Billet invité de l’œil
de Brutus
L’ensemble des faits relatés ci-après sont extraits de
La Caste cannibale de Sophie Coignard et Romain Gubert (Albin Michel 2013).
Comme de
nombreuses autres collectivités, Saint-Cast-le-Guildo (Côtés d’Armor, 3 400
habitants) s’est vu offrir, par Dexia, des prêts absolument incompréhensibles
du profane.
Cela a commencé
en 2004 avec « TIPTOP EURO » (!), un prêt fixe à 4,64% si l’EURIBOR
est inférieure à 5,50% et à la moyenne de celui-ci sur les 12 derniers mois
plus 0,15% s’il dépasse ce seuil. Tout juste un an plus tard, Dexia revient à
Saint-Cast pour remplacer TIPTOP EURO par EUROTECH, celui-ci indexé sur la
différence entre l’EURIBOR et le TEC10 (l’indice moyen des rendements des bons
du Trésor français à 10 ans).
En janvier 2007,
Dexia vient proposer une nouvelle recette miracle : Taux fixe – Dual Euro
/ CHF, un crédit qui spécule sur la parité euro – franc suisse. Tant que reste supérieur à 1,44
franc suisse, le taux reste fixe, mais dès lors qu’il passe ce seuil, le taux
peut grimper jusqu’à 22% ! Le problème c’est que c’est bien ce qui va se
passer. Le nouveau maire décide alors d’attaquer Dexia en justice. Et qui est
l’avocat de Dexia ? Celui qui, justement, stigmatise les gabegies en tous
genres des collectivités publiques et de l’Etat, Nicolas Baverez. Il faut dire que son employeur les a bien aidés à
plonger dans l’abîme de la dette publique tant décriée …
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