !
      Or, en reculant l'âge des retraites (ce qui augmente le nombre de personnes sur le marché de l'emploi) et/ou en augmentant les cotisations pour les financer (ce qui ponctionne la consommation et au final pénalise donc ... l'emploi), on augmente le chômage. Donc les retraites ne sont plus financées, donc il faut les réformer ...
      D'une manière plus générale, c'est la même chose sur les déficits publics (cf. http://loeildebrutus.over-blog.com/le-cercle-neoliberal-de-mm-hollande-et-sarkozy ) . Or, il n'y a en France qu'un seul véritable déficit : celui de l'emploi, car c'est celui qui commande tous les autres ... Tant qu'on ne s'attaque pas à celui là, on ne résout rien. Et l'on sait très bien que le libre-échange généralisé, qui nous met en concurrence avec des Bulgares à 3€/h ou des chinois à 1$/h, et l'euro, qui nous retire notre souveraineté monétaire (et donc in fine budgétaire), sont les principaux responsables du chômage.

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  4. "Il aurait suffi" à la place de "Il aurait suffisait"

    Ivan

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