Dimanche, un
quart des électeurs ont voté pour le parti de la famille Le Pen, provoquant un
séisme politique ressenti dans le monde entier. S’il ne faut en aucun cas stigmatiser
ce vote, sans
ignorer néanmoins les limites de ce parti, il faut bien davantage chercher
à en comprendre les ressorts, en écoutant ses électeurs, qui ne méritent
pas moins de respect que les autres.
Un vote, malheureusement, logique
Cela fait 30 ans que PS
et UMP mènent notre pays dans une impasse, dont les panneaux signalétiques sont
souvent ornés de la raison européenne. En 1983, Mitterrand, Delors et Mauroy
avaient choisi l’orthodoxie budgétaire pour ne pas trop céder sur la parité du
franc et avaient théorisé la désinflation compétitive. Quelle meilleure
illustration du fait que les
choix politiques actuels ne sont que les descendants directs de ceux des décennies
précédentes ! Au début des années 1990, gauche et droite ont fait le
choix détestable de taux élevés, comme l’Allemagne, qui affrontait un léger
regain d’inflation du fait de la réunification, envoyant au moins un million de
personnes au chômage pour défendre le franc cher ! En 2008, ces deux
partis ont ignoré et trahi le « non » de 2005 en ratifiant le traité
de Lisbonne. Et
depuis 2011, ils mènent des politiques d’austérité suicidaires qui ont
provoqué une nouvelle envolée du chômage. Face aux résultats désastreux des
politiques menées par le PS et l’UMP, à la proximité de leurs choix, et à leur
absence complète de remise en question, il
est bien logique que les Français cherchent à exprimer leur colère.
Et assez logiquement, cette
colère est plus forte pour les classes sociales les plus touchées par ces
politiques délirantes : les jeunes et les ouvriers notamment. Plus les
personnes sont protégées, moins elles sont susceptibles de voter FN. Car ce
vote est de plus en plus, et logiquement, un vote social. Comme
le démontrent remarquablement Emmanuel Todd et Hervé Le Bras dans leur livre,
il est directement corrélé au degré de souffrance à l’égard de la
mondialisation. Les
classes populaires, en votant FN, expriment un rejet des politiques menées par
le PS et l’UMP, sous couvert de l’Union Européenne. Ce faisant, il y a bien
une part d’adhésion à son discours, notamment sur les questions de la
mondialisation et de l’Europe. Le grand succès du FN (et l’échec du FG lors de
ces élections européennes), c’est d’avoir réussi à incarner cette opposition
clairement et fortement, grâce à son discours, sa taille, mais aussi au
traitement médiatique et aux choix du PS et de l’UMP (j’y reviendrai plus
longuement demain).
Le plafond de verre : cassé ou déplacé ?
Mais c’est une chose que de voter pour des
parlementaires européens au pouvoir finalement limité, c’en est une autre de
donner le pays à un parti. S’il est plus que probable que la majorité des électeurs
du FN préfèrerait que la famille Le Pen prenne le pouvoir au PS et à l’UMP, des
sondages récents indiquaient aussi que la crédibilité du parti n’était pas si
grande, y compris parmi ses électeurs. En outre, il est probable que l’immense
majorité de ceux qui ne votent pas FN ne veulent pas en entendre parler, malgré
l’ineptie du PS et de l’UMP. Même si la situation est critique, et surtout si
elle venait à l’être un peu moins,
la route pour convaincre une majorité des électeurs semble très longue, pour ne
pas dire inatteignable. La
poussée actuelle est totalement logique dans les circonstances actuelles
mais il est encore beaucoup trop tôt pour en tirer la conclusion que ce
parti aux relents parfois nauséabonds pourra aller plus loin. Pire, on peut
se demander si cela n’aide pas le camp euro-béat, dont les 4 principaux représentants
(UMP, PS, centristes et écologistes) ont pris 4 des 5 premières places dimanche
et plus de 50% des suffrages dimanche.
D’ailleurs, c’est la question que doivent se poser les électeurs
du FN, malgré ce grand succès. Certes, ils peuvent croire aux lendemains
qui chantent. Mais ce parti existe
depuis 42 ans, ce qui met en perspective un tel espoir. A titre personnel, je persiste
à penser que le FN est (heureusement, en partie) une illusion car c’est une
chose de réunir 25% des voix, c’en est une autre d’en réunir plus de 50%...
Demain, je reviendrai à
nouveau sur les raisons de ce vote
La V ième est ainsi faite qu'aucun parti ne peut atteindre le pouvoir sans faire des accord électoraux (PS) ou être lui même issu d'un agglomérat (UMP).
RépondreSupprimerAvec qui DLR prendra t-il des accords électoraux ?
Arthur
Bonne question...
RépondreSupprimerD'accord avec Arthur , DLR doit se bouger pour amplifier son mouvement .
RépondreSupprimercessez donc de vous complaire dans votre discours anti-MLP, sans voir que ce parti est en train de réaliser ce que nous voulons tous, le déboulonnage de la caste UMPS donc l'échec et la trahison est patent.... Unissons-nous pour la victoire de la France, plutôt que d'entretenir des guerres picrocholines sans intérêt face aux enjeux de ce temps ! Merci
RépondreSupprimer@LP,
RépondreSupprimerVous serait-il possible de nous donner les éléments de calcul du taux du plafond de verre ?
Y a t-il un plafond de verre pour DLR ?
Pensez-vous obtenir plus de 50 % en 2017 ?
Au-delà des problèmes de légitimité que pose un système politique carriériste, dont les figures sont issues d’un même vase clos, figures dont il semble que la seule ambition soit de conquérir et garder le pouvoir jusqu’à ce que mort s’ensuive, figures dont les moindres faits et gestes sont rapportés par des médias de propagande et non d’information ni de critique, au-delà des successions "d’affaires» qui révèlent les failles d’une justice vécue par beaucoup de citoyens ordinaires comme arbitraire et complice des pouvoirs, au-delà des politiques clientélistes aux seules visées électoralistes et aux questions économiques et sociales non résolues que pose l’appartenance à l’UE et la stricte observance d’une ligne politique néolibérale dont on mesure à présent les dégâts, il y a, me semble-t-il, dans ce pays, de la part de ceux qui y viventet surtout de ses « élites », un défaut de perception de ce qu’il est aujourd’hui.
RépondreSupprimerOn vit sur des images, des formules qui n’ont plus lieu d’être. Nous ne sommes plus « le » pays des droits de l’homme, « la » terre des libertés, nous n’avons plus un « modèle social que tout le monde nous envie », nous ne sommes plus « un pays où la loi s’écrit dans la rue ». Nous ne sommes même plus une démocratie, et les valeurs républicaines que nos politiciens prétendent défendre se heurtent de plein fouet aux réalités de l’exclusion sociale, de la précarité, du chômage, du mal-logement, des désaffiliations et de foultitudes de législations absurdes et liberticides qui, outre qu’elles réduisent à néant les prétentions d’égalité des chances soi-disant gravées dans le marbre de notre « république », engendrent et entretiennent le même type de discriminations que les voix officielles s’empressent de dénoncer dès qu’elles sont exercées ailleurs. Ici on invoque de Gaulle, là Marx et Trotski, on se perd dans d’interminables débats qui sont autant de façons d’éviter la confrontation aux âpretés du réel, aux revendications non formulées de ceux qui sont exclus du débat. On se paie de mots. On vit sur un passé.
Pas surprenant qu’un tel pays produise un personnel politique aussi lamentable, qui au final en est le reflet caricatural. Plus surprenant est le fait que ces mêmes figures soient rarement évincées alors qu’elles semblent unanimement détestées et qu’elles n’aient à produire qu’un bilan contestable.
Le mandat unique et non renouvelable serait une piste à envisager pour mettre fin à ce système de cour et à la fatalité bipartiste dont nous faisons les frais. Le recours au referendum d’initative populaire permettrait à chacun de prendre part aux décisions importantes impliquant la nation, en même temps que l’on se réapproprierait l’idée de démocratie. La mise en place d’un revenu de vie qui ne serait pas conditionné à une obligation d’insertion professionnelle, à la fois répondrait aux questions posées par l’exclusion sociale et la précarité, et déboulonnerait une « valeur-travail » entendue comme un pilier de la société qu’elle n’est plus depuis longtemps et dont procèdent, justement, les dangereux mécanismes d’exclusion sociale, de précarisation, et plus gravement de désaffiliation.
Le problème est que l’indispensable révision de notre constitution ne peut en passer que par des politiciens… dont nous avons compris que nous n’avons rien à attendre.
L'histoire du type, qui scie la branche sur laquelle il est assis, ne s'applique pas en politique.
SupprimerNe perdez pas de vue que les partis politiques ne sont que des entreprises et qu'ils fonctionnent de la même façon qu'elles avec quelques petites différences, mais un seul vrai problème dans le fond : les élections à échéances régulières. Des postes précaires, un avenir incertain, choses que l'on a oublié. Mais heureusement, le développement des structures intercommunales et européennes, qui se surajoutent à ce qui existait déjà, a multiplié les postes bien rémunérés permettant ainsi de sortir de l'angoisse celles et ceux qui font don de leur personne à l'intérêt général. Cette organisation politique bien pensée a le mérite d'apporter la continuité, la stabilité et le professionnalisme de nos politiques à tel point qu'ils n'ont même plus besoin de nous consulter.
Bonjour Laurent.
RépondreSupprimerJe te suis depuis un petit moment à présent, souvent avec beaucoup de plaisir.
Je vais te dire pourquoi j'ai voté FN. Je précise au préalable que je suis d'une famille socialiste, que j'ai milité au PCF et au MRG, et que j'ai bien sûr voté non au TCE.
Je vais te dire, j'ai voté FN pour ... le programme !
Et sur 4 points surtout :
- sortie de l'euro,
- non clair au TAFTA
- réforme de la PAC
- protectionnisme
Alors, tu me diras que oui mais non, dans le FN, y'a pas que ça ... Certes. Mais aujourd'hui, ce qui me tracasse, ce sont les problèmes ci-dessus. Les autres partis, soit se désintéressent de ces problèmes, soit les mettent en place. Et à ce titre, Philippot (?) qui dit "une crise qui dure depuis 40 ans, c'est plus une crise, c'est un système", il faut dire bravo !
Alors, tu me diras aussi que, sur ces thématiques, le programme du FN est peu ou prou le même que le PCF. Certes. Mais l'un des deux partis extrêmes a une crédibilité, et l'autre a Mélenchon.
Alors, est-ce que parce que celui qui promet mes idées est persona non grata, je dois voter pour quelqu'un qui détruit mes idées ? Et plus loin, et plus gênant, qui décide, dans l'absolu, de qui est fréquentable, et qui ne l'est pas ?
Enfin, tu as raison de rappeler Mauroy et Delors, mais c'était ça ou la dévaluation.
Sarkozy qui reçoit Poutine,
Copé/Guesson qui banalisent la xénophobie,
BFM/RMC qui banalisent le libéralisme sauvage et détendu,
Cahuzac qui défend les paradis fiscaux,
Ayrault/Valls qui font des cadeaux au capital et mentant effrontément au travail,
la "crise" qui dure depuis 40 ans, avec une augmentation moyenne du PIB de 2% (http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/04/quarante-ans-crise-manipulation-paresse-intellectuelle-251935)
Tout ça ... Comment tu veux que les gens en aient pas marre ?
Et ça, c'est le degré 1 de l'étude politique.
Il y a des gens qui vont faire des degrés 2, et des degrés 3. Certains bons, même (dont toi).
Et il y a le degré 0.
Qui aura sans doute beaucoup moins de scrupules à voter FN.
Républiquement vôtre,
Olivier
Parfaitement d'accord, Olivier. En ce moment et pour moi il n'y a qu'une seule chose qui compte : le FN est actuellement la seule machine capable de démolir le MUR ( quand pourra-t-on mettre des italiques sur votre blog, Laurent ? ) UMPS. Et cela c'est la toute première chose à faire, sans quoi rien d'autre ne sera possible.
SupprimerA moins bien sûr que le MUR UMPS ne s'effondre tout seul, à force d'ignominie, de stupidité, d'incompétence et d'autisme des dirigeants ( MM. Copé et Valls dimanche, M. Hollande hier ). Mais les Français auront-ils la patience d'attendre jusque là ? En tous les cas s'est clair : M. Hollande ne quittera l'Elysée qu'à la fin de la dernière seconde de la dernière minute de la dernière heure du dernier jour. Encore faudra-t-il le traîner dehors avec une corde, et je pense de plus en plus sérieusement que c'est ce qui va se passer.
Sancelrien
Sancelrien
Rien ne bouge sur ce blog
SupprimerBien vu d'indiquer le score de "Nouvelle donne", il est très encourageant.
RépondreSupprimerEn somme, tu nous dis que Dupont-Aignan, avec ses 4%, est plus sûr pour changer les choses que la présidente du FN. Je n'aurai qu'un seul reproche à faire à Marine Le Pen, celui de manquer de génie. Cependant, cela n'est pas gênant dans un pays d'abrutis comme le notre et ses opposants politiques ne valent pas mieux sur ce point-là.
Je crois que tu te trompes sur les limites électorales du FN. Comme je le disais, vous êtes un pays d'abrutis. Ceux qui vont de pas trop mal à très bien sont tous européistes. A part quelques rares personnes qui réfléchissent, ceux qui veulent que cela change sont les pauvres. Il faut donc être élu par eux et seulement par eux. Marine Le Pen a un discours simple, clair et pas plus minable que celui de beaucoup d'autres familles politiques. Elle a fait le trou chez les damnés de la terre. Il suffit donc d'attendre qu'ils deviennent majoritaires. C'est tout. Son plafond de verre est proportionnel au taux de pauvreté. Si Dupont-Aignan avait été le seul candidat patriote tout en bénéficiant de la surface médiatique du FN, il aurait fait à peine plus, très exactement, 25 + 4. Marine Le Pen arrivera au pouvoir un peu moins rapidement qu'un candidat classique.
Ceci écrit, je crois plus au choc exogène. Imaginons un nouvel effondrement de la finance occasionnant de gros problèmes, les gens descendent dans la rue par millions. Cela, je peux le concevoir, mais après? Les Européistes semblent être des malades mentaux.
jard
"Si Dupont-Aignan avait été le seul candidat patriote tout en bénéficiant de la surface médiatique du FN, il aurait fait à peine plus, très exactement, 25 + 4."
SupprimerEn partant de cette hypothèse, il aurait toutes les chances de gagner la présidentielle.
Parce que le problème majeur du FN, c'est le 2ème tour de la présidentielle et l'absence de réserves de voix chez les autres partis.
Duel face à l'UMP = 2002, aucune réserve.
La question, ce serait face au PS. Mais j'ai du mal à voir comment le PS pourrait passer le 1er tour.
Et alors sa seule chance, ce serait contre Hollande qui est détesté. Mais même là, ça risquerait de pas suffire face à PS+UDI+EELV+partie UMP+partie FdG.
Le précédent de 2002 (même si bien des choses ont changé) ne laisse quand même pas beaucoup d'espoir au FN.
Contrairement à NDA qui en cas de duel face à l'UMP serait en position idéale pour réunir le non de 2005 (FdG, partie du PS).
Et face à Hollande, ce serait une boucherie. ;)
Mais bon, pour le moment c'est de la fiction absolue. Y a encore beaucoup de temps d'ici 2017 et sans doute beaucoup d'événements qui peuvent changer profondément les rapports de force (faillite de banques, explosion de l'euro, crise sociale, etc).
Gilbert Perrin
RépondreSupprimer2 s ·
UMP : un SCOOP !!!!, une première !!
François FILLON demande un controle indépendant des comptes de l'UMP ????
Fillon, si je me souviens bien, était premier ministre de SARKOSY ?
Comment se fait il qu'un haut personnage de l'état, n'ait pas pensé à réclamer pour la FRANCE, un CONTROLE CITOYEN INDEPENDANT (élu au suffrage universel direct) des comptes de l'ETAT, de la FONCTION PUBLIQUE....
Il pense aux militants de sa chapelle, mais n'a jamais pensé aux contribuables de son pays.
ET, tous les chefs de partis, qu'attendent pour en demander autant dans leur chapelle et pour la FRANCE ???
La démonstration meme des magouilles, de l'OPACITE !!!
Cher Laurent,
RépondreSupprimerJe suis militant de DLR depuis quelques années déjà, et mon engagement en politique ne fait aucun doute à tous ceux qui me connaissent. D'ailleurs, je partage nombre des critiques que tu professes à l'égard du Front National (arrière-boutique, rejet de la xénophobie, amateurisme, enrichissement de la famille Le Pen etc.).
Pour autant, je me désole à te voir revenir sans cesse sur ce sujet, d'autant qu'il me semble que, dans le discours au moins, DLR a d'autres adversaires. De plus, régulièrement, tu sembles un peu perdre le sens des réalités, comme dans ses tribunes où tu cherches à minorer le triomphe de Marine Le Pen, évident aux yeux de tous et en premier lieu de la presse étrangère.
Par exemple, parler du déplacement du plafond de verre est totalement hors de propos. Un plafond de verre, il se brise ou il se maintient. S'il est déplacé, c'est qu'il est brisé, ou alors on joue sur les mots et dans ce cas les militants FN auront beau jeu de te dire que tant que le plafond de verre se déplacera jusqu'à 51%, ils s'en soucient comme d'une guigne...
Tythan
Mais quand donc cesseras-tu d'être aveugle et de pratiquer un déni de réalité comme un socialiste et les analyses stratosphériques de Todd-Le Bras? Ce pauvre homme de gauche Emmanuel Todd s'est "planté" avec son appel à l'abstention, il aurait pu appeler à voter pour DLR et ne pas insulter l'avenir comme tu le fais mais comme Jacques Sapir a la sagesse de le faire. Avec ses analyses Todd pouvait-il prévoir Pétain et De Gaulle?
RépondreSupprimerDès le début tu ne veux toujours pas voir la différence pourtant claire et nette pour ceux qui ne font pas preuve de cécité volontaire qu'entre le FN de Jean Marie et celui de Marine il y a un fossé qui explique ses succès électoraux actuels et futurs.
Tu joues sur les mots pour te rassurer à bon compte sur le plafond de verre qui se serait non pas brisé mais déplacé! Je pense que nous sommes dans une situation historique qui n'a pas d'équivalent et le dénouement pourrait être également sans précédent.
Ou alors reste bien dans ta bulle comme les socialistes et spectateur d'un monde qui va s'écrouler sans toi et dont toi et ton parti y assisteront de façon impuissante volontairement.
Je pense que, dans la situation actuelle et que cela nous et me plaise ou non, le FN version MLP est l'étape quasiment obligée pour détruire dans les délais les plus brefs ce système eurocratique profondément malfaisant, tu préfères attendre encore longtemps pour que NDA et DLR arrivent au pouvoir et peu importe l'état du pays et au fond cela ne te semble pas grave si l'UE nous détruit encore plus et si nous subissons le sort des Grecs!
En 2017, si le second tour oppose Juppé et Le Pen, que fera DLR ?
RépondreSupprimerTalisker.
question difficile ? en théorie puisque le programme était ni système, ni extrêmes, en principe il devrait voter blanc !!!!
SupprimerMOI, je voterai pour le programme qui me convient !!
D'ici 2017 le positionnement de Juppé et de MLP auront évolué, donc il serait imprudent de répondre à cette question. Et parmi les facteurs de cette évolution, il y aura le poids des républicains. Peut-être pas pour une place au second tour, mais pour limiter la marge de malfaisance du futur élu - européisme de Juppé, racisme du FN.
SupprimerPour ne pas zapper complètement la question : si l'élection présidentielle avait lieu aujourd'hui, le vote blanc me semblet la seule position raisonnable évidemment.
@J. Halpern
Supprimer"racisme du FN"
J'ai bien relu le programme, je n'ai rien trouvé de cet ordre concernant ce parti. J'avoue mon expectative quant à cette affirmation. Pourriez-vous produire ces éléments vous permettant de le qualifier de cette manière ? S'agit-il des statuts de ce parti ?
Cordialement.
UMPS =Un Monde Pourri Socialisant
RépondreSupprimer"A moins que l’on considère que la situation ne va pas vraiment s’arranger dans les prochaines années, ce qui est malheureusement une hypothèse crédible, qui pourrait alors nourrir de nouvelles révoltes électorales."
RépondreSupprimerC'est non seulement une hypothèse crédible mais aussi le scénario le plus probable. D'ailleurs, je ne vois pas comment la situation pourrait s'arranger. En tout cas, au niveau européen tout va continuer comme avant avec J-C. Juncker (ou un clone de Juncker) à la tête de la Commission, et des commissaires comme M. Barnier qui croient dur comme fer que l'Europe est sur la bonne voie, que les difficultés sont derrière nous.
Barnier, qui croit que l'"Europe est sur la bonne voie", a raison. Il ne parle tout simplement pas de la même chose que nous. Son Europe à lui, c'est celle du fric, des multinationales, des rentiers, des technocrates, des belles idées et des beaux discours pseudo-économiques salonards.
SupprimerA ce propos, ne parlons pas d'Europe, mais d'Union européenne, ce qui n'est pas la même chose. L'Europe, ce n'est pas cet outil au service des riches, ce machin technocratique anti-démocratique, qui sert de cheval de Troie à nos dirigeants libéraux.
Cela devient extrêmement pénible ces guerres de chapelle.
RépondreSupprimerJ'ai personnellement soutenu financièrement DLR (et l'UPR pour ceux qui connaissent), notamment pour la qualité de leurs analyses. Mais j'ai voté FN parce qu'aujourd'hui, c'est le seul parti qui peut effectivement arriver au pouvoir.
Les attaques contre le FN me fatiguent, à croire que l'ennemi pour DLR ou l'UPR est désormais le FN plutôt que l'oligarchie au pouvoir.
Contrairement à ce que vous semblez croire, il y a de nombreux militant gaullistes dans le nouveau FN, et je vais désormais clarifier les choses. L'UPR et DLR vont perdre mon soutien et je vais désormais soutenir le FN. Tant pis pour les autres.
On n'est pas obligé (malheureusement) d'avoir un seul ennemi.
SupprimerOui, nous sommes dans une impasse face au rouleau compresseur libéral qui met la démocratie en pièces et nous écrabouille. Que faut-il faire en cas d'urgence ? Aller à la pêche, organiser des tchats, écrire un manifeste politique, réagir violemment dans les urnes ou manifester dans les rues ? Ou commencer par l'un pour finir l'autre ?
SupprimerPeut-être, mais le problème de réputation demeurera. Et cela au niveau français ou international. On ne peut pas ne pas en tenir compte.
SupprimerIl me semble que d'ici là il serait utile que l'UPR se rapproche, d'une façon ou d'une autre, de DLR.
Il y a peu de voix dans l'UPR, mais des dirigeants ayant un parcours professionnel.
@ Laurent Pinsolle
RépondreSupprimerEncore Todd et Lebras ????
Mais vous vous rendez compte que Lebras a plaidé pour la suppression des allocs pour les réserver aux familles nombreuses qui sont selon lui des immigrés qui en ont besoin ? Continuez avec ces genres de personnages qui ont raconté tellement des bobards aux français. Lebras qui a écrit le livre avec jack lang avec des chiffres bidonnées sur l'immigration qui selon eux était en récul ??? Ils ne démontrent rien du tout, ils vous raccontent ce que vous avez envie d'entendre. Le vote FN est multiforme. En PACA c'est pas la souffrance sociale c'est lié à l'identité. D'ailleurs Lebras nous avait annoncé une débacle en Bretagne à cause du mariage pour tous et bien Poignant des socialistes qui a voté contre le mariage pour tous a été battu. Votre parti ne décollera jamais si vous continuez à croire ces deux stars médiatiques anthipatiques qui traitent de racistes tout ceux qui s'opposent à eux. Lebras avec Tribalat. Todd qui squatte oumma.com un site francophobe. Continuez comme ça, le FN a malheuresement de beau jours devant lui.
@ Arthur
RépondreSupprimerOn verra bien, en fonction de l’évolution politique. Le MRC, cela me plairait bien.
@ Diego
Le déboulonnage est encore loin. Le FN permet au contraire le maintien du système.
@ Georges
On verra bien
@ Candide
Au bout d’un moment, les circonstances produiront un changement
@ Olivier
C’est à chacun de choisir en conscience. Mais je persiste à penser que pour certains aspects de son programme, pour le caractère sulfureux de certains de ses membres (et leurs déclarations) et le manque de sérieux de sa chef, le FN est une impasse.
@ Sancelrien
Pas du tout d’accord. Le FN existe depuis 42 ans et n’a rien démoli à date et semble encore loin de le pouvoir.
@ Jard
Pas du tout d’accord sur le jugement à l’égard des Français. D’accord en revanche sur le choc exogène.
@ Bip
Assez d’accord.
@ Tythan
C’est ton opinion. Ce n’est pas la mienne.
@ Anonymes
Le FN n’a rien changé en 42 ans et je ne le vois pas changer quoique ce soit à court ou moyen terme. C’est l’assurance vie du PS et de l’UMP.
@ Marc-Antoine
Pas forcément le plus probable à court terme. Je pense qu’il va y avoir un léger mieux
@ Abd_Salam
Bien dit
Rien ne semble devoir enrayer la dynamique du FN d'ici 2017.
RépondreSupprimerNDA et DLR ne peuvent pas se reposer sur leur 4% comme sur des lauriers.
Vous, les gaullistes vous allez être pressés de choisir votre camp clairement. La tentation de s'accrocher à la queue de la locomotive frontiste va être forte.
Seulement, le FN arrivant au pouvoir en France demain, ce serait un désordre assuré et un grand danger pour notre pays.
La cohésion nationale d'abord: les banlieues déshéritées poussées à l'insurrection, les manifestations de gauche bloquant le pays.
La démocratie et la liberté ensuite: pour essayer de juguler les troubles, il est hautement probable que le FN parti autoritariste tentera d'imposer des mesures liberticides, voire un état martial.
L'unité et la souveraineté de notre peuple est donc en péril avec le nuage FN qui s'avance.
Les vrais gaullistes doivent donc, comme les antilibéraux de gauche, pousser les vieux murs qui les séparent, se parler enfin pour converger vers une alliance d'Intérêt National pour sauver et refonder notre République Française.
Celà ne veut pas dire qu'il faut jeter l'opprobre sur ceux qui jusque là ont voté FN. Il faut leur proposer une alternative souverainiste authentiquement républicaine.
Et quoi de mieux qu'une union sacrée gauche/droite pour représenter ce peuple dans sa diversité?
Pour ma part, j'ai voté Mélenchon en 2012 et maintenant DLR aux européennes. Dans cet esprit de rassemblement solennel.
Je vais écrire un billet sur mon blog en ce sens dès que possible.
De grâce, coopérons sans attendre!
J. Halpern : Si l'on devait trouver demain un face à face Juppé - MLP, mon choix est fait: plutôt MLP qu'un européiste aussi convaincu que Juppé et aussi pire que le PS ... et le vote blanc ne servirait à rien, vote totalement inutile, puisque seulement comptabilisé mais ne joue pas sur les résultats.
RépondreSupprimerEt pour répondre à LP, un accord avec le MRC tout seul sera très insuffisant pour permettre d'espérer un second tour MLP- NDA
Il peut encore se passer des choses d'ici 2017... espérons
Arthur
@ Arthur
SupprimerLe choix entre la peste et le choléra que nous pourrions (hypothétiquement) être obligés de faire n'a pas beaucoup d'importance, à partir du moment où nous sommes d'accord pour bâtir autre chose.
Certains trop pressés ou aveuglés par leur légitime détestation de l'UMPS prennent leurs désirs pour la réalité concernant le FN. Je ne parle de ceux qui, comme vous, seraient prêts à choisir le "moins pire" dans une situation sans issue satisfaisante - cette question ne doit pas nous diviser.
Ce qui est déterminant aujourd'hui c'est la construction de l'alternative républicaine.
@ Jauresist
RépondreSupprimerJe ne crois pas que cette dynamique soit sans limite, malgré les limites du PS et de l’UMP. Mais je suis d’accord sur les dangers du FN et le fait qu’il faut faire émerger une alternative républicaine.
Merci de me tenir au courant de votre billet.
@ Arthur
Il se passera beaucoup de choses d’ici 2017.
Faire émerger une alternative républicaine... mais par les actes et non le discours, car ça ne passera plus les discours, les professions de foi, les figures politiciennes issues de milieux nantis, dans un pays riche avec dix millions de pauvres, un rejet de plus en plus violent des politiques néolibérales, des insolences du MEDEF et d'une UE dont on subit les rigueurs. Le FN l'a compris, qui attend les oligarchies en place au tournant. Pas d'alternative républicaine sans politique sociale visible, lisible, concrète, en prise directe avec les attentes de cette "France d'en bas" qui se sent méprisée, et qui faute de savoir s'organiser pour en découdre avec l'oligarchie en place, se rabat sur le FN.
RépondreSupprimerPour commencer, reconnaître le rejet massif des politiques libérales actuellement menées, solliciter la démission du gouvernement et convoquer des législatives anticipées. Ce serait la marque d'une honnêteté politique que l'on n'espère plus de la part d'une classe politique à ce jour unanimement méprisée.
@ Candide
RépondreSupprimerD’accord sur le rejet des politiques libérales, mais je ne pense que demander la démission du gouvernement ou des législatives anticipées soit la meilleure idée. Il faut préparer l’alternative et montrer que nous serons prêts le jour J. Cela me semble un message bien préférable.