Franck
Dedieu et Benjamin Masse-Stamberger s’étaient déjà distingués en écrivant un
livre réhabilitant le protectionnisme, à l’échelle européenne néanmoins.
Ils récidivent sur un sujet encore plus tabou dans un nouveau livre où ils
proposent de « casser l’euro pour
sauver l’europe ». Bienvenue !
Un rêve
bien peu crédible…
Quoi de plus
réjouissant que des journalistes sérieux de l’Expansion,
l’Express, du Figaro ou du Monde
Diplomatique rejoignent la cohorte grandissante des intellectuels
euro-critiques. Y-a-t-il seulement aujourd’hui un intellectuel sérieux capable
de produire une argumentation solide en sa faveur ? Et attention, je
ne parle pas des « arguments » des évêques de l’UE, pour qui l’europe
est une religion déconnectée du rationel. Les
barrières du politiquement correct semblent de plus en plus friables…
Les auteurs
dénoncent « les censeurs qui
veillent » et le fait que le « système euro se soit mué en dogme (…) s’éloignant toujours plus de la
réalité à mesure que s’agrandissait le fossé séparant le projet de sa
réalisation concrète ». L’euro est devenu une religion qui rend
aveugle aux
avis des prix Nobel d’économie qui « expriment les plus grandes réserves vis-à-vis de la monnaie unique ».
Ils citent notamment Milton Friedman : « les différences vont s’accumuler dans les divers pays et les chocs
asymétriques vont les affecter. L’Irlande a besoin d’une politique monétaire
différente de l’Espagne ou l’Italie. Il est difficile de croire que cela
restera un système monétaire stable pendant très longtemps (…) Les pays de
la zone n’ont pas la même homogénéité politique, sociale et culturelle que les
cinquante Etats américains (…) La possibilité la plus vraisemblable est qu’il y
aura des chocs asymétriques frappant les différents pays. Cela signifiera que
le seul mécanisme d’ajustement dont ils pourront se satisfaire sera budgétaire
et fiscal, avec du chômage : pression sur les salaires, pression sur les
prix ». Bien vu…
Les
promesses des partisans de la monnaie unique n’en sont que plus ridicules.
Pierre Moscovici soutenait que « la
force de la monnaie unique est de pouvoir contribuer à créer l’environnement
monétaire et financier plus stable dont l’économie mondiale a besoin ».
Jean-Claude Trichet vantait l’exemple irlandais en 2005. Jean Quatremer vantait
la protection offerte par l’euro fin 2008. Ils font un sort à Yves Thibault de
Silguy et Jacques Delors qui vantaient l’effet positif que l’euro devait avoir
sur la croissance.
L’euro se
heurte au mur de la réalité
Ils
rappellent que les pays de la zone mark qui se sont lancés dans « la dévaluation compétitive interne »
alors que les autres pays cèdaient à l’ivresse du crédit du fait de la baisse
des taux. Cette grande divergence se lit dans les écarts des soldes commerciaux
des pays de la zone euro, contre
laquelle la BCE n’a rien fait. Pour Patrick Artus et Isabelle Gravet, « la zone euro est une machine à
fabriquer de l’hétérogénéité ». Ils notent également que l’euro mène à
l’austérité sociale et salariale en poussant les pays à une course au
moins-disant directement responsable de la fermeture des abattoirs Gad ou Doux
en France, démentant les promesses d’Europe sociale du PS.
Ils
dénoncent l’orientation
néolibérale de l’Europe, prise avec l’Acte Unique de 1986, dont Margaret
Thatcher disait : « Il donne
une substance réelle au traité de Rome et (…) ravive sa finalité libérale,
libre-échangiste et dérégulatrice ». Pour eux, « l’euro (est un) instrument de dumping
salarial et social » puisqu’il pousse à des modèles économiques
tournés vers l’exportation et où l’ajustement se fait sur la fiscalité
(Irlande) ou les salaires (Allemagne), et non la valeur de la monnaie. Ils
notent que la
pauvreté a explosé outre-Rhin et que « la compression des salaires est compensée par l’endettement généralisé
des agents privés ». Ils détaillent longuement le
cas espagnol, pays modèle en 2007 avec sa bulle immobilière et une dette
publique à 36% du PIB en soulignant que « c’est bien une affaire monétaire qui a précipité le pays dans la crise
(…) en Espagne, le coût du crédit était bien moindre qu’ailleurs, ce qui a
alimenté la croissance, nourri l’inflation et gonflé la bulle immobilière »
et mené à la crise.
En fait,
loin de disparaître, la spéculation n’a fait que se déplacer. Ils dénoncent
« le sauvetage de l’euro, cheval de
Troie de la rigueur », avec des raisonnements encore plus durs que
ceux du FMI. Ils exhument une tribune de Philippe Dessertine de mai 2010, qui
plaidait pour « une vraie déflation
généralisée, brutale, comme celle
votée dans cette Grèce ». Ils reprennent l’image des médecins de
Molière, fascinés par les saignées et font le parallèle avec les politiques de
Laval en France et Brüning en Allemagne dans les années 1930. Ils citent
Stiglitz : « certains
observateurs concluent que l’austérité donne de bons résultats. Mais amusez-vous
à dire cela aux habitants des pays encore en dépression, où le PIB par tête est
inférieur à ce qu’il était avant 2008, et le taux de chômage supérieur à
20% ». Pour les auteurs « sur
ces économies désindustrialisées, confrontées à l’explosion de leurs taux
d’intérêt, les autorités européennes ont voulu plaquer des plans de
désendettement drastiques qui n’ont fait qu’aggraver le mal qu’elles
prétendaient guérir », alourdissant les dettes qu’ils doivent payer.
Mais après
avoir démontré tous
les dysfonctionnements de la zone euro, les auteurs ont le mérite de
présenter une étude particulièrement bien ficelée des solutions possibles, que
j’étudierai ensuite.
Source :
« Casser l’euro pour sauver
l’europe », Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stamberger, Béatrice Mathieu
et Laura Raim, édition LLL, Les Liens qui Libèrent
Le sophisme de Benoist Apparu.
RépondreSupprimerFaut-il sortir de l'euro ? Oui. Est-ce possible ? C'est une autre paire de manches. Comment vivait la France avant l'euro ? Sa monnaie fluctuait au gré des dévaluations par rapport au dollar, décidées par les gouvernements en fonction des attaques contre la France (autrement dit, des ventes massives de francs par les résidents ou les étrangers, autrement dit, des sorties massives de capitaux). En ce temps-là, les marchés de capitaux étaient plus faciles à contrôler. D'abord, il n'y avait pas de capitaux offshore, flottant entre les Etats. Ensuite, le volume de l'épargne cherchant à se placer ici ou là était beaucoup plus faible. Malgré tout, le capital circulait et les Etats contraient cette circulation par le contrôle des changes ou la dévaluation. Arrivé au pouvoir, de Gaulle dévalue de 20 %. L'économie repart à tour de bras.
Les temps ont changé. Les marchés de capitaux offshore, internationaux, brassent des sommes considérables. En zone euro, les marchés ne peuvent plus attaquer directement les monnaies (le franc a disparu), mais les contreparties de l'euro, les supports de l'euro. Il y en a trois : l'or (négligeable), les créances sur les économies (la dette Suez, la dette Renault, etc) et, surtout, les dettes publiques, les dettes sur les Trésors publics. Tout se passe exactement comme avant, sauf que les Etats ne peuvent plus répliquer en jouant sur la valeur de leur monnaie.
Avant d'envisager de sortir de l'euro, il faut réfuter le sophisme de Benoist Apparu. Sur une chaîne de télé, il dit : « La dette française est de 2000 milliards (dont 1300 milliards sont détenus par des étrangers). Sortir de l'euro dévalue l'eurofranc (la nouvelle monnaie) de 25 %. Automatiquement, on doit 400 milliards de plus. Autrement dit, un budget annuel de l'Etat. Donc on ne peut pas sortir, CQFD. »
Sauf que c'est faux. La dette, le jour où l'on sort de l'euro, n'est plus libellée en euros, mais en eurofrancs. Donc on doit illico 2000 milliards d'eurofrancs. Et on rembourse en eurofrancs émis par la Banque de France. Benoist Apparu raisonne comme si on changeait de monnaie sans sortir de la zone euro. Sophisme. Le 15 août 1971, Richard Nixon a aboli la convertibilité du dollar, pourtant garanti urbi et orbi 35 dollars l'once d'or. L'or s'est mis à flamber, et la FED à émettre des dollars. A un journaliste du Monde qui lui demandait si un jour les Etats-Unis parviendraient à rembourser leur dette colossale, l'économiste Milton Friedman répondit justement : « Notre dette est en dollars, donc on ne vous doit rien. »
Petit bémol, néanmoins, car tout semble trop facile. De quelle juridiction dépend une dette ? Les pauvres pays d'Afrique se sont endettés jusqu'à l'os et n'ont jamais pu rembourser leurs dettes, parce qu'elles étaient gérées et défendues par les tribunaux des nations prêteuses. Pour passer en douce de l'euro à l'eurofranc, encore faut-il que les dettes publiques françaises dépendent de juridictions françaises. Est-ce le cas ? Oui, à 93 %. 93 % des contreparties de la dette, des OAT (Obligations Assimilables du Trésor, les bons entre cinq et cinquante ans émis par le Trésor et garantis par l'Etat), sont de droit français. Il n'en va pas de même pour les banques et pour les entreprises : elles sont endettées pour 300 milliards d'euros, et sont soumises au droit luxembourgeois, au droit britannique et, pour certaines, au droit des îles Caïmans.
Difficile d'imaginer une renationalisation de la dette. Donc il faudrait refinancer les banques et les entreprises en eurofrancs, afin de leur permettre de rembourser leurs dettes. Mais alors ... l'inflation ? (A suivre)
Question de béotien : ce que vous dites fonctionne si l'Euro disparait completement apres notre sortie, mais est-ce aussi le cas s'il survit à notre sortie ? Imaginons que la France sorte, du coup il y a un referendum dans les autres pays sur l'avenir de l'Euro, et une partie d'entre eux decide de conserver cette monnaie. Alors notre dette reste-t-elle libélée en Euros (validant le raisonnement de Benoist Apparu) ou est-elle également transformée en Francs ?
SupprimerTalisker.
L'ordre des messages de BA à 11:05 et 11:06 doit être inversé.
SupprimerC'est Bernard Maris qui a écrit ce texte et la réponse à votre question est dans le texte :
"La dette, le jour où l'on sort de l'euro, n'est plus libellée en euros, mais en eurofrancs. Donc on doit illico 2000 milliards d'eurofrancs. Et on rembourse en eurofrancs émis par la Banque de France. Benoist Apparu raisonne comme si on changeait de monnaie sans sortir de la zone euro."
"Pour passer en douce de l'euro à l'eurofranc, encore faut-il que les dettes publiques françaises dépendent de juridictions françaises. Est-ce le cas ? Oui, à 93 %. 93 % des contreparties de la dette, des OAT (Obligations Assimilables du Trésor, les bons entre cinq et cinquante ans émis par le Trésor et garantis par l'Etat), sont de droit français."
Confirmé par un texte de Sapir :
"5-La dépréciation de la monnaie entraînerait une explosion de l’endettement de la France avec des conséquences désastreuses.
C’est un des arguments les plus usés et les plus mensongers. On rappelle ici l’état exact du problème.
En Droit international ce qui compte n’est pas la nationalité du prêteur mais la nationalité des contrats. Quand une dette, publique ou privée, a été émise en droit français, sa monnaie de règlement est la monnaie ayant cours légal en France, quel que soit cette monnaie (Euro ou Franc). Cela porte un nom, la Lex Monetae.
Pour la dette publique, les contrats émis en droit français sont passés de 85% du montant de la dette à 97% en 2013. Donc, seuls les 3% résiduels seraient affectés par une dépréciation de la monnaie.
La dette des ménages est massivement (à plus de 98,5%) en contrats en droit français. Cela veut dire qu’il y aurait une conversion instantanée des dettes et des avoirs détenus en Euro en Franc, au taux de 1 pour 1.
Pour les entreprises non financières, le problème de la nature du droit ne se pose que pour celles, en général les grands groupes, qui ont emprunté en Dollar, en Livre ou en Yen. Mais, ces grands groupes réalisent une large partie de leur chiffre d’affaires hors de France, et dans ces monnaies. L’impact de la hausse de leur endettement serait couvert par la hausse de leur chiffre d’affaires en monnaie autre que le Franc.
Pour les sociétés financières (banques et assurances) une étude de la BRI de Bâle montre que le système bancaire français peut parfaitement digérer ce choc, dont le montant agrégé ne dépasserait pas les 5 milliards d’Euros. Pour les assurances, elles ont massivement réorienté leurs actifs vers la France. Si une aide de l’État est nécessaire, elle devrait être limitée et sera largement digérable dans le cadre d’une forte croissance engendrée par la dépréciation."
(http://russeurope.hypotheses.org/1933)
L'économiste Bernard Maris publie une série d'articles explosifs dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
RépondreSupprimerCette série d'articles explique pourquoi l'économiste Bernard Maris, qui était favorable à l'euro depuis 25 ans, a changé d'avis : aujourd'hui, il est pour la sortie de l'euro.
Charlie Hebdo, mercredi 16 avril 2014, page 6 :
"Le sophisme de Benoist Apparu.
Nous avons déifié une monnaie, les Européistes se sont contentés de cela durant de nombreuses années. Nous sommes donc dans une sorte de maladie mentale et la fin de l'Euro ne nous amènera pas à être saint d'esprit. Peut-on déjà anticiper la nouvelle folie qui va remplacer celle-ci?
RépondreSupprimerjard
Benoist Apparu ne fait qu'étaler son ignorance, son inculture ou ses préjugés: il devrait lire Jacques Sapir qui explique que la "lex monetae" implique que les dettes seront converties immédiatement dans la nouvelle monnaie: un nouveau franc dévalué de 20à 30% soit une dévaluation de nos dettes dont seules 5% sont soumis à une effective réévaluation équivalente à la dévaluation. Autrement dit pas grand chose par rapport aux effets de 15 à 25% de croissance sur les 4 ans à venir en cas de dévaluation.
RépondreSupprimerUn billet de Sapir qui fait le tour de beaucoup d'arguments sur la sortie de l'Euro : http://russeurope.hypotheses.org/2192
RépondreSupprimerJe pense que les "Benoist Apparu" sont largement majoritaires dans la classe politique de l'ordre d'au moins 90 à 95 % d'entre eux. Parce qu'ils n'ont pas du tout le temps de faire la moindre lecture personnelle qui leur permettrait d'acquérir une culture qui sorte du prêt-à-penser servi par une presse qui ne sert qu'une "soupe" qui les conforte dans leurs préjugés et ignorance, presse qui a cessé d'être libre en étant la propriété des banquiers, les seuls à s'enrichir dans le système, et des hommes d'affaires qui vivent des commandes publiques comme Bouygues et Lagardère. Ces gens ont intérêt au statu quo politique, économique et social, et même sont les défenseurs intransigeants du désordre néolibéral et européen. Tous deux font partie "du cercle de la raison" comme disait l'homme qui s'est toujours trompé (Alain Minc) et que le peuple se trompe lorsqu'il vote mal comme le 29 mai 2005. Tous les deux se contentent d'un savoir qu'ils ont acquis de façon utilitaire lors de leurs études comme beaucoup de nos compatriotes. Cependant la réalité commence à ébranler les certitudes de l'oligarchie dominante et le problème est de savoir si nous aurons un Louis XVI et/ou un Gorbatchev qui entamera la vraie réforme (non celle néolibérale qu'ils nous servent depuis 30 ans) qui détruira un système malfaisant ou si le choc sera extérieur audit système.
RépondreSupprimerSi l'on regarde le programme de Valls il faut croire que l'on penche plus du coté de Louis XVI, voire de Néron.
SupprimerManuel Valls, le laquais de Bruxelles et Berlin!
SupprimerLaurent, J'ai, comme d'autres, l'impression d'assister à une course contre la montre. En effet, pendant que l'opposition à la monnaie unique progresse à grands pas, l'infâme pouvoir social libéral français accélère le mouvement de régression sociale en adoptant les pires mesures ultra libérales. Ce comportement, qui est a priori dictée par la panique devant une situation qu'ils ne maîtrisent pas, va conduire les sociaux libéraux à une politique de surenchère dans le moins-disant. De plus, maintenant que le premier pas, le plus difficile, a été fait par Hollande, le fourbe cynique, il n'y aucune raison que cela s'arrête sauf si nous, citoyens français, exprimons fin mai notre choix dans les urnes avant de mettre définitivement UMP et PS dehors. Pas une seule abstention le 25 mai, votez contre l'UMP et le PS !
RépondreSupprimerDemos
Les citoyens vont finir par comprendre que sortir de l'euro ce n'est pas la fin du monde.
RépondreSupprimerhttp://www.blogactualite.org/2014/03/cessons-de-croire-que-la-fin-de-leuro.html
@ BA
RépondreSupprimerMerci pour ce texte de Bernard Maris. Je vais revenir sur ces points dans la 2ème partie de ma note de lecture.
@ Talisker
C’est aussi le cas si l’euro survit (cas très improbable néanmoins) car 93 à 97% des contrats de notre dette sont de droit français, ce qui nous protège contre tout changement de monnaie. Tous ces contrats seraient immédiatement transformés en nouvelle monnaie du fait de la lex monetae. C’est aussi ce que soulignait Jonathan Tepper dans son étude pour le prix Wolfson.
@ Jard
Il y a plusieurs maladies mentales qui sévissent aujourd’hui : le libre-échangisme, le dénigrement de l’Etat, la croyance naïve et déraisonnée dans les vertus régulatrices des marchés
@ Bip
Merci.
@ Anonyme
Oui, mais même le cercle de la raison perd des membres, cf ce livre.
@ Démos
Très juste, mais il faut sans doute arriver à cela pour espérer un changement, car la révolte sera alors assez forte pour faire table rase du passé.
Jeudi 17 avril 2014 :
RépondreSupprimerL'économiste Frédéric Lordon : "il faut sortir de l'euro"
La video dure 19 minutes 41 :
http://www.dailymotion.com/video/x1ozyjq_l-economiste-frederic-lordon-il-faut-sortir-de-l-euro_news
L'économiste Bernard Maris était pour l'euro depuis 25 ans.
RépondreSupprimerAujourd'hui, il vient de changer d'avis : il est pour la sortie de l'euro.
Il explique pourquoi dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo, dans une série d'articles tous plus explosifs les uns que les autres.
Mercredi 9 avril, puis mercredi 16 avril, puis mercredi 23 avril 2014, etc, lisez ces articles d'un économiste qui vient juste de comprendre son erreur : c'est édifiant.
Pour lire le premier article de Bernard Maris du mercredi 9 avril 2014, cliquez ici :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/18/bernard-maris-vire-sa-cuti-1/
@ BA
RépondreSupprimerMerci pour les liens