C’est une
des nouvelles qui a dominé l’actualité d’hier : l’annonce
que la SNCF a commandé des trains trop larges pour les voies, ce qui va imposer
pour 50 millions de travaux pour raboter les quais. Certains demandent la
tête du patron de la SNCF. Et si les coupables étaient ailleurs ?
Et Ubu
sépara RFF de la SNCF
Bien
évidemment, l’affaire
semble totalement ubuesque. Néanmoins, il convient aussi de la remettre à
sa juste place. RFF consacre des milliards chaque année à la rénovation du
réseau, ce
qui signifie que l’addition évoquée représentera environ 1% de son budget
annuel. Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas un drame non plus. Ensuite, il
faut bien voir que ce n’est pas la première fois que des équipements doivent
être ajustés à un appareil plus grand, comme cela a été le cas avec l’A380
d’Airbus, qui a imposé de gros travaux aux aéroports qui l’accueillent. Néanmoins,
dans ce cas, il faut quand même noter que tout avait en général était anticipé,
ce qui n’a pas été le cas ici.
Mais une
partie non négligeable de la responsabilité de ce problème vient aussi de
la coupure de la SNCF en deux entités, avec la création de RFF, qui gère le
réseau, alors qu’auparavant, la SNCF gérait à la fois le réseau et les
trains. Personne n’ayant évoqué de cas similaire sur la période antérieure, on
peut croire que l’ensemble des contraintes est mieux pris en compte et anticipé
quand une même entreprise gère à la fois le réseau et l’exploitation. Or, ce
sont les règles européennes qui demandent de séparer les deux, de manière à
favoriser l’arrivée d’acteurs privés dans l’exploitation. C’est le shéma
qui est à l’œuvre pour l’électricité, avec RTE, séparé d’EDF. L’UE est donc
responsable.
Le PS et
l’UMP sont responsables
Mais l’UMP
n’est pas mieux placée pour critiquer ce problème car l’ancienne
majorité a également soutenu le projet de découpage de la SNCF et donc
porte une part de responsabilité dans ce fiasco. Plus globalement, cela montre
l’intérêt du service public traditionnel et que la libéralisation n’est pas
forcément porteuse de progrès, mais aussi de disfonctionnements. Il est bien
évident que le
découpage du service public selon les normes bruxelloises démultiplie les
possibilités de disfonctionnement, comme le montre cette triste affaire.
Malheureusement, elle est appliquée dans d’autres domaines, notamment
l’énergie. La question est de savoir quels seront les trains trop larges de ce
secteur…
Bien sûr, il
y a eu un disfonctionnement dans le fonctionnement de la SNCF et de RFF, mais s’il
y a eu problème, c’est aussi parce qu’il y a désormais deux entités au lieu d’une,
et de cela, la responsabilité vient de l’Union Européenne, qui demande cette
séparation, et du PS et de l’UMP, qui l’ont accepté.
Bon, d'accord, c'est peut être une boulette, mais il faut relativiser : 50 millions, c'est à peine la moitié des INTÉRÊTS JOURNALIERS de la dette publique, ça va donner des heures de travail dont on a bien besoin actuellement (en espérant qu'on ne va pas faire appel aux travailleurs détachés) donc du pouvoir d'achat, et enfin, rien ne prouve que le choix de trains 20 cm plus large n'est pas un bon choix pour l'avenir (confort) et que le rabotage de 10% des quais n'aurait pas été de toute façon décidé s'il avait été anticipé plutôt que de réduire la largeur des trains.
RépondreSupprimerPeut être un mal pour un bien hors un certain ridicule pour la fierté nationale.
http://www.rff.fr/fr/gestion-page-d-accueil/actualites/rff-et-sncf-realisent-des-travaux-de-modernisation-pour-repondre-a-l-arrivee-des-nouveaux-ter-9987
RépondreSupprimer"Le trafic des TER connaît depuis 10 ans un accroissement sans précédent : + 50% de trafic en Ile-de-France et + 40% sur le reste du territoire. Afin de répondre à la hausse du nombre d’usagers, les régions françaises, qui ont le rôle d’autorité régionale de transport, ont commandé de nouveaux TER plus capacitaires pour améliorer le confort et l’accessibilité des voyageurs.
La mise en circulation sur le réseau de cette nouvelle génération de trains, plus larges pour répondre aux attentes du public, requiert la modernisation de 1300 quais sur les 8700 quais du réseau ferré français. Ces trains sont aux normes internationales. Il s’agit de mettre les quais aux mêmes normes internationales.
L’objectif des régions est d’améliorer la qualité de service pour les voyageurs. Il est donc important que l’infrastructure s’adapte à cet enjeu.
Ces travaux d’adaptation de 1300 quais font partie d’un plan d’actions défini en 2012, qui représente 50 millions d’euros, ce qui représente 1% des 4 milliards d’euro annuels d’investissements consacrés à la maintenance, modernisation et développement du réseau.
Le calendrier des travaux, déployé de fin 2013 à 2016, correspond au calendrier de livraison des nouvelles rames dans les régions. 300 quais ont déjà été traités à ce jour, 600 le seront à la fin 2014."
Tempête dans un verre d'eau sur les montants et sur les conséquences, car après tout il faut bien améliorer les quais de temps en temps : c'est mieux que les ronds-points ou que les fameuses bouteilles remplies de billets de Keynes puisqu'ici les gares seront plus larges.
Quant à savoir s'il y a eu dysfonctionnement, attendons le rapport.
Scoop : il y a un important dysfonctionnement dans les médias, lié à l'achat de matériel ferroviaire.
RépondreSupprimerComprendre la décision de la SNCF nécessite en effet un élargissement...des perspectives des journalistes.
Et c'est pas gagné, quand on sait ce que c'est.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/22/ter-trop-larges-la-sncf-et-rff-parlent-d-adaptation-tout-a-fait-logique_4423330_3234.html
"
Pas de coûts supplémentaires
Jacques Rapoport a également défendu l'achat de trains plus larges afin de répondre à la hausse de fréquentation des TER.
« Si on veut la même capacité [avec des trains de même largeur], il faut acheter 15 % de trains en plus, soit 50 trains [pour une somme de] 400 millions d'euros. »"
S'il dit vrai (et après tout c'est possible), il faudrait donc comparer les 50 millions de travaux sur les quais aux 400 millions d'achat de wagons qui auraient été nécessaires pour avoir la même capacité. Donc tout va bien.
D'autant plus, d'ailleurs, que les quais sont des objets à 2 dimensions, qui ont donc une largeur mais aussi une longueur : avoir des wagons plus larges ne permet-il pas d'avoir plus de voyageurs par train sans ajouter un nouveau wagon, qui peut-être déborderait du quai en longueur ?
Vite, une dragueuse à godet pour élargir et désensabler la comprenette des éditorialistes !!
"Ne dites pas : il y a un disfonctionnement dans l'affaire Dybrany.
RépondreSupprimerDites plutôt : il y a un dysfonctionnement dans l'affaire Dibrani."
Manuel de conversation, Nadine de Rothschild.
Edition les belles lettres, Paris 1881.
Monsieur Pinsolle, vous nous parler de contenant alors qu'il s'agit d'un problème de contenu, d'une erreur stupide à ce niveau; d'autre part, je suis favorable au découpage du réseau et de l'exploitation pour permettre une concurrence libérale entre les exploitants...histoire de secouer un peu plus la SNCF.
RépondreSupprimerTant de conformisme néolibéral est désespérant... On parle d'activité de réseaux ici, et dans ce cadre le libéralisme économique et la concurrence ne sont pas du tout les systèmes les plus efficaces. C'est si dur à comprendre ça?
SupprimerPar ailleurs ce monde néolibéral mondialisé ou tout les agents doivent se "secouer" pour se maintenir en vie économique (selon les économistes malades et les riches rentiers qui évidemment eux ne se secouent pas beaucoup... ) et ce sans jamais prendre le temps du travail bien fait et de considérer la place de l'humain dans tout cela commence sacrement à me taper sur le systeme! C'est justement ce surplus de secousses néolibérales non réfléchies qui est en grande part en train de détruire notre modèle économique et social mais quand est ce que les gens finiront par comprendre bordel!
Dire qu'il faut "découper les activités pour permettre une concurrence libérale" est une ânerie qu'il faut saluer comme il se doit. Chapeau bas ! Il ne t'est pas venu à l'idée que les découpages, scissions et autres opérations de ce genre servaient uniquement à récupérer les activités rentables pour les amis des grands groupes du privé et à faire supporter les coûts des infrastructures par la collectivité. Enfin, j'aimerais que tu nous expliques ce qu'est la concurrence libérale. Il existerait donc une concurrence non libérale ? Celle qu'il y avait en Union soviétique peut-être ?
SupprimerOn obtiendrait les mêmes gains d'efficacité en reformant la SNCF qu'en la libéralisant, sans les désagréments anglais (accidents mortels, réseau en ruine). Le problème c'est la culture syndicale des cheminots.
SupprimerL'argument qu'une seule entité ferait moins de boulettes est parfaitement grotesque. A ce compte un fabricant de bagnoles devrait tout faire lui même, du premier boulon jusqu'aux pneus. Il s'agit ici d'une mise aux normes internationales et c'est parce qu'il y a des normes qu'il interopérabilité entre les acteurs d'un secteur industriel. C'est comme ça dans tous les secteurs industriels.
RépondreSupprimerPour quelqu'un qui se targue de défendre l'industrie française, à l'image de la classe politique française et des merdias, prétendre qu'une seule entité est nécessaire pour éviter des erreurs est franchement risible.
De plus, quel aurait été le prix pour acheter des trains pas aux normes donc "customisés" ? Avoir des trains plus larges et plus confortables est investissement permettant de motiver la client.
Vous ne semblez pas comprendre la différence entre Renault et des activité de réseaux comme la SNCF ou EDF...
SupprimerJH quand même 50 millions c'est rien ? c'est toiut de même une irresponsabilité qui coute cher ???? aux contribuables !!!!
SupprimerGlobi boulga bouli goulboula .... beuh, euh, c'est ... que ....
SupprimerMon Dieu, c'est horrible !
RépondreSupprimerA cause de véhicules plus gros, il faut élargir deux voies de communication. Vite, des têtes !
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58046007/f6.image.r=suez.langFR
http://www.joc.com/special-topics/panama-canal-expansion
******
Tout ceci pour rappeler que, sur les infrastructures communes (rail, route, électricité, eau, télécommunications...) il y a en permanence (mais oui, en permanence) des travaux de maintenance qui adaptent l'infrastructure aux besoins.
Ici, le Canard le présente comme une boulette, la caisse de résonance des journaleux qui n'y connaissent rien s'emballe, et tout le monde y va de sa crise d'hystérie.
Mais, en réalité, c'est trois fois rien. C'est avant tout un problème d'emballement médiatique, sur fond d'hostilité poujadiste aux services publics.
Ce qui n'empêche pas de penser que la SNCF, etc, n'ont pas à se voir imposer de mode d'organisation par les juristes bruxellois.
Mais enfin, journalistes et ministres ont légèrement manqué de sang-froid sur la question.
Bientôt, un chien écrasé, un chat noyé... et ça sera la faute de l'Europe.
RépondreSupprimerEn tout cas, les conneries que certains écrivent ici, c'est pas la faute de l'Europe. Ca leur revient intégralement. Bénéfice et capital.
Supprimercette affaire ne traite tout de même pas de chien ou de chat écrasé. Ce raisonnement (anonyme) est ridicule. C'est une erreur grave de la part de celui qui a signé le bon de commande des rames de train.C'était c'est évident un français, de la fonction publique, heureusement que vous ne pouvez pas taper sur le privé en la circonstance, mais vous tapez sur l'europe. Comme d'habitude, dans l'administration il n'y a aucun responsable, avec une facilité déconcertante, vous en trouverez toujours UN ? MAIS dites vous bien que l'addition d'IRRESPONSABLES, n'a jamais fait QUELQU'UN qui sache prendre ses responsabilités.
RépondreSupprimerDans une entreprise privée, le responsable de cette "erreur grossière et risible" serait licencié sur le champ, mais dans la fonction publique on lui donne un avancement ?
C'est pas beau le statut de fonctionnaire ?
DITES VOS BIEN mesdames et Messieurs les pleureurs, le peuple, dans toutes les couches de la société en a RAS LE BOL ?
Les cheminots ne sont pas des fonctionnaires et la SNCF n'est pas une administration. Celui qui a signé le bon de commande pouvait parfaitement être de nationalité américaine ou guatémaltèque, car le statut de la fonction publique n'est pas applicable à la SNCF
Supprimer(remarquez pour moi cela ne change rien, je vous le signale uniquement par souci d'exactitude)
Concentrons nous sur le vrai problème : si cette entreprise publique n'avait pas été découpée en deux pour préparer sa privatisation on n'en serait pas là aujourd'hui.
Ce que je crains le plus c'est que certains hauts cadres commencent à se comporter de manière aussi irresponsable que si elle était déjà privée, comme ces oligarques ex-soviétiques qui ont fait main basse sur la propriété du peuple russe avant même qu'elle leur soit officiellement bradée.
Ivan
Gilco, arrêtez de nous les casser, vous avez lu les post précédents ? Non !
RépondreSupprimerPour qu'on te les casse, troll, faudrait que t'en aies !
SupprimerJe crois qu'on dit beaucoup de bêtises sur cette affaire, et je vous invite à consulter ce lien qui renvoit à un forum de passionnés du monde ferroviaire, particulièrement le message de Rémi qui explique bien les tenants et les aboutissements de cette affaire qui tient plus de la tempête dans un verre d'eau qu'autre chose:
RépondreSupprimerhttp://www.lineoz.net/forum/viewtopic.php?f=9&t=22972
Pour le reste, je pense que l'argumentation développée par Laurent ne reflète pas la réalité. Oui, la séparation de l'infrastructure et de l'exploitation est une réforme exigée par l'Europe. Mais les dirigeants français ont aussi été très heureux de sauter sur ce prétexte pour réaliser une jolie opération de passe-passe, en fourguant la très grande majorité de la dette issue de la SNCF au sein de RFF. Moyennant quoi, SNCF a pu s'endetter de plus belle avec son bilan débarassé de sa dette historique...
Je crois donc que cette histoire est vraiment un mauvais exemple pour illustrer de la nocivité de l'Europe, qui au fond n'a ici joué que comme un prétexte. D'autant que l'antagonisme d'aujourd'hui entre la SNCF et RFF trouve ses racines bien avant la scission et existait déjà entre les différentes branches.
Tythan
La séparation des activités est une affaire de milliards, là comme ailleurs. Les mêmes sornettes nous ont été servies pour l'énergie. Dans ces cas-là, le public met à disposition du privé, grands groupes ou aventuriers, des infrastructures en les entretenant pour que ceux-ci se gobergent grâce aux sacrifices du secteur public. C'est dans le même registre que la méthode si souvent à l'œuvre dans notre pays :" on privatise
Supprimerles profits et on socialise les pertes".
@ A-J H
RépondreSupprimerMerci pour ces précisions
@ Anonymes 8:13 et 8:22
Merci pour ces précisions également
@ Atao et anonyme 9:44
Le catéchisme néolibéral, c’est un peu court comme argument quand on voit ce qui se passe dans les anciens services publics libéralisés en GB ou aux USA
@ Red2
Bien d’accord
@ Tythan
Merci pour les précisions, mais je pense aussi que cette séparation a un rôle et que l’Europe a au moins été le prétexte pour la faire
@ Monsieur Pinsolle,
SupprimerCe ne sont pas le nouveaux trains au NOUVELLES NORMES qui sont trop larges, mais les quais qui n'ont pas été mis à niveau comme ça aurait dû l'être.
dYsfonctionnement (un "y" au lieu d'un "i")
RépondreSupprimerRegardez bien cette video !
RépondreSupprimerC'est une video hilarante sur les promesses des socialistes de 1979 à 2014 !
Les socialistes nous promettent depuis 1979 "l'Europe du progrès social" !
Oui, oui, vous avez bien lu : depuis 1979, les socialistes nous promettent "l'Europe du progrès social" !
Et depuis 35 ans, les socialistes nous font TOUJOURS les mêmes promesses sur "l'Europe du progrès social" !
Cette video m'a trop fait rigoler !
La video dure 4 minutes 32 :
https://www.youtube.com/watch?v=qzV52nNCvB0
anonyme, je les ai lu les posts précédents, toujours la même chose, c'est la faute des autres !! vous êtes irresponsable ....c'est un anonyme qui est responsable... Quel courage ?
RépondreSupprimerPinsolle
RépondreSupprimerLes trains japonais fonctionnent bien mieux qu'en France et arrêtez de prendre les exemples qui arrangent votre catéchisme borné. C'est pas parce que la privatisation en GB a merdé que le principe ne fonctionne pas ailleurs :
Les cheminots français présentent souvent la privatisation comme les prémices du chaos ferroviaire absolu. Il faut donc préciser que Japan Railways n’est pas une compagnie publique. C’est un ensemble de six sociétés privées subventionnées (plus une pour le fret). Elles ont créé en 1987, quand le gouvernement japonais a démantelé l’équivalent japonais de la SNCF, la Japanese National Railways.
http://www.quechoisir.org/transport/train-route/actualite-shinkansen-japonais-contre-tgv-francais-la-claque
Les cheminots français ont raison de mettre en garde, pour une raison simple : les Français ne sont pas les Japonais, ni même les Anglais ou les Allemands.
SupprimerDans un pays discipliné et efficace, comme le Japon, où la collectivité passe culturellement avant l'individu, on peut s'amuser à privatiser, etc. De toute manière, il y aura toujours discipline, sens de l'intérêt collectif, et gestion rationnelle.
Rien de tel n'est à attendre en France. Donc, ce qui est adapté à la France, ce sont des structures bien organisées, gérées par des ingénieurs, et sous contrôle collectif.
Les petits pinailleurs qui se renseignent sur Que Choisir font, et de très loin, partie du problème, pas de la solution.
Anonyme23 mai 2014 16:02
RépondreSupprimerVous racontez un peu du grand n'importe quoi, à ce compte là alors il faut tout nationaliser puisque selon vos délires seules les structures d'états savent gérer les français que vous voulez vraiment infantiliser encore plus. En quoi c'est le boulot des ingénieurs de tout gérer ?
L'argument du "ah ! c'est des japonais" donc pas applicable en France ou ailleurs confine à une forme de racisme, mais surtout à de la bêtise.
Pour que la concurrence profite aux consommateurs il faudrait qu'il ait le choix entre plusieurs trains avec la même heure de départ pour chaque destination. Et pas seulement deux ou trois : ce serait alors un oligopole.
RépondreSupprimerComme cela est impossible la privatisation ne pourra pas créer une concurrence qui profite au consommateur. Mais elle profitera forcément à quelqu'un quand même, sinon il n'y aurait pas de telles pressions pour privatiser.
Dans le cas de l'électricité les libéraux ont déjà jeté le masque. Après nous avoir raconté que la concurrence devait servir à faire baisser les prix maintenant ils exigent une hausse des prix...sous prétexte de favoriser la concurrence ! Cela ne les empêche pas en même temps d'insulter en permanence les personnels d'EDF au motif que leur statut renchérirait le coût de l'électricité...
C'est la double-pensée.
Ce sont de vulgaires pillards et rien d'autre.
La vérité c'est qu'il y a des secteurs monopolistiques par nature (eau, gaz, électricité, chemins de fer...) et que la seule chose qui soit pire qu'un monopole public c'est un monopole (ou un oligopole) privé.
La concurrence ne profite jamais au consommateur quand ce n'est pas lui qui décide individuellement du choix de l'opérateur (distribution de l'eau par exemple) et d'une manière générale quand il n'y a pas par nature de concurrence réelle possible (vous n'aurez jamais à choisir entre douze tuyaux différents pour raccorder votre compteur)
Le drame c'est que ce sont justement ces secteurs là qui intéressent le plus les capitalistes. Là où la concurrence est quasi-parfaite (épiceries de quartiers, kébabs...) il n'y a presque rien à gagner, conformément à la théorie économique. C'est l'horreur pour les capitalistes, ils n'en veulent surtout pas.
Ivan
Ivan
RépondreSupprimerAh bon, et les compagnies aériennes ? Où vous avez vu que pour un vol d'un aéroport à un autre à une heure et date données il y a plusieurs avions ? Je vous signale au passage que les ICE allemands roulent en France en concurrence avec les TGV sur la ligne de l'est. Les camions ou autobus roulent sur les autoroutes et routes. Personnes ne songe à nationaliser les sociétés de transport routiers ou aérien...
Si on utilisait l'avion pour se rendre tous les jours au travail à la même heure on n'aurait pas le choix de la compagnie, laquelle se trouverait bel et bien en position de monopole sur son marché.
SupprimerIl est normal que les camions et les autocars soient privés, mais les autoroutes devraient être publiques (et même gratuites)
Vous êtes sûr que les ICE et les TGV proposent les mêmes heures de départ pour les mêmes trajets ?
Ivan
Le monopole naturel est lié à l'infrastructure géographique, aéroport, routes, espace aérien, espace hertzien, les utilisateurs de ces infrastructures et espaces peuvent tout à fait être mis en concurrence.
RépondreSupprimerLà encore, personne ne demande la nationalisation des opérateurs de téléphonie mobile qui utilisent l'espace hertzien.
Désolé, mais l'utilisateur de ces infrastructures et espaces c'est vous et moi, c'est à dire le consommateur. Les compagnies publiques et privées qui nous présentent la facture ne font que les exploiter.
SupprimerPourquoi personne ne demande la nationalisation des opérateurs de téléphonie mobile qui utilisent l'espace hertzien ?
Parce que l’État a mis les fréquences aux enchères. Cette conception de l'intérêt du consommateur est un peu raide, ne trouvez-vous pas ?
La compagnie privée qui se propose de faire cracher le plus de fric au consommateur remportera l'enchère et l’État, s'il veut la faire monter le plus haut possible, n'a aucun intérêt à laisser émerger une concurrence effective qui laminerait les profits et donc la valeur des fréquences qu'il vend aux capitalistes.
Apparemment cela arrange beaucoup de monde, mais quand même pas le consommateur s'il vous plait.
Ivan
Ivan
RépondreSupprimerComme pour les avions, les horaires des ICE sont proches des TGV, quand on voyage sur longue distance on est pas a une heure près pour son départ, surtout si on y gagne en coût et temps de trajet, alors arrêtez vos sottises.
Vous parlez des touristes, pas des travailleurs. S'il y a un TGV double Paris-Lille (et inversement) toutes les 20 minutes aux heures de pointe ce n'est pas grâce aux touristes.
SupprimerIvan
Ivan
RépondreSupprimerNan, je voyage pour le boulot et je m'en branle d'être à une demi-heure près pour l'heure de départ, pas d'être à la bourre sur l'heure d'arrivée. Et si toutes les 20 minutes, ce sont des compagnies différentes, il y a concurrence, les clients sauront faire la différence prix et qualité, les branquignols dégageront du rail. Arrêtez de faire caguer le monde avec la SNCF qui est un vrai bordel immonde, retards, pannes, grèves, trains bondés, trop de TGV inutiles, trains et gares cradingues avec WC sans papier et flotte pour se laver les mains, site internet merdique...
Si vous ne voulez pas être à la bourre sur l'heure d'arrivée vous n'aurez pas plus le choix que ceux qui regardent le panneau des heures de départ.
RépondreSupprimerD'accord sur la SNCF. Le problème est ancien mais ne fait que s’aggraver avec la politique en cours de privatisation rampante.
Ivan
@ Abd_Salam
RépondreSupprimerPas faux.
@ BA
Merci
@ Anonymes libéraux
Parce que vous avez des exemples de succès ? Et l’électricité en GB et aux USA ?
La science économique parle des « monopoles naturels » et le transport ferroviaire en est un. Et donc il revient à l’état de s’en charger.
Je n’ai pas dit, ni Ivan, qu’il fallait nationaliser les compagnies aériennes.
@ Ivan
Bien d’accord. Merci
LP
RépondreSupprimerVous êtes bouché ou quoi ? Je cite des exemples, faites pas semblant maintenant de les méconnaitre. Au Japon et en Allemagne la libéralisation des transports par train donne de bons résultats, la SNCF est nullarde pas à cause de la privatisation, mais à cause d'un dialogue syndical nul.
Vous ne choisissez que les exemples qui vous arrangent en oubliant les exemples qui contredisent votre doctrine.
Encore une fois vous êtes borné, le monopole naturel ne peut concerner que les infrastructures liées à la géographie, je l'ai déjà dit plus haut, alors arrêtez de raconter des âneries. L'utilisation des infrastructures géographiques nationalisées est privatisable, trains, autobus, camions, péniches... Avec des manches comme vous, c'est la nationalisation de tout, la grosse cata.
RépondreSupprimerLa SNCF se conduit comme si elle était déjà privatisée. L'objectif est de placer le peuple, qui ne sera pas consulté, devant un fait accompli.
RépondreSupprimerhttp://www.cgt-dieppe.fr/article-la-sncf-supprime-des-trains-en-france-pour-investir-en-angleterre-123189118.html
On nous dira que la privatisation est indispensable car c'est une condition imposée par d'autres pays pour autoriser la SNCF à venir chez eux faire de la concurrence à d'autres compagnies ferroviaires.
Peu importe qu'à aucun moment le peuple français n'a donné mandat à la SNCF pour détourner la recette de la vente des billets en France dans la conquête de parts de marché à l'étranger. Et si le réseau français continue à se dégrader à cause de ce véritable pillage, ce sera utilisé comme un argument supplémentaire en faveur de la privatisation !
On nous a déjà fait le coup avec l'eau. Les habitants des communes où l'eau a été privatisée ont vu leurs factures exploser parce que les compagnies privées se sont lancées dans de coûteuses opérations de croissance externe, jusqu'en Amérique latine, avec l'argent des consommateurs nationaux.
Quand le peuple français sera enfin en position de demander des comptes à toutes ces crapules, je crains que l'ambiance devienne franchement violente et révolutionnaire.
Ivan