Il fallait
vraiment écouter l’interview
de Christian Noyer sur Europe 1 jeudi
matin. On y trouvait un condensé de toutes
les idées préconçues néolibérales, défendues avec le sérieux donné par le
statut de gouverneur de la Banque de France. Un discours malheureusement dans
le vent.
Austérité,
recul de l’Etat et compétitivité
La
lecture de la crise actuelle par le gouverneur de la Banque de France est d’une
simplicité biblique. Notre pays pêcherait par le poids de ses taxes et
impôts, qui pénaliserait sa compétitivité. Il a également appelé à réduire le
déficit budgétaire en « coupant
hardiment dans les dépenses ». Même s’il ne l’a pas cité, on
devinait derrière tout son discours une forme de fascination pour le modèle
allemand. Mais cette fascination semble avoir également provoqué un arrêt du
cerveau. En effet, couper vigoureusement dans les dépenses publiques ne ferait
que plonger le pays dans une récession violente, comme on l’a vu à Madrid ou
Athènes (avec plus de 25% de chômeurs), comme
même le FMI le reconnaît.
La
course à la compétitivité est également absurde dans un monde où il est
possible de trouver des salariés que l’on paie 100 euros par mois en Europe de
l’Est, en Afrique du Nord ou en Asie. Jusqu’où faudrait-il baisser les salaires
et la protection sociale pour être enfin considéré comme compétitif dans ce
monde mondialisé qu’il ne remet pas en question ? Naturellement, Christian
Noyer n’a donné aucune preuve qui démontrerait que l’Etat français dépenserait
tant que cela. Manque de chance : nous
manquons de professeurs dans le primaire et ils sont moins payés que la moyenne
de l’OCDE… Il est malheureux que Jean-Pierre Elkabbach n’ait pas cherché à
remettre en question ses propos.
Le
néolibéralisme gagne une bataille ?
Car la
lecture néolibérale, même
si je la combats, bénéficie de deux forces. D’abord, elle peut s’appuyer
sur des exemples concrets qui servent superficiellement son récit :
l’Allemagne, ses excédents commerciaux et budgétaires, son faible chômage, trop
de gens oubliant que son modèle n’est pas réplicable et comporte des zones d’ombre ;
les différents parasites fiscaux ; et encore le différentiel de
conjoncture entre la zone euro et la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis. Bien
sûr, quand on creuse, il est facile de démonter ces exemples, mais il faut
reconnaître qu’ils fournissent une matière première utile aux néolibéraux. Et
ce d’autant plus que la narration néolibérale est appuyée par une grande
majorité des médias.
Bien sûr, il
n’y a pas qu’Europe 1 mais tant de médias servent, consciemment ou non, la
lecture néolibérale de la crise qu’il me semble que, malheureusement, nous perdons,
à date, la bataille des idées. Mais il faut continuer le combat car le soufflé
néolibéral finira par se dégonfler, comme les bulles qu’il engendre.
@LP,
RépondreSupprimerNous ne pouvons pas faire l'économie d'une réflexion profonde sur les médias, leur pouvoir structurant du débat public, le fait qu'ils soient détenus pour beaucoup par des groupes privés. Au moment où l'équilibre et le contrôle des pouvoirs est envisager par la Constitution, en 1958, nous ne sommes pas encore à l'ère des mass-médias. Il nous faut un retour au journalisme et plus de garantie en terme de diversité d'opinion. L'ORTF, nous y sommes ; mais, au sommet, il n'y a plus même le contrôle d'un homme élus par les Français. La même parole idéologique est partout, omniprésente. Un "journaliste", animateur télé "engagé", un demi-artiste, ont plus de surface médiatique et d'influence sur le débat, que bon nombre de députés élus qui pour certains ne passeront jamais en toute une mandature dans les grands médias. Nous sommes face à un grave problème démocratique. Il reste le net, mais pour combien de temps encore ?
@ Gilbert
RépondreSupprimerVos digressions sans rapport avec mes papiers sont fatigantes car je ne peux pas perdre mon temps pour répondre à chaque fois. Je supprime donc celle là, car je traiterai un jour le sujet des institutions.
@ Anonyme
Très juste. Il faut réfléchir à l’organisation du temps médiatique et cela mériterait sans doute d’être gravé dans le marbre de la constitution.
Mais nous ne pourrons pas faire l’économie d’une forme d’auto-critique car nous avons aussi une responsabilité dans cet échec, même si nous avons semé les graines du retournement de l’opinion à venir.
@LP,
SupprimerJ'ai peur que la seule organisation du temps ne soit pas suffisante. C'est un contrôle du pouvoir médiatique, au sens large, qu'il faut mettre en oeuvre. Il faut mettre de la démocratie et du contrôle dans cette sphère qui trace les contours et même oriente le débat public. Le monopole du discours et la structuration de l'espace public doivent-ils être laissés entre les mains de forces économiques privées ? Il faut lire Simone Weil sur les conditions de l'information et de sa diffusion dans l'espace public. Nous sommes là sur un sujet fondamental.
Laurent,
RépondreSupprimerIl est impossible de conclure même temporairement que la "bataille des idées" est perdue puisqu'il est impossible de convaincre la génération actuelle de dirigeants et leurs suppôts médiatiques, tous biberonnés :
- à la forte croissance des Trente Glorieuses d'abord, qui leur a permis d'occuper les places et de constituer un patrimoine ;
- à la désinflation compétitive dans le cadre de la mondialisation ensuite, qui leur a permis de scier pour les autres les barreaux de l'échelle qu'ils ont gravie, et se retrouver seuls dans les nuages du pouvoir ;
- du libéralisme culturel enfin, qui leur donne bonne conscience sur des enjeux de pacotille, et cache leur cynisme de mafieux.
Ces bons à rien (sinon à faire prospérer leurs petites affaires au détriment du reste du corps social), ces oligarques qui trahissent le pays, ne peuvent que mépriser la "bataille des idées". Il ne s'agit pas de les convaincre, mais de les éliminer de la scène politique et économique !
Francis Commarrieu.
Il n'y a pas de libéralisme actuellement, mais un simple capitalisme de connivence. Les politiques et hauts fonctionnaires remplissent leur carnet d'adresse pour remplir leurs poches. C'est finalement la même chose qu'en URSS ou en Chine. Tout en France se passe dans des petits cénacles, conseils d'administrations et autres où sont parachutés des ex-IGF énarques. C'est pas du libéralisme, c'est du copinage et vous le savez très bien que c'est de ça qu'il s'agit.
RépondreSupprimerIl n'y avait pas non plus de communisme, mais un simple socialisme de connivence, en URSS. La rengaine est connue ; ne pas y avoir droit nous aurait fait douter du présent parallèle ; mais là... Votre libéralisme est une idéologie, qui au final "invente" un homme nouveau de plus, le calculateur rationnel, perdu dans une plate vision utilitariste du monde. Le libéralisme économique réifie le monde, fait de nous des choses appropriables dans le grand marché mondial. Communisme et libéralisme tel qu'ici conçu, sont des économisme.
SupprimerPour ce qui concerne la faillite de l’Italie évoquée par LP, apparemment ce n’est plus qu’une question de temps. Voir cette actualité italienne du 12 septembre 2014 :
RépondreSupprimerhttp://www.investireoggi.it/economia/italia-verso-la-bancarotta-nuovo-record-del-debito-pubblico-e-produzione-industriale-giu/
"Italia verso la bancarotta: nuovo record del debito pubblico e produzione industriale giù. A luglio cala la produzione industriale in Italia e sale il debito pubblico a un nuovo record. Di questo passo, la bancarotta del Bel Paese è solo una questione di tempo."
"L’Italie se dirige vers la faillite: nouveau record de la dette publique et production industrielle en baisse. En Juillet, la production industrielle chute en Italie et la dette publique atteint un nouveau record. À ce rythme, la faillite du beau pays n'est qu'une question de temps."
Fin juillet la dette italienne atteint 2.168,6 milliards d’euro. Depuis le début de l’année, en 7 mois, elle a augmenté de 99,2 milliards d’euros.
Le problème de l’Italie étant aussi celui de la France. Pratiquement plus aucune perspective de croissance. Dans le contexte institutionnel de l’euro, c'est devenu mission impossible pour un pays en crise de s'en sortir. Même l’Espagne voit sa dette publique enfler sans cesse. Il ne faut pas du tout croire qu’elle est tirée d’affaire :
http://www.lesechos.fr/monde/europe/afp-00611938-la-dette-publique-de-lespagne-atteint-989-du-pib-a-fin-juin-1041917.php?xtor=RSS-2264
Jusqu’en 1981 l’Italie se finançait directement auprès de sa banque centrale. Voir cet article : “Il divorzio tra Banca d’Italia e Tesoro (1981)”
http://www.ereticamente.net/2014/03/il-divorzio-tra-banca-ditalia-e-tesoro.html
« Fino al 1981, l’Italia godeva di una piena sovranità monetaria garantita dalla proprietà pubblica dell’istituto di emissione, “ente di diritto pubblico” ai sensi della legge bancaria del 1936, controllato dallo Stato per il tramite delle “banche di interesse nazionale” e degli “istituti di credito di diritto pubblico”. Dal 1975 la Banca d’Italia si era impegnata ad acquistare tutti i titoli non collocati presso gli investitori privati. Tale sistema garantiva il finanziamento della spesa pubblica e la creazione della base monetaria, nonché la crescita dell’economia reale. »
"Jusqu'en 1981, l'Italie a connu une souveraineté monétaire complète garantie par la propriété publique de l'organisme émetteur," organisme de droit public » au sens de la loi bancaire de 1936, contrôlé par l'Etat au moyen des« banques d'intérêt national »et « établissements de crédit de droit public ". Depuis 1975, la Banque d'Italie avait convenu d'acheter la totalité des titres non placés auprès d'investisseurs privés. Un tel système garanti le financement des dépenses publiques et la création de la base monétaire, ainsi que la croissance de l'économie. »
L’Italie devrait sortir de l’euro pour retrouver la souveraineté monétaire complète. Les dirigeants de ce pays devraient comprendre qu’ils n’ont plus le choix. Même analyse pour la France qui est dans une situation comparable à celle de l’Italie, en prenant également le chemin de la faillite. Elle aussi va tenter de passer d’abord par l’austérité pour tenter de l’éviter, mais ne pourra pas plus l’éviter que l’Italie ou d’autres pays en crise s’entêtant à rester dans le cadre institutionnel de l’euro.
Saul
C'est noté. En cas de rétablissement de la Banque de France à sa vraie place, ca sera sans lui.
RépondreSupprimerIl trouvera peut être une place dans une de ces banques d'affaires qu'il doit surement affectionner.
@ Anonyme 13 septembre 2014 10:00
RépondreSupprimer"Il n'y a pas de libéralisme actuellement, mais un simple capitalisme de connivence"
Vous avez tout à fait raison sur ce point. Ce qu'il est convenu d'appeler "néolibéralisme" est un mélange de bureaucratie, de réseaux entrecroisés d'oligarques, et d'un discours libéral comme paravent contre les revendications populaires. C'est ce que James Galbraith appelait "l'Etat prédateur".
Cela dit, si votre défense de la pureté morale du libéralisme véritable est justifiée, je crains que nous divergions sur les solutions d'avenir, car ce "vrai" libéralisme est une doctrine constructiviste dont la vaine tentative d'application intégrale serait vraisemblablement destructive...
@ Laurent
Je ne suis pas aussi pessimiste que vous sur la "bataille des idées" : il y a seulement 10 ans, la finance triomphait et personne n'osait contester l'euro et le libre-échange. Mais il est vrai que les idéesw nouvelles ne progressent d'abord que sur les marges et que la force d'inertie soude l'oligarchie autour de ses dogmes. Il en ira probablement de même" jusqu'au point de basculement, dont il est hasardeux d'imaginer le moment exact malheureusement. Mais alors les effets du long travail souterrain auquel nous participons se manifesteront sans doute très vite. En 1788, il n'y avait pas de républicains en France...
Il n'y a que deux issues possibles à moyen terme :
RépondreSupprimer1. le rouleau compresseur libéral écrase tout sur son passage dans les pays de l'UE et bonjour la régression sociale,
2. il y a une réaction sociale qui prendra la forme de manifestations puissantes ou un rejet des partis dominants par les urnes pour recomposer le paysage politique.
Ce qui est certain, c'est qu'un simple toilettage ou des mesures homéopathiques ne suffiront pas pour arrêter la machine folle de l'ultralibéralisme.
Demos
D'accord avec vous Demos. Quelle structure constituée à ce jour est prête à assumer la rupture avec l'eurolibéralisme ?
SupprimerIl faudrait même changer le système politique.
RépondreSupprimerCa convenait peut être dans les années 60 ou les politiciens ont connu la guerre, mais maintenant les classes politiques sont trop individualistes, les verrous moraux tombent les uns après les autres.
On aura beau voter pour celui qui nous promet le changement, la guerre contre la finance etc...on se fera toujours avoir avec ce système ou on donne tous les pouvoirs aux élus sans moyen de contrôle populaire.
Il faut expliquer aux gens que ce n'est pas une fatalité mais il faudra regarder les choses en face.
Un De Gaulle en 2014 n'aurait pas conçu la Republique comme il l'a fait dans les années 50, il a dit lui même, d'après ce que j'ai compris, qu'il fallait partir de la réalité pour l’améliorer et non d'un ideal pour devoir ensuite le dégrader devant la realité.
" ce "vrai" libéralisme est une doctrine constructiviste"
RépondreSupprimerIl n'y a pas une seule forme de libéralisme, pas plus qu'il n'y a une seule forme de christianisme, socialisme ou de bouddhisme.
Quand est ce que vous vous rentrerez ça dans le crâne ?
C'est vous qui évoquiez un "vrai" libéralisme : "Il n'y a pas de libéralisme actuellement"... Commencez donc par être vous même plus précis...
SupprimerAttention quand on dit la France, l'Italie ne veulent pas réaliser les réformes nécessaires, comprendre que ce sont les élus qui ne veulent pas, et non le peuple, l'importance est de taille.
RépondreSupprimerDonc, ce sont bien ces élus qui sont responsables de la situation et non le peuple, et c'est donc à eux qu'il convient de demander des comptes et non au peuple.
En d'autres termes, pour la dette, faire suivre les créances aux loges la truelle, elles se débrouilleront pour payer, nous ne sommes responsables en rien de leurs erreurs de politique.
J. Halpern13 septembre 2014 17:55
RépondreSupprimerNulle part je parle de vrai libéralisme, c'est vous qui employez l'expression, pas moi. Je dis seulement et simplement qu'il y a un capitalisme de connivence, ce qui n'a avoir avec aucune sorte de libéralisme. Vous me reprochez l'imprécision quand c'est vous même qui l'êtes en amalgamant tout et n'importe quoi.
La définition usuelle et englobante du libéralisme économique est une doctrine qui prétend que le libre jeu des intérêts individuels réalise mieux l'intérêt général que l'organisation. Si vous récusez cette définition de quoi parlez-vous, de quelles "sortes" distinctes voulez-vous parler et qui contrediraient ce que j'en ai dit (un système de pensée constructiviste) ?
RépondreSupprimer"le libre jeu des intérêts individuels" ne signifie pas que certains intérêts soient privilégiés et favorisés au détriment d'autres intérêts.
RépondreSupprimer@ Anonyme13 septembre 2014 21:15
Supprimer""le libre jeu des intérêts individuels" ne signifie pas que certains intérêts soient privilégiés et favorisés au détriment d'autres intérêts."
Si, évidemment, car le monde réel est celui des rapports de forces... vous avez sûrement déjà entendu parler de la liberté du renard libre dans le poulailler libre !
Plus sérieusement, je ne sais pas si Smith passerait aujourd'hui encore pour un "libéral". En vérité, l'idée libérale (à l'origine) de la liberté individuelle comme règle générale est partagée par presque tous les courants intellectuels et politiques aujourd'hui. Nous sommes tous "libéraux" en ce sens. Là où nous divergeons c'est sur la forme et l'ampleur de l'encadrement de cette liberté individuelle, la part respective du citoyen (qui décide les règles via le contrat social) et de l'homo œconomicus (qui n'agit qu'en fonction de son intérêt particulier).
Le "libéralisme" moderne balance entrez le "néolibéralisme" (le paravent du capitalisme d'état) et l'ultralibéralisme (le rêve d'une société intégralement organisée par les marchés). Quant au libéralisme "historique", celui de Smith ou de Keynes, il est généralement porté par des gens qui ne se disent pas "libéraux" (sauf dans les pays anglo-saxons).
Je pense que la bataille des idées est longue et dure. Nos idées progressent certes lentement et dans la douleur mais sûrement. On parle de Jacques Sapir dans les grands journaux (Figaro, Le Monde...). On a pas mal invité cette année NDA et JP Chevènement sur les grandes chaînes de télé. Jean-Luc Laurent du MRC, à la Rochelle, devant tous les militants PS parle du problème de l'Euro et de la nécessité de transformer ce dernier en monnaie commune. Au sein même du gouvernement, Arnaud Montebourg, en avril dernier, avait créé à Bercy un conseil d’économistes très Keynésien, composé de Joseph Stiglitz, Jean-Paul Fitoussi et Peter Bofinger.
RépondreSupprimerJe crois surtout que nous devons dire à nos concitoyens que nous rencontrons, d'arrêter d'être des moutons et de suivre bêtement le troupeau de la pensée dominante et les inciter à approfondir leur connaissances en économie, à s'intéresser aux discours et interventions de certains politiques, tels que JP Chevènement, Philippe Seguin et NDA, qui au risque de détruire leur carrière, ont osé dire non.
Il convient aussi de diffuser à un maximum de personnes les idées en matière d'économie développées notamment dans ce blog par Laurent Pinsolle.
EB.
Quatre ans après le référendum sur le traité de Maastricht, un débat télévisé oppose deux camps :
RépondreSupprimerdans le camp de ceux qui avaient voté « non » à Maastricht : Jean-Pierre Chevènement, Marie-France Garaud ;
dans le camp de ceux qui avaient voté « oui » à Maastricht : Jacques Attali, Simone Veil.
Quand on regarde ce débat 18 ans après, on se rend compte que l'Histoire a tranché.
18 ans après ce débat télévisé, on se rend compte que Jacques Attali, Simone Veil, et tous les neuneus qui ont voté « oui » au référendum sur le traité de Maastricht avaient tout faux.
Les partisans du « oui » à Maastricht avaient tout faux, et nous en payons aujourd'hui les conséquences.
Jacques Attali, Simone Veil, et tous les neuneus qui ont voté « oui » au référendum sur le traité de Maastricht sont les responsables du désastre actuel.
L'Histoire les jugera.
L'Histoire sera très sévère avec tous ces irresponsables.
Lors de ce débat, Jacques Attali prononce ces phrases hilarantes : « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. »
C'est à environ 5 minutes 20 :
http://www.les-crises.fr/debat-attali-veil-garaud-chevenement-sur-leuro-en-1996/
@ Anonyme
RépondreSupprimerTous les aspects doivent être pris en compte, y compris la question de qui possède les groupes médiatiques (les groupes dépendant de commandes publiques devraient sans doute en être exclus). Bien d’accord sur la question du service public (dont l’esprit est perverti malheureusement).
@ Francis
Malgré tout, j’ai le sentiment qu’ils sont en train de gagner (temporairement) la bataille des idées.
@ Anonyme
Bien sûr, il s’agit d’un capitalisme de connivence, mais aussi aristocratique, dans une société sclérosée.
@ Saul
Mais les taux longs de l’Italie sont plutôt en baisse aujourd’hui
@ J Halpern
J’ai l’impression qu’après avoir gagné du terrain, nous en perdons à nouveau, mais je peux me tromper.
Bien d’accord sur le libéralisme.
@ Démos
Bien d’accord
@ TeoNeo
Je n’ai pas l’impression que nos institutions soient en cause, même si elles peuvent être améliorées à la marge. La similarité de la situation partout plaide pour un mal plus profond
@ EB
Un peu trop facile de faire porter la responsabilité à nos concitoyens qui seraient des moutons. Les responsabilités sont bien davantage partagées.
@ BA
Merci