Il faut
absolument lire l’excellente
interview donnée par Natacha Polony au FigaroVox.
D’abord, elle y dessine une ligne politique cohérente qui pourrait enfin
bousculer le duopole de l’UMP et le PS et à
laquelle j’adhère largement, mais elle y explique aussi pourquoi
le FN est une impasse.
Le
gaullisme social, une boussole pour l’avenir
Pour moi, le
gaullisme représente la voie de sortie de crise pour notre pays, cette
boussole qui ferait que pour une 3ème fois, l’homme qui a sauvé
notre pays en 1940 puis en 1958, pourrait une nouvelle fois nous permettre de
repartir sur de nouvelles et bonnes bases. Pour Natacha Polony, « cette aspiration politique à une forme de
gaullisme social existe et pourrait même être majoritaire dans le pays, mais
elle n'est pas incarnée pour l'instant ». Longtemps, j’ai plutôt
été hostile à l’ajout de l’adjectif « social » au gaullisme, pour
deux raisons. En premier lieu, parce que pour moi, le
gaullisme est forcément social parce qu’il se soucie de l’intérêt général et
cherche à faire avancer tout le monde. Ensuite, parce que j’avais
l’impression que ce qualificatif était trop marqué politiquement, et donc réducteur.
Mais
aujourd’hui, face à un pouvoir « socialiste » qui
joue son mandat sur une baisse forte des cotisations patronales pour diminuer
le coût du travail, qui poursuit le processus délétère de destruction des
services publics (la
grève de la SNCF nous le rappelant bien) et qui
a capitulé idéologiquement face à la droite la plus bête selon Paul Krugman,
ce qualificatif prend du sens. Aujourd’hui, la défense des conquêtes sociales
du passé est presque totalement abandonnée par le Parti Socialiste. Les
gaullistes authentiques sont donc de facto les nouveaux porteurs de certaines
espérances classées à gauche, à savoir le progrès social, la défense d’un
équilibre entre le travail et le capital, le refus d’une société toujours plus
inégale et instable, du fait d’une démission idéologique face au « laisser
faire » et au « laisser passer », du refus de la nation, garante
de la démocratie et de notre solidarité des autres partis.
Pour elle,
le rapport à la mondialisation devrait être le nouveau fondement du clivage
droite-gauche, entre « ceux qui sont favorables à l'extension d'un
marché mondialisé et une mise en concurrence universelle et de l'autre les
tenants d'une protection des citoyens par l'exercice de la souveraineté des
peuples (…) Il doit également se redéfinir autour de la
notion de progrès: avec d'un côté ceux qui voient dans l'histoire de l'Humanité
celle d'une conquête permanente et infinie sur la nature et la tradition et
ceux qui pensent que l'individu est confronté à ses limites ». Ce
faisant, elle prolonge la pensée de Jean-Claude Michéa, pour
qui on reconnaît une personne de gauche au fait qu’elle est incapable de
critiquer tout ce qui est nouveau. Le progrès, s’il est souvent porteur de
bonnes choses, ne l’est pas forcément. Les farines animales, c’était aussi un
progrès à une époque. On a vu où cela nous a mené, avec la vache folle…
L’impasse
du Front National
Pour elle,
« il est vrai que Marine Le Pen a siphonné le
corpus idéologique de Jean-Pierre Chevènement ou Philippe Séguin. Sur le
papier, cela peut sembler intéressant. Mais, j'ai du mal à comprendre comment
des militants qui ont soutenu pendant tant d'années le «reaganisme» de
Jean-Marie Le Pen peuvent aujourd'hui défendre exactement l'inverse. Comment
des gens qui étaient anti-laïcs et refusaient la loi sur les signes religieux à
l'école peuvent aujourd'hui proclamer leur amour pour la laïcité et l'école
républicaine? J'y vois une forme d'opportunisme et je me méfie des impostures
derrière les postures ». Elle poursuit : « par ailleurs, il y a, non pas forcément chez
les électeurs du FN, mais chez certains militants et soutiens, des gens chez
qui la frustration a basculé dans la haine. Il suffit de surfer sur internet pour
trouver dans certains propos un déferlement de violence qui me révulse ».
Ou même de la part du
président d’honneur…
Elle conclut
: « je ne connais pas Marine Le Pen et il est
possible qu'elle soit sincère dans sa démarche (même si je crains qu'elle soit
surtout représentante d'une génération de politiques, tels qu'on les voit aussi
dans les autres partis, sans architecture idéologique et fonctionnant à
l'opportunisme) mais il lui sera très difficile de se débarrasser de ses
militants historiques. Et puis, en politique, on ne porte jusqu'au bout que les
idées auxquelles on croit de toute son âme ». Cela fait du bien de
lire sous la plume d’une personne que j’apprécie beaucoup, une des figures de
la pensée alternative, un jugement aussi bien structuré mais également aussi
ferme sur le FN. Le
salut de la France doit prendre un autre chemin car la voie offerte par ce
parti, outre d’être incapable de rassembler une majorité, serait probablement
une impasse de plus, certes différente sur bien des points, mais pas moins une
impasse.
Un grand
merci à Natacha Polony pour
cette belle tribune. Non seulement elle montre que la voie de la nation
n’est pas forcément rabougrie ou haineuse, mais aussi que celle-ci repose au
contraire sur l’écoute de ce que nous sommes et une prudence à l’égard de la
dictature de la modernité.
Lire aussi
un papier d’il y a deux ans : « Pour
gagner, l’alternative devra être centrale »
En gros, il me semble qu'elle représente la version de droite du "bobo" de gauche. Aucune chance donc de toucher les milieux populaires.
RépondreSupprimeret à l'envers bobo ça fait quoi ? bobo !
Supprimer@LP,
RépondreSupprimer1. Les idées n'appartiennent à personne. A défaut, personne ne pourrait revendiquer la république ou la démocratie. Chevènement n'a pas inventé le républicanisme civique, pas plus que De Gaulle n'a inventé l'idée républicaine. Il en résulte que personne ne siphonne ces idées qui sont notre patrimoine commun.
2. Le virage idéologique. Argument intéressant. Il apparaît pourtant à n'importe quel démocrate qu'on ne peut figer un définitivement un individu à ses actes passées, tel le fer rouge de la justice royale. Raison pour laquelle la notion de réhabilitation a un sens et qu'on ne peut renvoyer un homme qui a eu affaire à la justice à sa situation infractionnelle : tu as été un délinquant tu seras toujours un délinquant.
En revanche, en matière d'idées, alors qu'aucun acte répréhensible n'est a reprocher (délit d'opinion ?) à des individus fixés idéologiquement à un moment donné, le fer rouge - par déclaration de hautes autorités - fonctionne à plein. Il est interdit de changer de position, par décret du ciel, quand tout autour de vous s'est modifié. Par ailleurs, MLP ne semble pas, elle, avoir été "reaganienne".
Faudra t-il que tous les gaullistes reviennent strictement au programme du De Gaulle des années 60, mariage pour tous compris ?
Ce que ne semble pas vouloir voir Mme Polony, c'est que d'autres générations, de nouvelles générations et d'anciennes issues d'autres courants politiques, ont rejoint ce parti. Ca aussi c'est interdit ?
3. On vient enfin et naturellement à la fin à sonder les coeurs et les reins, s'interrogeant sur la sincérité de MLP, conjecturant tant qu'il est possible sur ce point, puisqu'on ne sait faire autrement ("forme d'opportunisme" entend-t-on... encore une nouvelle catégorie conceptuelle... et puis frustration bien sûr... le peuple est bête ? Il ne comprend pas ? Il n'est que nerfs et sentiments ?). Ce n'est pas sérieux.
Une critique d'aujourd'hui au non des réalités - comptées par des opposants au surplus - d'hier n'a pas de sens. Natacha Polony met totalement à côté de la cible.
Et je passe sur le lien entre haine et FN dont je ne vois pas les éléments concrets en la cause en 2014.
4. Il y a un élément pourtant essentiel que NP met de côté : le vote des jeunes en faveur de MLP.
5. Sur la xénophobie de son parti, j'ai bien lu le programme et je n'ai rien constaté de tel - mais je peux me tromper. Si vous avez une définition de la xénophobie, afin de comprendre, je suis preneur.
6. Il y a des réalité électorales et elles sont là. 2017 sans elle est injouable.
le FN sert le systeme ,je suis contre l'ue ,je me suis dit "votons FN alors!" mais en lisant le programe,je me suis rendu compte qu'il est nullement anti UE il ne propose pas la sortie de la france et puis j'ai découvert l'UPR ,qui lui propose la sortie de L'ue par un article des traités l'article 50, j'ai trouvé un parti politique qui dit enfin la verité au francais.Le FN sert d'épouventail au systeme car si vous etre contre le processus c'est que vous etes d'extreme droite
SupprimerExcellente intervention Georges, rien à ajouter ou retrancher.
Supprimer"Les farines animales, c’était aussi un progrès à une époque. On a vu où cela nous a mené, avec la vache folle…" Il faut connaitre toute l'histoire avant d'en parler, les farines ont été mise au point à la fin du XIXème siècle, utilisé plus d'un siècle sans problème, avant qu'un anglais décide, voyant que les inspecteurs vétérinaires supprimé par Tatcher ne viendrait plus mettre le nez dans ses affaire, qu'il pouvait changer le protocole validé par les scientifiques en abaissant les températures de chauffe et supprimant un traitement chimique qui dénaturé les protéines (tien, comme le prion, étrange non?). On connait la suite.
RépondreSupprimerD'accord avec vous.
SupprimerC'est l'un des problèmes de l'époque : le martèlement des médias, très simplificateur, qui aboutit au manichéisme.
Il y aurait pourtant un travail d'information et d'explication très intéressant à faire ; mais rien.
Quant aux sites internet, les contenus sont mélangés, car d'une part une personne ne peut pas être compétente sur tous les sujets ; et d'autre part, les sites thématiques peuvent aussi finir par tomber dans le parti pris inverse (même s'ils sont très utiles).
Le travail fait par Chevenement, avec la Fondation Res publica, est très utile.
Il s'agit de débats contradictoires, mais entre intervenants informés (pour une fois) et sur un mode plus proche de l'écrit que de la télévision.
J'espère qu'il continuera. Mais il porte surtout sur des sujets politiques ; et tout cela nécessite une structure et de la continuité.
simplification c'est leur rôle, manichéisme c'est le but recherché ça s'appelle de la désinformation par l'information ( qui existe à l'origine mais qui est filtrée jusqu'à devenir : ça ! ) pas besoin de chevènement ou patate, faites ce travail vous même c'est mieux et après vous agissez . et là est nirvana tralala ! :)))
Supprimerma source:
RépondreSupprimerhttp://www.univ-brest.fr/esmisab/sitesc/Prod-Anim/ESB.pdf
Mercredi 18 juin 2014 :
RépondreSupprimerBygmalion : "si Sarkozy était au courant, il ne peut pas se présenter" (déclaration du député UMP de Paris Bernard debré).
Après les nouvelles révélations sur l'affaire Bygmalion, Bernard Debré estime "que tout le monde doit s'expliquer" dans cette affaire qui empoisonne l'UMP. "Il faut aller jusqu'au bout des révélations et au bout des enquêtes", poursuit le député UMP de Paris.
"Si c'est vrai qu'il y a un doublement des comptes de campagne, cela pose un vrai problème. Il peut paraître étonnant que personne ne soit responsable. Quand on est chef d'entreprise, on est responsable de ce qui se passe dans sa maison", tacle Bernard Debré, visant implicitement Nicolas Sarkozy. Et d'asséner : "s'il est vrai qu'il était au courant, je considère qu'il ne peut pas se présenter aux primaires" pour la présidentielle de 2017, conclut le parlementaire.
Une plainte. Deux députés UMP, Etienne Blanc et Pierre Morel-A-L'Huissier, ont annoncé de leur côté qu'ils déposeraient plainte mercredi pour obtenir "au nom des militants" la vérité sur l'affaire Bygmalion et le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
http://www.europe1.fr/Politique/Bygmalion-si-Sarkozy-etait-au-courant-il-ne-peut-pas-se-presenter-2155657/#
Et oui, elle a tout juste, Natacha... Elle incarne en fait une version "telegenique" de JC Michea.
RépondreSupprimerD'ailleurs, puisque vous dites que vous l'aimez bien, vous devriez lire ce qu'elle ecrit sur les langues et cultures regionales. Car elle n'est pas du tout sur votre ligne jacobine, parisienne et centralisatrice...
Enfin, pour ce qui est du verbiage politique, j'irais encore plus loin en disant que le mot-meme de "gaullisme" ne veut plus rien dire. Mot trop dévoyé par le RPR puis l'UMP, en cours de captation par le FN et n'evoquant rien d'autre qu'une sorte de nostalgie desuette pour bon nombre de nos concitoyens. Parlons plutot directement de l'Etat, de la Nation, du besoin de régulation, d'ethique, de démocratie, d'investissement, de redistribution, de geopolitique non-alignée, sans nous referer sans cesse à l'illustre homme. Construisons l'avenir (le "nouveau cycle" culturel et economique) au lieu de regretter le passé.
Talisker.
À mon petit girondin de Talisker
SupprimerLe régionalisme à Polony (en fait à Légasse) est une utopie... Car ce "régionalisme républicain" respectable peut malheureusement nourrir le régionalisme tout court sur le long-terme, surtout associé à une décentralisation/centralisation régionale basée sur des sentiments identitaires (toujours potentiellement contre-nation par victimisation).
Jacobinisme = prédilection pour la Nation (donc solidarité de tous les territoires nationaux)
Régionalisme (ou très souvent girondisme) = prédilection pour la Région (donc autonomisme, moins de partage -des décisions, des richesses-, concurrence intra-nationale, fissure du sentiment commun puis potentiellement séparation) et souvent aussi pour l'UE (affaiblissement de l'Etat national par le dessus) et tout ça au détriment du peuple français.
C'est pourtant compréhensible, non ?
L'égalité et la fraternité de nos territoires font la force de la France !
Levelche
Je comprends bien votre point de vue, mais vous parlez ici à un "petit" breton qui vit desormais chez les "grands" bretons donc forcement nos a-prioris peuvent differer.
SupprimerVous dites que le regionalisme de Polony, Legasse ou De Benoist (qu'on peut resumer par : "la France doit s'appuyer sur ses cultures et attachements regionaux pour resister contre la globalisation marchande et uniformisatrice") serait une utopie et conduirait forcement à la version anti-republicaine du regionalisme, c'est à dire le separatisme.
Pourtant, les chiffres semblent vous contredire. Voici le resultat d'un sondage de 2008 fait en Bretagne:
- se sentent autant Breton que Français : 50 % ;
- se sentent plus Breton que Français : 22,5 % ;
- se sentent plus Français que Breton : 15,4 % ;
- se sentent Français et pas Breton : 9,3 % ;
- se sentent Breton et pas Français : 1,5 % ;
- autre : 0,8 % ;
- ne savent pas : 0,5 %.
On voit bien que le risque de separatisme est tres faible (1,5 % qui ne se sentent pas Francais) mais que pour autant l'attachement regional est tres fort (72.5% se sentant au moins autant Breton que Francais) donc pourquoi la France ne servirait-il pas de celui-ci comme d'un "levier" d'enracinement culturel et de relocalisation economique ?
Ensuite, pour ce qui est de la solidarité entre territoires, c'est surtout une question de budget federal et d'harmonisation sociale. Rien n'empeche de mutualiser une partie importante du PIB et de conserver des regles sociales communes (SMIC, impot sur les sociétés...) tandis que l'on decentralise. C'est au contraire tres recommandé.
Enfin, le fait que tous les pouvoirs nationalistes autoritaires de l'histoire se sont attachés à etouffer les indentités régionales devrait vous alerter.
Talisker.
@Takisker
Supprimer« tous les pouvoirs nationalistes autoritaires de l'histoire se sont attachés à étouffer les identités régionales » écrivez-vous. C'est absolument faux du pétainisme, qui a même fait tout le contraire, fidèle en cela à la doctrine maurrassienne.
YPB
Merci de la precision.
SupprimerJe vais me renseigner.
Talisker.
Voir notamment l’arrêté du 12 décembre 1941 autorisant l’enseignement facultatif des parlers locaux dans les écoles primaires.
SupprimerLe respect des identités régionales, des « petites patries », est une composante fondamentale du nationalisme intégral maurrassien : « L'État redevenu la Fédération des régions autonomes, la région, la province redevenues une Fédération de communes ; et la commune, enfin, premier centre et berceau de la vie sociale ». Au-dessus de tout cela, une monarchie autoritaire, ciment de l'unité nationale. Bref, « l'autorité en haut, les libertés en bas ».
Je ne tire pas du tout de l'analyse du régionalisme maurrassien et de sa lecture pétainiste l'idée caricaturale que tout régionalisme est fasciste, mais simplement que l'exaltation des libertés et identités régionales au nom du respect de la complexité du « pays réel » est parfaitement compatible avec la mise en place d'États autoritaires qui peuvent instrumentaliser cette politique (tout comme l'encouragement au corporatisme dans le domaine de l'organisation sociale) comme un moyen de diviser les oppositions éventuelles.
YPB
@ Talisker
SupprimerIl est vrai que j'ai été un peu excessif en écrivant que le régionalisme « républicain » de Polony est utopique (enfin...). Effectivement, actuellement les cas de régionalisme grave restent extrêmement minoritaires. La France est unie.
Mais ma vision repose sur le long, voire le très long terme. La culture propre à une région ou un territoire est très estimable mais elle ne doit pas devenir un marqueur identitaire (du moins pas trop important). Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas créer le terreau politique favorable à ces extrémismes en convertissant les modérés à l'extrémisme régionaliste. Cela passe par un respect des cultures locales mais aussi en empêchant les ultras d'avoir du pouvoir et de leur permettre d'appliquer une victimisation francophobe et une exaltation du sentiment régional. Faites une fois votre sondage à ceux qui sortent des écoles Diwan, les résultats ne seront pas le même et pourtant beaucoup de politiciens les soutiennent (Bayrou, les EELV, des politiciens locaux, etc…) ou demandez leur avis aux bonnets rouges avec leur unique drapeau fait par main de collabo …
D'ailleurs, le fascisme s'accommode aussi bien au régionalisme qu'au nationalisme ou au supranationalisme.
Vous ne croyez pas que la politique en cette matière de l'Espagne ou de l'Angleterre est une impasse à l'unité ? À long-terme très souvent, la régionalisme amène à toujours plus de régionalisme … et le bilinguisme collectif à la suprématie d'une seule des deux langues. Ils ne sont pas des états stables sur PLUSIEURS décennies, il y a toujours un dynamisme évoluant favorablement à l'un ou à l'autre. En créant des régions identitaires et autonomes, vous permettez des politiques de long-terme favorisant le toujours plus de régional.
La France ne s'est pas construite ainsi, au contraire elle s'est faite dans une union toujours plus étroite de ses territoires en partageant, et donc en centralisant la majeure partie des décisions.
Levelche
Une époque similaire :
RépondreSupprimerNous venons de subir une incroyable défaite. A qui la faute ? Au
régime parlementaire, à la troupe, aux Anglais, à la cinquième colonne,
répondent nos généraux. A tout le monde, en somme, sauf à eux.
http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/etrange_defaite/bloch_defaite.pdf
Etant donné l'état actuel du rapport de force médiatique entre souverainistes et fédéralistes, il est très probable que le parti qui remplacera le FN comme représentant des mouvements républicains sera à son tour qualifié de raciste, de populiste ou de nostalgique. NDA lui même n'y a pas échappé.
RépondreSupprimerQuelques raisons pour lesquelles le FN a réussi aussi bien est :
- qu'il est le seul (gros) parti à offrir des solutions réalistes aux français, son programme économique étant en somme une réactualisation intelligente du programme du PCF des années 80
- et que parallèlement les français ne croient plus (à juste titre d'après moi) aux accusations de racisme, populisme ou à la nécessité de la modernité
D'où le carton du FN quand il a pris son tournant chevènementiste : il ne s'est jamais totalement soumis au chantage médiatique, et les français s'en sont rendu compte.
Désolé Laurent mais enfin si elle fait du Michéa c'est plus tout à fait du gaullisme. De Gaulle, en bon chrétien, n'était certainement pas hostile sur toute la ligne à cette idée de « conquête permanente et infinie sur la nature ». En tout cas il n'avait pas la phobie des centrales nucléaires... Si le gaullisme de gauche consiste à embrasser toutes les causes obscuranto-michéistes qui se présentent, non merci.
RépondreSupprimerQuel malheur, tous ces souverainistes qui deviennent fans de Michéa et se mettent à pourfendre les moulins à vent du « libéral-libertarisme »...
Pour en revenir à de Gaulle, il n'était certainement pas non plus ce que toi et tes amis michéistes appelez un « libéral-libertaire ». J'aime beaucoup citer cette sorte d'aphorisme gaullien qui, en plus d'être drôle, dit sans doute l'essentiel quant au rapport que le personnage entretenait avec la modernité :
« Il y a, pour ce qui est de la France, ce qui se passe dans une maison : la maîtresse de maison, la ménagère, veut avoir un aspirateur, elle veut avoir un frigidaire, elle veut avoir une machine à laver, et même, si c’est possible une auto ; cela, c’est le mouvement. Et en même temps, elle ne veut pas que son mari s’en aille bambocher de toute part, que les garçons mettent les pieds sur la table et que les filles ne rentrent pas la nuit : ça, c’est l’ordre. »
Natacha , c'est qui devrait prendre la direction du parti ...elle a une sens de l'analyse hors du commun ! mais bon là je ne vais pas faire rigoler tout le monde : ))) j'arrive pas loin de ses conclusions mais elle va plus loin et plus vite, elle a réellement quelque chose qui s'apparente à du talent ! chapeau jolie schroumphette !
RépondreSupprimerUne étude agro INRA-Paristech qui montre la possibilité de création de nombreux emplois :
RépondreSupprimerhttp://www.fermedubec.com/ecocentre/Etude%20mara%C3%AEchage%20permaculturel%20-%20Rapport%20interm%C3%A9diaire%202013.pdf
Chevènement va-t-il enfin ressortir du bois (mieux vaut tard que jamais) :
RépondreSupprimer"Je continuerai à agir par la pensée et par la plume et prendrai prochainement les initiatives nécessaires à l’œuvre de refondation républicaine."
(intervention_jp_chevenement_ag_maires_belfort_14juin2014)
Il a 76 ans !
SupprimerSi je pense qu'il faut vraiment promouvoir sa ligne et ses idées, j'estime qu'il faire son deuil de la personne.
Arnaud Montebourg semble son descendant naturel.
Talisker.
Pour se coucher encore devant Hollande ?
Supprimer@ Toutatis
RépondreSupprimer« Bobo » ? C’est ridicule étant données les idées qu’elle défend. Les partisans du FN sont décidemment peu tolérants.
@ Georges
1- Juste : les idées n’appartiennent à personne. Mais on peut quand même souligner les atermoiements idéologiques du FN
2- Bien sûr, mais un 180° est tout de même intéressant. Le FN fait la même chose que le PS et l’UMP en matière d’idéologie. On peut préférer les personnes qui ont été cohérentes (NDA ou JPC) à celles qui ne l’ont pas été.
3- Je crois que c’est légitime. Pourquoi cela ne le serait-il ?
4- Cela ne change en rien ce qu’elle écrit
5- Il n’est pire aveugle que celui qui refuse de voir : déclarations de JMLP, déclarations de MLP sur les Merah en puissance, binationalité pour les européens seulement…
6- de toutes les façons, elle perdra au 2nd tour
@ Karg se
Je n’ai pas une attitude anti progrès, mais je note que le progrès ne va pas forcément dans la bonne direction.
@ BA
Merci. Papier demain
@ Talisker
Mais je ne suis pas contre les langues régionales. En revanche, je suis contre qu’elle soit au même niveau que le français.
Laurent le Bayonnais
@ Lelien
Le FN réussit parce qu’il existe depuis 42 ans, que le PS joue au feu avec, tout comme une partie des médias et parce que le PS et l’UMP dépassent des sommets d’ineptie, le tout sur fond de la crise la plus violente depuis 80 ans.
@ Joe
Attention, je ne dis pas que Michéa, c’est du gaullisme… Merci pour cette citation
@ J Halpern
Merci.
Il faudrait un peu sortir de cette idolâtrie du sujet supposé savoir de Gaulle. Ce n'est plus la même époque du tout.
RépondreSupprimer@LP,
RépondreSupprimerElle perd s'il n'y a pas unité des nationaux républicains. Il reste trois ans, elle est loin devant, et je ne vois personne susceptible, au cours de cette courte période, de rassembler plus efficacement. Qui d'autre LP ? Qui, en 3 ans, peut s'approprier une large partie de son électorat - au moins 80 % - tout en capitalisant au surplus et en même temps à gauche et à droite ? Le tout en tenant le même discours républicaniste... Et enfin avec quelle structure partisane constituée ? Que ferait le front de gauche sur le terrain sans le maillage et les structures du PC ? Il faut prendre le FN de MLP pour ce qu'il est, un véhicule politique. Il faut faire avec ce qui est là.
Bravo M. Pinsolle, pour les jeunes gaullistes de l'UJP "Historique " -pas la contrefaçon libérale-conservatrice qui décerne notre prix du 18 juin à ce ri-gaulliste qu'est NS - vos conclusions sont les nôtres . Il ne saurait exister de gaullisme réel et véritable hors sa dimension sociale ...
RépondreSupprimerN Polony est devenue effectivement l une des rares references intellectuelles potables sur les questions de societes.
RépondreSupprimerUn bemol neanmoins sur la phrase suivante :
<< ceux qui encouragent leurs enfants à quitter la France et qui veulent voir cette dernière se fondre dans la mondialisation >>
C est une erreur que N Polony n est pas la seule a faire. Etant moi meme expatrie depuis plus de dix ans, j ai pu voir que:
1/ ceux qui ont quitte la France sont generalement des gens qui, au contraire, etaient tres mefiants du sort que la population francaise reservait a son pays,
2/ ceux qui ont ete le plus tot acquis a l europeisme bea, dans cette population donc, sont ceux qui n auraient certainement pas, pour differentes raisons, l opportunite de voler vers d autres cieux (hors Europe, cela s entend...).
C est la raison pour laquelle un journaliste, durant la precedente campagne presidentielle, avait rappele aux candidats qui faisaient le plus de commentaires a propos de la diaspora, que le retour des 2 millions d expatries vers leur patrie s accompagnerait d un choc politique, moral et societal majeur que peu seraient amuses de voir.
Lorsque l on regarde cela de loin, parfois a travers le regard d autres nations qui tournent leurs yeux vers la France, on mesure l ampleur de gachis.
-jb
Encore une fois je constate que Natacha Polony comme Laurent Herblay en réponse d'un commentaire parle d'un "virage à 180", ou que le FN serait "eurosceptique" depuis peu.
RépondreSupprimerIl faut rappeler que JMLP a voté contre le traité de Rome, contre Maastricht et contre le traité de Lisbonne.
Par conséquent en matière économique ce n'est pas un virage à 180° mais plutôt à 90° car en ayant gardé l'euro, le FN aurait beaucoup plus facilement changé de politique économique.
Un virage à 180° serait selon moi quelqu'un comme Mélenchon qui était contre la souveraineté monétaire + libéral et maintenant près à quitter l'euro en plan et moins libéral.
Enfin attaquez là plus sur son programme que sur son intention réelle de l'appliquer (car on peut poser cette question à tous !)