Est-ce le hasard du calendrier
qui fait qu’à quelques jours des élections européennes, la Commission
européenne publie des chiffres étonnamment bons sur le déficit public
grec ? Certes pas. Et l’analyse de ces chiffres vaut bien un petit détour.
En effet, il nous est annoncé
initialement, et fièrement, que les comptes publics affichent une balance
primaire positive de 0,8% par rapport au PIB. Diantre ! Dans le contexte
économique actuel, c’est un exploit que même la vertueuse Allemagne n’arrive
point à réaliser. Sauf que l’influent think tank allemand IFO (Institut de
recherche économique) est venu jouer les trouble-fêtes par l’intermédiaire de
son président, M. Hans-Werner Sinn[i].
Mais, comme le relève toujours M.
Hans-Werner Sinn, la monstruosité de la chose ne s’arrête pas là : « Les institutions européennes suivent une
stratégie d’embellissement de la situation financière des pays en crise, et
ce juste avant les élections européennes.
En vérité, la Grèce est bien loin d’avoir regagné une santé financière. (…) Le retrait de ces données est intervenu
juste après que l’institut IFO ait accusé la commission européenne de désinformer
le public."
Non contente de son œuvre austéritaire, la
Commission européenne se lance donc dans la propagande la plus éhontée. Mais il
faut dire qu’elle n’en est pas à son coup d’essai, tant lorsqu’il s’agit de faire
paraître sa propagande dans la presse dite libre avec nos deniers publics, que lorsqu’il s’agit de tenir
des discours de politburo.
La
« pieuvre » Goldman Sachs avait déjà commencé à truquer les
chiffres de la dette grecque, nulle raison que l’oligarchie européenne, plus
que fortement liées aux lobbys et aux réseaux des multinationales, ne
poursuivent son œuvre …
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