dimanche 16 mars 2014

Le Japon en voie de sortie de la déflation ?


Depuis 15 mois qu’il est arrivé à la tête du Japon, Shinzo Abe a révolutionné la politique de son pays, pour le sortir de la déflation et de la langueur dans laquelle il est enfermé depuis plus de 20 ans. Les annonces de hausses de salaires dans les grandes entreprises annoncent-elles son succès ?


Un pas dans la bonne direction

Après une année 2013 aux résultats démultipliés par la baisse du yen, qui a considérablement fait progresser leurs profits, les grandes entreprises exportatrices abordaient l’année 2014 avec des marges de manœuvre pour répondre aux demandes du premier ministre d’une augmentation des salaires pour cette année. Toyota a ainsi annoncé une augmentation globale de 7,6% cette année, la plus forte depuis la bagatelle de 21 ans ! L’entreprise n’est pas la seule puisque Nissan, Honda, Panasonic et Hitachi ont déjà annoncé qu’elles allaient suivre la même politique.

Les hausses de salaires sont un élément déterminant dans la politique économique globale du premier ministre pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’idée est de sortir enfin le pays de la logique délétère de déflation ou les prix et les salaires sont orientés à la baisse, un contexte peu favorable à la croissance. Ensuite, cela est essentiel pour compenser la hausse à venir de la TVA, qui doit réduire le déficit public très important du pays et le remettre sur une trajectoire plus soutenable. Bémol néanmoins : les PME ne seraient pas aussi généreuses que les grands groupes exportateurs

Une politique globale cohérente

Ce qui est passionnant avec la politique économique menée par Shinzo Abe est sa cohérence absolue. Le pays souffre de symptômes déflationnistes depuis plus de deux décennies, avec des prix et des salaires au mieux stables ou légèrement à la baisse. Ce faisant, il n’y a plus de croissance, les déficits restent élevés et la dette ne cesse de progresser. Après plusieurs essais de politiques alternatives qui avaient échoué dans le passé, Shinzo Abe a proposé un ensemble cohérent et fort : accélération du programme de soutien de la Banque du Japon, assurant le financement de la dette et poussant le yen à la baisse, donnant un coup de fouet de compétitivité aux entreprises japonaises qui exportent.

Mais il y a aussi ajouté un plan surprise de relance budgétaire pour soutenir la demande interne. Mieux, le premier ministre veut absolument pousser les prix à la hausse pour casser la logique de déflation. La baisse du yen, et donc l’augmentation du prix des produits importés, contribuent à une remontée de l’inflation. La hausse de la TVA va également soutenir la hausse des prix, tout comme les demandes de hausses de salaires. Bref, tous les éléments de son plan économique semblent conçus d’une manière parfaitement complémentaire, ce qui pousse à l’optimisme pour les résultats à venir.

Bien sûr, la trajectoire du Japon n’est pas encore certaine. Le pays souffre de l’arrêt de ses centrales nucléaires et de l’envolée des importations d’hydrocarbures. Et le pari des hausses des salaires n’est pas encore gagné. Malgré tout, comment ne pas admirer le volontarisme d’un gouvernement qui ose remettre en cause les idées préconçues pour essayer d’améliorer la vie de ses concitoyens ?

31 commentaires:

  1. "Le Japon vient juste de connaître son pire déficit des comptes courants et la croissance de son PIB est la pire depuis qu’Abenomics a été mis en place – et un graphique ne montre absolument aucun espoir de sitôt ... La dernière blague des coulisses commerciales asiatiques : « Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il pensait de la reprise, Shinzo Abe a répondu "Bof" !» "
    source : http://www.zerohedge.com/news/2014-03-09/abenomics-crucified-lowest-gdp-abe-worst-current-account-deficit-record

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  2. La politique menée au Japon est en effet la plus prometteuse sur le plan macroéconomique. Il n'y a pas matière à s'affoler pour des aléas conjoncturels carune telle politique n'a de sens que sur la durée. Mais malheureusement elle comporte des insuffisances dans le contexte actuel :
    - un contrôle insuffisant de la finance, dont les états d'âmes peuvent détourner la croissance vers des bulles financières, ou à l'inverse retomber dans la déflation,
    - comme l'indique l'article, une difficulté à généraliser les hausses de salaires sans procédure contraignante pour les entreprises,
    - le pessimisme chronique qui freine l'investissement depuis vingt ans et exigerait probablement une contribution encore plus forte du secteur public.
    - Enfin, ces limites sont renforcées par un contextes international désastreux : suicide européen, politiques d'exportation de la crise par l'Allemagne et la Chine, atermoiements américains avec l'obstruction des républicains, etc. Le Japon est terriblement isolé et inverser la tendance à l'échelle nationale supposerait une politique radicale de déconnexion (contrôle des capitaux, protectionnisme...) qui n'est pas encore à l'ordre du jour.

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  3. Quel dommage d'avoir partiellement gâché ces efforts en décidant d'augmenter la TVA...

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  4. Il y'a peut être un moyen de décréter littéralement une hausse des salaires en jouant sur les cotisations salariales.

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  5. Bonjour Laurent,

    Content de votre retour au clavier.

    Quelle est votre opinion sur la politique internationale de Shinzo Abe ? Notamment avec la Chine ? Il semblerait que des tensions historiques aient été inutilement ravivées, sous fond de patriotisme pas toujours tres "tranquille".

    Talisker.

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  6. A propos d'idées préconçues il est intéressant de lire l'article d'Alain Grandjean qui dénonce les dogmes qui gouvernent nos gouvernants ...
    http://alaingrandjean.fr/2013/12/02/la-chasse-aux-dogmes/

    Il a isolé 6 dogmes:
    1 L’efficience des marchés, en particulier des marchés financiers
    2 La supériorité du libre-échangisme
    3 La nécessaire liberté des échanges de capitaux ou le dogme de l’interdiction du contrôle des capitaux
    4 La neutralité de la monnaie et l’origine exclusivement monétaire de l’inflation
    5 L’interdiction faite aux Etats de bénéficier de la création monétaire
    6 La nécessaire indépendance de la Banque Centrale ; son rôle limité à la maîtrise de l’inflation du prix des biens et services

    A lire !

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  7. @J. Halpern

    Tu oublies l'un des facteurs le plus important la démographie. Le déclin démographique japonais n'aide pas vraiment à sortir de la déflation et du pessimisme. S'il est difficile d'augmenter directement les salaires, l'état ne les contrôlant pas directement, le Japon pourrait faire une vaste politique familiale d'envergure. Il nourrirait ainsi la demande tout en relançant sa natalité. L'on peut ajouter aussi le fait qu'une grosse partie de l'industrie nippone a elle aussi délocalisé et se sert de la Chine et d'autres pays asiatiques pour faire ce que fait l'Allemagne en Europe de l'Est. Le Japon connait maintenant des déficits commerciaux, il va devoir réagir autrement qu'en dévaluant. Sinon c'est le syndrome de la France de 1983 qui va le frapper .

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    1. @Yann
      Je ne crois pas qu'un pays dont la densité est de 1 523 habitants/km² (en ne considérant que les zones habitables) doivent tenter d'augmenter ou même de stabiliser sa population. La majorité des pays sont largement au dessus du seuil de "population soutenable" (voir aussi le dernier appel de Meadows http://postjorion.wordpress.com/2014/02/21/284-dennis-meadows/ ).

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    2. @ yann

      Le déclin démocratique devrait plutôt pousser les salaires vers le haut. Moins les jeunes sont nombreux à se disputer les emplois plus il est difficile pour l'employeur de faire accepter des salaires trop bas. Ce n'est pas une coïncidence si les milieux patronaux ne cessent de mettre en garde contre le terrible danger que représenterait le vieillissement de la population et d'insister sur la soi-disant nécessité d'ouvrir grand les vannes de l'immigration économique pour combler de prétendus déficits de main-d’œuvre à venir.

      Ils veulent le plus de jeunes possible pour les payer le moins possible, c'est aussi simple que cela, et en France ils sont servis sans même faire appel à l'immigration économique. N'ayant pas peur de la contradiction ils osent se plaindre de la fuite à l'étranger des jeunes cerveaux français qu'ils ont eux-même chassés en les traitant comme des chiens (CDD, salaires de misère, etc) tout en pleurnichant sur de prétendus secteurs en tension sur le marché du travail.

      Je pense aussi que sans l'immigration massive des jeunes chassés d'Europe du Sud, de l'Est (et de France) par le chômage et la misère les entreprises allemandes seraient aujourd'hui déjà contraintes de concéder de bien meilleurs salaires à la jeunesse allemande. On peut dire que le peuple allemand s'est fait voler les fruits du sacrifice qu'il a consenti en ne faisant que peu d'enfants, dans l'espoir qu'ils seraient mieux traités une fois grands. Malheureusement le patronat allemand ne l'entendait pas de cette oreille.

      Inversement la situation serait encore pire en France et en Europe du Sud si tant de jeunes ne soulageaient pas le marché du travail (et du logement) de leurs pays en émigrant, notamment vers l'Allemagne.

      Je ne dit pas que ces mouvements suffiront à faire de l'Eurozone une zone monétaire optimale, bien sûr et de toute façon cela ne m'intéresserait pas beaucoup car je trouve toujours aussi légitime la vieille revendication de pouvoir vivre et travailler au pays.

      Mais ce n'est pas demain la veille qu'elle sera satisfaite. Si au moins il y avait assez d'emplois pour ceux qui sont disposés à abandonner leur région, leur famille et leurs amis ce serait déjà un gros progrès.

      Ivan

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    3. @ Yann

      C'est juste, le déclin démographique n'arrange pas les choses - mais je ne suis pas sûr qu'il soit de l'ordre des causes plutôt que de celui des conséquences de la dépression culturelle qui frappe la civilisation occidentale. Quoi qu'il en soit le reprise de la natalité, si elle devait se produire, ne transformerait l'emploi que très progressivement. La relance actuelle vise des résultats plus rapides qui pourraient, comme tu l'indiques, rencontrer le "syndrome de 1983". La solution serait bien évidemment alors de prendre les mesures protectionnistes qui s’imposent.. Nous verrons bien si Abe a le courage de sa politique...

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    4. Le patronat français est totalement con, ils ont des français formés à leur disposition et les traitent comme de la merde en vrac.

      Moi, j'en ai soupé grave de la connerie du management français. Au passage, je ne suis pas émigré au rabais, mon pouvoir d'achat a doublé en allant en Allemagne.

      Encore un exemple de l'endogamie franchouille raciste :

      http://www.lepoint.fr/afrique/economie/tidjane-thiam-ce-prophete-dont-la-france-n-a-pas-voulu-13-03-2014-1800396_2033.php

      olaf

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    5. Cet entretien avec Tidjane Thiam est un épouvantable ramassis de dogmes et préjugés néo-libéraux. Il n’est jusqu’au mot de ‘ruissellement’, ce bobard d’Adam Smith, qui n’ait été prononcé. Il prêche l’exact contraire des idées de MM. Halpern et Holbecq.

      Cet Ivoirien a traversé la Manche pour faire son nid dans le finance là-bas, parasiter l’économie britannique, et l’économie mondiale au passage. Bon débarras, s’il a quitté la France.

      Question à Olaf : est-ce qu’un ouvrier qui aurait quitté la France pour l’Allemagne aurait vu doubler son pouvoir d’achat ?

      Torsade de Pointes

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    6. "est-ce qu’un ouvrier qui aurait quitté la France pour l’Allemagne aurait vu doubler son pouvoir d’achat ?"

      Il ne serait pas au RMI, si chômage de longue durée, et si bien qualifié, oui, il peut aussi doubler son pouvoir d'achat aussi. Les ouvriers qualifiés de l'industrie allemande sont bien mieux payés qu'en France et pas au chomdu, tout comme les ingénieurs et docteurs. Eh ouais...

      olaf

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    7. Même s'il faut reconnaitre les mérites et qualités de certains pays sans oublier leurs défauts ou leurs faiblesses, on peut prendre l'exemple d'Olaf à l'envers, à savoir que des Tidjane Thiam, fils de ministre quand même, ou Patrick Drahi, patron de Numéricâble, ont été formés en France dans les plus meilleures écoles pour se ... barrer à l'étranger en payant le moins possible, voire rien, pour la France et les Français. Belle reconnaissance. On peut se dire que le système est bien bon pour ces fils à papa formés ici pour profiter ailleurs en nous donnant, par-dessus le marché, des leçons. Too much, les gars. Ils sont bien où ils sont. Qu'il y restent !

      Demos

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    8. @ Demos

      Pour une fois je ne suis pas d'accord avec vous.

      Tidjane Thiam est parti en Angleterre parce qu'il ne trouvait pas de boulot en France. La France n'a rien perdu au passage puisqu'elle ne voulait pas de lui.

      Notez qu'il a le courage, ce qui ne doit pas être facile dans sa position, de remercier tous les professeurs et agents publics français qui lui ont donné sa chance et de réserver son mépris au patronat français, seul responsable par son incurie, son racisme et sa corruption du fait qu'il a été obligé de partir vendre ses talents à l'étranger.

      Ce qui ne signifie pas que je suis d'accord avec toutes ses idées.

      Son analyse de l'épargne pêche sur deux points : d'une part il considère le taux de rémunération de l'épargne sans tenir compte de l'inflation ce qui l'amène à la fausse conclusion que l'épargnant français serait gravement lésé.

      D'autre part il juge qu'une épargne faiblement rémunérée handicape l'investissement sans imaginer que la relation de causalité pourrait être inverse.

      Quand la demande des ménages est déprimée il n'y a pas besoin de beaucoup d'investissement pour la satisfaire, et donc pas besoin de beaucoup d'épargne pour financer l'investissement. Il est alors parfaitement normal que l'épargne soit peu rémunérée.

      Je suis toujours frappé par cette confusion systématique en économie entre causes et conséquences (entre offre et demande aussi) qu'on rencontre de ce côté de la Manche même chez les plus grands esprits, et là Tidjane Thiam ne peut pas renier sa culture ni son éducation française.

      Ensuite il chante les louanges du capitalisme chinois en particulier et asiatique en général en omettant de signaler que les formidables succès qu'il a engrangé ont été obtenus grâce à des méthodes honnies par l'élite néolibérale qui fait la pluie et le beau temps à Londres comme à Paris : protectionnisme tarifaire et non tarifaire décomplexé, contrôle des changes rigoureux, manipulation de la monnaie par l'état.

      Même l'extraordinaire taux d'épargne chinois ne résisterait pas longtemps à la politique néolibérale qui a cours chez nous, et de toute façon une épargne chinoise qui serait comme la française libre de s'investir à l'étranger sans limite profiterait beaucoup moins à la croissance du pays.

      Là je le soupçonne d'un poil de mauvaise foi même si je reconnais qu'un autre discours serait totalement inaudible à la City.

      En attendant c'est une honte qu'un esprit comme le sien, formé à grand frais par le contribuable français, travaille pour la finance britannique et pas pour l'industrie française.

      Mais ce n'est pas la faute de Tidjane Thiam.

      Là où je suis en total désaccord avec lui c'est quand il dit qu'il ne faut pas parler de la manière de partager le gâteau, mais plutôt des moyens de le faire grossir, comme si faire un gros gâteau dispensait de le partager équitablement, et comme si la nécessité d'un partage équitable n'était pas encore plus criante quand le gâteau est petit.

      Comme si enfin le travailleur qui sait qu'il se fera voler comme au coin d'un bois au moment du partage pouvait être motivé à aider à en faire un gros.

      Il refuse de voir que quand chacun sait qu'il aura sa juste part tous se démènent pour faire le plus gros gâteau possible, que les inégalités ruinent les chances de croissance.

      Sa vision du rapport entre emploi public, emploi privé et déficits est carrément puérile. Un homme de son âge et de sa formation ne devrait pas répéter comme un perroquet une propagande aussi débile, aussi massivement matraquée soit-elle par les médias depuis si longtemps.

      Ivan

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    9. A propos des inégalités :

      http://www.slate.fr/economie/84669/cinq-familles-riches-france-patrimoine-menages

      Il faut être fou pour croire que seule compte la taille du gâteau, et pas sa répartition.

      Ivan

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    10. également: 85 personnes dans le monde détiennent un patrimoine équivalent aux 3 milliards les plus pauvres (rapport Oxfam)

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  8. @A-J Holbecq

    Attention! Il faut voir la dynamique démographique et non uniquement réfléchir sur la densité de population à un instant T. Il existe d'ailleurs des pays avec une plus forte densité que le Japon. Quand je dis qu'il faut relancer la natalité, c'est pour maintenir la population à un niveau stable. À l'heure actuelle avec sa faible natalité le Japon va droit au casse-pipe. Ils sont à 1.2 enfant par femme soit une réduction de la population d'un moins 50 % d'ici 2060. Sans parler du vieillissement. Car cette réduction de la population transforme la pyramide des âges et pas seulement la quantité de global de la population. Il n'est absolument pas raisonnable de prôner un effondrement à ce rythme. C’est irresponsable. Diminuer la population par une fécondité à 1,9 enfant par femme sur un siècle ou deux. Pourquoi pas ? Mais prôner une variation à la baisse aussi rapide est aussi irresponsable que la natalité actuelle de l'Afrique subsaharienne ou du Bangladesh.

    @J.Halpern

    En fait il s'agirait d'augmenter la consommation des familles par l'instauration d'aide direct à la natalité. Des primes de naissance, la gratuité des études, le développement de garderies gratuites, etc. Au Japon faire des enfants et les élever est extrêmement onéreux, en aidant directement les familles par ce type de politique on injecte directement de la monnaie dans l'économie. Cela soutiendrait directement la consommation de la même manière que la hausse des salaires. Qui plus est les familles seront plus en clin à faire des enfants. Il s'agirait de faire d'une pierre deux coups.

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    1. @Yann

      Tout à fait d'accord avec cette approche, on peut même aussi envisager un salaire "maternel" (parental) qui outre le soutien à la natalité renforcerait les liens familiaux et de voisinage (ouïe, je vais encore me faire traiter de réactionnaire sur ce coup là...). Je ne sais pas ce qu'il en est actuellement au Japon.

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    2. Le protectionnisme non tarifaire est envisageable, le protectionnisme tarifaire n'a aucune chance d'apporter quoi que ce soit. Le Japon n'a pas basé ses réformes sur le protectionnisme tarifaire qui est ridicule car ne fait que favoriser les nomenclaturas locales de connivence.

      Seule la TVA peut permettre de façon large être utilisée pour rétablir des équilibres commerciaux.

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    3. A J. Halpern. Je partage tout à fait votre opinion sur le salaire maternel qui serait une mesure élémentaire de justice sociale (dommage que les politiques français n'aient pas le courage de le prôner).
      A Anonyme. Pas du tout d'accord sur votre critique du "protectionnisme tarifaire" qui a fait ses preuves dans divers pays.

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  9. Des estimations récentes évaluent que 50% des emplois actuels seront supprimés par des robots et logiciels d'intelligence artificielle, largement de quoi compenser une chute démographique. Le Japon est l'un des pays les plus avancés sur ce point.

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    1. Tout à fait. Et il ne suffit que d'une volonté politique pour faire cotiser les robots aux caisses de retraite (TVA Sociale par exemple): exit l'argument de la nécessité économique de stabilité de la population.

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  10. Youpi les amis! Le Japon c'est fantastique!

    D'ailleurs, çà va bientôt être l'ambiance totale là-bas avec les Jeux Olympiques...

    Juste dommage qu'ils baignent dans les radiations depuis l'accident de Fukushima.

    Vivement le retour de la croissance, de la hausse des prix et des Jeux pour leur faire définitivement oublier ces petites broutilles!

    Et vivement que la France suive le modèle japonais...

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  11. ET puis les radiations, çà devrait bientôt régler leur problème de densité.

    Trop cool!

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    1. les radiations ça fait rigoler les animaux qui prospèrent à Tchernobyl, et encore, c'est 1000 fois plus contaminé qu'a Fukushima.

      Allez, ne t'en fait pas, tes actions TOTAL vont tenir encore 40 ans

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  12. la théorie d' adam smith est pleine de bobards ...ruissellement, la sommes des égoïsmes qui conduit au travail bien fait etc ... pour ce qui est du japon je n'ai malheureusement pas l'optimisme de l'auteur mais au moins le japon fait quelqu chose pour le japon ce qui n'est pas le cas de la france qui fait beaucoup pour les autres ( si mal ) mais si peu pour elle ( si bien ).

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    1. Vous l'avez lu au moins? A son époque des ouvriers crevé de faim dans un canton alors que celui d'a coté cherché désespérément de la main d'oeuvre... Smith a critiqué le société anglaise de son époque, proche de l'ancien régime français, avec notamment un système de paroisse très contraignant. Smith était pour un impot progressif, il parlait notamment du "cout des profits" qui ralentissait la croissance.

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    2. non seulement lu mais étudié en cours d'économie ! vs parlez de sa critique je parle de son système que je critique et auquel je ne crois pas. notamment la main invisible ...excusez-moi mais comme bobard il est beau celui là !

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  13. L'Ukraine va pouvoir confirmer de nouveau la théorie :

    Un secteur économique (service financier) est favorisé au détriment des autres secteurs. Par le jeu d’incitations perverses le mécanisme d’allocation des ressources (capital et travail) devient fondamentalement inefficace et injuste. Le chômage de masse qui en découle est ainsi théoriquement inefficace...et bien dommageable pour les populations. Des experts d’Oxford et Cambridge nous répètent régulièrement dans leur contribution de The Lancet (2014) et leur ouvrage The Body Economic que : « l’austérité tue ». L’Ukraine (hors Crimée) va pouvoir alimenter désormais les nouvelles études de ce groupe de scientifiques, en effet une cure d’austérité est annoncée comme ‘garantie’ fournie aux autorités de Bruxelles et au FMI en échange de l’aide promise (Cf. Le journal Kommersant-Ukraine du 6 mars).

    http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-europe-pas-moyens-gagner-bataille-ukraine-helene-clement-pitiot-1011401.html#UYFrPoC21s4rMA9r.99

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  14. @ Moi

    Déficit des comptes courants : logique après Fukushima et courbe en J de la dévaluation. Sur le PIB, les statistiques trimestrielles doivent être remises à leur place. Les chiffres annuels restent bon (croissance nettement supérieure à l’UE, inflation passée au-dessus de l’UE).

    @ J Halpern

    Merci pour ces précisions, que je partage largement

    @ Talisker

    Ne connaissant pas suffisamment cette question, je préfère ne pas me prononcer

    @ A-J Holbecq

    Merci pour l’information.

    @ Yann (et ceux qui ont poursuivi)

    Merci d’avoir introduit le débat sur la démographie, très intéressant. D’ailleurs, quand on la prend en compte (PIB / hab), cela change complètement la perspective économique sur les 20 dernières années.

    @ Olaf

    Il ne faut pas caricaturer. Des cas particuliers (même s’il en existe plusieurs) ne signifient pas qu’ils sont tous pareil…

    @ Ivan

    Merci pour cette analyse

    @ Anonyme 22:28

    Les modalités du protectionnisme sont un détail. Le Japon a montré l’exemple à la Corée et à la Chine en conservant un marché où plus de 90% des véhicules vendus sont produits localement (et à plus de 90% par des marques japonaises), à rebours des prescriptions néolibérales.

    @ Jauresist

    Vous êtes taquin…

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