Les
résultats du second tour des élections municipales marquent une sévère défaite
pour la majorité présidentielle, même si on ne note aucun enthousiasme pour
les principales alternatives, comme le démontre le fort taux d’abstention. Et le
remaniement est plus mal engagé que jamais.
Gros
avertissement pour la majorité
Même s’il ne
faut pas oublier que 2008 avait été le meilleur cru municipal pour la gauche,
lui permettant peu après de prendre pour la première fois de cette République
le contrôle du Sénat, le
résultat de ces élections municipales est très mauvais pour la majorité
présidentielle. La première sanction, c’est un nouveau record d’abstention.
Elle vaut également pour les alternatives électorales (UMP et FN notamment), qui
n’ont pas été capables de motiver les Français pour accomplir leur devoir
civique. La seconde sanction se lit sur la carte de notre pays, avec
d’innombrables pertes pour le parti socialiste.
Après
Hénin-Beaumont, Reims,
Saint Etienne, Pau, Limoges, Roubaix, Quimper, Angoulème, Caen, Brive, Ajaccio,
Montbéliard, Valence ou Toulouse passent à droite. Certaines de ces
villes étaient à gauche depuis des décennies mais les édiles socialistes ont
été balayés par le
profond rejet des Français à l’égard de la majorité. L’UMP n’a eu qu’à se
pencher pour en récupérer les bénéfices. Le
FN a encore ridiculement affirmé que le pays était passé au tripartisme, au
mépris des résultats numériques. Si son compteur final est légèrement
supérieur à 1995, municipalement,
il reste marginal, et perd dans de nombreuses villes emblématiques :
Perpignan, Forbach, Avignon ou Carpentras.
Un
remaniement mal engagé
L’autre
question que pose ce remaniement, c’est sa justification. Couplé à une
réorientation politique, il pourrait créer une nouvelle dynamique. Mais si cela
consiste à faire exactement la même chose, uniquement en changeant quelques
têtes, cela a toutes les chances de n’avoir aucun effet. En cela, parce
que François Hollande a légèrement infléchi sa ligne en début d’année, le
remaniement vient trop tard. Les deux auraient dû être faits ensemble pour
créer une nouvelle dynamique politique. Découpler les deux rendra moins
compréhensible le changement d’équipe. Et de toutes les façons, aujourd’hui,
mieux vaudrait sans doute attendre les résultats des élections européennes pour
agir.
Vu l'abstention c'est avant tout un camouflet massif pour l'ensemble de la classe politique, tous partis confondus. Les politiciens passent de plus en plus pour des guignols inutiles.
RépondreSupprimerLe pire c'est que ce camouflet se répète d'élections en élections. Le parti au pouvoir se fait dégommer à toutes les élections intermédiaires depuis plus de 30 ans!!
SupprimerY a peut-être une raison : on ne veut pas de cette politique!! Et sans alternative crédible, la seule possibilité pour se faire entendre, c'est de s'abstenir ou de voter pour le camp d'en face.. même si c'est pas mieux.
Malheureusement nos dirigeants s'en satisfont. Ils ont abandonné le pouvoir et ne se battent que pour les places.
La seule solution c'est de réussir à les dégager pour les remplacer par des gens qui auraient pour programme de reprendre le contrôle de la monnaie, des frontières, de nationaliser les entreprises monopolistiques, ... : c'est à dire reprendre les commandes et le pouvoir!!!
Si nous le peuple, on consent à placer un citoyen au-dessus des autres, c'est pas pour qu'il se couche devant 3 banquiers, 2 multinationales et un commissaire européen que personne ne connaît.
C'est pour qu'il dirige le pays dans le sens de l'intérêt général. Et si pour ça faut tordre des bras... et bah on tort.
A propos de la France :
RépondreSupprimer1978 : dette publique équivalent à 72,8 milliards d'euros, soit 21,2 % du PIB.
1981 : dette publique équivalent à 110,1 milliards d'euros, soit 22 % du PIB.
1986 : dette publique équivalent à 249,3 milliards d'euros, soit 31,1 % du PIB.
1993 : dette publique équivalent à 515,4 milliards d'euros, soit 46 % du PIB.
1997 : dette publique équivalent à 752,5 milliards d'euros, soit 59,5 % du PIB.
2003 : dette publique de 1004,9 milliards d'euros, soit 63,3 % du PIB.
2007 : le nouveau Premier ministre, François Fillon, déclare : "Je suis à la tête d'un Etat en faillite".
Chaque année, pendant cinq ans, François Fillon a rajouté un étage de dette publique supplémentaire.
2007 : dette publique de 1211,6 milliards d'euros, soit 64,2 % du PIB.
2008 : dette publique de 68,2 % du PIB.
2009 : dette publique de 79,2 % du PIB.
2010 : dette publique de 82,4 % du PIB.
2011 : dette publique de 85,8 % du PIB.
2012 : dette publique de 1841 milliards d'euros, soit 90,6 % du PIB.
2013 : dette publique de 1925,3 milliards d'euros, soit 93,5 % du PIB.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/03/31/les-mauvais-chiffres-de-la-dette-et-du-deficit-public-en-france_4392605_3234.html
Je me permet de copier ici la réponse que j'ai faite sur le blog de NDA au même commentaire:
Supprimer//Vous croyez vraiment qu'on va rembourser cette dette (dans la moyenne d'ailleurs de tous les pays ) ?
En fait non, ce sont toujours des riches qui se substituent à d'autres riches dont les titres arrivent à échéance !
Et si par hasard ces riches ne voulaient plus se procurer de titres de dette publique, ce serait simplement aux États de monétiser leurs besoins supplémentaires (déficits budgétaires)
Ces elections montrent surtout qu'une grande partie des gens n'a pas encore su identifier que la finance internationale dirigée par un cartel de banques d'origine anglo-saxonne était notre véritable ennemi. Ces gens qui ont voté UMP en toute sincérité pensent que ce parti est à même de proposer des solutions. Ils ont la mémoire un peu "courte". Il faudra peut-être encore 3 ou 4 alternances de ce type avant de comprendre qu'il n'y a pas de salut de ce coté.
RépondreSupprimerIl y a fort à parier que ce remaniement ne sera qu'un replâtrage qui ne changera pas grand chose tant qu'il n'y a pas de changement complet de politique monétaire, économique et sociale. Cela implique une complète remise en question de l'Europe et de sa monnaie mais le parti socialiste en est incapable à moins d'imploser si la "gauche" du PS peut arriver à imposer ses vues; et encore cela sera-t-il suffisant? Il faudrait que ce parti se mette à l'écoute de Todd et Sapir!
RépondreSupprimerIl n'y a aucune chance que le parti de l'autre droite, les socialos, change et encore moins qu'il se mette à l'écoute de Jacques Sapir que Moscovici, le valet du Medef, a qualifié d'économiste d'extrême droite". Comme disent les enfants, c'est celui qui dit, qui est, non ?
SupprimerSi on veut pousser le gouvernement à prendre en compte les préconisations de Jacques Sapir, notamment sur la sortie de l’Euro, j’estime que c’est à nous de faire connaître les idées de ce dernier à ceux qui pensent différemment de nous, sur Internet mais surtout dans la vie réelle, en tractant et en échangeant avec les gens dans la rue, pour les Européennes. Je crois que c’est vraiment le moment de nous bouger et de faire en sorte que les résultats de l’UMP et du PS soient le plus bas possible et que les propositions de Jacques Sapir aient le plus de résonnance.
SupprimerAu PS, il y a des dissensions aussi :
RépondreSupprimerÇa bouge au PS
2529 personnes ont signé cet appel, 1503 militants socialistes et 1026 sympathisants
40 % des membres du Bureau national du PS lancent un appel
Socialistes : signez le massivement ICI
Lors d’un séminaire du BN du PS le 10 février dernier, 29 responsables socialistes (près de 40% du BN) ont déposé un texte pointant leurs désaccords avec les choix du « pacte de responsabilité »
http://petition.democratie-socialisme.org/
Si j'etais conseiller d'Hollande, je lui dirai de batir un gouvernement recentré autour d'un trio Montebourg / Valls / Royal. Le premier pour l'économie, le second pour le régalien, la derniere pour le sociétal.
RépondreSupprimerTalisker.
En ce qui concerne Valls, j'espère que ce sale petit machin-chose complexé sera le prochain Premier Ministre. Pourquoi, parce qu'ainsi il sera grillé en 2017.
SupprimerEt je vais vous dire une bonne chose : Scooter Ier raisonne exactement comme moi ( c'est pour vous dire si je suis ignoble ).
Sancelrien
Si j'étais conseiller de Hollande, je lui dirai de nommer Chevènement 1er ministre, NDA à l'intérieur et Sapir à l'économie.
SupprimerEt d'ensuite les laisser s'occuper du pays et d'aller se promener en scooter.
Ça aurait une autre gueule que Valls et Royal!! (mais c'est moins probable.. ;) )
Nommer un homme de 75 ans premier ministre, ca n'aurait pas beaucoup de sens. Si l'on veut insuffler une dose de chevenementisme dans la politique gouvernementale (et c'est mon cas), mieux vaut jouer la carte Montebourg. Et donner des portefeuilles aux parlementaires MRC encore dans la force de l'age (Bechtel, Laurent...)
SupprimerTalisker.
Clémenceau en 1917 : 76 ans.
SupprimerDe gaulle en 1958 : 68 ans.
Je crois qu'on n'a pas trop eu à s'en plaindre. (mais on est d'accord que je mets pas Chevénement à cette hauteur ;)) Pis c'est pas pour 20 ans que tu le nommes 1er ministre. C'est pour 3 ans et un changement radical de politique. (et pas 2-3 portefeuilles MRC aux anciens combattants ou à la santé...)
En plus le problème c'est pas l'âge, c'est la compréhension, la vision et la politique suivie.
On peut mettre qui on veut dans les ministères, ça ne changera rien si on garde l'euro, qu'on continue à appliquer les traités européens et qu'on refuse le combat avec le néolibéralisme.
C'est pour ça que l'hypothèse Chevènement est peu probable.
Et que ce remaniement sera sans doute seulement un leurre pour que les journalistes parlent de ça plutôt que de la tôle prise hier soir par le PS.
Il est désormais urgent pour les partis démocratiques de prendre acte de cette situation et de construire de vraies offres économiques alternatives. L'euro doit cesser d'être un tabou, de même que les traités européens. La critique de l'euro et de l'Europe doit cesser d'être considérée comme le seul apanage des extrêmes. Elle doit être réinvestie par les partis démocratiques. Pourquoi la critique d'une monnaie et de sa gestion serait-elle anti-démocratique ? Pour survivre, la démocratie doit jouer son rôle, celui de l'examen des alternatives. Il faut en finir avec Tina. Ou Tina en finira avec la démocratie. On est frappé de ce point de vue de l'inconscience des grands partis européens. Leur responsabilité devant l'avenir sera immense.
RépondreSupprimerhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140324trib000821580/municipales-francaises-un-coup-de-semonce-pour-l-europe.html
Aussi l'intelligentsia française a-t-elle poussé François Hollande et son gouvernement a engagé un tournant « social-démocrate », en réalité un tournant vers l'adoption de la politique ordolibérale qui domine actuellement les choix de la zone euro et fondée sur une politique de l'offre et la priorité absolue donnée à la consolidation budgétaire.
RépondreSupprimerhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140331trib000822789/municipales-le-prix-eleve-du-reve-social-democrate-de-hollande.html
Le gouvernement se demandait où trouver les 50 milliards nécessaires au financement du pacte de responsabilité. Maintemant on sait : il suffit de les piquer dans les dotations des collectivités locales, qui sont désormais majoritairement à droite.
RépondreSupprimerhttp://chezelfredo.blogspot.de/2014/03/4-raisons-pour-lesquelles-la-defaite.html
Bof...
SupprimerAu moins, comme elles sont à droite, elles ne se laisseront pas charcuter par les socialistes sans crier leur douleur.
La perspective d'entendre des ténors de la droite hurler contre les coupes dans les dotations aux collectivités territoriales ne vous enchante pas ? Ils sont même capables de dénoncer la rigueur.
Ivan
@ Pinsolle
RépondreSupprimerCela montre surtout que Ménard soutenu par DLR n'a pas eu un mot pour votre parti au contraire il n'a parlé que du FN et des ses scores au niveau national. Cet axe FN-DLR ...
Mais oui, nous avons compris ! C'est une épouvantable défaite pour le FN, bien pire que celle qu'a subie le PS, et encore plus loin de l'immense victoire de DLR. Vous savez, Laurent, à certains moments, tout de même...
RépondreSupprimerSancelrien
RépondreSupprimer@ Anonyme
Bien d’accord : une forte abstention, c’est une sanction contre toute la classe politique
@ BA
Tout ceci doit être relativisé par le fait que la banque centrale peut monétiser cette dette (350 Mds de livres en GB depuis la crise) et par l’histoire (la GB a géré une dette publique de 250% du PIB en 1945 avec des recettes publique moins importantes qu’aujourd’hui…)
@ Cliquet
Ce n’était pas complètement le sujet
@ Anonyme
Bien d’accord. Mais je pense qu’ils ne se mettront jamais à leur écoute
@ Talisker
Je ne crois pas à l’option Valls. Chirac n’avait pas pris Sarkozy pour des raisons qui pourraient être celles de Hollande pour ne pas prendre son adversaire de la primaire…
@ Anonyme 12:07
Faisons confiance à la démocratie, qui devrait produire bientôt un grand changement.
@ Anonyme 12:14
C’était déjà son inclination naturelle
@ Fiorino
Il n’y a aucun axe et vous le savez bien.
Mais pourquoi alors aller soutenir un candidat qui ne vous a même pas pas rendu l'appareil. D'ailleurs aucun communiqué de la part de votre parti.
Supprimer"un candidat, qui ne vous a pas rendu la pareille*".
SupprimerEt non l'appareil, DLR n'avait pas prêté son mixeur, on n'est pas chez Darty !
*Rendre la pareille à quelqu'un veut dire agir avec quelqu'un de la même manière qu'il a lui-même agi (en bien ou en mal).
Je partage votre analyse, mais avec un Président qui ne peut plus rien attendre de sa popularité nous pouvons espérer qu'il a compris le message : les Français veulent du changement. Pas celui de 2012 ni celui de 2007, un véritable changement de fonds, des réformes complètes.
RépondreSupprimerDans cette période de défaite pour sa majorité il est de notre devoir de démocrates et de français de le soutenir et d'espérer de bons choix pour l'avenir.
Cela ne passe pas forcement par un changement de politique, mais cela passe par des réformes que la gauche comme la droite se doivent de faire. Réformer l'Etats, les administrations, les collectivités territoriales, la politique industrielle... Et pas seulement par des retouches marginales, mais bien par des restructurations profondes.
Soutenons notre président durant quelques semaines, et si sa politique est efficiente plébiscitons le. Ce soir vous l'aurez compris l'espoir (sur mon blog) domine.
Laissons donc le terme "efficient" à nos amis Anglais... en français, on dit "efficace"... c'est "sufficient", enfin suffisant. ^^'
SupprimerIl y a une différence pour moi entre l'efficience et l'efficacité (mais je peux me tromper et utiliser un néologisme ou un anglicisme).
SupprimerUn exemple typique : il est efficace d'écraser une mouche avec une pelleteuse, mais c’est un gaspillage de moyens, utiliser une tapette à mouche est efficient.
Dans le cas qui nous préoccupe : relancer l'économie est facile par de larges subventions à la fois aux entreprises et aux ménages, mais ce n'est pas efficient. Dépenser sans compter n'est pas viable.
Mais le terme n'est peut être pas si bien choisi, je vous l'accorde.
@ Gaël Patton
RépondreSupprimerPas du tout d'accord. Sur le fond, je ne pense pas qu'il y aura de changement significatif de politique (pas de remise en cause de l'euro, de l'anarchie commerciale ou financière), donc le gouvernement Valls va continuer à nous emmener dans le mur comme avant.
Et sur le remaniement, je pense qu'il a lieu à un mauvais moment.
C’est bien normal que nous ne soyons pas d'accord, la question de l'euro est mon plus important (le seul ?) point de désaccord avec votre formation politique !
SupprimerCertes ce remaniement est au mauvais moment, remanier dans la défaite entre 2 élections n'est pas la meilleurs des choses. Et c'est dans tout les cas un aveu de faiblesse, mais si les reformes de fond dont notre pays a besoin sont à la fois commencées et menées au bout alors pourquoi pas...
Notre pays a besoin de contre-réformes : c'est-à-dire défaire les réformes ultra-libérales.
SupprimerLes réformes à la mode sont le problème. Certainement pas la solution.
Je suis bien d'accord avec vous sur les problèmes que nous apporte l'ultra libéralisme.
SupprimerMais il y a aussi des réformes de structures à faire, qui n'ont à voir ni avec le libéralisme ni avec le capitalisme ni le communisme...
@ Gaël Patton
Supprimer1) Des réformes de structures à faire,
2) de fond dont notre pays a besoin,
3) pas seulement des retouches marginales, mais bien des restructurations profondes,
4) qui n'ont à voir ni avec le libéralisme ni avec le capitalisme ni le communisme,
5) que la gauche comme la droite se doivent de faire,
6) et qui touchent l'État, les administrations, les collectivités territoriales, la politique industrielle.
Comment se fait-il que je n’en ai jamais entendu parler ?
Vous avez des exemples ?
Ivan
Bien sur que j'ai des exemples :
Supprimerglobalement toutes les mesures d’économies budgétaires, l’arrêt du gaspillage des moyens dans les administrations, a reformes des collectivités territoriales, l’aplanissement des régimes de retraite, une fiscalité écologiste/écologique pour financer la transition énergétique et pas la même l'équilibre de la balance commerciale...
Ces reformes sont toutes virtuellement prêtes car décrites dans une multitudes de rapports demandés directement par les successifs Présidents ou gouvernements., par la Cours des Compte chaque année...
L’arrêt du gaspillage des moyens dans les administrations : vous êtes sûr que cela nécessitera des restructurations profondes et pas juste des retouches marginales ?
Supprimer"La" reforme des collectivités territoriales : il n'y a aucun consensus sur le sujet. Les souverainistes veulent supprimer la région et l'intercommunalité, les eurolibéraux veulent supprimer la commune et le département.
Certains veulent encore aggraver la décentralisation, d'autres veulent revenir dessus. Le sujet mérite un débat démocratique serein et il n'y a pas urgence, car il n'y aura de toute façon quasiment pas de doublon à supprimer
L’aplanissement des régimes de retraite : vous ne savez pas que c'est déjà fait ? Vous n'avez pas remarqué que c'est un désastre, comme toujours quand on aligne par le bas ? Vous croyez vraiment qu'il n'y a pas encore assez de jeunes qui crèvent la bouche ouverte sur les trottoirs en attendant que les postes se libèrent parce que les vieux se sont fait voler leurs retraites ?
Il faut d'urgence revenir à la retraite à 60 ans avec 37 ans et demi de cotisation.
"une fiscalité écologiste/écologique pour financer la transition énergétique et pas la même l'équilibre de la balance commerciale..."
Les français n'en veulent plus, comme on a pu le voir avec les bonnets rouge. Il faut dire que c'était juste un prétexte pour enrichir les copains de la boîte privée EcoMouv' qui aurait empoché la plus grosse part de la recette de la prétendue écotaxe. La cause de la transition énergétique en restera discréditée pendant des années.
Ivan
"la transition énergétique en restera discréditée pendant des années"
SupprimerEn tenant compte de cette remarque l'équation se simplifie : la fin de notre civilisation arrivera dans quelques décennies. Il n'y a donc aucune réforme à entreprendre !
A propos du gaspillage : les reformes marginales ont été tentées depuis 30 ans, sans succès. Un exemple avec l'éducation nationale : un budget par élève supérieur à nos voisin pour une formation moins efficace (voir le classement PISA, certes contestable mais qui n'est pas entièrement à jeter), des enseignants moins formés et moins payés, un nombre d’élevés par classe plus important que ces mêmes voisins...
Pensez vous vraiment qu'une réforme superficielle peut régler de tels problèmes ?
Le système de retraite est toujours grandement inégalitaire, les régimes spéciaux n'ont pas été abolie et seul le régime général a été modifié pour faire survivre le système quelques années.
Pour les collectivités territoriales :
vous pouvez supprimer l'un ou l'autre l'effet serrai le même si les responsabilités sont bien redéfinies et les doublons, qui existent en nombre, supprimés. Les économies réalisée pourrait être injecté dans l'économie réelle et dans la création de richesses.
Pour en revenir à la transition énergétique : si même les souverainistes ne veulent pas abandonner le pétrole et équilibrer la balance commerciale alors qui voudra bien le faire...
Ou alors cela fait parti des objectifs inavoués des souverainistes, inavouable car cela implique un recours important à l'énergie nucléaire pas très populaire en ce moment. Mets-je le doigt sur un point sensible ?
"la transition énergétique en restera discréditée pendant des années"
SupprimerJe ne m’en réjouis pas, au contraire, car la transition énergétique n’est pas facultative. De là à suivre des gens qui s’en moquent et n’y voient qu’un alibi pour faire les poches du peuple au profit de leurs riches copains du privé…
« A propos du gaspillage : les reformes marginales ont été tentées depuis 30 ans, sans succès. Un exemple avec l'éducation nationale : un budget par élève supérieur à nos voisin pour une formation moins efficace (voir le classement PISA, certes contestable mais qui n'est pas entièrement à jeter), »
En ce qui concerne le classement PISA : son principal enseignement est que les inégalités sociales pèsent plus lourd sur les résultats scolaires que dans les autres pays étudiés. L’hypothèse que les inégalités sociales sont pires en France que dans ces autres pays, qu’elles causent donc plus de ravages et donc qu’il est plus difficile pour l’école de limiter la casse ne vous a pas effleuré ?
Utilisez le rasoir d’Ockham, c’est le meilleur.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d%27Ockham
En ce qui concerne le « gaspillage » : c’est vrai qu’il y a presque 50.000 établissements scolaires en France contre un peu plus de 28.000 outre-Rhin. Mais si on réduit le nombre d’établissements on devra augmenter les dépenses pour les transports scolaires, et les enfants soumis à de plus longs trajets auront de moins bons résultats aux tests PISA.
D’autre part il y a des familles qui habitent à la campagne uniquement parce qu’elles ne parviennent pas à se loger en ville.
Si ces familles exigent des logements en ville parce qu’on ferme l’école du village êtes- vous d’accord pour supprimer les normes d’urbanisme malthusiennes afin d'autoriser la construction en ville des logements supplémentaires nécessaires ?
Autrement dit il s’agit d’un authentique choix de société qui doit être débattu démocratiquement et non pas d’une réforme de structure indispensable et faisant consensus comme nous le racontent les technocrates qui pondent les rapports.
« Le système de retraite est toujours grandement inégalitaire, les régimes spéciaux n'ont pas été abolis »
En faisant miroiter de meilleures retraites la SNCF et la RATP attirent plus de candidats et peuvent se montrer plus exigeantes dans leurs recrutements. Le régime de retraite fait partie du contrat. Ce que l’État a fait aux fonctionnaires s’appelle un coup de poignard dans le dos.
« seul le régime général a été modifié pour faire survivre le système quelques années »
Non, l’État a aligné les âges de départ et les durées de cotisation du régime spécial sur le régime général. L’assurance vieillesse est méthodiquement et impitoyablement démantelée non pas pour la sauver comme le prétendent ses fossoyeurs mais pour empêcher les cotisations de suivre les besoins.
« Pour les collectivités territoriales : vous pouvez supprimer l'un ou l'autre l'effet serait le même si les responsabilités sont bien redéfinies et les doublons, qui existent en nombre, supprimés. »
Si ces doublons sont si nombreux, je suis sûr que vous parviendrez à trouver des exemples.
« Pour en revenir à la transition énergétique : si même les souverainistes ne veulent pas abandonner le pétrole et équilibrer la balance commerciale alors qui voudra bien le faire. Ou alors cela fait parti des objectifs inavoués des souverainistes, inavouable car cela implique un recours important à l'énergie nucléaire pas très populaire en ce moment. Mets-je le doigt sur un point sensible ? »
Plus sensible encore que vous croyez. La France importe son uranium et a déjà été victime d’un embargo sur ce combustible dans le passé. Cela ne nous est jamais arrivé ni avec le pétrole ni avec le gaz.
Ivan
@ Gaël Patton
RépondreSupprimerL’euro n’est qu’un point, certes important, parmi d’autres (et encore, je n’avais pas développé). Tout le problème est que je ne crois pas qu’ils mèneront les réformes dont notre pays a besoin. Elles ne sont pas dans leur logiciel
@ Abd_Salam
Très juste. Ils feront l’inverse, en enrobant le tout de quelques sucreries pour essayer de faire passer…
Elles ne l'était pas c'est sur.
RépondreSupprimerMais petit à petit ces partis au pouvoir vont avoir le choix entre comprendre qu'il faut changer de politique ou alors laisser le champs libre au Front National, car ne soyons pas dupe (et vous l'écrivez dans vos articles) le peuple ne "s’intéresse" qu'à deux alternatives : abstention et le vote FN, qui mécaniquement donnent le même résultat, sans prendre en compte les autres alternatives politiques dont DLR.
Alors s'ils changent, si leur politique devient cohérente et réponds aux attentes des Français, alors je ne vois aucune raison de ne pas soutenir le Président dans cette démarche, d'où l'article sur mon blog : l'Espoir, l'espoir d'un changement.