Pourquoi et comment démonter l'euro : Entretien... par dlrtv
Alors que
les angoisses des marchés se sont déplacées sur les pays émergents et que les
pays « aidés » par l’Europe parviennent à nouveau à lever des
capitaux, le débat sur la pertinence de la mise en place de la monnaie
unique rebondit, avec
notamment la publication d’un dossier par Marianne.
L’échec de
la tour de Babel monétaire européenne
Il y a
quatre ans, les
partisans de la monnaie unique prédisaient les dix plaies d’Egypte au pays qui
oserait sortir de l’euro : forte récession, envolée du chômage, appauvrissement
général et même potentiellement défaut sur la dette. Le problème est
qu’aujourd’hui, tout cela s’est passé, mais pour les pays en difficulté de la
zone euro qui ont souhaité y rester. Alors que la Grèce a déjà « bénéficié »
de deux réductions de sa dette, une
troisième décote est d’ors et déjà envisagée aujourd’hui, démontrant
l’absurdité crasse des plans mis en place à partir de 2010, dont
même le FMI doutait alors de l’efficacité.
A cela
s’ajoute le
jugement de plus en plus unanimement critique des économistes sérieux. Des
9 prix Nobel d’économie euro-critiques, Joseph Stiglitz vient de décocher une
nouvelle flèche : « En
Europe, le problème fondamental, c’est que l’euro était une grosse erreur. Et
les dirigeants de l’Europe doivent trouver que faire avec cette grosse erreur ».
En outre, personne ne comprend bien le modèle économique de cette
europe qui semble faire de la déflation salariale son modèle et s’étonne
d’être retournée en récession alors qu’elle applique des recettes du passé, qui
avaient déjà échoué sous Laval.
Démonter
l’euro : une urgence !
Je vous
invite à lire les derniers
papiers de Jacques Sapir qui
répond aux questions fréquemment posées sur l’euro sur son blog. Vous
pouvez également consulter l’évaluation
faite pour la fondation Res Publica par Jacques Sapir et Philippe Murer, qui
ont détaillé plusieurs scénarii. J’ai également publié une
synthèse des arguments en faveur du démontage, incluant également une
critique de l’option fédéraliste et un descriptif des modalités pour en sortir,
avec de nombreux liens renvoyant à des travaux d’économistes, notamment Alain
Cotta, Jean-Jacques
Rosa, Paul
Krugman ou Olivier
Berruyer.
Quand on regarde le débat surréaliste sur l'€uro entre un Moscovici qui ment sans vergogne sur tout et une Marine LePen qui ose la vérité sur l'€uro et les banques à "Mots croisés", on se dit que les choses bougent quand même, sous les yeux d'un Yves Calvi qui fait semblant (ou l'est-il réellement) d'être le bénêt de service tombant des nues...
RépondreSupprimerPimo74
J'ai oublié le lien :
RépondreSupprimerhttp://news360x.fr/mots-croises-03022014-marine-le-pen-vs-pierre-moscovici/
Pimo74
Surréalisme ou signe des temps, mardi matin 4 février Philippe Villin a eu droit à une interview par Patrick Cohen mais sans B. Guetta qui devait être malade ce jour-là quel dommage : http://www.franceinter.fr/emission-le-79-philippe-villin-jai-toujours-pense-que-leuro-allait-etre-un-desastre
RépondreSupprimerSi radiofrance, l'un des grands temples de la mondialosatisfaction et de l'eurobéatitude médiatiques, donne ainsi la parole à ceux qui vont contre la bienpensance, tout en présentant des gages de sérieux, c'est peut-être effectivement que le vent est en train de tourner.
P. Villin a pu ainsi y dérouler l'argumentaire désormais classique des contestataires de l'Union monétaire, que l'on trouve développé entre autres dans ce blog. Il s'est à de nombreuses reprises appuyé sur l'analyse géopolitique de J.P. Chevènement, notamment à propos de l'Allemagne qui capte l'outillage industriel dans une structure monétaire unique mais hétérogène sans régulateur budgétaire.
Et M. Sapin et tous les socialistes benêts de rêver encore aux eurobonds. L'économie française sera à terre bien avant que les dirigeants allemands veuillent commencer à se pencher sur la question.
Un regret : devant l'éternel et fallacieux argument du renchérissement de la dette du fait du passage éventuel de l'Euro à un eurofranc dévalué, P. Villin n'a eu que le temps de mentionner l'existence du contrat : donc du fait que la dette, même détenue par des étrangers, sera juridiquement libellée dans la nouvelle monnaie et non l'ancienne sauf pour quelques 10 ou 15 % du total si on suit les estimations de J. Sapir. Dans ce soir ou jamais de la semaine dernière, un économiste libéral bancaire ressortait le même chiffon rouge. Et je crains avoir repéré que J.J. Rosa, dans sa conférence de Montpellier, qu'on peut entendre à partir de ce blog, a commis exactement la même erreur.
Il y a de toute évidence sur ce point crucial une ignorance assez grande du droit international sur les titres de dette. Or à mon avis de très nombreux Français écoutent les oiseaux de plus ou moins mauvais augures qui prédisent un renchérissement de la dette en cas de retour à la souveraineté monétaire. Il y a là un travail d'explication de fond à réaliser, qui devrait permettre aux partisans du démontage de l'eurozone de faire mouche et de commencer à remporter la bataille de l'opinion.
Quant à pleurer sur le sort des créanciers étrangers, qui se sentiraient floués par la manipulation monétaire, il n'y a que des néolibéraux pour le faire. On leur rappellera que le droit de propriété de quelques uns n'a pas à primer sur l'intérêt général, et que prêter est toujours un risque, risque que compense le taux d'intérêt. L'Etat français n'a mis de pistolet sur la tempe de qui que ce soit pour lui prêter les fonds qui lui manquaient.
Francis Commarrieu.
On pourrait même ajouter que le taux d'intérêt auquel on prête à la France inclut les risques de défaut, de dévaluation, ...
SupprimerSinon pourquoi le taux d'autres pays différerait-il du nôtre? Notamment ceux de pays avec une inflation inférieure à la nôtre.
Donc la règle du jeu est acceptée par les prêteurs à partir du moment où ils prêtent. Point.
Sur Atlantico, avec Simmonnot qui défend une monnaie or, ce qui me parait débile...
RépondreSupprimerhttp://www.atlantico.fr/decryptage/sortie-euro-debat-interdit-ou-qui-laisse-francais-indifferents-jospeh-mace-scaron-philippe-simonnot-damien-philippot-969853.html
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerParmi les questions que je me pose au sujet du démontage de l'euro, la principale est la suivante : dans quelles conditions emprunterait-on après ? En effet, la conversion de notre dette en francs représenterait une perte pour nos prêteurs. Comment réagiraient-ils par la suite ?
Un petit billet à ce sujet bientôt peut-être ? (Désolée si la réponse est déjà dans la vidéo, que je n'ai pas encore regardée)
Voir anonyme 11 h 24, mille excuses pour cette erreur de manip.
SupprimerFC
Quand Hollande affirme qu'il ne "laissera pas faire ceux qui veulent démonter l'euro" il montre bien ce qu'il pense de la démocratie, ou bien qu'il n'a pas compris ce que ca signifie. Il compte faire quoi ce minable, ce vendu? Nous faire enfermer pour nos opinions ? Son boulot n'est il que de defendre le systeme au lieu de defendre les gens ?
RépondreSupprimerEncore une fois, il ne parlait pas au peuple mais à l'oligarchie pour la rassurer et c'est de plus en plus frequent, ce type s'enferme dans sa logique jusqu'a la rupture, si elle intervient avant la fin du mandat.
La question ne se pose pas, ou en tout cas pas en ces termes, parce que :
RépondreSupprimer- évidemment les prêteurs qu'un Etat met sur la paille en remboursant avec de la monnaie de singe se seront plus là pour le refinancer ;
- les autres feront la grimace c'est sûr...
Mais nous n'auront pas besoin d'eux.
La dette prend du sens quand un pays se refuse à créer sa propre monnaie. Comme aujourd'hui la France, paralysée dans une zone euro où la banque centrale de Francfort ne voit que le risque d'inflation et sert exclusivement les intérêts des rentiers.
Or répudier la dette de cette manière, c'est retrouver la souveraineté, "battre monnaie " comme on pouvait le dire il y a quelque siècles, c'est un pouvoir que l'on peut considérer comme régalien.
Ceux qui se posent la question des modalités de l'emprunt après une telle opération n'ont pas compris que l'on changeait radicalement de cadre et que la question n'avait alors plus de sens. C'est la banque de France, rendue dépendante des pouvoirs publics élus, qui crée les ressources monétaires dont le pays a besoin pour fonctionner correctement, compte-tenu de ses ressources matérielles et de la productivité de ses habitants, les seules conditions réelles de l'enrichissement d'un pays. Il n'y a pas de limite monétaire, la monnaie est une convention politique et sociale, pas un plafond de verre.
Une fois que la croissance repart, au bout de quelques années un pays redevenu prospère et stable peut commencer à honorer quelques titres de dette passée, et retrouver sa crédibilité sur les marchés financiers au cas où il estimerait en avoir un peu besoin. Les créanciers seront nouveaux, et n'auront pas grande connaissance du passé, un marché financier est un lieu sans mémoire.
Philippe le Bel a eu la peau des Templiers, Louis XIV fit enfermer Fouquet, les révolutionnaires se payèrent sur les biens de l'Eglise. Est-ce que cela a empêché à chaque fois par la suite le pays de (re)devenir prospère et puissant, et à l'Etat de trouver de nouveaux créanciers ?
Il est tellement facile de faire peur au bon peuple.
Francis Commarrieu.
Merci pour ce commentaire. J'avais effectivement pensé à un truc comme ça, à une banque centrale à nouveau nationale qui fonctionnerait comme la Fed. Enfin, je ne suis pas certaine que ça règle tout. Et puis ça n'empêche pas les Etats-Unis d'emprunter sur les marchés. Mais votre piste est sans doute une partie importante de la solution.
SupprimerRégler "tout", non sûrement, ou cela dépend de ce que vous entendez par "tout".
SupprimerOn doit considérer que la restauration de la souveraineté monétaire est une condition nécessaire, mais pas suffisante, pour un redressement de la situation économique du pays et par conséquent de l'équilibre de ses comptes publics, en passant par la balance commerciale.
Les détracteurs de cette solution peuvent toujours avancer que ce n'est pas tout le problème ou que ça ne résoudra pas tous les problèmes économiques, notamment de compétitivité, mais si on ne commence pas ainsi, rien n'est possible.
FC
De plus, l'épargne des français permet de s'affranchir des prêteurs étrangers.
SupprimerC'est la cas du Japon avec une dette publique de plus de 245% de son PIB. Quand on nous fait croire que nos 90% seraient la fin du monde...
Sur la dette extérieure des pays sortant de l’euro, selon l’économiste Patrick Artus dans son article « Quelles possibilités de couverture contre un scénario d’éclatement partiel de la zone euro ? »
RépondreSupprimerhttp://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63603
« Le cas des pays sortants: Une sortie de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne de la zone euro se traduirait automatiquement par un credit event. Le scénario le plus probable est en effet que le service des dettes souveraines soit réalisé en nouvelle monnaie domestique. Les porteurs de dette subiraient donc les pertes liées à la dévaluation (autrement, la sortie de l’euro serait trop coûteuse pour les états). On peut également imaginer que pour les économies dont la dette est en grande partie détenue par des non-résidents, une restructuration de la dette externe accompagne ce scénario. Les impacts sur les taux d’intérêt des pays sortants seraient naturellement très importants en réaction à l’explosion de l’aversion pour le risque. Pour rappel, les taux 10 ans grecs sont passés de 9% fin avril 2010 à 46% le 9 mars dernier (avant de se replier autour de 21% aujourd’hui suite au PSI). Lors de la crise du SME, les taux italiens et espagnols s’étaient tendus de 300 pb entre les mois de juin et octobre pour se stabiliser ensuite environ 150pb au-dessus de leurs niveaux pré-crise. Ainsi, les pays quittant la zone euro étant en « défaut technique », il est probable que leur accès au marché soit momentanément interrompu. Cette situation perdurerait le temps que les flux vendeurs (initiés principalement par les non-résidents) se tarissent, ce qui dépend de la structure de détention de chaque dette.
Dans cette même étude Patrick Artus évoque la possibilité pour la Banque centrale du pays sortant d’acheter des dettes sur le marché secondaire (ce qu’à fait la banque centrale britannique lors de la méga-crise financière de 2007- 2008) il dit : «les banques centrales nationales auraient alors une plus grande liberté pour soutenir leur dette sur le marché secondaire via des achats».
Les achats de dettes publique par la banque centrale sur le marché secondaire ne sont pas interdits même pour la zone euro :
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/monnaies-et-taux/221154064/acquisitions-obligations-souve
Néanmoins pour un pays sortant de l’euro, qui ne pourrait plus se financer sur les marchés, une monétisation directe de la dette serait préférable à mon avis (en maîtrisant d’une manière ou d’une autre les risques inflationnistes). Voir également Patrick Artus « Est-il mieux que les Banques Centrales monétisent directement les dettes publiques, ou qu’elles favorisent une monétisation indirecte par les banques ? »
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=55914
Saul
Citation de « Bruno Lemaire, conseiller économique de Marine le Pen, Professeur émérite HEC, docteur es sciences économiques. »
Supprimerhttp://www.laplumeagratter.fr/2014/02/04/moscovici-face-a-marine-le-pen-quand-la-mauvaise-foi-est-erigee-a-la-hauteur-dun-principe-de-gouvernement-par-bruno-lemaire/
« Tout d’abord, la question des dettes : notre ministre, qui a répété plusieurs fois, tout content sans doute, qu’il parlait en tant que ministre de l’économie et des finances, a confondu sans vergogne le fait que 2/3 de la dette était détenue par des ‘étrangers’ avec le fait beaucoup plus important que seul 3% de cette dette était de droit international. Dit autrement, 97% de la dette doit être remboursée en monnaie « nationale française », l’Euro pour le moment, le franc nouveau si nous assistons à la renaissance de notre monnaie nationale. La différence n’est pas minime, puisque l’erreur de Moscovici concerne 60 à 65 % de 1950 milliards, soit 1200 milliards bruts, ou, en supposant une dépréciation de 15% (même si Marine a parlé d’une dépréciation/dévaluation de 20%, en s’appuyant sur les chiffres de J. Sapir) l’erreur nette est de 180 milliards: une paille. Quand on pense que le ministre dit disposer de 150 000 collaborateurs à Bercy … »
Ce que dit Moscovici n’est pas totalement vide de sens puisque plus le volume de dettes détenus par des étrangers est élevé, plus le volume des ventes des obligations d’Etat Françaises sur le marché risque d’être élevé en cas de sortie de la France de l’euro, avec une hausse élevée des taux d’intérêt en conséquence. Le Problème est là en fait. Au point que Patrick Artus suggère « que pour les économies dont la dette est en grande partie détenue par des non-résidents, une restructuration de la dette externe accompagne ce scénario ».
Ou alors il faudra, comme je l’ai dit, que la banque de France intervienne sur le marché primaire de la dette, ou par des prêts directs à l’État comme elle a pu le faire dans le passé pour permettre à celui-ci de se financer à des taux qui ne soient pas ceux du « marché » en cas de sortie de l’euro (en fait l’Etat français, pour un certain temps au moins, ne pourrait plus se financer sur les marchés en cas de sortie de l’euro de celui-ci).
Saul
Il est logique d'accompagner la sortie de l'euro d'une restructuration de la dette, mais rien n'oblige à la rendre aussi violente et radicale que dans le cas argentin: dans leur cas elle était le résultat de gouvernement illégitime. Une décote de 50% serait suffisante pour réduire l'impact budgétaire. Il ne faut pas oublier que nous avons l'arme nucléaire, pas les banquiers. Nous restons souverains, la pire chose qu'un peu faire à un mauvais emprunter est de lui interdire de nouveau prêt: emprunter ne sera pas le priorité du nouveau Régime.
SupprimerBon anniversaire, le coup d'Etat !
RépondreSupprimerC'était il y a six ans, le 4 février 2008, à Versailles.
Les députés et les sénateurs étaient réunis en Congrès, à Versailles, pour voter le projet de loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution.
Si les députés et les sénateurs avaient voté "contre", un référendum sur le traité de Lisbonne aurait été organisé.
Si les députés et les sénateurs avaient voté "pour", il n'y aurait pas eu de référendum sur le traité de Lisbonne.
Résultat :
Les députés et les sénateurs français se sont rendus complices d'un coup d'Etat : ils ont voté "pour" (560 voix).
Seuls 181 députés et sénateurs ont résisté au coup d'Etat : ils ont voté "contre".
Conséquence : il n'y a pas eu de référendum sur le traité de Lisbonne.
Le traité de Lisbonne a été adopté trois jours plus tard par le Parlement français.
Le peuple français a donc vu son vote au référendum du 29 mai 2005 bafoué.
La construction européenne est anti-sociale, anti-populaire, anti-démocratique.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo9000.asp
Quand on l'écrit, cela paraît énorme et pourtant ....
SupprimerLes députés et sénateurs concernés ont oublié qu'ils tenaient leur pouvoir du peuple et ils ont démontré ce jour-là que la démocratie était morte, ce qui se confirme jour après jour (cf. la déclaration d'Hollande reprise par Teo Neo).
Ils n'ont pourtant toujours pas compris que nombreux sont ceux qui pardonneront pas d'avoir trahi un principe fondateur de la République.
Demos
*ceux qui NE LEUR pardonneront pas ....
SupprimerCoralie Delaume5 février 2014 10:59
RépondreSupprimerIl y a perte pour les dettes à court terme, mais sur les dettes à long terme, la monnaie peut voir son cours remonter après 2 ans. Au XIXéme siècle, il y avait la dette à très très long terme, ça s'appelait la rente, revenu issu des intérêts perçus par les rentiers.
Sortir de l'Euro demande pour être réussi d'autres mesures parallèles comme :
RépondreSupprimerJ’ajouterais que la bonne santé des entreprises allemandes, outre la modération salariale qui s’est imposée à partir de 2004/2005, a été largement renforcée par la réduction concomitante du taux d’imposition sur les sociétés distribuant un minimum de dividendes : l’entreprise qui garde sa trésorerie se trouve incitée à investir dans la « recherche/développement ».
http://news360x.fr/emploi-en-allemagne-merkel-enterre-lesprit-des-lois-hartz/
et
http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/02/03/et-si-on-supprimait-limpot-sur-les-benefices.html
De plus le patronat français comporte une belle brochette d'abrutis coachés par le MEDEF, j'en ai eu encore la confirmation hier dans un litige avec de leurs représentants, des connards absolus. Avec eux, le redressement productif franchouille est pas prêt de sortir des chaussettes et grâce à eux la sortie de l'Euro pourrait vite aboutir au merdier argentin actuel.
http://www.slate.fr/story/82789/le-retour-de-la-crise-argentine
olaf
Un rapide coup d'oeil à la balance de paiement vous convaincra sans doute que la problématique monétaire en Argentine, pays exportateurs mais qui peine à fournir des services financiers sécurisés à ces épargnants, et la France, pays importateurs mais au système bancaire et monétaire largement éprouvé par le passé, n'ont strictement rien à voir.
SupprimerOlaf.
SupprimerJe ne comprends plus rien. J'avais cru comprendre que la mauvaise santé de l'économie française était due à la politique d'un Etat, qui n'aime pas les entreprises et les saigne, à des salariés fainéants et grincheux et à des syndicats conservateurs et irresponsables. Le CNPF aurait donc changé de nom pour rien.
Quelle déception !
Demos
Karg se
RépondreSupprimer" au système bancaire et monétaire largement éprouvé par le passé"
Affaires Dexia, Crédit Lyonnais... vous avez la mémoire courte. On peut rajouter nos grosses CA, SG... dont on ne sait pas très bien le nombre de cadavres qu'elles ont rangés dans les placards, mais qui risquent de sentir assez mauvais le jour où ils sortiront. On en reparlera à ce moment quand le contribuable français fera le secouriste, dont vous.
olaf
Ces faillites ont toujours eux lieu après la phase de "privatisation". Étrange non? Je n'ai pas souvenir de faillite bancaire entre 1957 (plan Pinay) et 1973.
Supprimer@ Pimo74
RépondreSupprimerMerci pour le lien. Il faudrait que je regarde.
@ FC
Complètement d’accord. Il est heureux que M.Villin ait une telle exposition.
@ Bip
100% d’accord. En ce sens, les « aides » européennes qui permettent de payer rubis sur ongle les créanciers sont absolument scandaleuses.
@ TeoNeo
C’est une inversion stupéfiante des priorités
@ Coralie
Je partage la réponse de FC. Cela ne pose pas beaucoup de problème pour un pays qui récupère le contrôle de sa banque centrale. Il ne faut pas oublier que la GB emprunte à 2% malgré un déficit bien plus élevé que la France depuis 2009. Cela est rendu possible par le rachat de 375 Mds de livres de dette publique par la BC d’Angleterre. En outre, avec des restrictions aux mouvements de capitaux et 15% d’épargne des ménages, le pays n’aura pas de problème pour se financer. Dernière astuce : on peut jouer sur les réserves des banques et leur imposer une proportion plus importante de dette publique nationale…
Enfin, le franc ne baissera que légèrement par rapport à l’euro car nous sommes entre le mark d’une part et la lire et la peseta d’autre part.
@ Saul
Merci pour toutes ces précisions
@ Karg se
50%, ce serait violent et mettrait le système financier à terre. Ce n’est pas ma recommandation.
@ BA
Merci pour le rappel
@ Olaf
Il faudrait faire du protectionnisme et réformer le système de financement de la protection sociale.
Demos
RépondreSupprimerLe système syndical français est merdique, le MEDEF pareil, l'état ne comprend rien ou fait semblant, le tout dans un capitalisme de connivence oligarchique fait de ces 3 composantes, genre flic méchant et flic gentil.
Voilà le tableau.
olaf
D'accord sur le constat.
SupprimerIl me semble qu'ici, la stratégie est d'adopter une posture, de jouer un rôle, quitte à faire preuve d'une incroyable mauvaise foi tout en campant fermement sur ses positions. Tout le contraire de la recherche du compromis.
J'ajoute, pour ce qui concerne nos politiciens, qu'ils feraient bien de balayer devant leur porte avant de nous donner des leçons.
Bref, tout ce petit monde pourrait être crédible à condition d'être exemplaire.
Demos
Je pense que malheureusement la sortie de ne sera a l'ordre du jour et réellement débattue qu’après avoir totalement ruiné l'Europe pour essayer d'en sauver le Dieu €uro. Apres tout, ils parviennent encore a s'auto persuadé que tout va bien, on est en bonne voie et que la crise est derriere nous... Des fous !
RépondreSupprimerC'est dramatique, mais quand on voit le niveau de bêtise et de dogmatisme (et/ou d’enfumage) de nos 'dirigeants' corrompus et bouffés par les lobbys, je vois pas d'autre issue.
Je ne voie guerre que trois options :
- suite aux élections européennes a supposer qu'une majorité eurosceptique intelligente se dégage, un 'coup d'etat' au parlement européen pour dégager la commission et prendre les clés de la BCE pour les rentre au peuple.
J'y crois pas beaucoup....
- un gros clash dans un des pays qui sont vraiment al en point comme la Grece, Espagne, Portugal...
Et même ca, je pense que ce ne serait pas suffisant
- plus probable, un crack type 2008 qui provoque un chao mondial...
Bonne soirée :P
Laurent
RépondreSupprimerJe ne suis pas contre une dose de protectionnisme, mais c'est pas là que se jouent les interactions des systèmes d'action concret. Le MEDEF se joue du libéralisme et du protectionnisme, dans les 2 cas il utilise son réseau d'influence et de connivence, dans la justice, les médias, les politiques, la franc maçonnerie, le rotary club, les écoles de commerce... C'est une pieuvre qui s'adapte à beaucoup de cas de figure, et le protectionnisme ne résoudra pas le problème oligarchique mondial en renforçant celui national, il pourra éventuellement accroitre le lobbyisme du MEDEF sans aucun bénéfice pour la population.
Je ne parle pas de théorie du complot, mais de convergences entre les professions dominantes imbriquées de la justice, du patronat, des syndicats, des médias, de la politique qui s'entendent comme larrons en foire, peu importe le libéralisme ou le protectionnismes, leur solidarité fait leur efficacité à leur profit.
Entre mes affaires juridiques et celles de mon père, j'ai un large éventail concret de ce qui se passe.
olaf
Les mêmes convergences que celles qui existent entre BTP, politiciens, hommes de Loi .... pour que certaines régions, ayant un taux de logements inoccupés élevé, détournent la loi Duflot pour bénéficier des investissements réalisés avec .... la bénédiction des représentants de l'Etat.
SupprimerDemos
"Monsanto, le géant de la biochimie, conserve le droit de poursuivre en justice n’importe quel agriculteur dont la production de blé contiendrait plus d’1 % d’OGM. C’est la décision de la cour d’appel fédérale des Etats-Unis, qui vient de débouter le groupe d’une cinquantaine d’agriculteurs bio qui s’étaient alliés dans une bataille juridique contre la multinationale". Information donnée (04/02/2014 - Fakir).
RépondreSupprimer"La haute Cour, qui s'était déjà rangée du côté de Monsanto en mai 2013, a rejeté, sans commentaires, la requête de dizaines de fermiers pratiquant la culture bio et conventionnelle ainsi que des producteurs de semences organiques, qui réclamaient que le groupe américain s'engage à ne pas poursuivre les propriétaires des cultures de soja, coton, maïs, qui auraient été génétiquement modifiées par les vents ou des pluies" (05/02/2014 - Huffington Post).
Effarant et prometteur ! Voilà ce qui nous attend si "l'accord transatlantique" est signé par l'UE.
Demos
C'est vraiment n'importe quoi, comment vous pouvez croire à un truc pareil?
SupprimerAucun OGM de blé n'est sur le marché, donc c'est les obtenteurs qui sont responsable si une fuite a lieu ou a eu lieu pendant leurs essais.
Les lois américaines sont très clair: en cas de contamination, c'est l'utilisateur ou l'obtenteur d'OGM qui doit assumer les coûts.
Pour gagner un procès contre un agriculteur "contaminé" le détenteur du brevet doit prouver qu'il a bien cherché à acquérir la technologie et qu'il en a profité. Tout les cas répertoriés, notamment celui de Percy Schmeiser, sont des tentatives délibérés de profiter des OGM sans payer:
https://en.wikipedia.org/wiki/Monsanto_Canada_Inc._v._Schmeiser
Et là c'est pas 1 ou 10% d'OGM, c'est plus de 95% .
Je vous met au défis d'identifier un seul cas de contamination accidentel ayant aboutis à un procès.
@ Alain34
RépondreSupprimerCela peut malheureusement prendre du temps. Après, il suffit sans doute d’un pays pour que le château de cartes s’écroule rapidement. Il faut espérer qu’un des fronts finira par lâcher. Pour moi, ce sera l’option 2 ou 3.
@ Olaf
La différence entre le lobbysme national et le lobbysme international, c’est que le premier peut davantage être remis en cause du fait de tous les contre-pouvoirs qui existent à l’échelle nationale (partis politiques, journalistes, opinion publique), chose beaucoup plus difficile à l’échelle internationale.
@ Démos
A rajouter au (long) dossier Monsanto. Effarant.
@ Karg se
Le fait de pouvoir le faire est déjà intéressant. Information relayée depuis plusieurs mois par des sites sérieux comme le Monde.
Merci pour la vidéo. Vous avez tout à la fois achevé de me convaincre et répondu à des questions que je me posais.
RépondreSupprimerIvan