La planète
foot, c’est une planète où le Qatar obtient la coupe du monde malgré son
climat, une planète où un
ministre accorde une décote pour les hausses d’impôts de millionaires, une
planète où
certains clubs, devenus les jouets de milliardaires, dépensent n’importe
comment. Même
l’UEFA vient de le reconnaître, en sanctionnant neufs clubs européens, dont
le PSG.
Que le
plus riche gagne !
Le fait que
l’UEFA finisse par sanctionner plusieurs clubs montre à quel point nous
atteignons un grand n’importe quoi. En fait, les
recettes du club parisien tournent autour de 150 millions, pour 400 de dépenses.
Mais le Qatar a trouvé la parade en signant un contrat de sponsoring de 200
millions, pour échapper aux foudres des timides régulateurs européens.
Finalement, ceux-ci ont fini par se rebeller et ont infligé 60 millions
d’amende au PSG (dont 20 ferme), une limitation du nombre de joueurs pour la
coupe d’Europe et une limitation de son enveloppe pour les transferts (qui
ne semble pas concerner David Luiz). Le club pourra récupérer 40 millions
s’il suit toutes les recommandations de l’UEFA.
Mais cette condamnation
a toutes les chances de rester symbolique. Comment voir en effet l’annonce
de la distribution de 17 millions d’euros de bonus aux joueurs du PSG quelques
heures à peine après l’annonce du jugement ? Il a fallu que le PSG et
Manchester City atteignent des sommets dans l’indécence et l’injustice pour
finalement être sanctionnés et il n’est pas sûr que ces sanctions les gênent
tant que cela et changent véritablement les règles du jeu. Les dirigeants du
PSG ont même eu le culot de déclarer que cela constitue un « réel
handicap dans sa possibilité de lutter à armes égales avec les meilleures
équipes européennes ». Et si ces sanctions donnaient juste bonne
conscience au milieu ?
Une
allégorie de notre société ?
Pire,
comment ne pas être révolté par le comportement de certains joueurs, qui ne
respectent rien, ou qui
rechignent à payer des impôts sur leurs revenus de nabab ? Quelle
parabole de la société néolibérale où l’argent va vers l’argent d’une manière
de plus en plus marquée et indécente. Un sport où les résultats semblent devoir
être connus avant le début de la saison en fonction du montant des budgets… Jean-Claude
Michéa a vertement critiqué le foot, qui n’est plus qu’un lucratif business
pour les plus riches et qui semble devoir complètement oublier ses racines, ses
supporters qui ont souvent fait que certains clubs sont ce qu’ils sont
aujourd’hui, comme
le dit même The Economist dans un
autre papier.
La sanction
de l’UEFA n’a qu’une vertu : rappeler que certains se moquent des règles
de bon sens. Mais ce rappel peu douloureux risque d’être un moyen commode pour
les organes en charge de ce sport de s’acheter une bonne conscience à bon
compte sans rien vraiment changer sur le fond.
çà suit la politique !!!!
RépondreSupprimerEn France, le business du football a commencé avec un certain Jean-Luc Lagardère, qui a échoué avec le Racing (Matra Racing), mais a lancé le mouvement du fric dans le sport. Mouvement qui n'a cessé de s'amplifier depuis cette date avec des vedettes comme Tapie. Mais l'essentiel n'est-il pas de participer ?
RépondreSupprimerparticiper avec le FRIC, crée nécessairement la corruption, c'est ma même chose en politique que dans le sport, mais ne confondez pas Lagardère avec le RACING avec TAPIE, "la vie claire" et Marseille, avec le PSG aujourd'hui "club QUATARI", c'est sans comparaison ! qui paie ? le peuple français, qui en profite ? les corrompus de toutes les nationalités ? dont le gouvernement français.....
RépondreSupprimer"l'essentiel n'est il pas de participer", c'est bien petit Demos car toutes les bourses les plus basses ne peuvent pas participer !!!!